Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de la Dialectique
Il est clair qu’il est nécessaire que nous nous rendions chaque fois plus indépendants du mental. Le mental est une prison, un cachot où nous sommes tous prisonniers. Nous devons nous évader de ce cachot si nous voulons réellement savoir ce qu’est la liberté, cette liberté qui ne vient pas du temps, cette liberté qui ne vient pas du mental.
Avant tout, nous devons considérer le mental comme quelque chose qui ne vient pas de l’Etre. Les gens, malheureusement très identifiés au mental, disent : je pense !, et ils se sentent le mental.
Il y a des écoles qui se dédient à fortifier le mental. Elles donnent des cours par correspondance, enseignent à développer la force mentale, etc., mais tout ceci est absurde. Ce n’est pas de renforcer les barreaux de la prison où nous sommes, qui est indiqué, ce dont nous avons besoin, c’est de détruire ces barreaux, pour connaître la vraie liberté, qui, comme je l’ai dit, ne vient pas du temps.
Tant que nous serons dans la prison de l’intellect, nous ne serons pas capables d’expérimenter la vraie liberté.
Le mental est en lui-même une prison très douloureuse, personne n’a été heureux avec le mental.
Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas connu un seul homme qui fût heureux avec le mental. Le mental rend malheureuses toutes les créatures, les rend tristes.
Les moments les plus heureux que nous avons tous eus dans la vie, l’ont toujours été en l’absence du mental, ils ont été un instant, mais que nous ne pourrons pas oublier, de notre vie ; en cet instant, nous avons su ce qu’est le bonheur, mais ceci n’a duré qu’une seconde. Le mental ne sait pas ce qu’est le bonheur, c’est un cachot !.
Il faut apprendre à dominer le mental, non celui d’autrui, mais le nôtre, si nous voulons nous en rendre indépendants.
Il est indispensable d’apprendre à regarder le mental comme quelque chose que nous devons dominer, comme quelque chose que nous devons, disons, dompter. Rappelons-nous le Divin Maître Jésus entrant sur un âne à Jérusalem, le dimanche des Rameaux ; cet âne est le mental qu’il faut soumettre. Nous devons monter sur l’âne, ce n’est pas lui qui doit nous monter. Malheureusement, les gens sont victimes du mental, puisqu’ils ne savent pas monter sur l’âne. Le mental est un âne très indocile qu’il faut dominer, si nous voulons vraiment le monter.
Pendant la méditation, nous devons parler au mental. Si quelque doute s’introduit, nous devons en faire la dissection. Quand un doute a été convenablement étudié, quand on en a fait la dissection, il n’en reste aucune trace dans notre mémoire, il disparaît.
Mais quand un doute persiste, quand nous voulons le combattre sans cesse, alors se crée un conflit. Tout doute est un obstacle à la méditation. Mais ce n’est pas en rejetant les doutes que nous allons les éliminer ; c’est en faisant leur dissection pour voir ce qu’ils cachent de réel.
Quel que soit le doute qui persiste dans le mental, il se convertit en un obstacle à la méditation. Alors, il faut analyser, décortiquer, réduire en poussière le doute, sans le combattre, mais en l’ouvrant avec le scalpel de l’autocritique, en en faisant une dissection rigoureuse, implacable. Ce n’est qu’ainsi que nous arriverons à découvrir ce qui n’était pas important dans le doute, ce qu’il y avait de réel et d’irréel dans le doute.
Ainsi, les doutes servent parfois à éclaircir les concepts. Quand on élimine un doute au moyen de l’analyse rigoureuse, quand on le dissèque, on découvre une certaine vérité. D’une telle vérité vient quelque chose de plus profond, plus de sagesse, plus de connaissance.
La sagesse s’élabore sur la base de l’expérimentation directe, sur l’expérimentation propre, sur la base de la méditation profonde. Parfois nous avons besoin, je le répète, de parler au mental, parce que souvent, quand nous voulons que le mental soit calme, quand nous voulons que le mental soit silencieux, il persiste dans sa folie, dans son bavardage inutile, dans la lutte des antithèses. Alors il est nécessaire d’interroger le mental, de lui dire : bon, qu’est-ce que tu veux, mental ?, et bien, réponds-moi !. Si la méditation est profonde, il peut surgir en nous une représentation ; dans cette représentation, dans cette figure, dans cette image, est la réponse. Nous devons alors parler au mental et lui faire voir la réalité des choses, jusqu’à lui faire voir que sa réponse est fausse, lui faire prendre en compte que ses préoccupations sont inutiles et la raison pour laquelle elles sont inutiles. Et à la fin, le mental reste calme, silencieux. Mais si nous remarquons que l’illumination ne surgit pas encore, que l’état chaotique persiste en nous, ainsi qu’une confusion incohérente avec une lutte et un bavardage incessants, alors nous devons rappeler une nouvelle fois le mental à l’ordre et l’interroger : que veux-tu ?, que cherches-tu ?, pourquoi ne me laisses-tu pas en paix ?.
Il faut parler clairement et parler au mental comme s’il était un sujet étranger, parce qu’il est certainement un sujet étranger, parce qu’il n’est pas l’Etre. Il faut le traiter comme un sujet étranger, il faut lui faire des reproches et le gronder.
Les étudiants avancés du Zen s’entraînent au judo mais leur Judo psychologique n’a pas été compris par les touristes, quand ils sont arrivés au Japon. Voir, par exemple, les moines pratiquer le judo, lutter les uns contre les autres, semble un exercice purement physique, mais ça n’en est pas un. Quand ils pratiquent le judo, ils ne se rendent pratiquement pas compte du corps physique ; leur lutte les conduit réellement à dominer leur propre mental. Le judo avec lequel ils se trouvent en train de combattre est dirigé contre le propre mental de chacun d’eux. De telle sorte que le judo psychologique a pour objet de soumettre le mental, de le traiter scientifiquement, techniquement afin de le soumettre.
Malheureusement, les Occidentaux voient la coquille du judo et bien sûr, comme toujours, superficiels et stupides, ils ont pris le judo comme défense personnelle et ils ont oublié les principes du Zen et du Ch’an et ceci a été vraiment lamentable. C’est très semblable à ce qui est arrivé avec le Tarot. On sait que dans le Tarot, il y a toute la sagesse antique ; on sait que dans le Tarot, il y a toutes les Lois du Cosmos et de la Nature.
Par exemple, un individu qui parle contre la Magie Sexuelle, parle contre l’Arcane IX du Tarot et il se charge ainsi d’un karma horrible.
Un individu qui parle en faveur du Dogme de l’Evolution est en train d’injurier la loi de l’Arcane X du Tarot et ainsi de suite.
Le Tarot est le « patron de mesures » pour tous, comme je l’ai dit dans mon livre intitulé Le Mystère de la Floraison d’Or, où je finis en disant que les auteurs sont libres d’écrire ce qu’ils veulent. Mais qu’ils n’oublient pas le patron de mesures qu’est le Tarot, le Livre d’Or, s’ils ne veulent pas violer les Lois Cosmiques et tomber sous la Katance qui est le karma supérieur.
Après cette petite digression, je veux dire que le Tarot, si sacré, si sage, a été converti en un jeu de poker, dans les différents jeux de cartes qu’il y a pour divertir les gens. Les gens ont oublié leurs lois, leurs principes. Les piscines sacrées des Temples antiques, des Temples de Mystères se sont converties aujourd’hui en bassins pour baigneurs.
La Tauromachie, la science profonde, la science taurine des antiques Mystères de Neptune dans l’Atlantide a perdu ses principes, s’est convertie aujourd’hui en vulgaire cirque de taureaux. Ainsi, il n’est pas étrange que le Judo Zen Ch’an qui a pour objet, précisément, de soumettre notre propre mental dans chacun de ses mouvements et arrêts, ait dégénéré, ait perdu ses principes dans le monde occidental et ne se soit converti en rien d’autre que quelque chose de profane qu’on utilise aujourd’hui uniquement pour la défense personnelle.
Regardons l’aspect psychologique du Judo. Dans le Judo psychologique qu’enseigne la Révolution de la Dialectique, il est nécessaire de dominer le mental, on requiert que le mental apprenne à obéir, une forte réprimande est exigée pour qu’il obéisse.
Ceci, Krishnamurti ne l’a pas enseigné, le Zen et le Ch’an non plus, ce que j’enseigne appartient au Deuxième Trésor du Dragon Jaune, au deuxième trésor de la Sagesse. Dans le Premier Trésor, nous pouvons inclure le Zen, mais le Zen n’explique pas le deuxième Trésor, bien qu’il en ait les prolégomènes avec son Judo psychologique.
Le Deuxième Trésor implique la discipline du mental, en le dominant, en le battant, en le grondant. Le mental est un âne insupportable qu’il faut amadouer !.
Ainsi, pendant la méditation, nous devons compter avec de nombreux facteurs si nous voulons arriver à la quiétude et au silence du mental. Nous devons étudier le désordre, parce que ce n’est qu’ainsi que nous pouvons établir l’ordre. Il faut savoir ce qu’il y a d’attentif en nous et ce qu’il y a d’inattentif.
Chaque fois que nous entrons en méditation, notre mental est divisé en deux parties : la partie qui est attentive et la partie qui ne l’est pas.
Ce n’est pas à la partie attentive que nous devons faire attention, mais précisément à ce qu’il y a d’inattentif en nous. Quand nous réussirons à comprendre à fond ce qu’il y a d’inattentif en nous et à étudier les procédés pour que l’inattentif se convertisse en attentif, nous aurons obtenu la quiétude et le silence du mental. Mais nous devons être sensés dans la méditation, nous rendre judicieux, savoir ce qu’il y a d’inattentif en nous. Nous devons nous rendre conscients de ce qui existe d’inattentif en nous.
Quand je dis que nous devons dominer le mental, ce qui doit dominer c’est l’Essence, la Conscience. En développant la Conscience, nous avons plus de pouvoir sur le mental, et pour finir, nous nous rendons conscients de ce qu’il y a d’inconscient en nous.
Il est urgent et impérieux de dominer le mental, de lui parler, de le réprimander, de le battre avec le fouet de la volonté et de le faire obéir. Cette didactique appartient au Second Trésor du Dragon Jaune.
Mon Etre Réel, Samaël Aun Weor, s’est trouvé réincarné dans la Chine antique et je m’appelais Chou-Li. Je fus initié dans l’Ordre du Dragon Jaune et j’ai l’ordre de remettre les Sept Trésors du Dragon Jaune à qui éveille sa Conscience en vivant la Révolution de la Dialectique et en obtenant la Révolution intégrale.
Avant tout nous devons nous identifier au mental si vraiment nous voulons tirer le meilleur parti du Second Trésor, parce que si nous nous sentons être le mental, si je dis : je raisonne, je pense !. Alors, j’affirme une absurdité et je ne suis pas d’accord avec la doctrine du Dragon Jaune, parce que l’Etre n’a pas besoin de penser, parce que l’Etre n’a pas besoin de raisonner. C’est le mental qui raisonne. L’Etre est l’Etre et la raison d’Etre de l’Etre est ce même Etre. Il est ce qui est, ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. L’Etre est la vie qui palpite dans chaque atome, comme il palpite dans chaque soleil. Ce qui pense n’est pas l’Etre. Celui qui raisonne n’est pas l’Etre. Nous, nous n’avons pas incarné tout l’Etre, mais nous avons incarné une partie de l’Etre qui est l’Essence ou la Bouddhata, ce qu’il y a d’Ame en nous, l’animique, le matériel psychique. Il est nécessaire que cette Essence vivante s’impose au mental.
Ce qui analyse en nous, ce sont les Moi, parce que les Moi ne sont que des formes du mental, des formes mentales qu’il faut désintégrer et réduire en poussière cosmique.
Etudions maintenant un cas très particulier. Il pourrait y avoir le cas de quelqu’un qui dissout ses Moi, qui les élimine. Il pourrait y avoir également un autre cas de quelqu’un qui, en plus de dissoudre ces Moi se fabrique un corps mental. Evidemment, il acquiert une individualité intellectuelle, néanmoins, il doit se libérer également de ce corps mental, parce que ce corps mental, aussi parfait soit-il, raisonne aussi, pense aussi, et la façon la plus élevée de penser, c’est de ne pas penser. Tant qu’on pense, on n’est pas dans la forme la plus élevée de la pensée.
L’Etre n’a pas besoin de penser. Il est ce qui a toujours été et ce qui sera toujours. Ainsi, en résumé, il faut subjuguer le mental et l’interroger. Nous n’avons pas besoin de soumettre le mental d’autrui parce que c’est de la magie noire. Nous n’avons pas besoin de dominer le mental de quiconque, parce que c’est de la sorcellerie de la pire espèce ; ce dont nous avons besoin, c’est de soumettre notre propre mental et de le dominer.
Pendant la méditation, je le répète, il y a deux parties, celle qui est attentive et celle qui est inattentive.
Nous devons nous rendre conscients de ce qu’il y a d’inattentif en nous. En nous rendant conscients, nous pouvons faire la preuve que l’inattentif a de nombreux facteurs : le doute, il y a de nombreux doutes, nombreux sont les doutes qui existent dans le mental humain. D’où viennent ces doutes ?, voyons, par exemple, l’athéisme, le matérialisme, le mysticisme, si nous les décortiquons, nous verrons qu’existent de nombreuses formes de scepticisme, de nombreuses formes d’athéisme, de nombreuses formes de matérialisme. Il existe des personnes qui se disent athées, matérialistes, et sans doute, elles s’effraient, par exemple, des sortilèges et des ensorcellements. Elles respectent la nature, savent voir Dieu dans la Nature, mais à leur façon. Quand on leur parle de questions spirituelles ou religieuses, elles se déclarent athées-matérialistes ; leur athéisme est d’une forme naissante seulement.
Il y a une autre forme de matérialisme et d’athéisme : celui de type marxiste, léniniste, incrédulo-sceptique. Dans le fond, ce matérialiste athée cherche quelque chose, il veut simplement disparaître, ne pas exister, s’annihiler intégralement, il ne veut rien savoir de la Monade Divine, il la hait. Evidemment, à procéder ainsi, il se désintégrera comme il le veut, c’est son plaisir, il cessera d’exister, il descendra dans les mondes infernaux, jusqu’au centre de gravité de la planète. C’est son plaisir : s’autodétruire. Il périra, mais, dans le fond, il continuera, l’Essence se libérera, retournera à de nouvelles évolutions et passera par de nouvelles involutions, retournera toujours une autre fois dans d’autres cycles de manifestation, pour tomber dans le même scepticisme et matérialisme. A la fin, apparaît le résultat, lequel ?, le jour où les portes se referment définitivement, quand les trois mille cycles sont épuisés, alors cette Essence s’absorbe dans la Monade et celle-ci entrera à son tour dans le Sein Spirituel Universel de la Vie, mais sans maîtrise.
Qu’est-ce que veut réellement cette Essence ?, qu’est-ce qu’elle cherche avec son athéisme ?, quelles sont ses aspirations ?. Elle aspire à rejeter la maîtrise, dans le fond, c’est ce qu’elle veut, elle l’obtient, elle ne prend pas de valeur et, à la fin, elle finit comme une étincelle divine, mais sans maîtrise.
Les formes de scepticisme sont variées. Il y a des gens qui se disent catholiques, apostoliques et romains, et en fait, ils se montrent sans aucun doute crûment matérialistes et athées ; mais ils vont à la messe le dimanche, communient et se confessent, c’est une autre forme de scepticisme.
Si nous analysons toutes les formes passées et à venir du scepticisme et du matérialisme, nous découvrirons qu’il n’y a pas un scepticisme unique, qu’il n’y a pas un matérialisme unique. La réalité est que les formes de scepticisme et de matérialisme sont des millions. Des millions, parce qu’elles sont simplement mentales, des choses du mental. C’est-à-dire, le scepticisme et le matérialisme viennent du mental et non de l’Etre.
Quand quelqu’un est allé au-delà du mental, il s’est rendu conscient de la Vérité qui ne vient pas du temps. Evidemment, il ne peut être ni matérialiste, ni athée. Celui qui, une fois, a entendu le Verbe, est au-delà du temps, au-delà du mental.
L’athéisme vient du mental, il appartient au mental qui est comme un éventail. Les formes du matérialisme et de l’athéisme sont si nombreuses et tellement variées qu’elles ressemblent à un grand éventail. Ce qu’il y a de réel est au-delà du mental.
L’athée et le matérialiste sont ignorants, ils n’ont jamais entendu le Verbe, ils n’ont jamais connu la Parole Divine, ils ne sont jamais entrés dans le courant du son.
Le mental est là où sont en gestation l’athéisme et le matérialisme. Ce sont des formes du mental, des formes illusoires qui n’ont aucune réalité. Ce qui est vraiment réel n’appartient pas au mental, ce qui est vraiment réel est au-delà du mental.
Nous rendre indépendants du mental est important pour connaître le réel, non pour le connaître intellectuellement, mais pour l’expérimenter réellement et véritablement.
Quand nous faisons attention à ce qu’il y a d’inattentif, nous pouvons voir différentes formes de scepticisme, d’incrédulité, de doute, etc. S’il vient un doute quelconque, d’une espèce quelconque, il faut le décortiquer, en faire la dissection pour voir ce qu’il veut en vérité. Une fois que nous l’avons décortiqué totalement, le doute disparaît sans laisser aucune trace dans le mental, sans laisser la plus insignifiante empreinte dans la mémoire.
Quand nous observons ce qu’il y a d’inattentif en nous, nous voyons également la lutte des antithèses dans le mental. C’est alors qu’il faut décortiquer ces antithèses pour voir ce qu’elles ont de vrai. On devra également faire la dissection des souvenirs, des émotions, des désirs et des préoccupations que l’on ignore, dont on ne sait pas d’où ils viennent ni pourquoi ils viennent.
Quand judicieusement nous voyons qu’il y a une nécessité de rappeler le mental à l’attention, qu’il y a un point critique où on s’est fatigué avec le mental qui ne veut obéir en aucune façon, alors, il n’y a rien d’autre à faire que de le gronder, lui parler fortement, lui faire front, face à face, comme à un sujet étranger et importun. On doit le battre avec le fouet de la volonté, le gronder avec des paroles dures jusqu’à le faire obéir. Il faut parler de nombreuses fois au mental pour qu’il comprenne. S’il ne comprend pas, alors il faut le rappeler à l’ordre sévèrement.
Ne pas s’identifier au mental est indispensable. Il faut battre le mental, le soumettre. S’il continue à être violent, alors nous devons le battre de nouveau. Ainsi nous nous sortons du mental et nous arrivons à la Vérité, Cela qui certainement ne vient pas du temps.
Quand nous réussissons à jeter un regard sur ce qui n’est pas du Temps, nous pouvons expérimenter un élément qui transforme radicalement. Il existe un certain élément transformateur qui ne vient pas du temps, qu’on peut seulement expérimenter quand on sort du mental. Il faut lutter intensément jusqu’à obtenir de sortir du mental pour obtenir l’autoréalisation intime de l’Etre.
Nous devons nous rendre indépendants du mental encore et encore et entrer dans le courant du son, le monde de la musique, dans le monde où résonne la parole des Elohim, où règne certainement la Vérité.
Tant que nous sommes embouteillés dans le mental, que pouvons-nous savoir de la vérité ?, ce que les autres en disent. Mais que savons-nous ?. Ce qui est important, ce n’est pas ce que les autres disent, mais ce que nous expérimentons par nous-mêmes. Notre problème est : comment nous sortir du mental ?. Pour cela, nous avons besoin de science, de sagesse, pour nous émanciper et cela se trouve dans la Gnose.
Quand nous croyons que le mental est tranquille, quand nous croyons qu’il est silencieux et que, sans aucun doute, il ne nous vient aucune expérience divine, c’est parce que le mental n’est ni calme ni silencieux. Dans le fond, il continue à lutter. Dans le fond, il est en train de bavarder. Alors, à travers la méditation, nous devons lui faire face, lui parler, le gronder et lui demander ce qu’il veut. Lui dire : mental !, mais pourquoi n’es-tu pas tranquille ?, pourquoi ne me laisses-tu pas en paix ?. Le mental donnera une réponse et nous lui répondrons avec une explication en essayant de le convaincre et s’il ne veut pas être convaincu, il ne restera pas d’autre remède que de le soumettre au moyen du reproche et du fouet de la volonté.
La domination du mental va au-delà de la méditation des opposés. Ainsi, si, par exemple, une pensée de haine nous assaille, ou un mauvais souvenir, alors, il faut essayer de la comprendre, essayer de voir son antithèse qui est l’amour. S’il y a de l’amour, pourquoi cette haine ?, dans quel but ?.
Il surgit par exemple, le souvenir d’un acte luxurieux. Il faut alors passer dans le mental le calice sacré et la sainte lance, et dire : qu’ai-je à profaner le saint avec mes pensées morbides ?.
S’il surgit le souvenir d’une personne grande, on doit la voir petite et ce sera correct puisque la clé est dans la synthèse.
Savoir toujours chercher la synthèse est bénéfique, parce que de la thèse, il faut passer à l’antithèse, mais la vérité ne se trouve ni dans l’antithèse, ni dans la thèse. Dans la thèse et l’antithèse, il y a discussion et ce qu’on veut réellement, c’est l’affirmation, la négation, la discussion et la solution.
L’affirmation d’une mauvaise pensée, la négation de celle-ci au moyen de la compréhension de son opposé. La Discussion : il faut discuter de ce qu’il y a de réel d’un côté et de l’autre jusqu’à arriver à la sagesse et laisser le mental calme et silencieux. C’est ainsi que l’on doit pratiquer.
Tout ceci est une partie des pratiques conscientes, de l’observation de ce qu’il y a d’inattentif. Mais si nous disons simplement : c’est le souvenir d’une personne grande et que nous le confrontons à une personne petite, un point c’est tout, ce n’est pas correct. Il serait correct de dire : le haut et le bas ne sont que deux aspects d’une même chose ; ce qui importe, ce n’est ni le haut ni le bas, mais ce qu’il y a de vrai derrière tout ceci. Le haut et le bas sont deux phénomènes illusoires du mental. C’est comme cela qu’on arrive à la synthèse et à la solution.
L’inattentif en nous est ce qui est formé par le subconscient, par l’incohérent, par la quantité de souvenirs qui surgissent dans le mental, par les mémoires du passé qui nous assaillent sans cesse, par les déchets de la mémoire, etc.
Les éléments qui constituent le subconscient, il ne faut ni les accepter ni les combattre, il faut simplement se rendre conscient de ce qu’il y a d’inattentif. En rendant ainsi l’inattentif attentif, de façon naturelle et spontanée, l’inattentif devient attentif.
Il faut faire de la vie courante une méditation continue. La méditation n’est pas seulement cette action de calmer le mental, quand nous sommes à la maison ou dans les Lumitiaux, mais elle embrasse également le courant de la vie quotidienne, pour que la vie quotidienne se convertisse de fait en une constante méditation. C’est ainsi que vient réellement la Vérité.
Le mental est en lui-même l’Ego. Mais il est urgent de détruire l’Ego pour que reste la substance mentale avec laquelle on peut fabriquer le corps mental. Cependant le mental reste toujours L’important, c’est de se libérer du mental, et, en étant libre, il faut apprendre à se développer dans le monde de l’Esprit Pur, sans le mental. Savoir vivre dans ce courant du son qui est au-delà du mental et qui ne vient pa du temps.
Dans le mental, ce qu’il y a, c’est l’ignorance. La Sagesse réelle n’est pas dans le mental, elle est au-delà du mental. Le mental est ignorant et pour cela, il tombe et retombe dans tant d’erreurs graves.
Combien sont nuisibles ceux qui font des propagandes mentalistes, ceux qui promettent des pouvoirs mentaux, qui enseignent aux autres à dominer le mental d’autrui, etc. Le mental n’a rendu personne heureux. Le vrai bonheur est bien au-delà du mental. On ne peut pas arriver à connaître le bonheur tant qu’on ne s’est pas rendu indépendant du mental.
Les rêves sont propres à l’inconscience. Quand on éveille sa conscience, les rêves cessent. Les rêves ne sont que des projections du mental. Je me rappelle un certain cas que j’ai vécu dans les mondes supérieurs : ce fut seulement un instant d’inadvertance. Je vis comment un rêve sortit de mon mental. J’allais déjà commencer à dormir et je réagis au rêve qui s’échappa pour une seconde, mais comme je me rendis compte du processus, je me détachai rapidement de cette forme pétrifiée qui s’était échappée de mon propre mental.
Comment se fait-il que j’aie été endormi, que je sois resté impliqué dans cette forme mentale ?. Quand quelqu’un est éveillé, il sait immédiatement qu’un rêve peut s’échapper dans un moment d’inattention et on y reste impliqué toute la nuit jusqu’à l’aube.
Ce qui nous importe, c’est d’éveiller la conscience pour cesser de rêver, pour cesser de penser. Ce penser qui est une matière cosmique, c’est le mental. L’Astral lui-même n’est pas autre chose que la cristallisation de la matière mentale et le monde physique est également du mental condensé. Ainsi, le mental est une matière, très grossière même, qu’elle soit à l’état physique ou à l’état appelé astral-manasique, comme disent les Hindous. De toute manière, c’est le mental grossier et matériel, autant dans l’astral que dans le physique.
Le mental est une matière physique ou métaphysique, mais une matière. Ainsi, il ne peut pas nous rendre heureux. Pour connaître le bonheur authentique, la vraie Sagesse, nous devons nous sortir du mental et vivre dans le monde de l’Etre, c’est ceci l’important.
Nous ne nions pas le pouvoir créateur du mental, il est clair que tout ce qui existe est du mental condensé. Mais qu’y gagnons-nous ?, est-ce que par hasard le mental nous a donné le bonheur ?. Nous pouvons faire des merveilles avec le mental, nous créer de nombreuses choses dans la vie. Les grandes inventions sont du mental condensé, mais ce type de créations ne nous a pas rendus heureux.
Ce dont nous avons besoin, c’est de nous rendre indépendants, de sortir de cette prison de la matière, parce que le mental est matière. Nous devons nous sortir de la matière, vivre en fonction de nos esprits, comme des êtres, comme des créatures heureuses au-delà de la matière. La matière ne rend personne heureux, la matière est toujours grossière, bien qu’elle prenne de belles formes.
Si nous cherchons le bonheur authentique, nous ne le rencontrerons pas dans la matière, mais dans l’esprit. Nous avons besoin de nous libérer du mental. Le vrai bonheur vient quand nous sortons de la prison du mental. Nous ne nions pas que le mental puisse être créateur des choses, des inventions, des merveilles et des prodiges, mais est-ce que ceci nous a par hasard donné le bonheur ?. Qui de nous est heureux ?.
Si le mental ne nous a pas donné le bonheur, nous devons nous sortir du mental, le chercher ailleurs et, évidemment, nous le rencontrerons dans le monde de l’esprit. Mais ce que nous devons savoir, c’est comment nous évader du mental, comment nous libérer du mental, c’est l’objet de nos pratiques et études que j’ai données dans les livres gnostiques et dans ce traité de La Révolution de la Dialectique.
Il y a en nous trois pour cent de conscience et quatre-vingt-dix-sept pour cent de subconscience. Ce que nous avons de conscient doit diriger ce que nous avons d’inconscient ou de subconscient pour le réprimander et lui faire voir qu’il doit se convertir en conscient. Mais il est nécessaire que la partie consciente réprimande la partie subconsciente. Le fait que la partie consciente dirige la partie subconsciente est un exercice psychologique très important, que l’on peut pratiquer à l’aurore, ainsi, les parties inconscientes vont peu à peu devenir conscientes.
Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.