Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Le Tantra Authentique est l’Amour et la Méditation Combinés
Commençons notre conférence afin de préparer l’ambiance…
Vraie Libération
Tout d’abord, il faut savoir que la seule chose qui nous intéresse, en vérité, c’est l’auto-réalisation intime de l’Être. Je connais diverses écoles du monde avec des doctrines différentes et des aspirations magnifiques, qui ont des buts très différents…
A une certaine occasion, par exemple, je parlais avec le précepteur d’une certaine institution : « Toi, lui dis-je, as-tu envie de l’auto-réalisation intime de l’Être? Veux-tu être un adepte? »
La réponse de ce tuteur fut : « Nous ne recherchons pas l’état d’adepte, ni l’auto-réalisation intime de l’Être. Nous ne nous soucions que de savoir manier le mental, nous voulons une vie impersonnelle, etc… »
Ainsi, diverses doctrines poursuivent la dignité de l’être humain, l’amélioration de la santé, le développement des pouvoirs magiques, etc.
Nous, franchement, nous sommes différents : nous, les Gnostiques, nous nous intéressons – je le répète – exclusivement à la libération finale. De ce point de vue, nous sommes des radicaux. Tout l’objectif de nos études est donc de conduire nos affiliés à la libération.
Nous devons commencer par la maternelle, puis, à travers les différentes chambres, nous les emmenons vers des connaissances supérieures. Évidemment, les connaissances les plus avancées sont délivrées dans la troisième chambre.
Un jour, nous aurons, ici même à l’I.C.U., la troisième chambre, lorsque nous aurons déjà des frères et sœurs dûment préparés. Mais, en tout cas, nous ne voulons en aucune façon éviter le chemin qui mène à l’auto-réalisation intime de l’Être.
Sans doute l’auto-réalisation intime de l’Être, au fond, c’est quelque chose de trop naturel, terriblement cru, cent pour cent réaliste et terriblement sexuel.
Dans le monde, il existe de nombreuses théories qui prétendent conduire à la libération. Il y a des théories dans le monde Oriental : au Tibet, en Inde, en Chine, etc. Il y a des théories dans le monde Occidental : des écoles de différentes sortes, etc., mais nous, les Gnostiques, aimons aller, disons, à l’essence, aux faits; cela est évident.
Par exemple, en Orient (je parle maintenant spécifiquement du Tibet), il y a et il y a toujours eu des anachorètes, des yogis ou des pénitents qui passent toute leur vie enfermés dans des grottes ; leur gourou leur enseigne le chemin de la méditation intérieure profonde. Ces ascètes austères réalisent, à force d’entraînement psychologique ou, disons, de judo psychique, l’irruption dans leur mental du vide illuminant…
Il y a beaucoup de discussions au Japon, au Tibet, en Chine sur le vide illuminant. Quelle est la nature du vide? Il est bien connu que dans le vide, l’Être, disons, sujet et objet ne font qu’un ; dans le vide illuminant on est passé au-delà du dualisme ; que dans le vide illuminant se trouve l’unité de la vie libre dans son mouvement, etc.
Et il y a beaucoup de moines Tibétains qui aspirent à atteindre le vide illuminant, notamment les anachorètes des montagnes qui se consacrent entièrement à cela : la méditation dans le but de réaliser l’expérience du vide illuminant. Incontestablement, après une certaine période de formation psychologique, ils parviennent à séparer l’essence de leur ego, ou plutôt, d’extraire l’essence vivante, la Buddhadhatu, comme on dit au Tibet, du « Moi » de la psychologie expérimentale. Cette Buddhadhatu, cette essence complètement libérée de l’ego, peut expérimenter la réalité, peut être précipité dans le vide illuminant. Ce qui en Orient est appelé « Satori ».
Quand on revient d’un tel samadhi, l’instructeur, le gourou, doit intervenir. Normalement le chéla, l’ermite, est ivre, imbibé d’extase. Son maître le gifle pour l’équilibrer. Bien sûr, ce sont des gens qui peuvent prendre la gifle, n’est-ce pas? Je me demande si vous accepteriez d’être giflé, uuuhh! Bien sûr, vous ne l’accepteriez pas. Pourquoi? Parce que vous n’avez pas la discipline qu’ils ont dans le monde Oriental.
Que se passerait-il si le gourou ne giflait pas le chela, qui vient ivre, imbibé d’extase? On a tendance à penser que, peut-être, il resterait dans cet état, enfin, pour le reste de son existence, et bien sûr, ce ne serait pas en phase avec l’équilibre du monde, n’est-ce pas? Alors, le gourou le sort de cet état avec quelques gifles, avec quelques coups sur son visage.
Mais allons un peu plus loin sur ces choses. S’il est vrai que certains de ces ascètes parviennent à continuer, néanmoins, même avec un tel samadhi, la question de la libération demeure.
Après s’être désincarné, n’importe lequel de ces anachorètes, puisqu’il a déjà l’habitude de désembouteiller l’essence, de la retirer de l’intérieur de l’ego, en l’extrayant du mental, en la faisant passer dans le vide illuminant, il n’est pas difficile pour le pénitent de répéter cela après la mort et il peut jouir pendant une certaine saison, disons, de la béatitude du samadhi. Habituellement, ils plongent dans un état que nous appellerions « Mahasamadhi » (qui est un état de bonheur incomparable). Mais tandis que l’essence est immergée dans le monde du mental pur, dans un état de Mahasamadhi, l’ego continue dans le monde astral, au seuil de la vie, en attendant le retour de l’essence. Enfin l’essence revient de cet état, pour pénétrer à nouveau dans leur ego. Une fois qu’elle a été embouteillée à nouveau dans leur ego, alors, la réincorporation, le retour, l’arrivée dans une nouvelle matrice, se produit.
Ainsi, des gens qui en Orient passaient pour des saints, qui jouissaient des pouvoirs dus au samadhi, mais qui ne s’inquiétaient jamais de la dissolution de leur ego dans leur vie, ils vivent aujourd’hui dans le monde Occidental comme des gens ordinaires ; certains de ces sujets sont même des gens vulgaires.
Et c’est que beaucoup de ces mystiques parviennent, sur la base d’une pénitence rigoureuse, d’une discipline, etc., à désembouteiller leur essence quand ils le souhaitent pour profiter du samadhi. Mais malheureusement, ils ne sont pas concernés par la dissolution de leur ego, en annihilant leur ego, en le réduisant en poussière. A cause de cela, ce que je vous ai déjà dit arrive : ils doivent revenir tôt ou tard.
Alors, ce qui nous intéresse, plus que tout, c’est d’atteindre une véritable libération ; et que la vraie libération n’est pas possible si l’ego n’est pas annihilé, si l’ego n’est pas dissous. Il peut y avoir plusieurs théories dans le monde, mais en réalité, je veux vous dire clairement que l’émancipation absolue, que le bonheur authentique ne serait jamais atteint, s’il ne passait pas auparavant par l’annihilation bouddhique.
Lorsque j’étudiais la Théosophie, je me souviens à quel point les instructeurs Théosophes étaient terrifiés devant la doctrine de l’annihilation bouddhique. Cela m’a semblé une doctrine merveilleuse. Je considère que l’annihilation bouddhique est essentiel pour ceux qui veulent la libération.
Par « annihilation bouddhique », on entend la dissolution du « Moi » de la psychologie. Évidemment, il faut détruire le moi-même, le « Moi », l’ego, parce que dans l’ego se trouve la racine vivante de toutes nos souffrances, de toutes nos amertumes, de tous nos problèmes.
L’ego a été considéré par beaucoup comme divin. Les diverses écoles pseudo-ésotériques et pseudo-occultistes divisent le « Moi » en deux : un « Moi » de type supérieur ou alter ego (c’est ainsi qu’ils l’appellent), et un autre inférieur ou animal. Et ils veulent dominer le « Moi » inférieur au moyen du « Moi » supérieur et finalement s’intégrer à lui. Conclusion : ils croient que c’est le chemin de la libération.
Mais les Taoïstes, les Bouddhistes Zen, Chan et les grands maîtres Tibétains ont bien dit que le supérieur et l’inférieur sont deux sections d’une même chose… Ainsi, le « Moi » supérieur et le « Moi » inférieur sont deux sections d’un même « Moi »….
Après tout, le « Moi » a un début et doit inévitablement avoir une fin. C’est un bouquet de désirs, de passions, de souvenirs, de haines, d’aversions, etc., etc., etc. ; le « Moi » est un livre de plusieurs volumes, il doit donc être désintégré.
Si l’annihilation du « Moi » est atteinte, l’essence, la conscience qui est piégée par lui, se libère et s’éveille ; c’est ce qui nous intéresse. Mais si l’on ne dissout pas le « Moi » et ne se soucie que d’obtenir des pouvoirs occultes, des degrés, des initiations, etc., etc., tôt ou tard on échoue.
J’ai connu de magnifiques initiés, je les ai vus agir, mais parce qu’ils n’ont jamais pris la peine de dissoudre leur ego, ils ont raté. Si l’on ne dissout pas l’ego, il est évident qu’il se renforce avec le temps et à long terme l’ego remporte la partie.
Maintenant, la dissolution de l’ego est un problème psychologique et sexuel en même temps. Si l’on n’explore pas son propre ego, si l’on ne s’investit pas soi-même, on ne se connaît jamais soi-même ; celui qui ne se connaît pas, ne connaît pas ce qu’il a à l’intérieur ; celui qui ignore ce que l’il porte à l’intérieur est très loin de dissoudre l’ego.
Nous devons nous auto-observer quotidiennement, par rapport aux gens, dans les rues, au temple, au travail. Dans ces endroits, les défauts que nous avons cachés apparaissent, et si nous sommes dans un état d’alerte-perception, d’alerte-nouveauté, alors nous découvrons ces défauts, nous les voyons.
Un défaut découvert doit être étudié, doit être analysé dans la méditation profonde.
Et une fois qu’on l’a compris, ça vaut bien de le désintégrer. La désintégration de tout défaut n’est possible que si nous l’avons préalablement compris.
Évidemment, les défauts sont personnifiés par différents éléments inhumains que nous portons en nous. Ces défauts sont odieux, ils ont des figures animales. Au Tibet, ces figures sont appelées « agrégats psychiques ».
Ces agrégats psychiques sont donc les personnifications vivantes de nos erreurs et chacun de nous porte de tels agrégats dans sa psyché.
Malheureusement, l’essence, je le répète, la conscience, est embouteillée, emprisonnée, fourrée au sein de tels agrégats. Par conséquent, si nous voulons les désintégrer, nous devons d’abord les découvrir, puis les comprendre.
Une fois que nous avons déjà compris tel ou tel agrégat psychique que nous avons, que ce soit la colère, la cupidité, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse, la gourmandise, etc., nous procéderons à sa désintégration.
Dans le monde Oriental, il est bien connu que le mental, par lui-même, ne peut jamais altérer aucun défaut. Le mental peut l’étiqueter avec des noms différents, peut le cacher à lui-même ou aux autres, le mental peut le justifier ou le condamner, mais jamais l’altérer.
Il faut un pouvoir supérieur au mental si l’on veut désintégrer tel ou tel agrégat psychique. Heureusement, ce pouvoir est latent en chaque être vivant. Je veux me référer emphatiquement à Devi Kundalini – shakti, le serpent igné de nos pouvoirs magiques.
Kundalini
Ce pouvoir igné est latent (dit Madame Blavatsky), dans toute matière organique et inorganique.
Si nous nous concentrons sur Devi Kundalini, après avoir compris telle ou telle erreur, nous pourrions obtenir des avantages insolites.
Si nous la suppliions de désintégrer, par exemple, l’agrégat de la haine, elle le ferait. Un tel agrégat serait réduit en cendres, poussière cosmique, ainsi, la conscience prise au piège à l’intérieur sera libérée. De cette façon, nous pouvons détruire n’importe quel agrégat, le transformer en poussière.
Maintenant, la puissance maximale de Kundalini – shakti est merveilleuse et s’exprime avec toute sa puissance précisément lors de la copulation chimique ou métaphysique. Lorsque les initiés travaillent dans la forge des cyclopes, dans la forge flamboyante de Vulcain, ils peuvent invoquer Devi Kundalini, et elle les aidera. Elle (qui est la Mère Divine cosmique) est suppliée de désintégrer tel ou tel défaut psychologique précédemment compris ; une réponse sera reçue, et la réponse sera avec des faits concrets, clairs et définitifs. Et dans ce cas, l’agrégat en question sera réduit en poussière cosmique.
Vous voyez combien d’énormes pouvoirs sont latents, précisément dans l’organisme humain ; vous voyez combien d’énormes pouvoirs sont latents dans la physiologie d’éros.
Travaillant dans la forge des cyclopes, avec le serpent sacré, tout agrégat psychique peut être parfaitement annihilé. A long terme, le long de ce chemin, la dissolution de l’ego serait réalisé de manière absolue, radicale ; et c’est ce qui compte.
Mais ceux qui commettent le crime de renverser la coupe d’Hermès Trismégiste, le trois fois grand dieu ibis de Thot, échouent évidemment dans le grand œuvre : ou qui, même s’ils ne renversaient pas cette coupe d’Hermès, commettaient l’adultère, en fait totalement échouent dans le grand œuvre.
Le problème de la libération, je le répète, est le plus naturel. Beaucoup pensent que cette libération est quelque chose de contenu substantiel, simplement intellectif, et ils se trompent. En fait, réellement, ce truc de libération est si naturel…
Amour
Pensons que nous sommes les enfants d’un homme et d’une femme, que nous existons grâce à cela, car sinon nous n’existerions pas. A travers la réflexion évidente de l’Être, nous arrivons à la conclusion, que comme suite ou corollaire de tant de caresses, d’amour, de ravissements, nous existons ici. Nous ne sommes donc le produit d’aucune théorie, mais plutôt le produit de l’amour, de l’émotion, du sexe. Si au lieu de copulation métaphysique, nos parents s’étaient mis à théoriser, nous n’existerions pas. Si au lieu d’une copulation métaphysique, ils s’étaient enfermés dans un laboratoire physique pour tester la création de notre organisme humain, je suis absolument sûr que nous n’existerions pas. S’ils avaient été affiliés à une école, dans le but que, grâce aux théories de cette école, nous aurions pu exister, je suis sûr que nous n’existerions pas. S’ils se seraient consacrés à l’étude de doctrines grandiloquentes, dans des livres compliqués, dans le but de trouver la formule qui nous aurait fait exister, nous n’existerions pas. En réalité et en effet, nous sommes plutôt des enfants d’émotions, de sexe, d’amour, pas de théories compliquées et difficiles. Alors, je crois qu’aussi, si nous procédions, si par la loi, dirions-nous, de parallélismes, nous invoquions l’amour, le bonheur, l’émotion pure, la transmutation incessante, nous pourrions atteindre la libération finale.
Quand j’étais très jeune, j’ai regardé Vénus dans le ciel et je me suis dit : « Je crois que c’est seulement par l’amour, par cette merveilleuse force de l’étoile du soir, que l’humanité peut atteindre la libération… » Plus tard, quand j’ai grandi, quand je suis devenu un homme, je voyais parfaitement bien que tout le monde était enfermé dans de multiples théories. Mais je n’ai jamais perdu l’idée que ce n’est que par la force merveilleuse de Vénus, qui représente l’amour, que l’on peut atteindre la véritable libération finale.
Cette idée a grandi en moi au fur et à mesure que je connaissais de plus en plus le monde. Au fur et à mesure que je voyais naître des créatures, que je contemplais la multiplication de tous les êtres, que je voyais en tous, disons, la manifestation de faits naturels, j’ai compris de plus en plus que la libération n’est pas affaire de simples théories, mais de réalité naturelle.
Quant aux défauts, à la dissolution de telle ou telle erreur, je pense que ce n’est ni une simple théorie ni un pur intellectualisme…
« Si l’eau ne bout pas à 100 degrés, ce qui doit être cuit n’est pas cuit, c’est-à-dire que ce qui doit être cristallisé ne se cristallise pas et ce qui doit être éliminé n’est pas éliminé ». De même, si l’on ne traverse pas de grandes crises émotionnelles, on ne peut éliminer certains éléments indésirables que l’on porte en soi, on ne peut cristalliser, en soi, certaines vertus.
N’oubliez pas qu’on veut cristalliser l’âme en nous. Les écritures sacrées disent :
« Dans votre patience, vous possédez votre âmes. » – Luc 21 : 19.
C’est évident.
Qu’entend-t-on par « âme »? On entend par là la somme des forces cosmiques, des pouvoirs énormes, des vertus, des qualités, des substances, des essences transcendantales, etc…
Si l’on élimine, par exemple, le défaut de la colère, on arrive à cristalliser, dans notre personnalité, la sérénité, qui est une vertu précieuse ; et si l’on parvient à éliminer de soi le défaut de la haine, alors, de façon très évidente, on cristallise en soi ce qu’on appelle « l’amour » ; et si l’on parvient à éliminer l’égoïsme en soi, on cristallise dans son remplacement, l’extraordinaire et merveilleuse vertu de l’altruisme ; et si l’on élimine la cruauté de soi, on parvient à cristalliser en soi, alors, la douceur, la miséricorde.
Quand on arrive à éliminer tous les éléments indésirables que l’on porte à l’intérieur, on cristallise sous une forme intégrale, absolue et totale ce qui s’appelle « âme ». Même le corps physique lui-même se transforme et devient âme ; le tout devient âme ; et une âme qui est pleine de pouvoirs puissants. Vertus extraordinaires, qualités redoutables…
Ainsi, ce que dit l’évangile : « Dans votre patience, vous possédez vos âmes… » a des caractéristiques transcendantales…
Nous devons devenir pure âme, mais nous n’y parviendrions pas si nous ne réduisions pas l’ego animal en poussière cosmique.
Maintenant, je vais donner l’opportunité à certains d’entre vous de poser des questions en rapport avec le sujet, tout ce que vous voulez demander. Prends la parole, frère.
Étudiant : Merci maître. Ma question porte sur la patience dont nous avons besoin pour la méditation.
Samael Aun Weor : La patience qu’il te faut, pour quoi?…
Étudiant : La patience dont nous avons besoin pour méditer?
Samael Aun Weor : Eh bien, la patience elle-même est nécessaire non seulement pour la méditation, elle est également nécessaire pour tout dans la vie. Ainsi, une personne impatiente, n’obtient pas ce dont elle a besoin, elle échoue toujours, n’est-ce pas? Donc, la patience est nécessaire, non? La patience de saint Job!
Étudiant : Si nous ne l’avons pas, et si nous la pratiquons, comment pouvons-nous, les étudiants, obtenir de la patience?
Samael Aun Weor : Bien sûr! La patience est quelque chose que nous devons atteindre, mais elle est obtenue en éliminant l’élément de l’impatience ; si l’on n’élimine pas l’agrégat psychique de l’impatience, la patience ne surgit pas naturellement en soi non plus. Il faut donc que la vertu de la patience se cristallise en nous, et elle ne peut se cristalliser que si nous éliminons de nous l’agrégat psychique de l’impatience.
Voyons, cet autre frère.
Méditation
Étudiant : Vénérable maître, quelle serait la technique de méditation?
Samael Aun Weor : Eh bien, il y en a beaucoup de techniques de méditation : nous avons les techniques Zen et Chan (qui sont les mêmes), les techniques Taoïstes qui ressemblent beaucoup au Zen ; disons les techniques Occidentales, telles qu’elles sont enseignées, par exemple, dans le « quiétisme » de Fray Diego de Molinos, telles qu’elles sont prônées, par exemple, par Max Heindel à la fin de la « Conception Rosicrucienne du Cosmos », etc., etc.
Mais précisément, ici, dans cette conférence, sans sortir du sujet, je pourrai vous dire que la méditation peut nous conduire à la compréhension de nos défauts psychologiques. Tout d’abord, comme je l’ai déjà dit, et encore une fois je le répète maintenant, nous devons nous observer d’instant en instant.
Si nous découvrons tel ou tel défaut en nous-mêmes, nous devons sans doute le méditer. Nous devons faire appel, disons, à la méditation de l’Être, dans le but évident, alors, de comprendre le défaut en question.
La méditation de l’Être est généralement profonde quand il y a vraiment un intérêt à comprendre telle ou telle erreur ; et ayant compris tel ou tel défaut, nous procéderons alors à son élimination.
On peut éliminer quand on fait appel à Devi Kundalini – shakti : le célibataire ou la célibataire va alors se concentrer sur sa Mère Divine Kundalini, dans le but d’éliminer ; le couple marié se concentrera également sur leur Mère Divine Kundalini, lorsqu’ils travaillent dans la forge des cyclopes ; et s’ils procèdent ainsi, le résultat sera encore plus efficace, et ils atteindront la désintégration absolue de tous les éléments indésirables qu’ils portent en eux. Ce n’est qu’ainsi que leur essence sera libérée, ce n’est qu’ainsi qu’il sera possible de cristalliser l’âme en nous; et c’est ce qui nous intéresse…
D’autres questions, frères ou sœurs?
Célibataire ou Marié
Étudiant : Maître, avons-nous, les célibataires, une chance d’éliminer rapidement les défauts?
Samael Aun Weor : Qu’est-ce que vous avez dit? Répétez…
Étudiant : Avons-nous, les célibataires, la vitesse nécessaire pour éliminer les défauts?
Samael Aun Weor : Écoutez, je vais vous dire une grande vérité : un célibataire chaste peut éliminer avec l’aide de la divine Devi Kundalini – shakti, ils peuvent éliminer environ 50% des éléments indésirables qu’ils portent à l’intérieur, mais les 50% restants, ils ne pourraient pas les faire dissoudre s’ils ne se mariaient pas. Parce que Devi Kundalini est complètement renforcée par l’énergie sexuelle transcendantale (du mari et de la femme), pendant la forge ardente de Vulcain. Ainsi, dans l’acte sexuel se trouve la plus grande puissance qui puisse libérer un être humain. Ultimement, la libération totale, absolue, c’est un problème sexuel… d’autres questions, frères ou sœurs?… parlez!…
Étudiant : …si l’on comprend l’impatience, mais juste un peu et on supplie la Mère Divine pour dissoudre ce petit peu, est-ce que la Mère Divine la dissous, juste ce petit peu qui a été compris?
Samael Aun Weor : Eh bien, la Mère Divine Kundalini est généralement assez radicale, si elle dissout le défaut de l’impatience, elle le fait absolument et totalement. Mais il est nécessaire d’avoir préalablement compris le défaut précité, si l’on n’a pas pris conscience que l’on possède cette erreur, alors la Mère Divine ne peut pas nous aider dans ce cas non plus. Elle aide quand on a compris une erreur. La compréhension est antérieure à l’élimination.
Étudiants : Merci!
Compréhension
Étudiant : Maître, comment se passe le processus de la compréhension d’un défaut en soi?
Samael Aun Weor : Eh bien, lorsqu’il y a un équilibre parfait entre l’Être et la connaissance, la compréhension surgit. Écoutez, quand – dirions-nous – le savoir est plus grand que l’Être, il devient, comme suite ou corollaire d’un tel procédé, la canaille de l’intellect. Quand l’Être est plus grand que le savoir, alors le résultat est un saint stupide.
Mais si nous combinons l’Être et la connaissance dans un équilibre absolu, eh bien, c’est là que surgit la flamme de la compréhension.
Or, pour que l’Être et la connaissance atteigne un équilibre parfait, la technique de la méditation est nécessaire.
Si quelqu’un, par exemple, veut savoir quelque chose sur la cosmogenèse, et veut savoir, par exemple, comment s’est passé la première ronde de la manifestation mahamanvantarique, il ne suffirait pas d’étudier simplement les « stances de Dzyan »; il faudrait inévitablement recourir à la méditation, étudier la stance en question, puis, pendant longtemps, se concentrer sur la même chose, méditer sur la même chose, jusqu’à ce que vous deveniez conscient de cette stance. Une fois qu’elle est devenue vraiment consciente, elle a déjà quitté la sphère purement intellectuelle, cette connaissance est déjà devenue conscience et est devenue consciente parce qu’elle a été absorbée par l’Être.
Quand toute connaissance est dévorée par l’Être, elle devient consciente.
Ainsi, si nous avons un défaut, et que nous voulons en devenir conscients, nous devons le méditer profondément, jusqu’à ce que nous en devenions conscients ; et nous en sommes conscients quand l’Être, disons, avale l’importance de ce défaut, mieux dit, quand l’Être absorbe la signification profonde de ce défaut, alors la conscience à son sujet est atteinte.
Alors, il vaut bien que nous devenions conscients de telle ou telle erreur, pour l’éliminer plus tard, la Mère Divine Kundalini élimine tel ou tel défaut quand on l’a compris. La compréhension est fondamentale avant l’élimination.
Une autre question?
Étudiant : La compréhension est-elle une vertu?
Samael Aun Weor : Non! Les vertus sont des joyaux précieux qui sont liés à l’antithèse de tout défaut. La compréhension, je le répète, résulte ou provient de l’équilibre parfait entre l’Être et la connaissance et de là brille le flamboiement de la compréhension créatrice…
D’autres questions?
Étudiant : Vénérable maître, comment découvrons-nous le plus grand défaut que nous avons à l’intérieur?
Samael Aun Weor : Eh bien, le plus gros défaut que l’on ait dans sa psyché, constitue, en fait, le trait caractéristique principal qui nous personnifie (il n’y a personne qui n’ait pas son trait caractéristique psychologique fondamental). Pour certains leur trait caractéristique sera la colère, pour d’autres la haine, pour d’autres l’envie, pour d’autres la critique, pour d’autres le bavardage, etc. ; chacun a une caractéristique particulière qui le définit. Mais on ne pourrait pas le découvrir si on ne s’observe pas psychologiquement ; et personne ne s’observe psychologiquement, si on n’admet pas préalablement qu’on a une psychologie.
Les gens ont une tendance manifeste à accepter qu’ils ont un corps physique, parce qu’ils peuvent le sentir, mais ils admettent rarement qu’ils ont une psychologie originale. Quand quelqu’un accepte qu’il l’ait, en fait, il commence à s’auto-observer ; si quelqu’un s’observe, à la longue, on peut découvrir sa caractéristique psychologique fondamentale.
Celui qui parvient à désintégrer ce trait caractéristique psychologique fondamental réalise sans doute, pour cette raison aussi, une avancée extraordinaire sur ce chemin, car en mettant fin à ce trait caractéristique psychologique fondamental, c’est comme si on enlevait ses fondations d’un mur, une légère poussée suffirait à le transformer en peu de sédiments. Si nous voulons dissoudre rapidement l’ego, nous devons d’abord découvrir le trait caractéristique psychologique fondamental que nous possédons. Chacun a sa propre caractéristique psychologique.
Étudiant : Merci beaucoup, maître…
Samael Aun Weor : Voyons voir…
Étudiant : Plusieurs fois, lorsque la Kundalini est éveillée, plusieurs fois il y a plus de rêves, quel serait le rôle des rêves en tant qu’activité psychologique? Puisque 30% de notre vie se passe à dormir, n’est-ce pas? Le rêve est-il important, une forme de compréhension?
Samael Aun Weor : Eh bien, je comprends que lorsque la Kundalini s’éveille, eh bien, les états de conscience objective s’intensifient et les rêves diminuent ; et lorsque le développement complet, l’évolution et le progrès de la Kundalini s’accomplit, les rêves disparaissent radicalement, il ne reste plus que la conscience éveillée en nous. Cela signifie qu’en dehors du corps physique, nous pourrons vivre, alors, avec une conscience éveillée et nous ne rêvons plus, mais nous vivons plutôt dans un monde de réalités, que nous vivons éveillés dans les mondes supérieurs. Mais pour vivre éveillé dans les mondes supérieurs, il faut donc non seulement avoir réussi l’ascension de la Kundalini le long du canal médullaire spinal, mais il faut aussi avoir été dévoré par le serpent.
Au Yucatan j’ai vu un temple Maya, justement, où un serpent apparaît en train de dévorer un homme, c’est-à-dire en pierres. Les Mayas disent que non seulement il faut élever le serpent sur la tige, mais qu’il faut aussi se faire dévorer par le serpent…
Maintenant, pour être complètement dévoré par le serpent, nous devons passer par l’annihilation bouddhique. Quand on obtient la mort absolue de l’ego, la désintégration totale de celui-ci, alors on arrive à être totalement dévoré par le serpent.
Ainsi, les rêves cessent d’exister lorsque quelqu’un a été complètement dévoré par le serpent. Le sujet transformé en serpent est un serpent. Ces cas sont liés à des individus sacrés, qui vivent éveillés dans les mondes supérieurs, en tout temps, en tout temps et d’instant en instant. C’est la crue réalité des faits…
Une autre question, frères et sœurs?
Étudiant :… pour éveiller la Kundalini?
Samael Aun Weor : Eh bien, les célibataires ne peuvent pas éveiller la Kundalini, parce qu’ils n’ont pas d’épouse. Pour qu’un homme éveille sa Kundalini, une épouse-prêtresse est nécessaire. De même, la femme célibataire ne peut pas éveiller le serpent sacré. Pour qu’elle éveille la Kundalini, elle a forcément besoin d’avoir un mari, un homme ; ce n’est qu’avec un homme qu’elle peut éveiller le serpent ; cela est évident.
Mais l’éveil du serpent ne serait pas possible si la coupe d’Hermès Trismégiste (le trois fois grand dieu ibis de Thot) était renversée ; ou en langage physiologique nous dirions, « si l’erreur d’atteindre le niveau physiologique de l’orgasme se fait », comme disent les textes médicaux, ou le « spasme » comme on l’appelle (le même terme s’appliquant à l’élément masculin).
Sans aucun doute, lorsque la fin totale de la copulation chimique est atteinte, avec la perte du sperme sacré et plus encore, eh bien, le résultat doit être un échec absolu, dans ces cas, il n’est jamais possible d’éveiller la Kundalini.
Seuls ceux qui savent éviter l’orgasme et le spasme physiologique (si abondant dans les textes de physiologie), pourrait réaliser l’éveil et le développement du serpent sacré dans son anatomie cachée.
Étudiant : …peut-il……un rite?
Samael Aun Weor : Oui, certainement la liturgie est fondamentale ; ce n’est qu’à travers la liturgie qu’il est possible de trouver Dieu. Et dès que, disons, la copulation chimique est considérée par Saint Augustin comme « une forme de prière », c’est fondamental si on veut une transformation radicale…
D’autres questions, frères et sœurs?
Étudiant : Par rapport à ce que vous avez mentionné, nous sommes le produit de la relation entre un homme et une femme, j’imagine, et il vous demande, quand il y a méditation, éveille-t-on la Kundalini? Il y a des phénomènes physiques dans le laboratoire (qui serait le corps humain), des processus qui ne sont pas une théorie mais il y a une modification interne…
Samael Aun Weor : Eh bien, tout d’abord, il est nécessaire de préciser: bien que la méditation est une technique pour recevoir des informations, ce n’est pas par la méditation que l’éveil du serpent sacré sera atteint. Pour que le serpent s’éveille, la science tantrique est nécessairement nécessaire. Tantra est la science qui se rapporte précisément au sexe. C’est-à-dire que ce n’est que par la connexion du lingam-yoni, sans l’éjaculation de l’ens-seminis dans lequel se trouve l’ens virtutis du feu, que l’éveil du serpent est atteint.
Or, que des changements chimiques aient lieu dans la physiologie organique, c’est possible ; dans tous les cas, il vaut la peine de s’assurer que ceux qui ont été dévorés par le serpent deviennent des serpents; de telles personnes peuvent même conserver le corps physique pendant des millions d’années, à condition d’être dévorées par l’aigle. L’aigle n’est rien d’autre que le Logos. Quand le Logos dévore le serpent, le serpent à plumes en résulte. Un serpent à plumes est un adepte, auto-réalisé et parfait, ressuscité et avec le pouvoir de préserver son corps physique pendant des millions d’années.
On a beaucoup parlé de mutants ces derniers temps. qu’est-ce qu’un mutant? C’est un individu qui peut soudainement paraître avoir 100 ans, apparemment, donnant à son corps physique l’apparence d’un jeune homme de 18 ans. C’est-à-dire que c’est un sujet devenu intemporel, qui a dépassé la notion de temps. Les mutants existent-ils? Oui ils existent, je les connais! Je connais des mutants, j’en connais un, le Comte de Saint Germain (formidable!), il a (publiquement) existé aux 15e, 16e, 17e, 18e, 19e siècles, etc. En 1939 il était en Europe. Giovanni Papini témoigne de lui, il l’a trouvé sur un bateau à destination de l’Inde. Giovanni Papini s’est lié d’amitié avec lui et il n’a eu aucun problème à s’identifier, lui montrant ses lettres de créance, il était comte de Saint Germain… Il a été reçu par des lamas Tibétains dans un port en Inde. Il est désormais attendu pour 1999 en Europe,
Un autre mutant : l’énigmatique et puissant Comte Cagliostro, conserve toujours son corps physique. Il est incontestablement encore vivant, je le connais aussi, je connais des mutants.
Donc, c’est vrai : à travers le développement du serpent, il est possible d’agir sur toutes ces humeurs et processus chimiques et catalytiques de l’organisme humain, etc. La mutation radicale organique est réalisée et bien d’autres aspects qui sont intéressants…
D’autres questions?
L’Expérience de la Réalité
Étudiant : Maître, vous avez dit dans un de vos livres que nous devons méditer pour essayer de comprendre tout défaut dans les 49 plans que nous avons, comment est-ce que cette méditation est atteinte?
Samael Aun Weor : Eh bien, j’ai parlé des 49 régions du subconscient, mais puisque le néophyte est inconscient, eh bien, il n’est pas possible qu’il connaisse directement les 49 régions; mais au fur et à mesure qu’il avance et qu’il élimine les éléments indésirables qu’il porte en lui, il avance dans ces 49 régions et apprend à les connaître.
Dans tous les cas, l’Être s’occupe de tout cela; tout cela est connu dans la pratique, avec progrès ; eh bien, si l’on se tenait devant une carte pour étudier tout le Mexique, sans jamais se résoudre à marcher, à l’explorer, à le parcourir, à le connaître, eh bien, on passerait sa vie à regarder la carte.
Aussi, si je dis qu’il y a 49 régions du subconscient et que nous n’avançons pas sur le chemin, nous n’arriverons jamais à connaître ces régions du subconscient. Pour cela, vous devez travailler; et par la pratique de la méditation on avance et on apprend à les connaître…
Les sept joyaux du dragon jaune
Il y a plusieurs siècles, je me suis réincarné en Chine, à l’époque historique de la dynastie Chou. Donc, je m’appelais Chou Li et j’étais affilié à l’ordre du dragon jaune.
Le bienheureux Logos m’a ordonné d’enseigner à l’humanité de ce temps, les sept joyaux du dragon jaune. Je les enseignerai au fur et à mesure que je trouverai ceux qui les comprennent. Et c’est là le point difficile de ce sujet…
A cette époque, nous, les ascètes, à l’intérieur de la salle de méditation, a travaillé intensément. Donc, nous savions très bien qu’il y a 49 niveaux subconscients dans le mental. Nous voulions tous atteindre l’immobilité et le silence absolu du mental. Nous étions intensément préoccupés par l’expérience du vide illuminant. Et nous n’ignorons pas que « pour monter il faut descendre, et que toute exaltation est toujours précédée d’une humiliation terrible et effrayante »…
Cette chose à propos d’amener le mental à l’immobilité et au silence est généralement, vraiment, mes chers frères et sœurs, assez difficile. Il ne s’agit pas de vider le mental, comme le supposent certaines personnes superficielles ; les choses vont plus loin…
À quoi cela servirait-il, par exemple, si nous donnions l’ordre à ce groupe de faire le vide dans son mental, et que les jeunes frères et sœurs s’exclament alors : « J’ai déjà un mental vide! » Ce serait vraiment stupide, non? Ce ne serait pas malin. Atteindre l’immobilité et le silence du mental est quelque chose de très différent de ce qu’on appelle « le mental vide ». Il faut avant tout travailler sur 49 niveaux subconscients. C’est assez dur, non? Gardez à l’esprit qu’à l’intérieur de chacun de nous, dans notre propre corps planétaire, nous avons une somme d’agrégats psychiques inhumains. Ceux-ci contrôlent complètement l’organisme et se succèdent.
Maintenant, chacun de vous va s’expliquer pourquoi « l’animal intellectuel » appelé à tort « l’homme » change à chaque instant à chaque instant : celui qui aujourd’hui jure un amour éternel à la Gnose, demain est remplacé par un autre qui n’a rien à voir avec un tel serment. Voyez avec un tel serment celui qui jure un amour éternel à une femme, est ensuite remplacé par un autre agrégat inhumain qui n’a rien à voir avec ledit serment, puis le sujet se retire. Ce que nous pensons aujourd’hui, demain n’est pas pareil ; aujourd’hui nous avons une idée demain une autre.
Au fur et à mesure que les différents agrégats psychiques inhumains contrôlent la machine de « l’animal intellectuel », celui-ci subit différentes mutations. C’est la crue réalité de tout cela.
Ainsi, «l’animal intellectuel» est une machine, qui est maintenant contrôlée par un certain agrégat et qui, après un certain temps, un autre, et plus tard par un autre. Il n’y a donc pas, dans « l’animal intellectuel », un individu responsable.
Il vaut la peine de vous rappeler que de tels agrégats personnifient nos défauts psychologiques ; et puisque nous avons tant de défauts, Virgile a dit :
« Non, même si j’avais cent bouches, cent langues et gorges d’airain, inspirées par des poumons de fer, je ne pourrais pas décrire la moitié de ceux que mes crimes horribles décrivent, ni la moitié des châtiments que ces crimes ont subis. » – L’Enéide
Obtenir, alors, l’immobilité et le silence du mental, évidemment, est difficile, n’est-ce pas? Il s’agit de tous les agrégats psychiques inhumains qui restent immobiles. Et pensez-vous que c’est une tâche facile?
Supposons que nous réussissions à les calmer au niveau purement intellectif ; ce ne serait pas tout, cela ne suffirait pas pour atteindre le Satori Bouddhiste ; cela ne suffirait pas pour expérimenter le Tao ; et cela ne suffirait pas pour entrer dans l’expérience, en soi, du vide illuminant.
Ainsi, le travail est, je le répète, coûteux : il faut pouvoir calmer le mental dans chacun des 49 niveaux.
Mais quand je parle du mental, il faut savoir comprendre, car il y a l’erreur grossière de supposer que « l’animal intellectuel » appelé à tort « humain », a déjà un mental individuel, un manas concrète, complètement organisé; et c’est absolument faux.
L’« animal intellectuel », le bipède à trois cerveaux ou à trois centres n’a pas de mental individuel ; il a des mental, et c’est différent. Chacun des agrégats psychiques inhumains à l’intérieur est, certainement, un mental en soi. Ainsi, il y a des milliers de mentals possédés par l’humanoïde.
Mais je vais vous amener à quelque chose de concret, pour que vous me compreniez bien : quand vous avez juré amour à quelqu’un, vous l’avez fait sincèrement, n’est-ce pas? Cependant, je ne pense pas non plus que vous soyez des saints. Parfois, vous ne l’avez peut-être pas pensé si sincèrement, mais vous l’avez juré ; quoi qu’il en soit, vous avez juré : amour éternel! A ce moment vous vous êtes senti ; à ce moment-là, vous avez pu dire : « Je t’aime, je te jure un amour éternel », etc., etc. Mais alors quoi? Quand celui qui a juré a déjà été déplacé par un autre agrégat psychique qui n’a pas de bougies pour cet serment, où finiront le serment, les mots d’amour? Mais quand celui qui jure, jure, vous vous sentez être ce Moi qui jure; et ils pouvaient à cet instant s’assurer qu’il n’y avait pas d’autre « Moi » pour jurer. Vous avez senti que vous étiez le dernier des « Moi » et le premier des « Moi », et le « Moi » authentique et légitime ; mais plus tard, vous vous êtes convaincus que celui qui a juré n’était pas un mais un parmi tant d’autres, n’est-ce pas? Celui qui a pensé tant de merveilles quand il a juré, n’est pas le même qui plus tard a déplacé celui-là ; ce n’est pas le même qui plus tard a juré l’amour à une autre personne ; ce n’est pas la même chose et n’a rien à voir avec un tel serment. Cependant, à cette occasion, celui qui a juré, juré et pensé à sa manière. Donc, il est évident que nous avons plusieurs mentals, n’est-ce pas? Qu’il n’y a pas vraiment de mental individuel unique ; qu’il faut le créer (c’est autre chose). Et il est évident qu’un mental individuel ne peut être créé que par la transformation de l’hydrogène sexuel Si-12.
Basé sur des transmutations incessantes, on peut se permettre de créer un mental individuel pour son usage personnel. Mais les gens n’ont normalement pas de mental individuel. Chacun de vos agrégats psychiques (ou en d’autres termes, chacun de vos « Moi ») a son propre mental. Ainsi, « l’animal intellectuel » a plusieurs mentals.
Alors, pensez à ce que c’est encore pour tant de mentals, et amenez-les au silence complet et dans 49 régions. Pensez-vous que c’est une chose facile? C’est dur, non?
A l’intérieur de chacun de ces agrégats psychiques, ou mieux dit, à l’intérieur de chacun de ces mentals, l’essence, la conscience, est embouteillée. Il est urgent de la désengorger, de la libérer, de l’émanciper, afin qu’elle puisse expérimenter, par elle-même, le vide illuminant. Alors, il faut le faire, comment?
A cette époque (sous la dynastie Chou, en Chine), on s’entraidait avec un instrument de musique très spécial (l’Aya-Atapan). Malheureusement, cet instrument a disparu. Un tel instrument donnait les 49 notes de la musique (en bref, il forme le son Nirioonosien de l’univers). Le musicien, l’artiste, l’interprète, avec cet instrument faisait résonner chaque note séparément. Lorsque la note correspondant au deuxième département du subconscient vibrait, nous travaillions alors dans ce deuxième département. Et lorsqu’il faisait résonner la note qui correspondait au troisième département du subconscient, nous travaillions avec lui; et quand il faisait résonner la note 20, nous travaillions dans une telle zone ; et quand il a atteint la région 49 (avec la dernière des notes), nous avons fait le dernier du travail, ainsi, le mental était immobile et profondément silencieux. C’est-à-dire, nous sommes d’abord descendus avant de monter. Ainsi les 49 niveaux restaient absolument immobiles ; si le mental dans les 49 régions restait en suspens, évidemment, l’essence était libérée, émancipée ; et libre de toutes sortes de liens et elle pénétrait dans le vide illuminant.
Il est bon que vous sachiez qu’il s’agit du même Okidanock le plus omniprésent, le plus omniscient, le plus complet et le plus saint. Si dans ce vide illuminant se trouvent toutes les lois de la nature, alors ici, dans ce monde physique, nous ne voyons qu’une succession de causes et d’effets.
Mais les lois elles-mêmes, les lois de la nature, nous ne pouvons les découvrir, telles qu’elles sont, que dans le vide illuminant. Ici, nous ne voyons pas les choses telles qu’elles sont réellement, mais dans le vide illuminant, nous connaissons les choses en elles-mêmes, « la chose en soi », comme disait le grand philosophe de Königsberg, M. Emmanuel Kant…, « la chose en soi »….
Dans le vide, l’essence perçoit avec les facultés de l’Être ; et tout ce qu’elle perçoit est transmis à la personnalité humaine.
Fait intéressant, à de tels moments, les centres moteurs et émotionnels se joignent à l’intellectuel pour devenir réceptifs. Alors ce que l’essence (en elle-même), expérimente dans ce qui est la réalité, dans ce qui est au-delà du temps, dans ce qui est au-delà du corps, des affections et du mental, vient à la personnalité humaine, au centre intellectuel…
Et quand l’extase passe, le Satori des saints, le samadhi, quand l’essence revient au corps physique, au corps planétaire, les souvenirs de tous restent, eh bien, dans le mental, dans l’entendement.
Le problème, alors, pour arriver à éprouver ce qu’est la réalité, pour éprouver ce qu’est le vide illuminant, consiste précisément à savoir calmer le mental, à savoir le conduire au silence.
Évidemment, le travail commence dans une attitude réceptive ; différents souvenirs de l’ego viennent à la compréhension : passions, trahisons, affections, attachements, tragédies, etc., et vous devez les comprendre point par point ; il faut voir, observer, comprendre… A la fin de la procession, le mental sera encore au niveau intellectif. Alors, un nouvel effort nous fera descendre dans la seconde région du subconscient ; de nouvelles scènes sont vécues, de nouveaux souvenirs, etc. Le travail deviendra indispensable, nécessaire, jusqu’à ce que chacune de ces représentations soit comprise, et que l’immobilité et le silence du mental soient atteints. Un troisième effort nous amènera à la troisième région subconsciente et le long de ce chemin nous descendrons à travers une tribune, dirions-nous, symbolique, de 49 marches, jusqu’à ce que nous atteignions la vraie immobilité, le silence authentique.
Si nous croyons que nous avons déjà atteint l’immobilité, et pourtant rien de nouveau ne vient, c’est parce que nous ne sommes pas arrivés. Dans ce cas, nous devons descendre dans nos propres enfers atomiques et défier le mental et le récriminer. Vous devez d’abord faire comprendre au mental, mais si le mental ne comprend pas, vous devez le récriminer, le défier, le forcer à obéir. (Dans ce mot « mental », je synthétise ensemble tous les mentals que nous avons, tout ce qui constitue le « Moi »).
Si une véritable immobilité profonde est atteinte, dans les 49 régions subconscientes, l’extase sera inévitable, le satori viendra. A de tels moments, plongés dans le grand vide illuminant, nous aurons l’impression que la goutte s’enfonce dans l’océan et l’océan dans la goutte. La conscience se dilatera de plus en plus, comme une goutte d’eau se dilate lorsqu’elle tombe dans la mer…… de plus en plus profonde. Nous aurons l’impression d’être l’oiseau qui vole; le ruisseau chantant qui glisse dans son lit de rochers ; la petite fleur déplacée par le vent; l’arbre solitaire qui pousse dans la vallée ; la comète qui glisse vite comme une goutte de feu tombant dans un abîme sans fond ; la lune qui tourne autour de son centre de gravitation ; l’atome et la molécule ; l’oiseau qui répète le vol à l’aube ; le soleil qui se lève à l’Orient puis se cache dans son lit de feu à l’Occident. Tous les sentiments de séparation disparaîtront. Nous vivrons, pour ainsi dire, dans un océan de lumière sans rivages. La conscience s’étendra de plus en plus et de plus en plus. Des vagues se détacheront dans cet océan aux infinies variétés de couleurs : les dieux saints… Mais comme la conscience tend à s’étendre de plus en plus dans le grand vide, dans le saint Okidanock, la terreur vient et le samadhi, l’extase, se perd. Il faut se préparer à l’avance pour ne pas ressentir une telle terreur ; il est commode d’éliminer l’ego de la peur à l’avance, pour ne jamais avoir peur. Parce qu’il serait malheureux de perdre le samadhi, l’extase. S’il n’y a pas de peur, un changement transcendantal viendra. Nous trouverons que ce grand vide illuminant, ce saint Okidanock, a un centre de gravitation, un centre gravitationnel, qui n’est autre que le soleil sacré absolu, l’absolu solaire sacré, d’où émane, en réalité, le très saint Okidanock, omnipénétrant, omniscient et tout-miséricordieux. Alors la chose merveilleuse viendra : convertie en lui, ou fusionnée dans l’Aïn Soph Paranishpanna (qui n’est rien d’autre que l’étoile atomique intérieure qui nous a toujours souri), nous vivrons heureux dans le radieux soleil spirituel de minuit. Et ce sera là, précisément là, où nous apprendrons à connaître la vérité finale et pas ailleurs.
Dans ce grand soleil absolu, on dit que le temps est 49 fois plus rapide que dans ce monde. Je vous invite à réfléchir… Il est clair, mes chers frères et sœurs, qu’ici le temps est 49 fois plus lent, pourquoi? Parce qu’il y a 49 départements subconscients et que le temps est complètement subconscient, subjectif. Quand je dis que c’est 49 fois plus rapide dans le soleil sacré absolu, évidemment, alors dans le soleil sacré absolu il n’y a pas de temps, n’est-ce pas? Parce que si ici c’est 49 fois plus lent, et puis il se trouve que dans le soleil sacré absolu on enlève 49, il reste zéro, n’est-ce pas? (je parle de calculs). Alors dans le soleil sacré absolu, certes, il n’y a pas de temps. Là, le passé et le futur se rejoignent dans un présent éternel. Là, nous voyons l’univers entier, avec tous ses fameux âges, comme un instant éternel. Et c’est quelque chose d’extraordinaire. Certainement, dans ce monde physique, nous sommes victimes de Maya (illusion). Il se trouve que cet autre univers intégral, unitotal, impérissable existe aussi au sein de l’absolu solaire sacré…
Le terme Dharmakaya implique incontestablement la perfection de l’adepte ou du serviteur du grand oeuvre. Nous ne pourrions pas concevoir un adepte des perfections sans le corps de Dharmakaya ; mais quiconque possède ce corps doit savoir vivre dans cette « ligne géométrique » qui sépare la « Talité » de la machinerie de la relativité, et savoir vivre, en parfait équilibre, entre la Talité et la machinerie de la relativité.
J’évoque ce terme « Talité » [ou totalité] pour la raison suivante : la machinerie de la relativité et le vide illuminant sont opposés, mais il y a une synthèse qui les réconcilie tous les deux, et c’est la Talité. La Talité est au-delà du vide. La Talite est la grande réalité. Je le sais par une experience mystique directe réalisée à travers une méditation intérieure profonde. Je le sais également par le degré d’intuition prajnaparamita, qui est le degré le plus élevé et le plus profond de l’intuition.
Il est difficile de passer au-delà du vide illuminant jusqu’à atteindre le sein de la Talité, mais si quelqu’un a acquis le corps de Dharmakaya, il doit non seulement être absorbé dans le sein de la Talité, mais doit apprendre à vivre à cette « ligne géométrique » qui sépare la Talité de la machinerie de la relativité. Il doit apprendre à vivre dans l’action, dans l’équilibre le plus parfait.
Dans le soleil sacré absolu, certes, il n’y a pas de temps. Là, le passé et le futur se rejoignent dans un présent éternel. Là, nous voyons l’univers entier, avec tous ses fameux âges, comme un instant éternel. Et c’est quelque chose d’extraordinaire. Certes, dans ce monde physique nous sommes victimes de maya (illusion). Il se trouve que cet autre univers intégral, unitotal, impérissable existe aussi au sein de l’absolu solaire sacré…
Parmi les frères du saint ordre du dragon jaune, celui qui s’est le plus distingué était mon ami Chang. Il vit aujourd’hui sur une de ces planètes du Christ, où la nature n’est pas périssable et ne change jamais ; car il y a deux natures : la périssable, changeante, mutable, et l’impérissable, qui ne change jamais et qui est immuable. Dans les planètes du Christ (au sein de l’absolu solaire sacré) il y a une nature éternelle, impérissable et immuable… Mon ami Chang vit dans une de ces planètes du seigneur, le Christ brille en lui. Il s’est libéré il y a plusieurs siècles… Mon ami Chang vit là-bas, sur cette planète lointaine, avec un groupe de frères qui se sont également libérés avec lui…
Je connaissais alors les sept secrets de « l’ordre du dragon jaune ». Je voudrais leur enseigner, mais avec beaucoup de douleur je me rends compte que les frères et sœurs de toutes les latitudes ne sont pas encore préparés pour pouvoir les recevoir et c’est dommage.
Je sais aussi qu’aujourd’hui, il n’est pas possible d’utiliser les 49 sons de l’Aya-Atapan, car cet instrument de musique n’existe plus. Il existe de nombreuses involutions de cet instrument, mais elles sont différentes, elles n’ont pas les sept octaves. Les involutions de cet instrument sont tous les instruments à cordes : violon, guitare, aussi le piano, etc.
Eh bien frères et sœurs, je pense que nous avons assez parlé, entrons maintenant en méditation…
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est How Love and Meditation Remove the Obstacles to Real Liberation.