Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

Hypnose Démontrée (1887) par André Brouille

Eh bien, nous allons commencer notre conférence ce soir. Avant tout, mes chers frères et sœurs, il faut savoir vivre. C’est quelque chose que nous devons comprendre…

Conscience et Circonstances : États et Événements

Lorsque nous parlons avec quelqu’un, il nous raconte les différents événements de sa vie ; elle nous parle, pourrait-on dire, d’événements, de ce qui s’est passé à certains moments de son histoire comme si la vie n’était qu’un enchaînement d’événements.

Les gens ne se rendent pas compte qu’en plus des circonstances de l’existence, il y a aussi des états de conscience ; la capacité de vivre repose, précisément, sur la manière dont on parvient à combiner les états de connaissance avec les circonstances de l’existence.

Il se peut qu’une circonstance qui aurait pu être heureuse ne soit pas parce que nous n’avons pas su combiner l’état conscient avec l’événement lui-même…

Lorsque nous examinons le monde dans lequel nous vivons, nous pouvons vérifier le fait concluant, clair et définitif qu’il y a des gens qui devraient être heureux et ils ne le sont pas. Nous avons connu de nombreux cas concrets de sujets qui ont une bonne maison, une belle voiture, une épouse magnifique, de beaux enfants et assez d’argent, et pourtant ils ne sont pas heureux. D’autre part, nous avons pu voir, corroborer le cas d’individus pauvres, qui sont dans le besoin, peut-être d’humbles travailleurs à la pioche et à la pelle, qui ne jouissent ni d’une belle maison, ni n’ont plus d’argent qu’il n’en faut pour leur subsistance quotidienne, ni n’utilisent de belle voiture de modèle récent, et pourtant ils sont heureux chez eux avec leurs enfants (pauvres mais propres, rangés), et leur épouse industrieuse et sincère.

Ainsi, ce n’est pas l’argent, en lui-même, qui peut nous donner le bonheur ; tout dépend de la manière dont on sait combiner les états conscients avec les événements ou circonstances de la vie pratique.

Si quelqu’un placé dans des conditions magnifiques n’est pas à la hauteur des circonstances, s’il ne sait pas combiner, intelligemment, les états conscients avec le milieu dans lequel il évolue et vit, il sera incontestablement malheureux. Un autre encore, même s’il est dans des circonstances difficiles, sait combiner les faits de sa vie pratique avec ses états de conscience, il atteint le bien-être, la prospérité, le bonheur, etc.

Ainsi, il est urgent de comprendre la nécessité d’apprendre à vivre sagement…

Si nous voulons un changement définitif dans les circonstances de la vie, il faut que ce changement s’opère d’abord en nous-mêmes. Si intérieurement on ne change rien, extérieurement la vie continuera avec ses difficultés…

Avant tout, il faut se rendre maître de soi. Tant qu’on ne saura pas se gouverner, on ne pourra pas non plus gouverner les circonstances difficiles de l’existence.

Quand on contemple les différents événements de la vie, quand on voit cet ordre des choses, on se rend compte que les gens sont de véritables machines qui ne savent pas vivre. Si quelqu’un les insulte, ils réagissent furieusement. Si quelqu’un les salue, ils sourient joyeusement. Il est vraiment très facile pour toute personne perverse de jouer avec des machines humaines ; on peut les faire passer de la tristesse au bonheur, et vice versa, simplement en prononçant quelques mots.

Il suffit que quelqu’un nous insulte pour que nous réagissions. Il suffit que quelqu’un nous tape sur l’épaule pour que nous sourions joyeusement. Nous ne savons pas nous gouverner, d’autres nous gouvernent, et c’est bien dommage. Nous sommes incapables. Comme c’est facile pour eux de jouer avec nous, n’est-ce pas ?…

Les Cinq Centres

Il est nécessaire de comprendre ce qu’est le mental, et ce que sont le sentiment et la sentimentalité.

Si nous étudions l’Être judicieusement, nous verrons que le mental n’est pas l’Être.

En Théosophie on parle beaucoup du « corps mental », les différentes écoles de pensée le citent. Nous ne voulons pas dire par là que tous les « humanoïdes » possèdent déjà le véhicule mental ; ils auront le « manas », comme on dit en Sanskrit, c’est-à-dire la substance mentale déposée à l’intérieur de chacun d’eux, mais ce n’est pas vraiment posséder le véhicule du mental.

En tout cas, le mental, que l’être humain possède déjà un tel véhicule, ou qu’il commence à le créer, ou qu’il ne l’ait pas encore, n’est rien de plus qu’un instrument de manifestation, mais il n’est pas l’Être

L’émotion n’est pas non plus l’Être. Dans le passé, j’avais tendance à croire que l’émotion, en elle-même, correspondait vraiment à l’Être ; plus tard, après une analyse sévère, j’ai vu la nécessité de rectifier un tel concept ; évidemment, les émotions, les sentiments, chez les êtres humains viennent du corps astral.

On pourrait objecter que « tout le monde ne possède pas ce beau véhicule Kedsjan », et là-dessus nous sommes d’accord ; mais l’émotion existe, la substance correspondante à l’intérieur de chacun de nous ; et à partir de lui (qu’on ait ou non le véhicule sidéral), il devient, bien sûr, ce qu’on appelle des « sentiments ».

Dans son aspect négatif, la sentimentalité nous convertit donc en des êtres trop négatifs, mais en soi, le sentiment n’est pas non plus l’Être ; il peut appartenir au centre émotionnel, mais ce n’est pas l’Être.

Le mental a son centre, le centre intellectuel, mais il n’est pas l’Être. Le centre du mental, l’intellect, est dans le cerveau, c’est évident, mais ce n’est pas l’Être.

Les sentiments, qui correspondent au centre émotionnel ou au cerveau émotionnel, sont dans la région du plexus solaire et englobent les centres nerveux sympathiques et le cœur, mais ils ne sont pas l’Être. « L’Être est l’Être, et la raison d’être de l’Être, c’est d’être l’Être lui-même »…

Pourquoi se laisser emporter par les centres de la machine ? Pourquoi permettons-nous au centre intellectuel ou au centre émotionnel de nous contrôler ? Pourquoi devrions-nous être esclaves de cette machinerie ? Nous devons apprendre à contrôler tous les centres de la machine, nous devons en devenir les maîtres, les seigneurs…

Il y a cinq centres dans la machine, c’est évident : l’intellectuel, qui est le premier ; l’émotionnel, qui est le second ; le moteur, qui est le troisième ; l’instinctif, qui est le quatrième, et le sexuel le cinquième. Mais les centres de la machine ne constituent pas l’Être ; ils peuvent se mettre au service de l’Être, mais ils ne sont pas l’Être ; ainsi, ni le mental ni l’émotion ne sont l’Être.

Pourquoi les êtres humains souffrent-ils ? Pourquoi permettent-ils à la pensée et au sentiment d’intervenir dans les diverses circonstances de la vie ? S’ils nous insultent, nous réagissons immédiatement en insultant. S’ils blessent notre estime de soi, nous souffrons, et nous nous mettons même en colère…

Lorsque nous contemplons tout le panorama de la vie, nous pouvons clairement montrer que nous avons été, pourrions-nous dire, des bûches dans l’océan, précisément parce que nous avons permis au mental et aux sentiments d’intervenir dans les diverses circonstances de notre existence.

Nous n’avons pas donné à l’Essence, à l’Être, une occasion de s’exprimer à travers nous. Nous avons toujours voulu résoudre les problèmes par nous-mêmes. Nous réagissons à tout petit mot dur, à tout problème, à toute difficulté. Nous nous sentons blessés quand quelqu’un nous blesse, ou heureux quand quelqu’un nous loue. Nous avons été victimes du monde entier. Le monde entier a joué avec nous. Nous avons été, disons, des bûches parmi les vagues déchaînées du grand océan, nous n’avons pas été maîtres de nous-mêmes…

Pourquoi nous inquiétons-nous ? Je me demande et je vous demande. « C’est à cause des problèmes », me direz-vous. S’inquiéter, mes chers frères et sœurs, est une très mauvaise habitude. Ça ne sert à rien, ça ne résout rien. Il faut apprendre à vivre d’instant en instant, de moment en moment.

Pourquoi devrait-on s’inquiéter ?

Donc, tout d’abord, ne laissez pas votre mental et vos sentiments interférer dans les diverses circonstances de la vie. La personnalité humaine doit devenir calme, passif. Cela implique, en effet, une formidable activité de la conscience. Cela signifie apprendre à vivre avec conscience. Cela signifie poser les bases de l’éveil…

Tout le monde aimerait voir, entendre, toucher et sentir les grandes réalités des mondes supérieurs, mais naturellement, comment ceux qui dorment pourraient-ils devenir des expérimentateurs des grandes réalités ? Comment ceux qui ont leur conscience endormis pourront être des chercheurs de la vie dans les régions suprasensibles de la nature et du cosmos ?

Si nous éveillons notre conscience, nous pourrions vérifier le fait concret que le monde n’est pas tel que nous le voyons.

Bien des fois je l’ai dit, et aujourd’hui je le répète encore, que toutes ces merveilles qui apparaissent dans le livre des « Mille et Une Nuits », tous ces prodigieux phénomènes magiques de l’ancienne Arcadie, tous ces miracles de la Terre primordiale (de ces temps où « les fleuves d’eau pure de la vie coulaient avec du lait et du miel ») ne sont pas terminés, ils continuent à se produire d’instant en instant, de moment en moment, ici et maintenant…

L’Hypnose et Notre État de Conscience

On pourrait objecter que : « Si c’est le cas, pourquoi ne les voyons-nous pas ? Pourquoi n’assistons-nous pas à l’inhabituel ? Pourquoi ne nous donne-t-on pas la chance de découvrir ces merveilles ? » La réponse est la suivante : personne ne nous a interdit la possibilité d’expérimenter, personne ne nous empêche de voir et d’entendre ce qui se passe autour de nous ; si de tels phénomènes ne sont pas perceptibles à ce moment par nos sens extérieurs, c’est pour une seule raison – et d’ailleurs très grave : nous sommes en état d’hypnose, endormis. Ainsi, tout sujet en transe hypnotique devient incapable de percevoir de tels phénomènes…

On a beaucoup parlé de l’abominable organe Kundabuffer (un organe fatal que possédait l’humanité dans les temps anciens)… Il n’a pas été totalement perdu. On sait bien qu’il existe encore un résidu osseux à la base inférieure de l’épine dorsale (la cauda equina) ; personne ne l’ignore. Un tel résidu appartient à l’abominable organe Kundabuffer, et possède, entre autres choses, un formidable pouvoir hypnotique ; ce courant hypnotique général et collectif est fascinant.

Si nous voyons quelqu’un, par exemple, habillé de manière extravagante dans la rue, nous ne sommes pas surpris ; nous disons simplement : « quel type excentrique ! » Un autre, qui nous accompagne, dira : « C’est la nouvelle mode ! » Celui là-bas s’exclamera : « Voilà, un hippie ! » et un vieil homme qui passe devant le trottoir, se bornera à penser : « qu’ils sont étranges les gens de la nouvelle vague ! » mais ceux-là et les autres sont en état d’hypnose et c’est tout…

Mettez n’importe quel sujet X dans un sommeil hypnotique profond ; dites-lui alors qu’il est au milieu de l’océan, qu’il doit se déshabiller sinon il va se noyer, ainsi, vous le verrez se déshabiller. Alors, dites-lui que qu’il est un grand chanteur, et vous le verrez chanter, bien qu’en réalité, il ne chante pas mais crie. Dis-lui de s’allonger sur le sol, et il s’allongera, de se tenir sur la tête et il se lèvera sur la tête, car il est dans un état d’hypnose…

J’ai récemment fait un petit voyage à Puerto Vallarta. Il y a comme à Acapulco un bateau pour les visiteurs. Je n’ai eu aucun problème à acheter le billet qui nous a emmenés à une plage voisine. Le voyage fut agréable, délicieux. Naviguer dans le Pacifique est agréable…

Il y avait là un certain monsieur qui était hypnotiseur. Quand les instruments du groupe ont retenti, il a dit aux gens de danser, et ils ont dansé ; se tenir la main, et ils se tenaient tous la main; aux mariés qui se sont embrassés (ils se sont embrassés); la seule chose qui manquait à cet homme, cet hypnotiseur improvisé, était de leur dire de se tenir sur la tête, puisque tout ce qu’il ordonnait était fait.

C’était amusant et admirable à la fois de voir toutes les merveilles que l’hypnotiseur faisait ; comment il jouait avec les passagers, comment il les faisait rire, comment il les faisait sauter, comment il les faisait tournoyer, etc…

Bien sûr, je suis un sujet qui a l’habitude d’être dans un état d’alerte perception, d’alerte nouveauté ; Je me suis borné, exclusivement, à voir ces imbéciles en état d’hypnose.

Observez vous-mêmes la publicité télévisée : « Achetez tel ou tel remède, infaillible contre la toux ! »… Chaque publicité donne l’ordre aux personnes hypnotisées d’aller à tel ou tel endroit, d’acheter tel ou tel savon, tel ou tel parfum ; ainsi les gens visitent tel ou tel cabinet de médecin, etc., et les gens se déplacent sous les ordres des hypnotiseurs, qui, à leur tour, sont également hypnotisés par d’autres personnes et par d’autres foules ; comme les foules elles-mêmes, tout le monde est en état d’hypnose, de transe hypnotique…

Mais il est difficile de savoir qu’on est dans un état d’hypnose. Si les gens y réfléchissaient, ils pourraient se réveiller de cet état pitoyable, mais malheureusement, personne ne le décide.

Il est donc très difficile, je le répète, de découvrir l’état d’hypnose dans lequel on se trouve ; on se rend compte que l’hypnotisme existe, quand la force hypnotique coule plus vite, quand elle est concentrée à un certain endroit, quand une séance d’hypnotisme est faite ; en dehors de cela, en dehors d’un tel moment, on ne se rend pas compte qu’on est en état d’hypnose.

Si l’on pouvait se réveiller de ce rêve dans lequel on se trouve, alors on verrait les merveilleux phénomènes qui se sont produits depuis le début du monde…

Je connais des phénomènes si simples que n’importe qui peut les voir. Ils sont physiques, matériels, ils sont visibles du monde entier, et pourtant les gens, en les voyant, ne les voient pas ! Vous pourriez me dire…, ou vous demander, et avec raison (ou vous pourriez me demander, pour parler plus clairement). « Si c’est le cas, pourquoi ne nous en mentionnes-tu même pas un ? Les raisons ? Une : parce que si je vous mentionnais l’un de ces phénomènes (qui sont perceptibles à l’œil nu), vous les verriez immédiatement et vous mourriez, car il s’avère que tous ces phénomènes qui correspondent actuellement à des forces et à des merveilles sont jalousement gardés par certains élémentaux très puissants, qui une fois découverts, causeraient la mort des curieux, et comme je ne veux pas créer de cimetière tout seul, je me trouve dans le besoin de me taire…

Alors, frères et sœurs, il est nécessaire de s’éveiller, si vous voulez percevoir les grandes réalités de la vie; mais il n’est possible de s’éveiller qu’en sachant vivre.

Comment quelqu’un pourrait-il s’éveiller alors qu’il est le jouet des autres ? Si je vous insultais en ce moment, je suis sûr que vous ne me toléreriez pas, vous protesteriez violemment, et les meilleurs d’entre vous se retireraient aussitôt…

Voyez comme il est facile de vous faire changer ! Il me suffit de vous dire un petit mot dur, et vous serez déjà rougissant et furieux. Maintenant, si je veux vous flatter, je n’ai qu’à vous dire des mots doux, et vous serez déjà heureux ; c’est-à-dire que vous êtes victimes des circonstances, vous n’êtes pas maîtres de vous-mêmes, et c’est dommage, n’est-ce pas ?

Ainsi, frères et sœurs, ceux d’entre vous qui veulent être maîtres d’eux-mêmes doivent commencer par ne pas permettre au mental et aux sentiments d’intervenir dans vos affaires de la vie pratique.

Conscience Active, Personnalité Passive

Bien sûr, cela demande, je le répète, comme je l’ai déjà dit, une formidable passivité de la personnalité et une formidable activité de la conscience.

C’est précisément ce dont nous avons besoin : l’activité de la conscience. Quand la conscience devient active elle sort de sa léthargie, et alors il est évident que l’éveil vient…

Tout d’abord, il faut commencer par ne pas faire ce que font les autres. Quand j’arrive au restaurant, et que j’y vais avec tout mon monde, à l’heure du déjeuner, je constate que tout le monde va aux toilettes pour se laver les mains. Ils peuvent m’appeler « cochon », « sale », mais je ne vais pas me laver les mains. Quand on me demande pourquoi, pourquoi, je réponds « Tout simplement parce que je n’aime pas faire ce que font les autres, c’est-à-dire que je n’aime pas être une machine »… Donc, si les autres se mettent sur la tête, dois-je aussi me tenir sur la tête ? Si les autres marchent sur leurs quatre extrémités, dois-je marcher sur mes quatre aussi ? Pourquoi ? Non, frères et sœurs ! Nous devons devenir des individus, et cela n’est possible qu’en nous déségoïsant et en ne permettant pas au mental et aux sentiments d’interférer dans les différentes circonstances de l’existence.

Lorsque nous commençons ce travail, lorsque nous apprenons à devenir extrêmement passifs, à donner l’opportunité aux grandes activités de notre conscience, on voit que tout change.

Je ne veux rien vous dire de plus qu’un fait concret : j’étais dans une maison, peu importe laquelle. Un des « enfants à maman » de cette maison, se promenant, dans ces rues du monde, s’est transformé en rien de moins qu’un « Don Giovanni » et a fait son truc, là-bas, avec une jeune fille… Conclusion : ses proches interviennent ; eh bien, bien sûr, ses proches se présentent à cette maison, ils cherchent la « mama du garçon », « un bon vilain garçon? » Bien sûr, mais amoureux… un fêtard et un buveur ? Qui sait ? Je sais seulement que c’était un vrai « Don Giovanni »… Le père de la jeune fille vient, naturellement, avec l’intention de « tirer » sur le petit monsieur ; personne n’ose sortir ; moi seul, qui suis là, fais une apparition ; comme on m’a donné l’opportunité de faire la médiation, j’en profite… Le chef de famille furieux appelle le jeune homme à sortir de la maison ; J’arrête le jeune homme et fais entrer le chef de famille offensé. Avec beaucoup de douceur et d’amour, j’invite le parti offensé et « Don Giovanni » à s’asseoir, et bien sûr, ils s’assoient tous les deux… Avec le patron vient une dame; Je comprends qu’elle est la mère. Il y a des mots terribles, il ne manque plus que de sortir le pistolet et de tirer dessus ; cependant, je dis à l’homme de bonnes manières : « tout peut s’arranger ; grâce à la compréhension, tout peut être résolu ; tuer ne résout aucun problème… » Cet homme se sentit donc surpris ; il ne pensait pas que dans cette maison il y aurait quelqu’un d’aussi serein et d’aussi calme… Il y eut des conversations, des échanges amicaux entre le patron et « Don Giovanni » ; tout est réglé et la partie offensée s’en va, prenant son pistolet avec les cinq balles, il n’a tiré aucune des nombreuses personnes sur lesquelles il voulait tirer… Et tout était arrangé ; Pourquoi ? Parce que j’ai mis un état supérieur de conscience à cet événement, en servant de médiateur ; mais si j’avais conseillé à ces gens de procéder avec violence ; si moi-même, « me présentant » comme un très bon ami, j’avais répondu par des mots durs, les circonstances auraient été différentes et « Don Giovanni » aurait fini au cimetière, et ces deux familles auraient été remplies de deuil et de douleur…

Ainsi, les circonstances de la vie dépendent de nos états de conscience ; changer ses états de conscience, les circonstances changent, c’est évident.

Nous ne pouvons pas changer les circonstances de la vie si nous ne changeons pas d’abord nos états de conscience

Je vous invite donc à une réflexion plus approfondie. À mesure que nous permettons à la conscience de devenir active, à mesure que nous contrôlons le mental et les sentiments, afin qu’ils ne mettent pas leur nez là où ils ne devraient pas, le résultat sera merveilleux, car à mesure que la conscience devient active, le processus d’éveil s’accentue.

Et non seulement toutes les circonstances qui nous entourent changent, mais aussi, nous commençons à remarquer que pendant les heures où le corps physique dort, nous travaillons (vivons, dirions-nous), en dehors du corps physique d’une manière plus consciente.

Et donc, à mesure que la personnalité devient passive, à mesure que le mental et le sentiment sont retenus afin qu’ils n’aillent pas là où ils ne devraient pas, l’éveil de notre conscience deviendra de plus en plus grand ; et ainsi, nous finirons par devenir de grands chercheurs de la vie dans les mondes supérieurs…

Celui qui veut s’éveiller doit le faire ici et maintenant. Celui qui s’éveille ici et maintenant s’éveille dans tous les coins de l’univers.

Questions et Réponses

Eh bien, mes chers frères et sœurs, jusqu’ici avec cette conversation. Nous donnerons la possibilité à ceux qui veulent demander, de demander avec la liberté la plus complète.

Étudiant : Vénérable maître, vous venez de dire que tout le monde n’a pas le corps astral. Ma question va consister à savoir (bien sûr avec votre réponse je pense que ce sera bien précisé), pourquoi la personne qui rêve (et je pense que tout le monde rêve), est dans son lit, endormie, et pourtant il rêve qu’il est à un autre endroit à la place, qu’est-ce qui s’y est passé, une projection du corps astral ou une projection de la conscience, ou une projection de la pensée ?

Samael Aun Weor : C’est avec grand plaisir que nous allons donner une réponse à notre frère. Certes, le corps astral ou corps kedsjan est un luxe que tous les êtres humains ne peuvent pas s’offrir. Personne ne naît avec un corps astral, sauf ceux qui l’ont créé dans des vies antérieures.

Quand on a eu le luxe de créer ce corps, on peut travailler et vivre avec un tel véhicule dans les mondes supérieurs de manière naturelle ; aussi naturel que nous vivons dans un corps physique. Mais puisque tout le monde n’a pas encore créé ce merveilleux instrument d’existence, il est clair que ce qui agit à l’extérieur du corps physique est l’ego, soit parce qu’il s’est échappé par la mort, soit pendant les heures de sommeil.

Cela signifie que l’essence, le matériel psychique, disons, le facteur directeur de tous les processus psychologiques que nous portons en nous, est embouteillée dans l’ego, au sein du « Moi », du moi-même, de l’ego, et quand arrive l’heure du sommeil normal, courant et ordinaire, alors, l’ego, le « Moi » psychologique (au sein duquel l’essence est enfermée), quitte le corps physique, afin que le véhicule vital puisse réparer le corps physique ; car si le véhicule vital ne répare pas le corps physique, le corps physique meurt.

Et pour que le véhicule vital puisse réparer le corps physique, il faut que l’ego (dans lequel l’essence est enfermée) quitte le corps physique. Alors l’ego voyage à travers les différents endroits du monde, et bien sûr, puisqu’il a sa conscience endormie, il rêve, et les rêves sont transmis par le cordon d’argent, puis ils atteignent le cerveau physique. Mais c’est l’ego qui, disons, sort de la forme dense ; c’est ça.

Y a-t-il d’autres questions, frères et sœurs ? Vous pouvez poser votre question.

Étudiant : Nous avions parlé du faux corps astral ou corps des désirs. Peut-on identifier le corps des désirs (siège des émotions) avec l’ego ?

Samael Aun Weor : Certes, le corps des désirs n’est rien d’autre que l’ego lui-même ; ce n’est pas un corps en soi……c’est une suite de formes ou d’agrégats qui s’interpénètrent sans se confondre. Que tel « Moi », tel ego, est appelé par quelqu’un « corps de désirs », eh bien, appelez-le comme vous voulez ; mais on ne peut pas l’appeler un corps en soi, mais s’ils veulent l’appeler ainsi, eh bien, qu’on l’appelle ainsi ; cependant, ce ne serait pas correct, puisque l’ego n’a pas d’individualité, ce n’est pas un organisme ; ce n’est qu’une somme d’agrégats.

Si cela se fait de manière conventionnelle, nous disons : « un tel est sorti en corps astral ». Mais que savons-nous si ce type n’a pas encore le corps astral ? Ce qui est sorti était dans l’ego (dans lequel se trouve l’essence, la conscience) ; il était éveillé pendant un certain temps et était capable de vivre en dehors du corps physique, il était capable de se déplacer, de voyager à différents endroits. Ce qui se passe, c’est que l’ego fait office de corps astral. Mais il est loin d’avoir la perfection du corps astral. L’ego est l’ego et c’est tout.

Étudiant : Cependant, vous dites que certaines personnes informées (bien que n’étant pas de la sagesse Gnostique, en particulier de l’arcane AZF, qui ne peuvent pas fabriquer de véhicules solaires), mais qui cultivent une discipline de nature mystique ou ésotérique, peuvent-elles à travers la prière, de bonnes pensées, dans l’ego, entrer en contact avec des entités divines ? Est-il possible que quelqu’un soit éveillé même s’il est enfermé dans l’ego ?

Samael Aun Weor : Eh bien, certainement, il est possible pour quelqu’un d’être éveillé un instant même s’il est enfermé dans l’ego. Si la conscience parvient à s’éveiller, c’est évidemment parce que l’ego a perdu du volume ; et quand l’éveil est radical, total, absolu, l’ego n’existe plus, il a disparu.

Ainsi, comme l’ego est réduit en cendres, la conscience est éveillée.

Cet éveil n’est jamais immédiat, il monte progressivement.

Normalement, n’importe qui peut avoir 1% d’éveil de conscience, ou n’en ont pas du tout ; un autre peut avoir un 2 et un autre un 3%. Si l’humanité avait 10% de conscience éveillée, il n’y aurait plus de guerres. Avoir cent pour cent est quelque chose de très difficile, seuls les Kumaras pourraient avoir ce cent pour cent ; le grand Prajapatis, le grand Elohim.

Des maîtres aussi exaltés, aussi grands qu’Helena Petrovna Blavatsky (qui a étudié aux pieds du vénérable grand maître K-H. à Shangri-La), cependant, on ne peut pas dire qu’elle ait cent pour cent de conscience éveillée ; elle pourrait avoir 50% mais pas cent pour cent.

Ouspensky et Gurdjieff, ils ont atteint seulement un certain pourcentage de conscience éveillée ; mais dire qu’ils ont atteint cent pour cent est difficile. Si Gurdjieff avait 60 ou 70, c’était suffisant, mais cent pour cent, seuls des maîtres comme K-H., comme Morya, comme Jésus de Nazareth, comme Hilarion (qui s’appelait « Paul de Tarse »), un maître immortel qui conserve une parfaite corps physique……mais les maîtres qui n’ont pas encore atteint ce point, qui n’ont pas encore pu entrer, disons, dans la partie la plus sélecte de l’humanité divine, qui n’ont pas atteint la résurrection, n’ont pas encore profiter de ce pourcentage absolu de 100 %.

Alors, mes chers frères et sœurs, nous devons réfléchir profondément. Quelqu’un pourrait commencer par améliorer son pourcentage de conscience, pour avoir 5 ou 10 %. En tout cas, à mesure que l’ego se dissout, le pourcentage de conscience augmentera ; et à mesure que le pourcentage de conscience augmente, la capacité d’investigation dans les mondes supérieurs devient de plus en plus intense.

Il peut également arriver que grâce à une profonde méditation interne, l’essence, le matériel psychique, est désembouteillée même momentanément de l’intérieur de l’ego, afin de faire l’expérience de ce qui est réel, de ce qui n’appartient pas au temps.

J’ai dit que……lorsque l’essence ou la bouddhata agit en l’absence du Moi, du moi-même, du soi, elle se fusionne entièrement, même momentanément, avec l’âme humaine dans le monde causal, et alors elle agit, disons, quelque chose comme sous une forme bouddhique. Elle peut ressentir en elle-même, expérimenter en elle-même, un « élément » qui transforme radicalement. C’est pourquoi la méditation Zen, par exemple, et Chan sont si formidables : parce qu’elles permettent à l’essence de se désembouteiller brièvement.

Si quelqu’un a déjà expérimenté le vide illuminant en lui-même, celui-là est différent des autres personnes ; celui qui a déjà ressenti cet « élément » qui transforme sans aucun doute cet individu à son profit a vécu une grande expérience, qui le renforce dans les profondeurs les plus intimes, qui donne un encouragement pour l’auto-réalisation ; qui incite à une formidable activité contre le moi-même, l’ego.

Parce qu’une chose est d’avoir une fois expérimenté le vide illuminant en l’absence de l’ego, et une autre chose est d’avoir réalisé le vide illuminant à l’intérieur.

Certains parlent du Tao. Mais une chose est, disons, d’avoir visité le Tao en l’absence de l’ego, et une autre chose est de réaliser le Tao en nous-même, ici et maintenant.

Nous avons besoin, frères et sœurs, nous avons besoin de réaliser le Tao. Nous avons besoin, pourrions-nous dire, de réaliser en nous-mêmes, ou d’auto-réaliser en nous-mêmes le vide illuminant. Et cela n’est possible, mes chers frères et sœurs, qu’en travaillant intensément, en sachant vivre la vie pratique ; en ne permettant pas au mental et aux sentiments d’intervenir dans les diverses circonstances de la vie, en donnant toujours à la conscience l’opportunité d’être la seul à agir et non à notre ego.

En procédant ainsi, nous nous placerons en effet sur le chemin qui nous conduira effectivement à l’éveil.

Nous devons être différents des foules qui nous entourent……ne faites pas ce que tout le monde fait ; nous devons devenir de véritables individus.

Aujourd’hui, nous ne sommes que des machines : appuyez sur un bouton d’une machine et elle tourne une roue, appuyez sur un autre bouton et elle s’arrête ; un levier est déplacé et elle avance, un autre est déplacé et elle recule. C’est ainsi que nous sommes : ils nous poussent et nous le faisons, ils nous le disent et nous le disons, ils nous blessent et nous blessons en retour. Chacun peut jouer avec nous à sa guise. Nous sommes victimes du monde entier. C’est la crue réalité des faits. Nous terminons donc ici, mes chers frères et sœurs…

Paix Invérentielle.

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est How to Live Wisely by Awakening Consciousness Out of Hypnosis.

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