Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de la Dialectique
La technique de la méditation nous permet d’arriver jusqu’aux hauteurs de l’Illumination et de la Révolution de la Dialectique.
Nous devons distinguer un mental qui est calme d’un mental qui est tranquillisé de force.
Quand le mental est tranquillisé de force, il n’est pas réellement tranquille, il est muselé par la violence et dans les niveaux plus profonds de l’entendement, il y a une forte tempête.
Quand le mental est rendu silencieux de façon violente, il n’est pas réellement en silence et, dans le fond, il clame, crie et se désespère.
Il est nécessaire d’en finir avec les modifications du principe pensant durant la méditation. Quand le principe pensant reste sous notre contrôle, l’illumination nous advient spontanément.
Le contrôle mental nous permet de détruire les entraves créées par la pensée. Pour obtenir la quiétude et le silence du mental, il est nécessaire de savoir vivre d’instant en instant, de savoir profiter de chaque moment, de ne pas doser le moment.
Prenez tout de chaque moment, parce que chaque moment est fils de la Gnose, chaque moment est absolu, vif et significatif. La momentanéité est une caractéristique particulière des Gnostiques. Nous aimons la philosophie de la momentanéité.
Le Maître Ummom dit à ses disciples : « Si vous marchez, marchez ; si vous vous asseyez, asseyez-vous, mais n’hésitez pas ».
Une première étude de la technique de la méditation est l’antichambre de cette paix divine qui surpasse toute connaissance.
La forme la plus élevée de la pensée est de ne pas penser. Quand on obtient la quiétude et le silence du mental, le Moi, avec toutes ses passions, désirs, appétits, craintes, attachements, etc., s’absente.
Ce n’est qu’en l’absence du Moi, en l’absence du mental, que la Bouddhata peut s’éveiller pour s’unir à l’Intime et nous conduire à l’extase.
Il est faux, comme le prétend l’école de magie noire du Subub, que la monade, ou grande réalité, pénètre en celui qui ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs de l’Etre.
Ce qui entre chez les fanatiques ténébreux du Subub, ce sont les entités ténébreuses qui s’expriment en eux avec des gestes, des actions, des paroles bestiales et absurdes. Ces gens sont possédés par les ténébreux.
La quiétude et le silence du mental ont un seul objectif : libérer l’Essence du mental pour que, fusionnée avec la Monade ou l’Intime, elle puisse expérimenter ce que nous appelons la vérité.
Durant l’extase et en l’absence du Moi, l’Essence peut vivre librement dans le Monde du Brouillard de Feu, en expérimentant la Vérité.
Quand le mental se trouve en état passif et réceptif, absolument tranquille et en silence, l’Essence ou Bouddhata se libère du mental et l’extase apparaît.
L’Essence se trouve toujours embouteillée dans la bataille des opposés, mais quand la bataille se termine et que le silence est absolu, l’Essence reste libre et la bouteille éclate en morceaux.
Quand nous pratiquons la méditation, notre mental est assailli par de nombreux souvenirs, désirs, passions, préoccupations, etc.
Nous devons éviter le conflit entre l’attention et la distraction. Il y a un conflit entre la distraction et l’attention quand nous combattons contre ces assaillants du mental. Le Moi est le projecteur de ces assaillants mentaux. Où il y a conflit n’existe ni quiétude ni silence.
Nous devons annuler le projecteur au moyen de l’autoobservation et de la compréhension. Examinez chaque image, chaque souvenir, chaque pensée qui arrive au mental. Rappelez-vous que toute pensée a deux pôles : le positif et le négatif.
Entrer et sortir sont les deux aspects d’une même chose. La salle à manger et la salle de bains, le haut et le bas, l’agréable et le désagréable, etc., sont toujours les deux pôles d’une même chose.
Examinez les deux pôles de chaque forme mentale qui arrive au mental. Rappelez-vous qu’on n’arrive à la synthèse qu’au moyen de l’étude des polarités.
Toute forme mentale peut être éliminée au moyen de la synthèse.
Exemple : le souvenir d’une petite amie nous assaille. Est-elle belle ?. Pensons que la beauté est l’opposé de la laideur et que si elle est belle dans sa jeunesse, elle sera laide dans sa vieillesse. Synthèse : il ne vaut pas la peine de penser à elle, elle est une illusion, une fleur qui se fanera inévitablement.
En Inde, cette autoobservation et cette étude de notre Psyché sont appelés, proprement, Pratyara.
Les oiseaux-pensées doivent passer dans l’espace de notre propre mental en un défilé successif, mais sans laisser aucune trace.
L’infinie procession des pensées projetées par le Moi finit par s’épuiser et alors le mental reste tranquille et en silence.
Un grand Maître autoréalisé a dit : « Ce n’est que quand le projecteur, c’est-à-dire le Moi, est totalement absent, que survient le silence qui n’est pas produit par le mental. Ce silence est inépuisable, il n’est pas en rapport avec le temps, il est l’incommensurable, alors seulement advient Cela qui est ».
Toute cette technique se résume en deux principes : une réflexion profonde et une sérénité formidable.
Cette technique de la méditation, avec sa non-pensée, fait travailler la partie la plus centrale du mental, celle qui produit l’extase.
Rappelez-vous que la partie centrale du mental est ce qui s’appelle la Bouddhata, l’Essence, la Conscience.
Quand la Bouddhata s’éveille, nous restons illuminés. Nous avons besoin d’éveiller la Bouddhata, la Conscience.
L’étudiant gnostique peut pratiquer la méditation assis à la manière occidentale ou à la manière orientale.
Il est conseillé de pratiquer les yeux fermés pour éviter les distractions du monde extérieur.
Il convient de relaxer le corps en évitant avec soin qu’aucun muscle ne reste sous tension.
La Bouddhata, l’Essence, est le matériel psychique, le principe bouddhique intérieur, le matériel animique ou matière première avec laquelle nous donnons une forme à l’âme.
La Bouddhata est ce que nous avons de meilleur en nous, et elle s’éveille avec la méditation intérieure profonde.
La Bouddhata est réellement l’unique élément que possède le pauvre animal intellectuel pour arriver à expérimenter ce que nous appelons la Vérité.
La seule chose que puisse faire l’animal intellectuel, qui ne peut pas incarner l’Etre parce qu’il ne possède pas encore les corps existentiels supérieurs, c’est de pratiquer la méditation pour autoéveiller la Bouddhata et connaître la Vérité.
Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.