Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de la Dialectique
Nous avons besoin de nous déségoïstifier pour nous individualiser, et ensuite nous surindividualiser. Nous avons besoin de dissoudre le Moi pour avoir le CPC que nous avons étudié dans le chapitre antérieur.
Le Moi pluralisé gaspille honteusement le matériel psychique en explosions atomiques de colère, convoitise, luxure, envie, orgueil, paresse, gourmandise, etc.
Le Moi mort, le matériel psychique s’accumule en nous, se convertissant en CPC.
Aujourd’hui, l’être humain, ou pour mieux dire, le bipède qui s’autoqualifie lui-même d’humain est réellement une machine contrôlée par la légion du Moi
Observons la tragédie des amoureux : combien de serments !, combien de larmes !, combien de bonnes intentions !. Et après ?, de tout cela, il ne reste que le triste souvenir. Ils se marient, le temps passe, et l’homme tombe amoureux d’une autre femme, ou l’épouse tombe amoureuse d’un autre homme, et le château de cartes s’écroule. Pourquoi ?, parce que l’être humain n’a pas encore son CPC.
Le petit Moi qui aujourd’hui jure un amour éternel est supplanté par un autre petit Moi qui n a rien à voir avec ce serment, c’est tout. Nous devons nous convertir en individus et cela est seulement possible en créant un CPC.
Nous devons créer un CPC et cela est seulement possible en dissolvant le Moi pluralisé.
Toutes les contradictions intimes de l’être humain seraient suffisantes pour rendre fou quiconque pourrait les voir dans un miroir ; la source de telles contradictions est la pluralité du Moi.
Celui qui veut dissoudre le Moi doit commencer par connaître ses intimes contradictions ; malheureusement, les gens aiment se tromper eux-mêmes pour ne pas voir leurs propres contradictions.
Celui qui veut dissoudre le Moi doit commencer par ne pas être menteur. Toutes les personnes sont menteuses envers elles-mêmes, tout le monde se ment à lui-même.
Si nous voulons connaître la pluralité du Moi et nos contradictions permanentes, nous ne devons pas nous autotromper. Les gens s’autotrompent pour ne pas voir leurs contradictions internes.
Toute personne qui découvre ses contradictions intimes a honte d’elle-même avec juste raison comprenant qu’elle n’est rien, qu’elle est un malheureux, un misérable ver de terre.
Découvrir nos propres contradictions intimes est déjà un succès parce que notre juge intérieur se libère spontanément, nous permettant de voir avec clarté le chemin de l’individualité et de la surindividualité.
Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.