Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique
La vie de l’être humain a commencé comme une simple cellule, sujette, cela va de soi, au temps extraordinairement rapide des cellules vivantes.
Conception, gestation et naissance, voilà le merveilleux trio par lequel débute toujours la vie de n’importe quelle créature.
Il est réellement surprenant de savoir que nous devons vivre nos premiers instants d’existence dans l’infiniment petit, chacun de nous converti en une petite cellule microscopique.
Nous commençons notre existence sous la forme d’une insignifiante cellule et terminons notre vie chargée d’ans et de souvenirs.
Le Moi est mémoire. Beaucoup de vieillards ne vivent pas le moins du monde dans le présent, beaucoup ne vivent qu’en se remémorant le passé. Tout vieillard n’est rien de plus qu’une voix et qu’une ombre ; un fantôme du passé ; de la mémoire accumulée qui est ce qui continue dans les gènes de nos descendants.
Les premiers temps de la conception humaine sont extraordinairement rapides, mais à travers les divers processus de la vie, le temps se ralentit progressivement.
Il convient de rappeler à nos lecteurs la relativité du temps : l’insecte insignifiant qui ne vit que quelques heures dans un après-midi d’été, semble pour nous comme s’il ne vivait pratiquement pas, mais en réalité il vit tout ce qu’un homme vit en quatre-vingts ans, ce qui se passe, c’est qu’il vit rapidement ; un homme vit en quatre-vingts ans ce qu’une planète vit en des millions d’années.
Lorsque le spermatozoïde s’unit avec l’ovule, la gestation commence. La cellule par laquelle débute la vie humaine contient quarante-huit chromosomes.
Les chromosomes se subdivisent en gènes, un chromosome comporte un peu plus d’une centaine de gènes.
Les gènes sont très difficiles à étudier parce que chacun d’eux est constitué de quelques molécules à peine qui vibrent avec une incroyable rapidité.
Le monde merveilleux des gènes constitue une zone intermédiaire entre le monde tridimensionnel et le monde de la quatrième dimension.
Dans les gènes on retrouve les atomes de l’hérédité. Le Moi psychologique de nos ancêtres vient imprégner l’œuf fécondé.
En cette ère d’électrotechnique et de science atomique, il s’avère absolument pas exagéré d’affirmer que la trace électromagnétique laissée par un ancêtre qui a exhalé son dernier souffle vient s’imprimer dans les gènes et chromosomes de l’œuf fécondé par un descendant.
Le sentier de la vie est formé par les traces des sabots du cheval de la mort.
Au cours de l’existence, différents types d’énergie circulent à travers l’organisme humain ; chaque type d’énergie a son propre mode d’action, chaque type d’énergie se manifeste en son temps et à son heure.
Deux mois après la conception, la fonction digestive se manifeste, et un peu plus de quatre mois après la conception entre en action la force motrice qui est en relation intime avec les systèmes respiratoire et musculaire.
Le spectacle scientifique de la naissance et de la mort de toutes choses est merveilleux. Plusieurs savants affirment qu’il existe une étroite analogie entre la naissance de la créature humaine et la naissance des mondes dans l’espace sidéral.
Après neuf mois, l’enfant naît, et le mois suivant commence la croissance avec tous ses merveilleux métabolismes et le développement symétrique et parfait des tissus conjonctifs.
Lorsque la fontanelle frontale des nouveau-nés se referme vers l’âge de deux ou trois ans, c’est le signe que le système cérébro-spinal est maintenant parfaitement formé.
Beaucoup de scientifiques ont dit que la nature a de l’imagination et que cette imagination donne une forme vivante à tout ce qui est, tout ce qui a été et tout ce qui sera.
Une foule de gens rient de l’imagination, certains allant même jusqu’à l’appeler « la folle du logis ».
Une grande confusion règne autour du mot imagination, nombreux sont ceux qui confondent l’imagination avec la fantaisie.
Certains savants disent qu’il existe deux imaginations : ils appellent la première l’imagination mécanique, et la seconde l’imagination intentionnelle. La première est constituée des rognures du mental et la seconde correspond à ce que nous avons en dedans de plus digne et de plus décent.
À travers l’observation et l’expérience, nous avons pu constater qu’il y a aussi un type de sous-imagination mécanique, morbide, infraconsciente et subjective.
Ce type de sous-imagination automatique fonctionne au-dessous de la zone intellectuelle.
Les images érotiques, les films morbides, les histoires épicées, avec un double sens, les calembours grivois, etc., font habituellement travailler de façon inconsciente la sous-imagination mécanique.
Une analyse profonde nous a conduit à la conclusion logique que les rêves érotiques et les pollutions nocturnes sont dus à la sous-imagination mécanique.
La chasteté absolue se révèle impossible tant qu’existe la sous-imagination mécanique.
Il est, tout compte fait, parfaitement clair que l’imagination consciente est radicalement différente de ce qu’on appelle l’imagination mécanique subjective, infraconsciente, subconsciente.
N’importe quelle représentation peut être perçue de façon autoexaltante et dignifiante, mais la sous-imagination de type mécanique, infraconsciente, subconsciente, inconsciente, peut nous trahir en fonctionnant automatiquement et en superposant des images sensuelles, passionnelles, submergées.
Si nous voulons la chasteté complète, unitotale, profonde, il nous faut surveiller non seulement l’imagination consciente mais aussi l’imagination mécanique et la sous-imagination inconsciente, automatique, subconsciente, submergée.
Nous ne devons jamais oublier la relation étroite qui existe entre le sexe et l’imagination.
Nous devons à l’aide de la méditation profonde, transformer tout type d’imagination mécanique et toute forme de sous-imagination et d’infra-imagination automatique en imagination consciente, objective.
L’imagination objective est en soi essentiellement créatrice, sans elle l’inventeur n’aurait pas pu concevoir le téléphone, la radio, l’avion, etc.
L’imagination de la femme enceinte est fondamentale pour le développement du fœtus. Il est démontré que toute mère peut, à l’aide de son imagination, altérer le psychisme du fœtus.
Il est indispensable que la femme en état de grossesse contemple de beaux tableaux, de sublimes paysages, écoute de la musique classique et soit entourée de paroles harmonieuses ; ainsi pourra-t-elle agir harmonieusement sur le psychisme de la créature qu’elle porte dans ses entrailles.
La femme enceinte ne doit pas boire d’alcool, ni fumer, ni contempler ce qui est laid, ce qui est désagréable, car tout cela est préjudiciable pour le développement harmonieux de la créature.
Il faut savoir excuser les caprices et les erreurs de la femme enceinte.
Beaucoup d’hommes intolérants et manquants de compréhension véritable se fichent et injurient leur femme en état de grossesse. Les amertumes de cette femme, l’affliction causée par le manque de charité du mari, se répercutent sur le fœtus en état de gestation, non seulement de façon physique mais aussi psychique.
Si l’on tient compte du pouvoir de l’imagination créatrice, il est logique d’affirmer que la femme enceinte ne doit pas contempler ce qui est laid, désagréable, inharmonieux, répugnant, etc.
L’heure est venue où les gouvernements doivent s’occuper de résoudre les grands problèmes en rapport avec la maternité.
Il s’avère incongru que dans une société qui se vante d’être chrétienne et démocratique, on ne sache pas respecter et vénérer le sens religieux de la maternité. Il est monstrueux de voir des milliers de femmes enceintes complètement démunies, sans protection, abandonnées par leur mari et par la société, mendiant un morceau de pain ou un emploi et exerçant souvent des travaux physiques durs pour pouvoir survivre avec la créature qu’elles portent dans leur ventre.
Ces conditions infra-humaines de la société actuelle, cette cruauté et cette absence de responsabilité des gouvernants et des populations nous indiquent très clairement que la démocratie n’existe pas encore.
Les hôpitaux avec leurs salles de maternité n’ont pas encore résolu le problème, car les femmes ne peuvent entrer à l’hôpital que lorsqu’elles sont sur le point d’accoucher.
On a besoin de toute urgence de foyers collectifs, de véritables cités-jardins dotées de salons et de résidences pour les femmes en gestation notoirement pauvres, dotées aussi de cliniques et de garderies pour leurs enfants.
Ces foyers collectifs où logeraient les femmes enceintes reconnues comme pauvres, seraient pourvus de toute espèce de commodités, et remplis de fleurs, de musique, d’harmonie et de beauté : ainsi, le grand problème de la maternité se trouverait résolu.
Nous devons comprendre que la société humaine est une grande famille et qu’aucun problème qui la touche ne nous est étranger car tout problème, d’une façon ou d’une autre, affecte dans son rayon d’action respectif tous les membres de la société. Discriminer les femmes enceintes du fait qu’elles sont pauvres est absurde. Les sous-estimer, les mépriser ou les confiner dans des asiles pour personnes indigentes est criminel.
Dans cette société où nous vivons, nul ne doit avoir de préférence car nous sommes tous humains et avons les mêmes droits, nos enfants ce sont tous les enfants du monde.
Il nous faut créer enfin la véritable démocratie si en vérité nous ne voulons pas être dévorés par le communisme.
Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.