Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Les Trois Montagnes

Incontestablement, le neuvième Travail d’Hercule, le Héros solaire est très complexe : la conquête de la Ceinture d’Hippolyte, reine des Amazones : l’aspect psychique féminin de notre propre nature intérieure.

En s’embarquant avec les autres héros légendaires, il faut d’abord combattre les fils de Minos, les Mages noirs, ensuite, les ennemis du roi Lycos, dont le nom exotique nous rappelle l’analogie entre loup et lumière. Il s’agit donc des Seigneurs du Karma avec lesquels nous devrons alors régler les affaires. Et finalement, avec les Amazones, terribles femmes tentatrices, soulevées par Héra. Bien qu’Hippolyte ait consenti à céder sa ceinture pacifiquement, la reine fut pour cela inutilement sacrifiée par la brutalité masculine qui prétendait s’emparer violemment de sa vertu innée.

Cette ceinture merveilleuse, analogue à celle de Vénus et emblème de la féminité perd toute signification et valeur à être séparée de sa légitime propriétaire : l’Amour, et non la Violence, fait par conséquent sa conquête réellement significative et valable.

Le dieu Neptune ayant accosté le continent Atlante, maintenant submergé dans les eaux tourmentées de l’océan qui porte son nom, les traditions disent qu’il engendra plusieurs fils d’une mortelle.

Près de l’île où il habitait, tout était plat, mais en son milieu, il y avait une vallée très spéciale avec un petit mont central, distant de cinquante stades de la plage sablonneuse.

Sur ce mont habitait un de ces grands êtres nés sur la terre appelé Evénor qui, de sa femme, Leucipe, avait engendré Clitone, son unique fille.

Les parents de Clitone morts, Neptune l’épousa et il encercla le coteau où elle habitait par plusieurs fosses d’eau dont trois, selon la Légende des siècles, venaient de la mer et étaient également éloignées de l’Océan, entourant le coteau afin qu’on ne puisse ni le conquérir, ni y accéder.

Cette Clitone ou Minerve-Neith édifia Athènes en Grèce et Saïs dans le fameux delta du Nil.

En mémoire de tout cela, les Atlantes édifièrent le merveilleux Temple de Neptune et Clitone.

Dans ce Sancta furent déposés les cadavres des dix fils de Neptune, dix, symbolique nombre magique.

Nous ne pouvons pas abandonner l’étude du nombre 10 sans traiter de l’obligation biblique de la dîme, à laquelle se soumit volontairement Abraham lui-même, envers le roi initié Melchisédech.

Selon ce que relate le chapitre XIV de la Genèse :

Le roi de Sodome alla à sa rencontre (d’Abraham). Melchisédech, roi de Salem, apporta du pain et du vin ; il était prêtre du Dieu Très Haut. Il prononça cette bénédiction : « Béni soit Abraham, par le Dieu Très Haut qui créa ciel et terre, et béni soit le Dieu Très Haut qui a livré tes ennemis entre tes mains ».

Et Abraham lui donna la dîme de tout.

Dans son aspect exotérique ou public, l’obligation de la dîme dans la législation juive est le devoir universel qu’ont tous les frères du Sentier de contribuer fidèlement, avec une partie de leurs revenus, qui ne doit pas être inférieure à la dîme, de la façon librement choisie qu’ils jugent la plus opportune et efficace, à soutenir la cause de la Vérité et de la Justice.

Dans son aspect ésotérique ou secret, la dîme symbolise la balance des paiements dans la sphère de Neptune.

Il est incontestable qu’il nous faut ici régler les comptes avec les ennemis du roi Lycos (les Seigneurs du Karma).

Il est indubitable que nous assassinons tous le dieu Mercure, Hiram, et il n’est pas possible de le ressusciter en soi-même sans avoir auparavant payé l’abject délit.

Par conséquent, la dîme s’avère être un complément pratique et nécessaire du principe dynamique qui émane de l’étude profonde du dixième commandement, soit : considérer comme la Fontaine, la Source et la Providence spirituelle de tout, le Centre intérieur et Divin de notre Vie, le Iod mystérieux qui se cache au milieu du Delta central du Sanctuaire de notre Être.

Les paroles de l’Évangile éclairent ce point de la dîme (Matthieu 6, 20) :

Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, car où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.

Le chapitre III de Malachie dit :

Apportez toute la dîme au trésor et qu’il y ait des vivres dans ma maison et mettez-moi donc à l’épreuve en ceci si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction jusqu’à surabondance.

En creusant dans les profondes entrailles de l’Averne, en travaillant intensément dans la Neuvième sphère, je cherchais avec une anxiété infinie le Trésor du Ciel, la Toison d’Or des Anciens.

Les fils de Minos, les Adeptes de la main gauche, les Lévites de toujours m’attaquaient sans cesse, irascibles, dans les effrayants abîmes neptuniens.

Dans cette lutte difficile, je désirais conquérir la Ceinture d’Hippolyte, mais les Amazones soulevées par Héra m’assiégeaient inlassablement de leurs subtils enchantements abyssaux.

Une nuit, qu’importe la date, le jour ou l’heure, je fus transporté au château de Klingsor, situé exactement à Salamanque, en Espagne.

Il n’est pas superflu de rappeler maintenant de façon insistante que dans ce vieux château cité par Wagner, dans son Parsifal, opère le Salon de la Sorcellerie.

Ce que je vis alors, dans la sombre demeure de ces harpies, fut certes, horripilant.

Les sombres et ténébreuses sorcières des sinistres sabbats m’attaquèrent de nombreuses fois à l’intérieur du château, mais je me défendis vaillamment avec l’épée flammigère.

Mon vieil ami, l’ange Adonaï, qui en ce moment a un corps physique, m’accompagna dans cette aventure.

Elles n’étaient pas vaines, non, les élucubrations de ces grands voyants de l’astral qui s’appelaient Alchimistes, Kabbalistes, Occultistes, etc., ce que nous voyions alors dans cet antre, était très effrayant.

De nombreuses fois, je dégainais mon épée flammigère pour lancer des flammes contre la fatale demeure du nécromant Klingsor.

De façon inhabituelle, Adonaï et moi, nous nous approchâmes de quelques sorcières qui arrangeaient la table pour le festin.

En vain, je traversais de l’épée la poitrine d’une de ces sorcières ; elle demeurait impassible ; incontestablement, elle était éveillée au mal et pour le mal.

Il est certain que je voulais faire pleuvoir le feu du ciel sur cet affreux château.

Je fis de suprêmes efforts ; je me sentis m’évanouir ; à ce moment, l’ange Adonaï s’approcha de la pupille de mes yeux pour regarder ce qui arrivait en moi.

Imaginez un instant une personne quelconque se tenant devant la fenêtre d’une maison pour observer à travers les vitres et voir ce qui arrive à l’intérieur de celle-ci.

Il est clair que les yeux sont les fenêtres de l’âme et les anges du ciel peuvent voir à travers ces carreaux ce qui arrive à chacun de nous.

Cette singulière observation effectuée, Adonaï se retira satisfait ; mon propre château intérieur, la demeure de Klingsor, avait été brûlé par le feu intime.

Chacun de nous porte en lui-même le château aux sinistres sabbats ; cela, les Mahatmas ne l’ignorent jamais.

Plus tard, je dus clairement mettre en évidence l’aspect ténébreux de l’existence ; il est certain que Satan a le don d’ubiquité ; vois-le en toi-même, ici, là, et là-bas.

Les travaux ésotériques dans les Enfers neptuniens terminés, je dus alors monter à l’Empyrée, la région des Séraphins, créatures de l’Amour, expressions directes de l’Unité.

Ainsi fut reconquis cet état hiérarchique dans le ciel de Neptune ; celui-ci est l’univers des Monades divines.

Incontestablement, j’avais obtenu la Ceinture d’Hippolyte ; une de ces nuits, je le mis en évidence lors d’une fête cosmique ; je dansais alors avec d’autres ineffables.

Une autre nuit, flottant dans l’Empyrée en état séraphique, je demandais une lyre à ma Divine Mère Kundalini, alors je sus en jouer avec maîtrise.

Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.

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