Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
La légende incalculable des siècles dit qu’Enée, le Troyen, s’assit avec le roi Evandre et les vénérables sénateurs à la table du festin.
Les esclaves servirent toutes sortes d’aliments et versèrent à boire du vin doux et lorsqu’ils eurent satisfait le désir de manger et de boire, le roi Evandre expliqua à son hôte que cette cérémonie en l’honneur d’Hercule, qui finissait d’être célébrée quand ils arrivèrent, n’était pas du tout une superstition, mais un rituel que l’on devait au Dieu, car, on se trouvait ici près du lieu d’un de ses plus grands exploits (le huitième) : la grotte où il mit à mort le voleur Caco.
Au premier plan, on voyait un vaste terre-plein couvert de pierres qui semblaient avoir été renversées par quelque tremblement de terre.
Sous ces pierres était l’ouverture qui conduisait à l’antre où Caco se réfugia et où le fils de Jupiter le traqua, lui lançant de grosses pierres et des troncs d’arbres pour le châtier d’avoir essayé de lui voler ses troupeaux.
Après cette explication du roi Evandre, un chœur d’adolescentes entonna l’éloge d’Hercule et de ses hauts faits.
Il énuméra tous ses travaux : comment il étrangla l’Hydre de Lerne, comment il tua le Lion de Némée et tira des ténèbres à la lumière, Cerbère, le chien infernal (l’instinct sexuel qui doit nous conduire jusqu’à la libération finale).
Les chants et les cérémonies terminés, le vieux roi, marchant à pas lents à cause de son âge, se dirigea vers la ville de Pallantée, où il avait son trône et il chemina soutenu par deux jeunes gens, Pallas, son fils, et Enée.
Tandis qu’ils avançaient tous trois, ils animaient la conversation pour s’occuper et le roi expliqua à Enée que le nom de Latium, ou s’élevait sa ville, venait des temps lointains pendant lesquels Chronos, le père de Jupiter, s’y réfugia, pour fuir les ennemis qui défendaient la cause de son fils quand il l’eut détrôné.
Alors commença l’Âge d’Or, auquel succéda l’Âge de Fer, où prédominèrent la rage de la guerre et la fureur de posséder.
Le pays commença à être envahi par des gens de provenances diverses. En cheminant, Evandre montra à Enée le bois et les lieux où allaient se succéder dans le futur les gestes de la nouvelle Rome.
Le lieu où l’impétueux Romulus réaliserait ses exploits, le Capitole, maintenant place couverte d’or et de marbres, alors, la clairière d’un bois, pleine de ronces et d’épines, et la roche Tarpéienne, d’où la justice romaine précipite les traîtres à la patrie.
Les ruines dispersées montraient ici les monuments d’autres âges et des pierres érigées pour Janus, et d’autres pour Saturne donnaient leurs noms à deux lieux : le Saturnin et le Janicule.
Tout cela est le texte de l’Enéide de Virgile, le poète de Mantoue, le bon Maître de Dante le florentin.
Jésus, le grand Kabire, fut crucifié entre deux larrons, un à sa droite et l’autre à sa gauche.
Agatho, le bon larron en notre intérieur, dérobe l’Hydrogène sexuel SI-12 aux organes créateurs, avec l’évident projet de cristalliser l’Esprit-Saint, le Grand Consolateur, à l’intérieur de nous mêmes, ici et maintenant.
Caco, le mauvais larron caché dans la caverne ténébreuse de l’infraconscience humaine, pille froidement le centre sexuel de l’organisme pour la satisfaction des brutales passions animales.
La croix est un symbole sexuel surprenant, merveilleux, formidable.
La barre verticale est masculine, l’horizontale est féminine. Dans le croisement des deux se trouve la clé de tout pouvoir.
Le Lingam noir introduit dans le Yoni féminin forme la croix. Les divins et les humains savent très bien cela.
Nous pouvons et nous devons inscrire en corollaire le postulat suivant : Agatho et Caco, crucifiés sur le Mont des Crânes, à droite et à gauche du grand Kabire, symbolisent clairement le tantrisme blanc et le tantrisme noir ; la bonne et la mauvaise Magie du Sexe.
La Bible, de la Genèse à l’Apocalypse, n’est qu’une série d’annales historiques de la grande lutte entre les partisans d’Agatho et de Caco : la magie blanche et la noire ; les adeptes du sentier de la droite : les Prophètes, et ceux de la gauche : les Lévites.
Dans les abîmes d’Uranus, je dus réduire en poussière cosmique le mauvais larron, le ténébreux Caco, avant que celui-ci ne saccage le centre sexuel de ma machine organique, pour la vile satisfaction des passions animales.
Quand je pénétrais dans le Vestibule du Sanctuaire, je me souvins que j’étais venu ici, avant, dans les temps anciens.
Avec l’Œil de Shiva, je vis dans le futur divers mouvements tantriques du Verseau, parmi lesquels se distinguait le peuple gnostique, dont les bannières ondoyaient victorieusement dans tous les pays de la terre.
Incontestablement, Uranus, le Verseau, est sexuel, magique, révolutionnaire à cent pour cent.
Je fus ainsi réintroduit dans le Ciel d’Uranus, le Mahaparanirvana, la Demeure des Chérubins.
Ainsi fut reconquis ce brillant état conscient que j’avais autrefois perdu lorsque j’étais tombé vaincu aux pieds de l’Ève merveilleuse de la Mythologie hébraïque.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.