Alaya
(Sanskrit, a, « pas »; laya, de la racine-verbe li, « dissoudre »; Alaya signifie donc « l’indissoluble ». Aussi alaya-vijnana. En Tibétain: kunshi namshe) Dans l’école de Bouddhisme Mahayana Yogachara, alaya est considérée comme une fonction de base de la Conscience, la Conscience de base ou l’entrepôt de la Conscience, la Conscience de base de tout ce qui existe, de quoi tout provient. On dit qu’il contient les graines ou les germes de l’expérience. En tant que « entrepot », on dit qu’il est neutre sur le plan karmique mais qu’il perpétue les schémas habituels. Alaya est un synonyme d’Ain Soph.
« Immense est la joie ineffable de ces Âmes Diamant qui se sont perdus au sein de la grande Alaya de l’univers. […] Alaya est l’anima mundi de Platon, la Sur-Âme d’Emerson, soumise à des changements périodiques incessants. Alaya est en elle-même éternelle et immuable, mais elle subit d’énormes changements au cours de la manifestation Mahamanvantarique. Les Yogacharyas de l’école de Mahayana déclarent qu’Alaya est la personnification du Vide Illuminant. Il est indiscutable qu’Alaya est le fondement vivant des sept cosmos… […] Alaya, même si elle est éternelle et immuable dans son essence, se reflète dans chaque objet de l’univers, comme le fait la lune dans une eau claire et tranquille. […] La Conscience Cosmique, la grande Alaya de l’univers doit s’éveiller au sein de chaque être humain. Nous mettons malgré tout l’accent sur la nécessité de ne pas confondre la Conscience avec l’Absolu. » – Samael Aun Weor, Enseignements Cosmiques d’un Lama
« En ce qui concerne cette Conscience étincelante, appelée « Esprit »,
même si on dit qu’elle existe, elle n’existe pas réellement
(en revanche) en tant que source, elle est à l’origine de la diversité de tout le bonheur du Nirvana et tous les chagrins du Samsara.
Et quant à cela, elle est chérie dans les onze véhicules [du dharma].
En ce qui concerne son nom, les différents noms qui lui sont appliqués sont inconcevables (dans leur nombre).
Certains l’appellent « la nature de l’Esprit » ou « l’Esprit lui-même. »
Certains Tirthikas l’appellent par le nom Atman ou « Soi ».
Srâvaka l’appellent la doctrine d’Anatman ou « l’absence d’un Soi. »
Les Chittamatrins l’appellent par le nom de Chitta ou « l’Esprit ».
Certains l’appellent le Prajnaparamita ou « la perfection de la sagesse ».
Certains l’appellent Tathagata-garbha ou « l’embryon de la bouddhéité ».
Certains l’appellent sous le nom de Mahamudra ou « le Grand Symbole ».
Certains l’appellent par le nom « La Sphère Unique ».
Certains l’appellent par le nom de Dharmadhatu ou « la dimension de la réalité ».
Certains l’appellent Alaya ou « la base de tout ».
Et certains l’appellent simplement par le nom de « Conscience ordinaire ». —Padmasambhava, Libération du Soi en Voyant avec la Conscience Nue
« La Conscience Alaya est la bonne terre,
l’enseignement intérieur est la graine qui est semée, la
réussite dans la méditation est la pousse,
et les trois corps du Bouddha sont la récolte mûrie.
Ce sont les quatre piliers durables de l’agriculture céleste. » —Milarepa