Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Dans le fond caverneux du Mystère exotique, on contemple le donjon fatal aux murailles vétustes, où s’appuient latéralement les saillies étranges de cet édifice millénaire, le château de Klingsor et ses splendides terrasses de style arabe.
Dans la terreur sacrée de ces curieux créneaux de l’énigme, surgit comme par enchantement, le Parsifal Wagnérien, contemplant, ravi, les jardins ensorcelés.
Les féminines beautés de la Sainte prédestination, malheureusement perverties par l’Esprit du mal, apparaissent de toutes parts…
D’où qu’on veuille, des jardins comme du magnifique palais, surgissent comme par magie, de nombreuses jeunes Nymphes dangereusement belles.
Les unes viennent en groupe, les autres isolées, en nombre toujours croissant, demi-nues, magnifiques, terriblement provocantes.
Celles qui dormaient heureuses avec leurs amants, les infortunés chevaliers du Graal tombés dans leurs filets amoureux, comme s’éveillant d’un sommeil érotique, abandonnent maintenant leur couche de plaisir.
C’est l’heure de la tentation et elles sont revenues à leurs antiques aventures, en quête d’une nouvelle victime…
Elles sont venues par tous les sentiers de la nuit ; voyez-les, là !
Il y a des têtes dorées au soleil comme mûres, d’autres semblent touchées d’ombre et de mystère, têtes couronnées de lauriers, têtes qui voudraient reposer dans le ciel ; il y en a quelques-unes qui ne parviennent pas à humer le printemps, et beaucoup d’autres qui transcendent les fleurs d’hiver.
Ardeur terrible que celle agitant les entrailles de chaque Nymphe, qui voit le navire s’en aller, brodant sur l’eau son fugitif sillage.
Elles, les délicieuses beautés féminines, tentent maintenant de séduire le jeune homme Wagnérien par leurs enchantements, mais celui-ci indigné, les écarte de son bras herculéen.
« Unique amour déjà tout à moi, qui mûrira avec le temps, pourquoi me déprécies-tu ? » S’écrie une désespérée…
« Mes mains t’ont oublié mais mes yeux te virent, et quand le monde est amer, je ferme les yeux pour te voir… » s’exclame une autre.
« Je ne veux jamais te rencontrer parce que tu es avec moi, et je ne veux pas que ce que mon rêve fabrique, déchire ta vie ». Ainsi parle une rêveuse.
« Comme un jour tu me la donnas, je possède ton image vivante, et chaque jour, mes yeux lavent ton souvenir avec des larmes » susurre la plus provocante à l’oreille du garçon.
Les Nymphes, changeantes femmes de tous les temps, maintenant préoccupées… Souffrant pour Parsifal, faisant même l’impossible…
Le passage musical qui souligne toute cette scène, comparable à celles des mille et une nuits, a totalement fasciné les publics les plus exigeants du monde entier.
Dans ce passage igné du colosse, il y a couleur, amour, parfum, sortilèges indicibles, tout ce qui sait en vérité séduire les sens humains.
Cependant le Héros, évidemment, ne succombe pas dans la bataille des tentations.
Pourtant ce n’est pas tout, il manque le plus terrible, la rencontre avec Kundry, la femme par antonomase, la femme symbole, l’Eve merveilleuse de la mythologie hébraïque.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.