Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Le Parsifal Dévoilé

Dans le deuxième acte du Drame Wagnérien apparaissent avec une clarté sinistre l’intérieur et l’horrible cachot d’un vétuste donjon à moitié en ruines.

Une galerie de pierre vive conduit inévitablement au donjon de la muraille Dantesque.

L’obscurité règne terrifiante dans le fond mystérieux de cet antre noir, celui vers lequel on descend toujours à partir du terrifiant contrefort du mur.

Une grande quantité d’instruments de Magie Noire et d’appareils de Nigromancie apparaissent éparpillés, ici et là…

Dans l’effrayant contrefort de l’abject mur des abominations, le ténébreux Klingsor est fatalement assis d’un côté, face au fameux miroir métallique de la Magie…

Dans le modèle perfide, le sinistre personnage des ombres voit défiler astralement tous les extraordinaires événements de l’acte antérieur, qui se sont succédés dans les domaines du Saint Graal.

L’humanité a des moments suprêmes et celui-ci est précisément l’un d’eux ; l’instant terrible est arrivé, l’heure des grandes décisions.

Le lugubre Mage des ténèbres est parvenu à attirer dans son antre l’ingénu Parsifal comme tant d’autres infortunés chevaliers, dans l’évident et machiavélique propos de le faire tomber épouvantablement dans les enchantements des irrésistibles femmes-fleurs à la terrible beauté.

Ce sommeil hypnotique fascinant et terrible dans lequel il avait submergé Kundry, la femme sans nom, la Diablesse originelle, la sanguinaire Hérodiade, la harpie Grundige, nourrit maintenant tous ses atroces défauts.

Le seigneur des ténèbres clame à grande voix du fond de l’abîme, il invoque et appelle.

Le spectre de Kundry apparaît entre les vapeurs bleutées et fétides de l’ignominie ; dans les brûle-parfums se consument la myrrhe, l’azafetida, l’encens et nombre d’autres parfums évocateurs.

« Ah… Ah… Nuit ténébreuse. Mystère, folie, furie !… Sommeil, sommeil de douleur et de malheur… Sommeil profond ! Mort ! » S’exclame déchirée l’originelle et gentille diablesse des diablesses.

Le sinistre et sombre personnage donne des ordres impératifs ; Kundry proteste en vain, se voyant finalement obligée d’obéir.

Se résigner une fois encore à servir d’instrument de perdition… Quelle horreur !…

Envelopper Parsifal dans ses enchantements, le faire tomber, comme le roi Amphortas est l’ordre, et la malheureuse affligée n’est qu’une esclave au service du pervers.

L’ordre suggestif accompli, ce malin s’enfonce rapidement avec toute la tour et comme par magie, surgit alors un délicieux jardin qui occupe toute la scène.

Une splendide végétation tropicale et luxuriante s’étend, lascive comme dans l’attente vorace de la pleine satisfaction de ses plaisirs bestiaux.

Le spectre de Kundry avec un très beau vêtement de la gamme des soies, et couronné de branches d’arbres roux, se dresse pour regarder de loin le magnifique et ample panorama.

Elle écoute muette, perplexe, le fleuve blanc qui, entre les rochers, gronde en se divisant et veille à refléter dans ses miroirs du soleil doré, l’omnipotente flamme.

Les étoiles, en trône d’amarante dans l’espace immense, se dressent toutes proches, constellant de gouttes cristalines les noires feuilles de l’acanthe endormie.

Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.

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