Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de la Dialectique
Tous les êtres humains sont mécaniques a cent pour cent. Inconscients, travaillant avec la conscience endormie, ils vivent endormis, sans savoir d’où ils viennent ni où ils vont, en étant profondément hypnotisés.
L’hypnose, qui est collective et qui s’étend à toute la nature, provient de l’abominable organe Kundartigateur. Cette race est hypnotisée, inconsciente, submergée dans un sommeil très profond.
L’éveil est seulement possible en détruisant le Moi, l’ego. Nous devons reconnaître clairement ce dont quelquefois nous avons parlé : le Trait Psychologique Caractéristique Particulier, TPCP, de chaque personne.
Certainement, chaque personne a son trait psychologique caractéristique particulier, cela ne fait aucun doute. Certains auront comme trait caractéristique la luxure, d’autres auront la haine, pour d’autres ce sera la convoitise, etc. Le trait est la somme de plusieurs éléments psychologiques caractéristiques particuliers.
Pour chaque TPCP, il existe toujours un événement défini, une circonstance précise. Qu’en est-il d’un homme luxurieux ?. Il aura toujours des circonstances de luxure dans sa vie, accompagnées de problèmes déterminés. Ces circonstances se répètent toujours.
Nous avons besoin de connaître notre TPCP, si nous voulons passer à un niveau d’Etre supérieur et éliminer de nous les éléments indésirables qui constituent le trait psychologique.
Il y a un fait concret dans la vie, c’est la discontinuité de la nature, ceci est évident. Tous les phénomènes sont discontinus et ceci signifie que jamais nous n’arriverons à la perfection au moyen de l’évolution.
Nous avons besoin de nous convertir en hommes solaires véritables dans le sens le plus complet du terme.
Une chose est le niveau de la femme digne et modeste, et autre chose est le niveau de la femme indigne et immodeste. Il y a différents niveaux d’Etre.
Nous sommes-nous déjà rendu compte de notre propre niveau d’Etre, du niveau d’Etre dans lequel nous nous trouvons ?. Sommes-nous conscients de ce que nous sommes hypnotisés et endormis ?.
L’animal intellectuel s’identifie non seulement avec les choses externes, mais il s’identifie également avec lui-même, avec ses pensées luxurieuses, avec ses ivresses, ses colères, ses convoitises, son autoimportance, sa vanité, l’orgueil mystique, l’automérite, etc.
Avons-nous réfléchi, par hasard, à ce que non seulement nous sommes identifiés avec l’extérieur, mais également avec ce qui est vanité et orgueil ?. Par exemple : nous triomphons aujourd’hui !. Mais triomphons-nous du jour ou le jour a-t-il triomphé de nous ?. Sommes-nous sûrs de ne pas nous être identifiés avec aucune pensée morbide, cupide, orgueilleuse, une insulte, une préoccupation ou une dette, etc. ?. Sommes-nous sûrs de triompher du jour ou le jour a-t-il triomphé de nous ?.
Qu’avons-nous fait aujourd’hui ?. Nous sommes-nous seulement rendus compte du niveau d’Etre dans lequel nous sommes ?. Sommes-nous passés à un niveau d’Etre supérieur ou sommes-nous restés là où nous étions ?.
Peut-être pouvons-nous croire qu’il est possible de passer à un niveau d’Etre supérieur sans éliminer des défauts psychologiques déterminés ?. Sommes-nous par hasard satisfaits du niveau d’Etre où nous nous trouvons actuellement ?. Si nous restons toute notre vie à un niveau d’Etre, alors, que sommes-nous en train de faire ?.
A chaque niveau d’Etre existent des amertumes déterminées, des souffrances déterminées, ceci est évident. Tous se plaignent de ce qu’ils souffrent, de ce qu’ils ont des problèmes, de l’état dans lequel ils se trouvent et de leurs luttes. Donc, je pose la question, est-ce que l’animal intellectuel se préoccupe de passer à un niveau d’Etre supérieur ?.
Evidemment, tant que nous serons dans le niveau d’Etre dans lequel nous sommes, toutes les adversités que nous connaissons déjà et toutes les amertumes dans lesquelles nous nous trouvons devront se répéter à nouveau. Maintes et maintes fois surgiront des difficultés identiques.
Nous voulons changer ?. Nous ne voulons plus avoir de problèmes qui nous affligent, économiques, politiques, sociaux, spirituels, familiaux, luxurieux, etc. ?. Nous voulons nous sortir de nos difficultés ?. Nous ne devons rien faire d’autre que penser à un niveau d’Etre supérieur.
Chaque fois que nous avons fait un pas vers un niveau d’Etre supérieur, nous nous sommes rendus indépendants des forces exécutives de la cathexis isolée.
Si bien que si nous ne connaissons pas notre TPCP, nous allons très mal. Nous avons besoin de le connaître, si ce que nous voulons, c’est passer à un niveau d’Etre supérieur et éliminer de nous les éléments indésirables qui constituent ce TPCP ; autrement, comment passerons-nous à un niveau d’Etre supérieur ?.
L’animal intellectuel veut cesser de souffrir mais il ne fait rien pour changer, ne lutte pas pour passer à un niveau d’Etre supérieur, comment peut-il changer ?.
Tous les phénomènes sont discontinus, le dogme de l’Evolution ne sert à rien, s’il n’est pas là pour nous arrêter. Je connais beaucoup de pseudo-ésotéristes, des gens sincères et de bon coeur, qui sont embouteillés dans le dogme de l’évolution, qui attendent que le temps les perfectionne et cela, des millions d’années, et qui jamais ne se perfectionnent. Pourquoi ? ; parce que de telles personnes ne font rien pour changer leurs niveaux d’Etre, elles restent toujours sur la même marche. Il est donc nécessaire d’aller au-delà de l’évolution et de nous mettre sur le chemin révolutionnaire, sur le chemin de la Révolution de la Conscience ou de la Dialectique.
L’Evolution et l’Involution sont deux lois qui se déroulent simultanément dans tout le créé, elles constituent l’axe mécanique de la nature, mais ne nous mènent jamais à la libération.
Les lois de l’Evolution et de l’Involution sont purement matérielles et n’ont rien à voir avec l’Auto-Réalisation intime de l’Etre. Nous ne les nions pas, elles existent, mais elles ne servent pas à la Révolution Psychologique. Nous avons besoin d’être révolutionnaires, de nous mettre sur le chemin de la Révolution de la Conscience.
Comment pourrions-nous passer à un niveau d’Etre supérieur sans être révolutionnaires ?. Observons les différents degrés d’un escalier, ils sont discontinus, il en est de même des différents niveaux d’Etre.
A chaque niveau d’Etre appartient un nombre déterminé d’activités. Quand on passe à un niveau d’Etre supérieur, on doit faire un saut et laisser toutes les activités qu’on avait au niveau d’Etre inférieur.
Il me revient encore à la mémoire cette période-là de ma vie, cela fait vingt, trente ou quarante ans, qui fut transcendée. Pourquoi ?, parce que j’ai atteint des niveaux d’Etre supérieurs. C’était ce qui pour Moi était de la plus grande importance.
Mes activités de cette époque là furent suspendues, écourtées, parce que sur les marches supérieures de l’Etre, il y a d’autres activités qui sont complètement différentes.
Si on passe à un niveau d’Etre supérieur, il faut abandonner de nombreuses choses qui nous importent actuellement, qui appartiennent au niveau dans lequel nous nous trouvons.
Le passage à un autre niveau d’Etre inclut donc un saut, et ce saut est rebelle, jamais de type évolutif, toujours révolutionnaire, dialectique.
Il y a des hommes, des freluquets, qui se sentent comme des dieux, les individus de cette sorte sont des mythomanes de la pire espèce, du pire goût. Celui qui se sent sage, parce qu’il a quelques connaissances pseudo-ésotériques dans son mental, et qui pense déjà être un grand initié, celui-ci est tombé dans la mythomanie, il est plein de lui-même.
Chacun de nous n’est rien d’autre qu’un vulgaire ver venant de la boue de la terre ; quand je parle ainsi, je commence par moi. Etre rempli de soi-même, avoir de fausses images de soi-même, c’est être aux niveaux d’Etre inférieurs.
Quelqu’un s’identifie à lui-même en pensant qu’il va avoir beaucoup d’argent, une belle automobile du dernier modèle ou la fourrure qu’il désire, qu’il est un grand seigneur ou qu’il est un sage. Il y a de nombreuses façons de s’identifier à soi-même. On doit commencer par ne pas s’identifier à soi-même et ensuite à ne pas s’identifier aux choses extérieures.
Quand quelqu’un ne s’identifie pas, par exemple, à celui qui l’insulte, il lui pardonne, il l’aime, il ne peut pas lui faire de tort, et si quelqu’un le blesse dans son amour-propre mais qu’il ne s’identifie pas avec l’amour-propre, alors il est clair qu’il ne peut sentir aucune douleur, puisqu’il n’est pas touché.
Si quelqu’un ne s’identifie pas avec la vanité, il ne se soucie pas de marcher dans la rue avec un pantalon rapiécé. Pourquoi ?, parce qu’il n’est pas identifié avec la vanité.
Si, avant tout, nous nous identifions à nous-mêmes et ensuite, avec les vanités du monde extérieur, alors, nous ne pouvons pas pardonner, rappelons la prière du seigneur : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Mais j’ajouterai quelque chose : il ne suffit pas simplement de pardonner, mais il faut encore annuler les dettes. Quelqu’un pourra pardonner à un ennemi mais n’annulera jamais ses dettes. Il faut être sincère, nous avons besoin d’annuler.
L’Evangile du Seigneur a dit également : « Bienheureux les doux, car ils recevront la terre en héritage ». C’est une phrase que personne n’a comprise. Bienheureux, dirons-nous, les non rancuniers. Si quelqu’un est rancunier, comment peut-il être doux ?. Le rancunier passe son temps à faire les comptes ; moi qui lui ai fait tant de faveurs. Moi qui l’ai protégé, qui ai fait pour lui tant d’oeuvres de charité, vois comment il m’a payé, cet ami que j’ai tant servi et qui maintenant n’est pas capable de me servir !. Ce sont les « comptes » du rancunier.
Comment quelqu’un pourrait-il être doux s’il est plein de ressentiments ?. Celui qui est plein de ressentiments vit en faisant les comptes à toute heure, donc, il n est pas doux, comment pourrait-il être bienheureux ?.
Qu’entend-on par bienheureux ?. Qu’entend-on par bonheur ?. Sommes-nous sûrs d’être heureux ?. J’ai connu des personnes qui disent : je suis heureux !, je suis content de ma vie !, je suis satisfait !. Mais ces mêmes personnes, je les ai entendues dire : untel m’ennuie !, ce type me tape sur les nerfs !, je ne sais pas pourquoi ce que j’ai tant désiré ne se passe pas !. Donc, ils ne sont pas heureux, ce qu’ils sont réellement, c’est hypocrites, c’est tout.
Etre heureux est très difficile, pour cela, il est nécessaire avant tout d’être doux.
Le mot bonheur signifie félicité intime, non pas dans mille ans, mais maintenant, ici-même, dans l’instant que nous vivons.
Si nous devenons véritablement doux au moyen de la non-identification, alors nous arriverons à être heureux. Mais il est nécessaire, non seulement de ne pas nous identifier avec nos pensées de luxure, de haine, de vengeance, de rancoeur, de ressentiment, non ; il faut aussi éliminer de nous les Démons Rouges de Seth, ces agrégats psychiques qui personnifient nos défauts de type psychologique.
Nous devons comprendre, par exemple, ce qu’est le processus du ressentiment, il faut faire la dissection du ressentiment. Quand on arrive à la conclusion que le ressentiment est dû au fait que nous possédons en nous l’amour-propre, alors nous luttons pour éliminer l’ego de l’amour-propre. Mais il faut le comprendre, pour pouvoir l’éliminer, nous ne pourrions pas l’éliminer, si, auparavant, nous ne l’avions pas compris.
Pour pouvoir éliminer, Devi Kundalini Shakti est nécessaire, elle seule peut désintégrer n’importe quel défaut psychologique, y compris le Moi de l’amour-propre.
Sommes-nous sûrs de ne pas avoir de ressentiment envers quelqu’un ?. Qui de nous est sûr de ne pas être rancunier et de ne pas faire de comptes ?, qui ?.
Si nous voulons nous rendre indépendants de la mécanique lunaire, nous devons éliminer de nous-mêmes le Moi de la rancune et de l’amour-propre. Quand quelqu’un comprend cela, il avance sur le chemin qui conduit à la libération finale.
C’est seulement au moyen du feu du Bélier, de l’Agneau, du Mouton incarné, du Christ intime, que nous pouvons véritablement brûler ces éléments inhumains que nous portons en nous, et à mesure que la conscience se désembouteillera, nous nous éveillerons.
La conscience ne peut pas s’éveiller tant qu’elle continue à être embouteillée dans les agrégats psychiques qui, dans leur ensemble, constituent le moi-même, le Moi, la cathexis isolée. Nous avons besoin de passer par la Mort Mystique, ici et maintenant. Nous avons besoin de mourir d’instant en instant : c’est seulement avec la mort qu’apparaît le nouveau. Si le grain ne meurt pas, la plante ne naît pas. Nous avons besoin d’apprendre à vivre, de nous libérer de cette hérédité lunaire que nous avons.
Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.