Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Enseignements Cosmiques d’un Lama
Des nuages dorés baignent la muraille. Les corbeaux noirs que le travail alchimiste n’a pas encore blanchis, croassent au-dessus de leurs nids où ils veulent encore se reposer.
Tandis que la fiancée, l’âme, seule et jeune, enfermée dans la bouteille de l’Ego, soupire, mélancolique, et dirige ses yeux sur le bleu rideau du ciel qui l’isole du monde & ses mains abandonnent un moment la tapisserie sur laquelle elle tisse et défait un destin.
Pauvre Bouddhata, âme malheureuse ; elle est certes bien seule. Le fiancé, l’éternel aimé, l’esprit, parcourt des terres lointaines. Seule, la solitude, chaque nuit dans son alcôve, opprime son coeur et ses larmes coulent et tombent comme une pluie légère, fécondant la terre. La Lune s’en est allée mais les Pléiades ne s’en vont pas, il est minuit ; le temps s’écoule tandis qu’elle est étendue sur le lit… Oh tellement seule &
Comme le vent du bois fouette impitoyablement les chênes corpulents, Eros secoue et agite la pauvre solitaire. Ah ! pouvoir revêtir l’habit de noces… pouvoir épouser le bien-aimé… L’infortunée, malheureusement, est vêtue de fripes lunaires, en habit du désir et mental animal.
Si elle connaissait le secret de la Pierre philosophale ! Si elle le comprenait, si elle ne le rejetait point ! Ô pierre sans âge, vieille comme le monde. Pourquoi les gens te détestent-ils autant ? Il est écrit en lettres d’or que Nahilla, fille de Nadir, aime Shebbun, le plus intrépide des guerriers, tu le sais…
Dans le sexe est la clé, le secret de la Pierre Philosophale (voir le chapitre 26 de ce Message de Noël 1969-1970).
L’âme ne peut élaborer le To Soma Heliakon si ce n’est à base d’incessantes transmutations sexuelles, en travaillant avec le Sahaja Maïthuna : l’habit de noces, le Sahu égyptien. Pauvre âme solitaire, revêts l’habit nuptial, épouse le bien-aimé afin de pouvoir t’asseoir à la table des convives.
« Jésus, prenant la parole, leur parla de nouveau en parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces; mais ils ne voulurent pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs, en disant : dites aux conviés : voici, j’ai préparé mon festin ; mes boeufs et mes bêtes grasses sont tués, tout est prêt, venez aux noces. Mais, sans s’inquiéter de l’invitation, ils s’en allèrent, celui-ci à son champ, celui-là à son trafic ; et les autres se saisirent des serviteurs, les outragèrent et les tuèrent. Le roi fut irrité; il envoya ses troupes, fit périr ces meurtriers, et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives. Le roi entra pour voir ceux qui étaient à table, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu un habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces ? Cet homme eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu, chapitre 22, versets 1 à 14).
Le livre égyptien de la Demeure occulte dit : « Parcours les limites du ciel les plus éloignées ! Ainsi, comme parvenant à être Horus, tu as acquis un corps glorieux, Sahu (l’habit de noces de l’âme), ainsi que la couronne de Nemès (la couronne des saints), elle t’a été adjugée. En vérité, ta Parole de Puissance (le Verbe) atteint les extrêmes limites du ciel ».
« Prends donc possession des attributs divins d’Horus (l’Etre), qui sont ceux d’Osiris (le Logos intime de chacun), dans la région des morts » (dans cette région où vivent ceux qui dissolvent le Moi).
« Voici qu’Horus (l’Etre) répète pour moi les mots sacrés prononcés par son Père (l’Etre de l’Etre), le jour des funérailles (du Moi). Fais que le Dieu à double tête de lion te concède la couronne de Nemès (la couronne de la sainteté) qu’il garde, afin que tu puisses parcourir les routes du ciel et voir ce qui existe jusqu’aux limites de l’horizon ! Pourvu que je sois admis dans le culte secret et qu’il me soit donné de contempler le mystère de la naissance de la divinité. Et voici qu’avec son corps glorieux, Horus revêt mes membres ».
Il est écrit dans les pages mystérieuses du grand livre de la vie, qu’il est nécessaire de naître de nouveau pour entrer au royaume des cieux.
C’est la seconde naissance dont le Grand Kabire Jésus parle au rabbin Nicodème : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau (semen) et d’Esprit (Feu), il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean, chapitre 3 verset 5).
Le livre de la Demeure occulte dit : « Voici que je nais et que je viens au monde dans l’Univers de Re-Stau (le royaume des dieux). Grâce aux libations de mon prêtre (ô Gourou) devant Osiris (le Logos Intime), je jouis de la félicité dans les corps glorieux « Sahu ». Je suis reçu parmi les esprits de Re-Stau (le Monde, synthèse merveilleuse des corps solaires, c’est le fruit extraordinaire du figuier) ».
Cet arbre a été, est et sera toujours le symbole vivant du Sexe. Malheur au figuier stérile ! L’Évangile chrétien raconte que le Kabire Jésus, « le matin, en retournant à la ville, il eut faim. Voyant un figuier sur le chemin, il s’en approcha ; mais il n’y trouva que des feuilles, et il lui dit : Que jamais fruit ne naisse de toi ! Et à l’instant le figuier sécha » (Matthieu, chapitre 21, versets 18-19).
Ce chapitre est tiré des Enseignements Cosmiques d’un Lama (1970) de Samael Aun Weor.