Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Nostradamus
L’heure critique actuelle est en effet terrible.
Prophéties de Melchisédek
Il y a quelques années, le roi du monde, Melchisédek, qui vit actuellement, comme nous le savons déjà, en Agartha, a fait au Tibet des prophéties qui s’accomplissent. Il a dit que le croissant de lune (faisant référence aux peuples Arabes) serait détruit ; que les tribus Arabes finiraient par se combattre. Nous commençons à voir cela : nous avons déjà vu comment les Palestiniens (qui sont des révolutionnaires Arabo-Palestiniens), il y a quelque temps, se sont battus avec les Jordaniens, qui sont aussi des Arabes. Nous avons déjà vu comment maintenant, armés jusqu’aux dents, tous les peuples Arabes se sont lancés contre Israël, et malheureusement, ils ont de nouveau été vaincus. La question Arabe préoccupe actuellement le monde, en raison d’intérêts acquis. Les riches gisements de pétrole font actuellement l’objet d’un différend entre les États-Unis et l’Union Soviétique. On sait que les puits de pétrole, s’épuisent partout dans le monde… Alors, mes chers frères et sœurs, les Arabes ont les puits les plus riches et ceux-ci commencent à faire l’objet de disputes entre les grandes puissances…
Le roi du monde, Melchisédek, « roi de Salem », comme dit Paul de Tarse, a assuré qu’il y aura une guerre terrible et universelle (elle se déroulera sur la terre, au nord, au sud, à l’est et à l’ouest ; partout : sous les mers, dans les airs, etc.), que la race humaine serait détruite.
Il a prophétisé que s’ensuivraient des crimes qui jusqu’ici n’avaient pas été envisagés par les lois humaines… Il a dit qu’il y aurait un été si terrible qu’il dévasterait le monde, et des fléaux, des maladies et des misères… Il a assuré que de grands cataclysmes surviendraient…
Il a également dit que sur 10 000 hommes, ou sur 10 000 personnes au plus, un pourrait être sauvé de la mort, mais que les quelques-uns qui pourraient être sauvés se détruiraient les uns les autres ; que les rares survivants seraient aussi incapables d’élever une hutte que de chercher de la nourriture ; qu’ils finiraient par protester contre Dieu, contre la divinité…
Le roi du monde a aussi clairement assuré qu’à la dernière heure il enverrait un peuple que les gens ne soupçonnent même pas, que personne ne connaît ; que ce peuple serait appelé à initier un nouvel ordre sur la surface de la Terre…
Prophéties de Nostradamus
Si nous étudions Nostradamus, nous pouvons voir que cet homme fait des prophéties qui se sont réalisées et continueront de se réaliser. Il a prophétisé la seconde guerre mondiale et la première ; à une lettre près, il donne presque le nom exact d’Hitler ; tout ce qui s’est passé dans la deuxième grande guerre, ce qui s’est passé, a été prédit par ce grand sage…
Il assure également qu’en l’an 1999, au septième mois, un monde gigantesque s’approchera de la Terre, que sa luminosité sera telle qu’il ressemblera à un second soleil, et implique que la Terre subira une révolution de ses axes planétaires. [Note du traducteur : 1999 = 28 = 2+8 = 10, la roue de la récurrence ; septième mois = Lion, le lion du Karma]
« La grande translation se fera et elle sera telle qu’on pensera que la gravité de la terre a perdu son mouvement naturel et qu’elle va être plongée dans l’abîme des ténèbres perpétuelles… il y aura des présages, et par la suite des changements extrêmes, des inversions de domaines et de puissants tremblements de terre…… Cela ne durera que soixante-treize ans (7 + 3 = 10) et sept mois (sept sceaux). » – Épître à Henri II
Ainsi, de terribles catastrophes se produiront…
Mais il assure que « après tout, après de si grandes calamités, et que l’humanité actuelle a été détruite, un nouvel ordre et une nouvelle humanité viendront »… (et il faut savoir que Nostradamus, réellement, n’a jamais eu tort)…
Il est également vrai qu’il a envoyé des lettres à un certain de ses parents avant de mourir, où il lui a fait voir qu’il n’avait pas pu écrire tout ce qu’il savait sur les temps de la fin, car les temps que nous vivons actuellement, ainsi que la religion (telle que la connaissaient les gens du moyen âge), et l’ordre des divers royaumes, etc., seraient si différents, c’était si différent, ce serait si étrange, que s’il avait parlé, dit-il, il se serait exposé, l’église et les gouvernements n’auraient pas aimé ça…
Et c’est pourquoi il a souligné qu’il voyait la nécessité de se taire, de devoir se taire, mais qu’il laissait une œuvre écrite, un livre, avec tout ce qui arriverait pour les temps de la fin ; qu’il allait laisser ce livre caché sous un monument, et que dans les derniers jours, un enfant découvrirait ce livre, qui serait conservé dans une boîte, mais qu’en ouvrant cette boîte, l’enfant serait blessé et mourrait à la suite de cette blessure, mais qu’un tel livre contenait, en lui-même, tout ce qui arriverait, en détail, pour les temps de la fin…
Si bien que Michel de Nostradamus n’ignorait rien de ce qui se passe actuellement, ni des événements à venir.
En ces instants, donc, nous sommes confrontés au dilemme d’être et de ne pas être de la philosophie : ou nous nous résolvons à nous auto-réaliser, ou nous ne le faisons pas.
Le Chemin vers la Libération de la Souffrance
Arrivés à cette partie, beaucoup pourraient nous demander quel est le chemin ? Où est le chemin ?
Mes chers frères et sœurs, il faut que nous essayions tous, judicieusement, de comprendre le chemin…
Il y a des écoles qui mettent l’accent sur l’idée qu’il y a douze chemins, qui sont corrélés avec les douze constellations zodiacales. Il y a des institutions qui supposent qu’il y a sept chemins. Nous devons analyser et savoir quel est le chemin.
Surtout à nos aspirants frères et sœurs, car, pour être instructeurs Gnostiques, ils doivent prendre conscience du chemin ; mais comprenez-le, car il ne serait pas possible de nous faire prendre conscience de quelque chose que nous ne comprenons pas.
Analyse, réflexion s’impose. Ce n’est qu’alors que nous pourrons comprendre. Donc, je veux que nous prenions cette question du chemin très au sérieux…
Jésus le Christ, qui a été le plus grand instructeur de ces derniers temps, n’a pas dit qu’il y avait plusieurs chemins. Ceux d’entre nous qui ont étudié à fond à la fois les quatre Évangiles et les fameux « Apocryphes » (qui n’ont vraiment rien d’Apocryphes), ont pu montrer, vérifier, que dans aucun de ses enseignements il n’y a plusieurs chemins.
Les Trois Chemins deviennent la Quatrième Voie
Quand on investigue sur Gurdjieff et son disciple, Ouspensky, ou M. Collins, ou le Dr Nicoll, véritables exégètes du quatrième chemin, on peut montrer qu’en réalité, ils n’acceptent qu’un seul chemin… Gurdjieff dit qu’il y en a quatre, mais si nous analysons les quatre, ils se réduisent tous à un.
Le premier serait donc le chemin du fakir, selon Gurdjieff ; et il assure même avoir rencontré en Orient un fakir qui se tenait depuis 30 ans aux portes d’un temple, appuyé uniquement sur la pointe des pieds et sur le bout des doigts. Il était 30 ans dans cette position ; ses disciples le soulevèrent, le portèrent au fleuve, le baignèrent, le nourrirent et le remirent à sa place aux portes du temple. Ce genre de fakir fait de terribles efforts surhumains. En Inde, il y a des fakirs qui restent debout toute leur vie, au milieu des tempêtes et du soleil, etc. ; leurs jambes s’atrophient et ils ne peuvent plus marcher… D’autres se couchent sur une pierre ou une balustrade, ou lèvent un bras et ne le baissent plus, ou s’assoient sur une fourmilière jusqu’à ce que les fourmis les déchirent. Mais que recherchent ces fakirs ? Une seule chose :
Le corps de la volonté consciente, ou le fameux corps causal, pourrait-il être créé par de tels exercices physiques ? Ceux qui ont véritablement atteint l’adeptat savent très bien que tout véhicule, qu’il soit physique ou suprasensible, ne peut être créé que par la sage transmutation de l’hydrogène sexuel Si-12. La seule chose que les fakirs obtiennent, alors, est de développer le pouvoir de la volonté, et rien d’autre ; mais ils ne créent pas le corps de la volonté consciente, qui est tout à fait distinct, différent.
Au-delà du chemin du fakir sont ceux qui suivent celui du moine. Si quelqu’un, dans une existence, s’est consacré au fakirisme, désireux de suivre le chemin, bien sûr, dans la prochaine existence, il peut développer l’aspect émotionnel de son Être et devenir moine. Il est clair que le moine développe une émotion supérieure, mais cela ne veut pas dire, pour cette raison, qu’il arrive à créer le corps astral, ou quelque chose comme ça, parce que c’est différent… Car comme je vous l’ai dit, chaque véhicule est créé uniquement par la transmutation des hydrogènes, y compris les quatre corps glorieux, à savoir, le nirmanakaya, l’adikaya, le sambhogakaya et le dharmakaya… Ainsi, la formation de tout véhicule n’est pas possible lorsque l’hydrogène sexuel Si-12 est exclu.
Que le moine développe la partie émotionnelle, c’est vrai, mais ce n’est pas tout. Dans les nouvelles existences, ceux qui étaient moines deviennent des yogis, et il existe différentes sortes de yoga. Il y a le Hatha yoga communément appelé, qui est disqualifié par la vénérable Loge Blanche. Mais il existe un autre type de Hatha yoga que l’on qualifierait de Tantrique, qui n’est pas à disqualifier.
Il y a le Bhakti yoga, c’est-à-dire le yoga de la dévotion. Il développe extraordinairement la partie mystique ; une haute dévotion peut nous illuminer, mais elle ne nous conduit pas à l’auto-réalisation intime de l’Être.
Il y a le Gnana yoga, c’est-à-dire le yoga mental. Le Gnani s’efforce donc de se connaître, connaît les différentes disciplines du mental, réalise le samadhi mais pas l’auto-réalisation.
Il y a aussi le Raja yoga. L’objectif de ce yoga est le développement des chakras, des pouvoirs cachés, etc. Un certain développement est réalisé, sans doute, mais ce n’est pas l’auto-réalisation.
Il y a ce que nous pourrions appeler Agni yoga, ou le yoga du feu, ou Kundalini yoga.
Cela nous conduit donc aux portes mêmes du quatrième chemin. Mais le quatrième chemin lui-même est au-delà, bien au-delà du chemin du fakir, bien au-delà du chemin du moine et bien au-delà du yoga. Cependant, le quatrième chemin a quelque chose du fakir, quelque chose du yoga, quelque chose du moine, mais ce n’est aucun de ces trois.
Le quatrième chemin est la Gnose, la Gnose d’Hermès Trismégiste, la Gnose des Esséniens, des Peratas ou Peraticéniens, la Gnose des Grecs (de Iamblique ou de Pythagore), la Gnose des grands Alchimistes médiévaux (Raymond Lully, Nicolas Flamel, Bernard el Trevisano, etc.), la Gnose de Jésus de Nazareth, de Paul de Tarse ; la Gnose des mystères de Mithra, de Troie, de Rome, de Carthage, d’Égypte, des Mayas, des Druides, des Nahuas… Gnose signifie « sagesse, connaissance »…
La Clé du Chemin
« Il y a une clé », dit Gurdjieff, avec raison, « la clé de l’arche de la science », dit-il. « Nous l’avons. Comment nous est-elle parvenue ? » dit Gurdjieff. « Peu importe comment elle est arrivée ici. Quelqu’un l’a peut-être volée », dit-il, « elle nous a peut-être été donnée. Ce n’est pas important. La vérité est que nous l’avons! »
Mais quelle est cette clé de l’arche de la science ? Incontestablement, le « grand arcane », le « sahaja maithuna », « Tantra » (à la fois Oriental et Occidental).
Ainsi, frères et sœurs, les quatre chemins appartiennent à un seul chemin étroit, resserré et difficile, qui est représenté par les quatre pointes de la croix, par les quatre Védas, par les quatre Évangiles, etc…
Nous préférons, franchement, « aller directement vers la Gnose », comme l’a dit Don Mario Rosa de Luna, éminent écrivain Espagnol, dans l’un de ses oeuvres : « vers la Gnose ! » Don Mario était un Théosophe ; cependant, plus tard, il devint Gnostique. C’était le célèbre sorcier de lofrosant…
Maintenant, il n’y a plus de temps à perdre, pour passer des années dans la voie facile, car nous sommes dans des moments critiques et difficiles. Les temps de la fin sont arrivés, les catastrophes à venir sont imminentes, et la grande catastrophe, avec laquelle toute l’apocalypse doit être scellée.
Nous ne pouvons plus passer vingt existences à jouer les rôles de fakirs, de moines et de yogis. Nous sommes « pressés ». Le moment où nous nous trouvons exige que, une fois pour toutes, nous prenions le quatrième chemin, la Gnose, la quatrième voie, qui est la plus pratique.
Poursuivant cette analyse, mes chers frères et sœurs, nous arrivons à l’évidence dans le domaine de la vie pratique que, certainement, tous les êtres humains ne sont pas préparés à pouvoir s’auto-réaliser ici et maintenant, en ce moment.
Gardez à l’esprit que les gens de ce kali yuga [âge sombre] sont complètement faibles et dégénérés ; ils n’ont pas les capacités pour pouvoir vraiment emprunter un quatrième chemin. Ils devraient commencer par régénérer le cerveau, et cela n’est possible qu’en transmutant le sperme en énergie. Mais puisqu’ils sont dégénérés, pour la plupart, ils n’ont pas la volonté ou la continuité de but qui est nécessaire pour pouvoir régénérer le cerveau. Nous sommes donc face à une situation embarrassante…
Devenir un Bouddha Élémental
Les Aztèques n’ignoraient rien de tout cela. Les Nahuas nous disent clairement que « au-delà de tout ce que nous voyons, il y a quatre cieux ou régions » (je dirais « royaumes atomiques »). Ils nous parlent, par exemple, du « royaume de Tlaloc », ou du « royaume de Quetzalcoatl » etc…
Ils disent que de nombreux guerriers – ils ne se réfèrent pas aux guerriers communs des tribus, aux guerriers au sens vulgaire du terme, mais au sens intime du concept – des personnes qui entendent se libérer, après la mort physique, pour vivre dans n’importe quel de ces paradis, non sans avoir d’abord traversé de terribles épreuves… Ils transforment (c’est-à-dire enlèvent des éléments inhumains), et impliquent que les âmes pures, l’essence de ces guerriers s’élève enfin et entre au-delà de ces trois cieux, c’est-à-dire s’immergent dans l’esprit universel de la vie. Ils disent que ces sortes d’êtres, ces guerriers entendent, à travers ce système, s’émanciper, se libérer pour un temps, pendant que cet âge du cinquième soleil passe c’est-à-dire l’âge du kali yuga. Et puis ils affirment, emphatiquement, que de nombreux libérés renaîtront dans la future sixième grande race racine.
J’en ai rencontré un, un qui avait réussi un bon éveil de la conscience, et après sa désincarnation, il rencontra les terreurs de la mort. Il a dû revivre sa vie rétrospectivement depuis la mort, depuis la vieillesse, jusqu’à la naissance ; ainsi il l’a revécu… Quand le bilan de sa vie fut terminé, il fut jugé par les seigneurs de la loi. Il a senti l’ouragan, le vent du karma, mais il est resté serein. Des apparitions spectrales inhabituelles tentèrent de le faire retourner à l’intérieur d’une matrice, mais il resta austère. Il n’avait qu’une envie : s’émanciper… Enfin, il pénétra dans une région ineffable, une de ces régions atomiques contrôlées par certaines divinités cosmiques. Il a été reçu avec une grande joie. Là, il eut alors une « renaissance » non physique, disons, pas une renaissance surhumaine ou surnaturelle. Et dans une telle région, avec l’aide de sa Mère Divine Kundalini, il continua à travailler, éliminant les éléments inhumains qu’il portait en lui, jusqu’à ce que l’essence soit complètement propre, pure de toutes sortes de débris… Du monde physique, les prêtres lui envoyèrent de l’aide : lorsqu’il essaya de retourner dans le monde des formes denses, il entendit la voix des initiés qui lui disaient : « Éloigne-toi, Éloigne-toi, Éloigne-toi ! »… Et quand il a finalement été capable de désintégrer jusqu’à la dernière larve de son ego, quand l’essence est restée cristalline et semblable à un diamant, alors il s’est immergé au sein de la grande réalité, en tant qu’un bouddha élémental. Mais avant de passer au sein de la grande réalité, il lui a fallu passer par quatre phases différentes : l’une, dont on pourrait dire qu’elle correspond aux nirmanakayas ; une autre, que l’on pourrait appeler adikayas ; une autre, que l’on pourrait appeler sambhogakayas ; un autre, que nous pourrions classer comme dharmakayas. Ce sont quatre états par lesquels il devait passer, quatre états de splendeur et de vacuité illuminatrice. Ainsi, lorsqu’il parvint définitivement à s’immerger au sein de la grande réalité, il se transforma, disons, en un enfant plein de beauté. Avant d’atteindre cet état, il a assumé différents aspects psychologiques extraordinaires. Il habite maintenant dans cette région de lumière, entre le grand océan, pas en tant qu’un mahatma, parce qu’il n’en est pas un, pas en tant qu’un ange, parce qu’il n’en est pas un non plus, mais en tant qu’un bouddha élémental. Évidemment, les opportunités ne sont pas fermées pour lui, car les Monades sont toutes dotées de 3 000 cycles. Lui-même doit profiter des opportunités qui lui seront réservées dans la future sixième race racine, à l’âge d’or, après le grand cataclysme qui approche. Ce que fit alors ce citoyen fut de reporter son auto-réalisation pour la future sixième race racine. Il a commencé à penser à ce qu’il ferait, marchant dans cet égout du samsara, souffrant et s’exposant à la descente, encore et encore, dans le monde souterrain. Dès lors, se sentant incapable, il reporta, pour un futur âge d’or…
Ainsi, nous sommes confrontés au dilemme de l’être ou ne pas être : soit nous entrons dans la quatrième voie, qui nous conduit à l’auto-réalisation, ou il vaut mieux, dans ce cas, reporter. Parce qu’il serait triste de continuer dans cet égout du samsara ; il est horrifiant de devoir descendre dans les mondes infernaux pour recommencer le voyage.
Nous devons nous examiner : soit nous servons, soit nous ne servons pas ; soit on se sent capable de fouler le chemin, soit on ne l’est pas. Si nous ne le sommes pas, soyez honnêtes : il vaut mieux que nous dissolvions l’ego, que nous nous éveillions, puis que nous nous immergeons au sein de la grande réalité, jusqu’à la future sixième race racine, dans laquelle il y aura un nouvel âge d’or, avec des conditions favorables. Nous devons nous-mêmes nous examiner judicieusement ; il n’y a pas d’autre choix!, je répète…
Bons et Drukpas
Il y a une école au Tibet qui mérite d’être jugée très sérieusement. Je veux faire référence aux བོན་ Bons. Blavatsky insiste sur l’idée que ce sont des magiciens noirs de bonnets rouges. Elle assure que les Drukpas sont aussi des ténébreux, mais il faut examiner ce point. À propos des Drukpas, franchement, il ne fait aucun doute qu’ils sont des magiciens noirs, qu’ils pratiquent le Tantra Noir avec l’éjaculation de l’ens seminis, qu’ils détournent la force sexuelle, qu’ils deviennent des Tantriques ténébreux, cela ne fait aucun doute. [Note de l’Éditeur : Drukpa signifie littéralement « dragon ». C’est aussi ainsi que les habitants du Bhoutan se désignent eux-mêmes : « drukpas ». Ici, il ne se réfère pas à tous les habitants du Bhoutan, mais utilise le terme Drukpa pour désigner les personnes qui pratiquent le Tantra noir, qui sont dans de nombreux pays et traditions.]
Mais en ce qui concerne les བོན་ Bons, il me semble qu’il faut analyser et rectifier…
L’initiation Bon est terrifiant. Si un individu, par exemple, veut suivre le chemin, il est soumis à des épreuves rigoureuses : le prêtre souffle dans sa trompette, faite d’ossements de morts ; le néophyte est prévenu de tous les dangers ; ses ego psychologiques sont invoqués, le groupement, pourrions-nous dire, d’agrégats que chacun porte à l’intérieur, sont rendus visibles et tangibles dans le monde physique, puis, ces agrégats animaliers sont ordonnés de le dévorer, de l’avaler.
Si le sujet reste serein, rien ne se passe ; s’il ne reste pas serein, il peut mourir, dévoré par ses propres agrégats psychiques physiquement matérialisés ; ainsi, il en vient à savoir quel est son ego, son « Moi ». S’il reste calme, il sait qu’il doit dissoudre les éléments inhumains qu’il porte en lui ; qui ont été physiquement matérialisés pour qu’il les voie ; il sait donc déjà quel est le chemin : les désintégrer ! L’initiation Tantra des Bons est redoutable. Après une telle initiation il commence à travailler une fois pour toutes avec le Tantra : transmuter le sperme en énergie, avec son épouse-prêtresse, et travailler vraiment…
On lui dit comment lui-même doit développer toutes les facultés et tous les pouvoirs, jusqu’à ce qu’il atteigne l’auto-réalisation intime de l’Être…
Mais si ce que le sujet veut, c’est ne pas revenir, s’il ne se sent pas capable d’auto-réalisation, si ce n’est pas l’initiation Tantra qu’il veut, mais de s’émanciper, de différer l’auto-réalisation pour la future sixième race racine, il peut le faire : on lui enseigne deux mantras ; il les vocalise, le néophyte les chante, et ce faisant, son corps tombe mort instantanément.
Puis, hors de son véhicule physique, il commence à être instruit par les Bons : ils lui font traverser toutes les terreurs qu’il y a, jusqu’à ce que finalement son ego se dissout, et il peut s’émanciper et s’immerger, en tant qu’un bouddha élémental, au sein de la grande réalité, et y attendre, jusqu’à ce que cet âge de kali yuga passe.
Oui, la présence d’un prêtre Bon est terrifiante. Quand il se présente avec son tablier fait de purs crânes et d’os de morts, avec cette mitre rouge et le poignard dans la main droite, il étonne, épouvante…
Pour toutes ces raisons, Blavatsky les a décrits comme des « magiciens noirs ». Mais en analysant judicieusement cette question, on en vient à montrer qu’ils ne sont pas des magiciens noirs car ils ne pratiquent pas le Tantra noir. Pour être un magicien noir, vous devez pratiquer le Tantra noir, et ils ne pratiquent pas le Tantra noir.
L’initiation qu’ils donnent, quand quelqu’un essaie de s’engager dans le chemin du fil du rasoir, est le Tantra et l’initiation blancs : l’initié apprend la transmutation du sperme en énergie ; on lui donne le mantras pour l’éveil des chakras et il est conduit à travers le quatrième chemin.
Donc, alors, les Bons ne sont pas des magiciens noirs ; ils sont radicals, violents ; personne ne les comprend, pas même Blavatsky ne les a compris, c’est pourquoi elle les a mal jugés…
Je ne doute pas beaucoup des Drukpas : ils enseignent le Tantra noir. Il me semble donc que vis-à-vis des Bons, il faut rectifier…
Le Chemin Spiral et le Chemin Droit
Nous sommes confrontés au dilemme de l’être et du ne pas être de la philosophie. Maintenant, il y en a qui peuvent travailler sur le quatrième chemin et atteindre la cinquième initiation de feu; c’est-à-dire qu’ils deviennent des adeptes, qu’ils entrent dans la fraternité cachée.
Celui qui atteint la cinquième initiation se trouve devant deux chemins (mais c’est quand on atteint la cinquième initiation) : l’un est le chemin direct, qui nous mène au soleil sacré absolu, et même au-delà : au Sat absolu immanifesté. L’autre, le chemin spiral, celui des nirvanis (sujets qui sont plongés dans la béatitude du nirvana).
Les premiers, ceux du direct, renoncent au nirvana par amour pour l’humanité ; ces derniers ne renoncent pas au nirvana : ils s’y immergent ; ils ne prennent corps qu’en de très rares occasions ; ils vivent dans un état de bonheur inconcevable, au-delà du bien et du mal. Quand ils prennent un corps physique, ils font un pas en avant et replongent à jamais dans le nirvana.
Ainsi, c’est plus leur bonheur et très peu leur peine ; ainsi ils peuvent atteindre l’Absolu, dans quelque futur mahamanvantara. Cependant, pour qu’ils atteignent l’Absolu, ils doivent passer par de très nombreux mahamanvantaras ; peut-être des milliers ou des millions, car puisqu’ils y vivent dans le bonheur, ils n’ont aucune envie d’atteindre l’Absolu : ils sont heureux, et c’est tout…
Dans l’Alchimie, les deux chemins reçoivent deux noms. Le chemin direct est appelé « chemin sec » ; le chemin spiral est appelé le « chemin humide ». Les Alchimistes assurent que « pour effectuer le travail dans le chemin direct, c’est-à-dire dans le chemin sec, il faut huit jours…, « huit jours »…
Les mêmes Alchimistes (grands maîtres de l’art hermétique) disent que « pour réaliser le grand œuvre, le grand œuvre dans le chemin humide, il faut 18 mois »…
Bien sûr, nous parlons de nombres symboliques. Ces huit jours sont en réalité huit années qui font référence à la personne qui fait le grand œuvre. Tout alchimiste médiéval, après avoir préparé ses feux pendant de nombreuses années de sacrifices et d’efforts, parvient enfin à entrer dans le grand œuvre, qui, je l’ai déjà dit et je le répète encore, s’effectue en huit ans, après quoi vient l’auto-réalisation, la résurrection : le roi part de là, Hiram Abiff se lève de son tombeau de cristal et vient ici, au monde ; il entre, pourrait-on dire, dans son corps humain, pour accomplir un grand travail.
À propos des Nirvanis, il est dit « qu’en dix-huit mois ils accomplissent le travail »… Si nous examinons ce nombre de kabbalistiquement, nous voyons le nombre neuf répété deux fois : cela signifie qu’ils seront toujours en contact, encore et encore, avec la neuvième sphère, des intervalles, pendant des millions d’années, c’est-à-dire à travers des mahamanvantaras successifs. Voilà donc la manière de parler alchimiste et kabbaliste…
Nous sommes donc devant le dilemme de l’être ou ne pas être de la philosophie. Nous avons montré le chemin, nous avons montré qu’il y a une émancipation (pour ceux qui ne veulent pas l’auto-réalisation), c’est-à-dire le report (beaucoup ont reporté)…
Nous avons dit que, de ceux qui entrent dans le chemin, en atteignant la cinquième initiation de feu, ils se trouvent devant le spiral ou le direct, c’est-à-dire parlant comme des alchimistes : « devant le chemin humide ou le chemin sec »…
Création, Genèse
Si nous examinons attentivement l’auto-réalisation, alors, nous voyons que sur le chemin nous devons travailler avec l’énergie créatrice du troisième Logos, avec cette merveilleuse force sexuelle qui nous a fait exister.
Ainsi, il ne serait en aucun cas possible de créer les corps existentiels supérieurs de l’Être basés sur des théories pures, ou des idées préconçues, ou une riche érudition, ou avec des exercices purement physiques, comme ceux du hatha yoga, ou ceux pratiqués par les différents fakirs. Car s’il s’agit de créer, nous devons faire appel à cette même force avec laquelle le Logos a créé…
De même que l’univers, tout, a un chaos d’où il a émané, d’où il est sorti), de même aussi le microcosme-humain a un chaos à l’intérieur de lui, et c’est le sperme sacré. Ce chaos métallique, où tous les éléments sont en désordre, est un chaos très semblable à celui qui existe dans l’espace, avant la naissance d’un système solaire, avant l’apparition d’un monde.
Et tout comme le Logos-architecte a créé parmi le chaos « séparant les eaux supérieures des eaux inférieures », il a créé un ordre là où il y avait du désordre, nous aussi, avec ce chaos qui existe dans le microcosme (ce qui est en haut, est comme ce qui est en bas), nous pouvons répéter en petit ce que le créateur fait en grand : travailler avec les mêmes forces que le créateur, avec ces mêmes forces naturelles…
Il est évident que le haut et le bas sont corrélés. Il y a deux Logoi : celui du macrocosme avec son chaos, et l’autre, celui du microcosme-humain avec son chaos.
Comment travaillait l’architecte-démiurge, comment gérait-il les lois qui ont fait exister l’univers ? De la même manière, si nous voulons créer l’univers intérieur à l’intérieur de nous-mêmes, nous devons utiliser la même technique créatrice.
C’est ainsi que nous arrivons à savoir comment le créateur a créé l’univers. En travaillant sur nous-mêmes, nous arrivons à manier les lois que le créateur a manœuvrées lorsqu’il a créé le macrocosme.
Imaginons un instant l’espace infini, et nous verrons comment le Logos crée. En créant à l’intérieur de nous-mêmes, dans notre chaos métallique, nous amplifions la création du Logos.
On obtient un champ d’espace, on pourrait dire, au sens figuré, pour y projeter une création. C’est-à-dire que nous venons faire, dans ce domaine, ce que le Logos fait dans tout l’immense espace.
Nous projetons ainsi, nous élargissons ainsi la création du Logos ; cette création devient profonde, et elle devient plus profonde parce que nous parvenons à créer à l’intérieur de nous-mêmes, nous parvenons à donner vie à un univers intérieur, microcosmique ; nous parvenons à compléter l’œuvre du créateur à l’intérieur de nous-mêmes, nous transformant en dieux ; nous devenons le non plus ultra de la création du Logos…
Au final, il en vient à voir le résultat de son travail, amplifié par nous-mêmes. Donc, sous cette forme, nous devons imiter le créateur…
Il y a quelques années, j’ai été formidablement instruit sur ce point : je me suis vu à l’aube du mahamanvantara ; j’ai ressuscité quelque chose qui avait vécu pendant l’aube. Je me voyais avec ma Valkyrie, et non pas avec, disons, une prêtresse terrestre, non !, mais avec ma Valkyrie, ma femme-salamandre.
Et qu’est-ce que la « femme salamandre » ? Eh bien, l’ « âme-esprit » de soi-même, la « femme spirituelle », la « Sulamite » du sage Salomon, celle à qui il a chanté dans son merveilleux cantique intitulé « le cantique des cantiques » ; elle est la « femme intérieure », que chacun de nous porte en lui.
Je me vis alors, à l’aube, comme l’un de ceux de l’armée de la parole. Alors, j’ai travaillé avec elle ; nous servons, pourrions-nous dire, de cosmocréateurs. Elle a fait monter, c’est-à-dire en elle-même, l’eau supérieure, la séparant de l’eau inférieure ou chaotique, et donc, c’est ainsi qu’elle a mis l’eau, et j’ai mis le feu…
Puis cette eau chargée par le feu, a été fertilisée. Ensuite, ce type d’eau chargé, fertilisé par le feu, est retombé dans le chaos, et alors quelque chose d’extraordinaire s’est formé, c’est-à-dire un nouveau type de chaos, d’où a germé le lit de semen de la vie. Et de même que nous procédions, de même tous les cosmocréateurs procédaient. Et c’est ainsi que l’univers a émergé à l’aube, après la nuit profonde du pralaya…
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Prophecies, Three Paths, Fourth Way, and Becoming an Elemental Buddha.