Écrit par : Gnostic Instructor Catégorie : Gnose du Buddha Dharma
La méthodologie du dharma gnostique est basée sur une science pratique. Pour comprendre ce qu’est le dharma gnostique nous devons en comprendre les mots.
Dharma धर्म vient du Sanskrit et comprend plusieurs significations. Il peut être traduit par « loi » ou « vérité ». Le mot dharma peut être utilisé pour décrire la manière dont fonctionne une chose dans sa base fondamentale. Dharma est une vérité fondamentale, la nature fondamentale de la manière dont les phénomènes se produisent. C’est la signification de base qui nous intéresse le plus. C’est l’utilisation du mot Dharma en relation avec la Vérité ou comment la réalité actuellement vient à être, est soutenue et est comprise.
Évidemment, nous utilisons aussi le mot Dharma pour parler de la nature des enseignements. Ainsi vous entendrez parler de Dharma en référence à quelque enseignement basé sur l’utilisation pratique de la conscience. Cela nous conduit à notre expérience personnelle, notre connaissance consciente directe de ce qu’est vraiment la réalité. Et c’est le point où nous arrivons au mot Gnostique.
Gnostique vient d’un mot grec dont la racine est « connaissance ». C’est de là que provient le mot « connaissance » : Gnose. Mais il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle ou d’une connaissance émotionnelle (quelque chose en laquelle on doit croire). Il s’agit plutôt d’une connaissance qu’on acquiert consciemment par notre propre expérience.
Un exemple simple d’une forme de connaissance gnostique que nous avons tous est notre connaissance de la loi de gravité. Nous avons tous expérimenté ce qu’est la loi de gravité. Lorsque nous grandissons ,en tant qu’enfants nous apprenons comment manipuler et contrôler notre corps physique en relation avec la loi de gravité. Nous ne comprenons pas la gravité intellectuellement jusqu’un peu plus tard dans la vie. Mais consciemment expérimentalement, nous apprenons comment négocier et travailler avec la loi de gravité quand nous apprenons comment marcher, quand nous apprenons comment courir, sauter, jouer. Ces expériences sont Gnostiques en ce sens que c’est à partir de notre expérience personnelle que nous apprenons comment la loi de gravité fonctionne. Il ne nous est pas nécessaire d’apprendre la gravité intellectuellement, quand bien même en le faisant plus tard cela nous aide.
Ainsi donc quand nous parlons de Dharma Gnostique , nous sommes en train de parler de l’acquisition d’une expérience personnelle, mais en relation avec notre propre psychologie, en relation avec la manière dont la planète fonctionne, comment est la vie, la vérité de tous les mystères de la vie et de la mort et des faits pratiques de comment la vie et la mort se succèdent.
Le Dharma Gnostique est une science de connaissance pratique qui doit être expérimentée pour être comprise. Pour que nous comprenions ce qu’est le Dharma ce qu’est la Gnose, nous devons pratiquer. C’est pour cela que nous parlons des enseignements pratiques, des méthodes pratiques que nous pouvons nous-mêmes utiliser. Le dharma gnostique n’existe pas dans le but que nous y pensions, ou que nous la théorisions ou que nous y croyions, mais pour que nous l’utilisions : l’expérimenter. Et cette expérimentation est quelque chose que nous devons réaliser à l’intérieur de notre propre mental, de notre propre cœur, de notre propre conscience.
Si vous aborder le Dharma ou les enseignements de ce point de vue, vous pouvez comprendre que si une personne sincère est en train d’appliquer la variété des techniques Gnostiques en lui ou elle-même, pratiquement, en travaillant vraiment avec elles, alors ce qu’ils croient n’a pas d’importance. Peu importe d’où on vient ou qui on est. Tout le monde peut expérimenter la Gnose, le Dharma et arriver à des conclusions similaires, parce que la vérité est universelle.
De la même manière, quel que soit le lieu de la planète où nait un enfant, en grandissant ils expérimenteront de façon universelle la loi de gravité. Chaque enfant qui nait et commence par grandir doit apprendre à travailler avec cette loi, apprendre à contrôler leur corps physique en relation avec cette loi, et c’est universel.
Mais il existe des lois complémentaires, d’autres phénomènes dans la nature qui sont aussi universels, dont toute personne, partout et à tout moment, peut apprendre la manière de travailler avec, consciemment pour mieux diriger sa vie. Donc, c’est cela. Le Dharma gnostique repose sur cela.
La Loi
La vie est très défiante, la vie est très difficile. Dans le bouddhisme, la première vérité enseignée par le Bouddha est « la souffrance existe ».
«Amis il existe quatre vérités : l’existence de la souffrance, la cause de la souffrance, la cessation de la souffrance, et le chemin qui conduit à la cessation de la souffrance. Je les appelle les quatre nobles vérités. La première est l’existence de la souffrance. La naissance, la vieillesse, la maladie, et la mort sont souffrance. La tristesse, la colère, la jalousie, l’inquiétude, l’anxiété, la peur et le désespoir sont souffrance. Se séparer de ceux qu’on aime est souffrance. S’associer avec ceux qu’on n’aime pas est souffrance. Le désir, l’attachement et l’inclination aux cinq agrégats sont souffrance ». BouddhaShakyamuni, DhammacakkappavattanaSutta (Le Discours qui consiste à Transformer la Roue de la Vérité)
A première vue, cela peut sembler très lugubre, très morbide, très déprimant. Mais quand vous sondez profondément cette noble vérité que le Buddha a enseignée, vous verrez qu’il existe vraiment une grande dose de beauté et d’espoir dans ces quatre nobles vérités. Bien sûr la souffrance existe, mais il existe un chemin pour sortir de la souffrance. Ce chemin est appelé le Dharma.
Quand nous apprenons vraiment comment acquérir la Gnose, notre propre expérience directe des lois qui gouvernent l’existence, alors nous pouvons commencer à transcender la souffrance, puis le bonheur devient notre manière d’être. Vous pouvez observer cela chez quelque individu hautement réalisé. Ils irradient naturellement le bonheur, la paix, la sérénité, la joie. Pour eux, la vie a changé, et ce n’est pas parce qu’ils ont changé quelque chose à l’extérieur d’eux mais parce qu’ils ont changé eux-mêmes. Ils ont changé leur attitude envers la vie. C’est la nature de tout véritable Dharma, toute véritable Gnose. Elle conduit le pratiquant sincère vers la vraie quiétude du mental.
Malheureusement à cause du mental que nous avons, nous ne comprenons pas cela. Nous apprenons la religion, ou le mysticisme, ou le Dharma et nous les prenons comme une croyance ou une théorie.
A titre d’illustration de cette tendance, il existe une histoire dans le bouddhisme qui raconte la vraie nature du Dharma, ou Gnose.
L’histoire dit que Buddha Shakyamuni est arrivé dans une région quelconque de l’Inde pour donner ses enseignements et en ce temps sa réputation était répandue en tant qu’un grand être, un saint, quelqu’un qui disposerait même des pouvoirs. Ainsi, dans la population locale, une personne était décédée et ses parents étaient très chagrinés et bouleversés par la mort de leur bien aimé. Alors la famille vint voir le Bouddha.
Avec leurs cœurs remplis de douleur, ils vinrent le prier, le supplier, d’intercéder en leur faveur, et demander au Bouddha de prier pour leur parent défunt et de s’assurer que son âme entrerait au paradis.
Le Bouddha vit leur souffrance et leur souffrance et dit : Je vous aiderai. Allez chercher un grand vase et mettez à l’intérieur des pierres et le beurre clarifié. Si vous ne le saviez pas, le « ghee » c’est du beure clair.
Ainsi avec un grand bonheur ils suivirent les instructions du Bouddha et mirent les pierres et le beurre clarifié dans le vase. Alors le Bouddha leur dit : « scellez le avec de la cire. Maintenant apportez le récipient fermé vers cet étang et jetez le au plus profond de l’eau ».
Ils firent ce qu’on leur avait dit, remplis de la ferme conviction que ce grand saint personnage, ce saint, allait intercéder pour eux et guider leur parent défunt au paradis ainsi son esprit, son âme, sa conscience, monterait vers les royaumes célestes et ne descendra pas dans les mondes inférieures ou l’enfer. Donc ils déposèrent le vase dans l’étang.
Alors le Bouddha dit : « Maintenant l’un de vous prendra un long et dur bâton avec lequel il frappera le récipient submergé. »
Alors ils firent ainsi. Un instant après, quelques bulles vinrent à la surface, et ensuite un petit bout de beurre s’éleva pour flotter au-dessus de l’eau.
Le Bouddha regarda la famille et dit, c’est ainsi qu’est la vie. Ce qui est lourd doit descendre. Ce qui est lumière doit s’élever. Tout résulte des causes et conséquences de l’action. Je ne peux intercéder pour vous ou pour votre parent défunt ; il est guidé par ses actions passées. Son esprit, son âme, sa conscience va s’orienter en accord avec la loi.
Cela ne veut pas dire qu’on ne devrait pas prier, parce que nos prières, nos intentions, nos émotions, notre amour, ont un effet. Ils aident.
Mais de façon ultime, ce qui détermine notre trajet durant la vie et ensuite durant la mort sont nos actions, qui sont déterminées par ce que notre mental contient.
Dans cette histoire, le vase c’est nous. Ce vase contient ce que nous sommes. Ce vase est notre mental. Ce que nous mettons dans ce vase est ce que nous créons psychologiquement en nous au jour le jour, d’instant en instant.
Que nous le réalisions ou non à chaque instant, la manière dont on fait attention, la manière dont on interagit avec tout à l’intérieur et à l’extérieur de nous, est créative.
L’ensemble de notre existence est fonction de créativité ; tout ce que nous faisons crée.
Lorsque les impressions de la vie pénètrent en nous avec nos propres mains, psychologiquement parlant, nous prenons ces impressions et les transformons selon notre propre compréhension. Et le résultat cette transformation est à l’intérieur de nous.
Le mental façonne notre vie. Nous devenons ce que nous pensons. Bouddha
Vous ne pouvez pas créer une symphonie à moins que la connaissance qui le permet ne réside en vous. Une symphonie ne peut être créée par accident.
Vous ne pouvez pas tuer, violer, ou voler à moins que le savoir qui le permet ne soit dans votre mental. Quand bien-même vous pourrez contester cela, il existe des sociétés au sein desquelles on a jamais entendu parler de ces crimes, et ainsi n’ont jamais été commis. Ces crimes n’existent pas dans le mental de ces individus, donc ils n’en ont jamais commis. L’excuse de la nature humaine est la justification du crime. Nous ne savons pas ce qu’est la nature humaine, car notre mental n’est pas encore humain. Notre mental est plus animal qu’humain.
Le mental est le fondement de notre présent et futur. Ce qui fait la différence est la manière dont nous l’utilisons.
Nous avons peut être entendu un commentaire sur nous, quelqu’un parlant de nous. Nous recevons ces paroles avec nos sens, mais notre mental transforme, traduit cette information et nous en donne la signification. Si nous avons de la fierté, alors quand nous entendons quelqu’un parler mal de nous, de façon critique, cela blesse cette fierté. Cette douleur est en nous. Cette douleur est le résultat de notre propre transformation de cette impression. Cette douleur peut seulement subvenir s’il y a la fierté. S’il n’y a pas de fierté, il n’y a pas de douleur. Voilà pourquoi certaines insultes nous blessent et d’autres non. Cela dépend de ce qui réagira à l’intérieur de notre mental.
La réaction conduit à un effet karmique, à une conséquence karmique. Mais voici la clé : chaque action ou réaction crée des conséquences. L’énergie qui est transformée a un effet. Cela blesse la fierté, génère la colère ou la honte. Cet élément psychologique symbolise comme une pierre, un roc qui est posé à l’intérieur de notre vase psychologique. Ce n’est pas en dehors.
L’origine de notre souffrance dans toute existence est notre propre création. C’est créer par la manière dont individuellement, nous transformons les impressions de la vie d’instant en instant. La responsabilité pour notre bonheur ou douleur se trouve à l’intérieur de nous. Pas à l’extérieur.
Dans quelque réligion ou tradition mystique que vous étudiez, vous découvrirai que la même chose est enseignée. Nous devenons ce que notre mental a fait de nous. Notre vie, nos circonstances extérieures sont purement une réflexion de notre propre psychologie.
Notre vie est ce qu’elle est à cause de ce que nous sommes à l’intérieur.
De ce point de vue vous pouvez comprendre pourquoi les religions et traditions mystiques ont enseigné que l’auto-changement est le commencement de tout réel changement. L’authentique psychologie ésotérique de toute religion est de changer nos mentalités. De cette façon vous pouvez changer votre monde extérieur, vos circonstances extérieures.
Bien sûr, nous changer est très difficile à faire. Mais la base de cela est à l’intérieur de nous. Nous avons la capacité de changer, et ce qui nous donne cette capacité est la conscience.
Conscience
Notre propre conscience est cette énergie qui nous donne l’habileté à percevoir, à voir à entendre, à tester, à toucher, à expérimenter. Mais la conscience elle-même n’est pas dans le corps physique, elle ne vient pas du corps physique. Son origine est au-delà du corps physique. Cela est indépendant de la matière physique. C’est comme cela que vous pouvez comprendre les rêves, ou les expériences hors du corps ou les expériences d’après mort et plusieurs autres types de phénomènes dont les scientifiques modernes ne savent rien. Ils ont commencé à peine à comprendre ce qu’est la conscience et comment elle travaille. Dans les études ésotériques de toute religion, l’étude de la conscience est la véritable racine, la colonne vertébrale de ces études.
Dans la Gnose nous appelons notre conscience libre l’Essence.
Lorsque vous observez un bébé, un nouveau-né, et voyez leur beauté, vous voyez comment ils irradient le bonheur et la beauté. C’est cela l’essence, la conscience. Vous pouvez sentir quand cette conscience libre est là et il n’y a pas d’égo. C’est ce qu’il y a de magnétique chez les bébés. Ils irradient la pure conscience.
Vous pouvez observer la même qualité chez les maîtres hautement réalisés ; ce qu’il y a là est pure Conscience, pure Amour, pure paix.
Pour nous cependant, quand nous grandissons, quand nous avons deux, trois, quatre, cinq ans, petit à petit notre karma est en train d’arriver dans notre psyché et commence par étouffer notre conscience. Et petit à petit ce karma, qui est notre propre ego, pleinement incorporé dans notre psyché, et ensuite nous sommes une personne très différente de cet enfant rayonnant. A partir de sept ou huit ans nous sommes jaloux, colériques, peureux, anxieux, craintif. Donc vous voyez nous avons des éléments contradictoires dans notre mental. Nous avons notre conscience libre, et nous avons aussi l’ego.
Ainsi dans l’histoire de Bouddha, le beurre, le beurre clarifié, est le symbole de notre conscience libre, la pureté que nous avons à l’intérieur. L’essence est ce pourcentage de conscience qui n’est pas embouteillée dans le désir. La pure conscience naturellement appartient aux régions élevées de l’existence, parce qu’elle est pure.
L’Ego, le Moi
D’autre part, l’ego est très lourd et donc il coule comme une pierre ; il appartient aux très bas niveaux de la nature. Par ego, nous faisons référence à une grande collection d’éléments psychologiques que nous avons à l’intérieur : fierté, luxure, peur, gourmandise, envie, jalousie. Toutes ces choses sont égoiques ; ils sont les « Moi » en d’autres termes.
Chaque ego est un paquet d’énergie transformée négativement ; cette énergie est karmique : l’effet d’une cause, et la cause qui produit les effets. A l’intérieur de chaque ego se trouve la conscience, qui est piégée par cette mauvaise transformation. La conscience par sa nature est pure et immaculée. Cependant, une fois piégé à l’intérieur de l’ego, cette conscience devient filtrée, maltraitée, piégée.
Chaque ego ou Je a son propre désir, ses propres intentions, ses propres buts.
Chacun d’eux sont apparus dans notre mental selon des circonstances. C’est pour cela que nous voyons tant de diversités d’intentions et de volontés et de pulsions à l’intérieur de nous, de scénario en scénario, d’évènement en évènement, de jour en jour. Nous voyons des choses qui émergent en nous un jour et s’en vont le prochain jour. Ou pendant quelques jours nous nous sentons très fort pour une chose, et ensuite cette sensation s’en va.
Cette inconstance est la marque de la doctrine de plusieurs « Moi ».
Nous croyons être conscients parce que nous sentons cette conscience active. Ce que nous ne réalisons pas est que cette conscience a été utilisée par les « Moi » subjectifs ou désirs que nous avons créé précédemment, qui filtrent les impressions, qui trompent la conscience et présentent incorrectement les impressions que nous percevons. En d’autres mots la vérité est que la conscience est hypnotisée, endormie. L’ego à travers l’utilisation du désir, a hypnotisé notre conscience.
Tous ces différents egos viennent dans notre mental et dans notre cœur et dans notre corps pour se nourrir eux-mêmes avec l’énergie créatrice. Ils profitent des énergies qui naturellement coulent à travers nous, dans le but de se nourrir et devenir gras. C’est comme cela que l’ego survit d’existence en existence. Il est toujours en train de murmurer dans notre mental ce qu’il veut, et essayer de nous manipuler pour combler ces vœux.
La diversité des désirs dans l’ego est étonnante. La plupart du temps ces désirs semblent être salutaires, semblent être utiles, mais à la base ils peuvent être très égoïstes.
Du point de vue ultime, du point de vue du Dharma Gnostique, l’ego lui-même dans son entièreté doit être supprimé. Et c’est pour cela que les enseignements insistent toujours que nous avons besoin de conquérir le désir.
Dans les quatre nobles vérités, c’est ce que le Bouddha a enseigné : la cause de la souffrance est le désir. La souffrance est causée par le désir.
Le désir est en nous, pas en les autres. C’est dans notre propre mental, notre propre cœur. Et c’est très subtil.
Nous sommes toujours manipulés par un désir ou un autre. Le défi ensuite est de faire attention à cela, d’apprendre comment garder un œil sur le « Moi ». Nous avons besoin d’apprendre à toujours surveiller notre propre mental, de comprendre notre propre mental. Par ce type d’auto-connaissance nous pouvons changer.
C’est la méthodologie de la Gnose en général, en synthèse : apprendre au sujet de nous-mêmes ainsi nous pouvons changer la trajectoire de notre vie.
Nous avons cette notion erronée que nous pouvons changer nos circonstances extérieures et acquérir le bonheur.
Par exemple, nous croyons que si nous avons du respect des autres, l’admiration des autres, nous serons heureux. Mais cela est absolument mensonger. En un moment, les gens sont heureux avec nous, et après ils ne le sont plus. Les gens sont inconstants. Nos opinions et points de vue changent comme le vent. Ainsi nous ne pouvons pas compter sur les opinions des autres ; elles changeront toujours.
Certains d’entre nous pensent que nous pouvons acquérir le bonheur par l’acquisition des biens matériels. Cela peut être une voiture, cela peut être l’argent, cela peut être une maison. Cela peut être un travail, cela peut être une récompense. Cela peut être un grade, cela peut être une sorte de statut. Mais c’est quelque chose d’extérieur que nous voulons pour acquérir le bonheur. Mais malheureusement le phénomène s’applique ici.
Toutes les circonstances extérieures sont impermanentes et incertaines.
Nous pouvons acquérir l’une de ces choses, mais nous découvrirons que c’est incertain ; cela se désintégrera et s’effondrera, ça peut se casser, ça peut perdre sa valeur. Ou, ça peut apporter d’autres problèmes dans nos vies au point que nous souffrirons même plus.
Les choses matérielles sont incertaines, impermanentes ; nous ne pouvons pas compter sur elles, nous ne pouvons leur faire confiance.
Le véritable succès que nous pouvons trouver est d’apprendre à trouver le bonheur en nous-mêmes. Trouver notre propre bonheur à cause de qui nous sommes, ce que nous sommes comme conscience. Pour ne pas être dépendants des choses extérieures. C’est pour cela que la renonciation a été enseignée dans les religions : mais cette renonciation doit être dans le mental. La différence fondamentale n’est pas trouvée dans la possession ou la dépossession, dans la richesse ou dans la pauvreté : la différence est dans notre attitude mentale.
En relation avec cela il y avait un grand enseignant de l’Inde, des siècles passés, qui écrivit un merveilleux texte appelé « La Couronne Précieuse ». Son nom était Nagarjuna, et il écrivit ceci :
Gratter une démangeaison apporte du plaisir, mais le plus agréable est de ne pas avoir de démangeaison. Egalement, satisfaire les désirs mondains est agréable, mais le plus agréable c’est de ne pas avoir de désir.
C’est la base de la véritable Gnose.
Bonheur
Le véritable bonheur est trouvé quand nous nous libérons de la dépendance, de l’attachement aux désirs, d’obtenir les meilleures circonstances ou la louange, ou d’obtenir quelque chose hors de nous-mêmes. Le bonheur est un état psychologique, et cela doit être trouvé psychologiquement.
Lorsque notre mental est serein, satisfait au-dedans de lui-même, sans référence à quelque condition extérieure, alors nous avons trouvé le véritable bonheur.
Ce bonheur que nous voyons dans l’enfant est lié à cela : dans l’enfant nous voyons le bonheur d’être juste vivant. Le bonheur d’être. Mais ce n’est que l’embryon ou le germe du réel bonheur, puisque la conscience de l’enfant est l’embryon de l’âme. Quand l’âme est pleinement développée, le bonheur est aussi pleinement développé.
Dans ce contexte, les religions enseignent que nous pouvons être heureux dans quelque circonstance. Quel que soit ce qui se passe à l’extérieur de nous, qu’il soit bon ou mauvais, ou indifférent, nous pouvons toujours trouver le bonheur ou la sérénité à l’intérieur.
Ainsi le but du Dharma Gnostique est de nous aider à entrainer notre mental, à éduquer notre mental.
Cela ne s’accomplit pas par l’imitation. Nous ne pouvons apprendre cela en imitant les autres. Notre propre psyché, notre propre karma, est notre. Nous pouvons seulement apprendre à équilibrer notre mental, avoir un équilibre psychologique, en apprenant à propos de notre propre mental. Le karma des autres personnes est différent. Leur mental est différent ; leur egos sont différents. Leur idiosyncrasie psychologique est différente. Donc par imitation, nous pouvons seulement imiter comme un singe. Nous ne pouvons vraiment pas apprendre et connaître.
La réalisation vient non par imitation, mais par révélation : par la révélation de notre propre conscience. Cela peut se produire seulement par un effort pratique : notre propre effort.
Nous pouvons commencer maintenant. En ce moment, prêtez juste attention. Apprenez juste à prêter attention. Apprendre à ne pas laisser le mental vous emporter dans l’inquiétude de quelque chose, ou dans la planification de quelque chose plus tard. Ou rêver d’un désir que vous avez, ou se rappeler un regret ou un souvenir. Soyez ici et maintenant.
Cette forme de concentration, d’attention directe a deux aspects importants: l’auto-observation et le Rappel de soi.
Le premier que nous appelons le Rappel de soi : L’état de rappel de soi est un état de conscience. Cela commence en nous rappelant que nous sommes dans nos corps physiques.
En faisant attention à cela constamment.
Pas seulement se rappeler une fois dans le temps, mais être réellement attentif au fait que nous sommes dans ce corps. Cette attention active crée un changement chimique dans notre corps. Cela crée une énorme différence dans notre façon de nous sentir dans la vie. Nous commençons réellement à expérimenter la vie telle qu’elle est quand nous commençons à faire attention à nous-mêmes physiquement.
Cela est très difficile à maintenir, parce que le mental est toujours là, tirant, tirant sur la corde, tirant sur notre propre chaine, essayant de nous distraire, de penser à quelque chose d’autre, d’être ailleurs. Mais la base véritable, la véritable fondation de l’éveil de la conscience, de surpasser la souffrance, est d’être ici. D’être en vie.
C’est très triste quand nous pensons aux jours récents, aux semaines récentes, et nous ne pouvons pas nous rappeler ce qu’il s’est passé. Il y a beaucoup de trous dans la mémoire. Cela est très important. Cela nous révèle que ces moments où nous ne nous rappelions pas ce qu’il s’est passé, nous n’étions pas présents. Notre corps était là mais notre mental était ailleurs.Notre conscience était ailleurs. C’est un grave problème. Un très sérieux problème.
Le Sommeil et La Mort
Quand nous allons dormir la nuit, notre corps physique se repose. Toutefois, notre conscience continue de fonctionner, de la même manière qu’il fonctionnait durant le jour. Si durant le jour nous sommes toujours en train de rêver, fantasmant et suivant les pressions de notre mental d’aller ici et là, nous ferons la même chose la nuit. C’est pourquoi nos rêves tendent à être sporadiques, chaotiques, et la plupart du temps une répétition de notre vie quotidienne. Dans nos rêves, nous allons au travail, nous allons à la maison, nous préparons, nous lavons. Nous avons des problèmes avec notre patron, nous avons des problèmes avec nos proches, des problèmes avec notre épouse. Nous sommes en train de répéter, recycler tout le même tissu. Toutes les choses auxquelles nous avons pensé durant la journée, nous y pensons durant la nuit. Le mental continue sur sa lancé vide.
La raison pour laquelle c’est un véritable problème pour nous est qu’il y a seulement une très mince différence entre le sommeil la de nuit et la mort. Il y a seulement un changement : quand nous mourons, la Conscience est définitivement séparée du corps physique. Mais, le processus du sommeil et le processus de la mort sont identiques. C’est pourquoi dans les mystères grecques, le sommeil et la mort sont symbolisés par deux frères jumeaux : Thanatos et Hypnos.
Le sommeil et la mort sont deux frères jumeaux; ils sont exactement les mêmes. Ce n’est pas juste un mythe, une histoire imaginaire inventée par quelqu’un que tout le monde est supposé croire ; c’est un enseignement psychologique, c’est un enseignement spirituel. Il contient une vérité. Cette vérité est simple : le sommeil et la mort sont jumeaux, avec une très mince différence entre eux. Cette différence est la séparation qui se produit entre le corps physique et la conscience.
Donc, si vous voulez savoir ce qu’il se passera quand vous mourez tout ce que vous avez à faire est de regarder ce qu’il se passe quand vous allez dormir. Vous expérimenterez la même chose. Si maintenant, à ce point de votre vie, vous ne vous rappelez pas vos rêves, ou ceux dont vous vous rappelez sont vagues et obscures, et vous éprouvez une grande difficulté à vous les rappeler, vous aurez la même expérience quand vous mourez.
Vous pouvez mourir aujourd’hui. Il n’y a pas de garantie. Il n’y a pas d’assurance. Il n’y a aucune croyance que vous pouvez adoptez qui vous garantira une longue vie. Chacun de nous mourra. Nous ne savons pas juste quand. Donc nous devons nous regarder sérieusement et dire : suis-je prêt ? Suis-je vraiment prêt à affronter la mort, consciemment ?
Nous pouvons croire que quand nous mourons nous prendrons soudainement conscience et être capable de choisir notre prochaine naissance, choisir où nous irons, ce que nous expérimenterons. Nous pouvons croire que nous irons au paradis. Mais, comme l’a enseigné très clairement le Bouddha dans l’exemple du vase, ce n’est pas une question de croyances, c’est une question de lois. Quelles lois guideront notre conscience ?
Nous pouvons avoir des milliers de personnes qui nous aiment et prient pour nous. Mais notre ego ne peut pas aller au paradis. Notre fierté et luxure ne peuvent flotter sur l’eau et s’élever dans les destinations heureuses. L’ego va sombrer, parce que c’est le lieu auquel il appartient : dans les profondeurs, qui sont désignés par plusieurs noms : l’enfer, l’avitchi, l’averne, l’infernal, les klipoth, hades.
Malheureusement pour nous, une grande partie de notre conscience est piégée dans l’égo. Ainsi, quand l’ego coule, notre conscience va avec lui.
Nous avons créé notre égo. Quand nous regardons les images et dessins lascifs, nous faisons entrer ces images à l’intérieur et investissons notre énergie en elles. Cette image, cette lasciveté, devient quelque chose dans notre mental. Et cela est particulièrement puissant, parce que l’énergie sexuelle est l’énergie la plus puissante dont nous disposons.
Ces transformations qui ont lieu dans notre psyché produit le karma. Et ce karma est appelé luxure.
Plus nous nous complaisons dans ce type d’imagerie, qui se trouve partout maintenant, plus nous créons la charge psychologique de la luxure en nous-mêmes. Cela produit seulement la souffrance.
Le seul résultat en est la souffrance.
Aussi longtemps que vous nourrissez un désir, il ne sera jamais satisfait. Ceci est écrit dans les lois de Manu, qui le plus vieux document écrit dans l’humanité. Il dit exactement cela. « Plus vous nourrissez un désir,plus il devient fort. »
Il est donc important pour nous d’être sincère, de regarder attentivement avec le but de découvrir comment nous devons changer. Et pour changer, nous avons besoin d’apprendre comment entraîner notre mental. En Tibétain, cela s’appelle le Lojong, qui est d’habitude traduit comme « entraînement mental ». La tradition du Lojong inclue d’importants enseignants et écritures, et fournit une grande direction dans notre travail psychologique. Mais il faut que ça soit clair que le mental dans ce cas n’est pas limité au mental animal. Dans le Bouddhisme Tibétain, ils utilisent le mot mental pour se référer aussi à la conscience libre. Dans la Gnose, nous essayons de mettre une différence entre le mental en tant que conscience (essence ou nature du Bouddha) et le mental en tant qu’agrégat pour permettre une compréhension claire aux étudiants.
Une meilleure façon de penser à ce mot Lojong serait « manière de s’entraîner», parce que cela consiste réellement à mettre notre conscience à la position convenable pour travailler avec courage, sérieux, et clarté, plutôt que d’être séduits par les doutes, les peurs, ou les vanités du mental subjectif.
De ce point de vue, la Gnose souligne que nous avons besoin de compter sur une force qui est au-delà du mental. Le mental ne peut changer le mental. Le problème ne peut résoudre lui-même. Nous avons besoin de travailler avec la conscience libre, et avec une attitude qui nous assiste, qui nous confère l’habileté à transformer notre mental ; ainsi nous pouvons changer nos vies.
Ce qui est très important pour nous c’est d’être sincère.
Image de Soi
Quand nous parlons de l’égo, spécialement quand nous venons juste de commencer ces genres d’étude, il peut nous être difficile de voir l’égo en nous-mêmes, de réellement comprendre ce que cela veut dire. Ceci parce que nous avons cultivé et développé une image de soi, une idée de qui nous sommes en tant que personne ; mais, nous devons revenir sur ce point, et réalisé que nous avons construit cette image pour notre propre convenance. En d’autres termes, notre propre ego a construit notre propre image de soi.
Donc, notre propre image de soi est là pour protéger notre égo. Etre sincère veut dire que nous devons être capable de voir cette image pour ce qu’elle est.
Souvent les qualités que nous disons être nos plus grandes qualités peuvent être nos pires erreurs. La plupart d’entre nous pensent que nous sommes très humbles, et nous sommes fiers de cela. Certains d’entre nous croient que nous sommes très spirituels, très religieux, comme les grands qui ont renoncé à eux-mêmes, mais nous raffolons les choses matérielles, et désirons l’argent et le confort.
Nous sommes remplis de contradictions internes.
Etre sincère envers nous-mêmes veut dire de nous regarder honnêtement, de ne pas éviter la vérité de qui nous sommes en tant que personnes. Cela demande une grande quantité de courage et de force.
Mais si vous avez votre intention focalisée sur le plus grand bien, spécialement pour ceux que vous aimez, ceux pour qui vous vous souciez, vous commencerez à voir que vous créer de la souffrance pour ceux que vous aimez. Quand vous voyez cela, et sentez cela, et réalisez cela, alors vous pouvez développez une forte motivation de changer, pour le bien de ceux que vous aimez, de les aider, de les protéger de votre propre ego.
Il existe également une histoire dans le Bouddhisme, qui illustre ce concept que nous de l’image de soi.
Il était une fois une mère de famille qui était réputée être gentille, modeste, et courtoise. Elle était bien connue dans le village comme étant quelqu’un d’une conduite très modérée, très douce.
Elle avait une bonne nommée Kali qui était active, appliquée, et faisait très bien son travail. Ainsi la maison se gérait facilement, tout le monde était content, et tous les voisins étaient impressionnés par la manière dont la dame dirigeait sa maison.
Un jour la bonne raisonna elle-même, « Ma maîtresse est très réputée être gentille et agréable et très douce, mais je me demande si c’est vrai. Je me demande si elle est vraiment comme ça, ou c’est tout le monde qui pense qu’elle est comme ça. Peut-être que je devrais la tester.
Le jour suivant, la bonne se réveilla tard. Elle ne prépara rien à manger pour la maison, n’apprêta pas les choses pour commencer les activités de la journée. Alors, évidemment, la mère de famille se mit en colère, hurla sur Kali et s’en alla.
La bonne pensa, « c’est vrai, elle a vraiment de la colère. Elle a vraiment une propriété différente de ce que dit sa réputation, mais peut être que c’est simplement quelque chose à l’intérieur qu’elle cache bien. Donc peut être que je devrais la tester encore un peu.
Le jour suivant elle se réveilla encore tard, dormit profondément, et donc la maison était maintenant hors de contrôle. Bien sûr, mère de famille hurla sur elle une fois encore, devint très colérique , et partit en trombe. Evidemment, personne hors de la maison ne savait rien de cela.
Maintenant la bonne pensa : « Elle est vraiment une personne colérique. Elle ne mérite pas sa réputation. Mais je me demande si elle montrera vraiment cette colère aux autres ; je me demande si elle montrera cela à l’extérieur, au lieu de simplement me hurler dessus en privé ?
Le prochain jour elle fit encore cela, elle dormit tard, ne se leva pas pour faire quoique ce soit. Par ce point la mère de famille fut poussée hors de sa limite. Elle vint à l’intérieur hurla sur la bonne, prit le verrou d’une porte (utilisé pour verrouiller la porte) et frappa Kali à la tête. La bonne a commencé donc par saigner et est sortie de la maison, et tous les voisins vinrent et virent la bonne en train de saigner.
La bonne dit : « Voyez-vous ? Cette femme que tout le monde croit être si modérée, et si courtoise, et si douce, m’a fait cela »
Cela détruisit la réputation de la femme.
Cette histoire illustre quelque chose qui nous concerne. Nous pouvons paraître uniques quand les circonstances le permettent, mais dès que nos circonstances changent, de nouvelles qualités entières, émergent, de nouvelles facettes apparaissent en nous. Ceci est une chose profonde qu’il nous faut saisir nous-mêmes.
Notre image de soi a été peinte par notre propre mental, pour nous faire croire que nous sommes une bonne personne, et nous donner l’impression que tout le monde nous voit de la même manière.
La vérité est que personne ne nous voit tel que nous nous voyons.
Nous avons besoin de nous voir franchement.
Dans la bible Chrétienne, dans les évangiles, Jésus corrige de façon répétitive les Pharisiens, qui étaient de hauts prêtres. Il les corrige de façon répétitive en disant, qu’ils « nettoyent le dehors de la coupe et du plat, et à l’intérieur ils sont pleins de rapine et de méchanceté ».Ce qu’il décrivait est ce que nous faisons avec nous-mêmes.
Nous nous assurons que notre apparence extérieure soit pur, soit très bon. Mais à l’intérieur de nous, nous sommes immondes, dégoûtant. Nous ne voulons même pas voir cela, nous ne voulons même pas regarder cela. Nous gardons cette partie de nous fermée parce que c’est pénible, c’est embarrassant.
C’est pour cela que la plupart des gens ne pratiquent pas réellement le Dharma. Ils ne pratiquent pas réellement la Gnose. Ils veulent juste une croyance qui leur permet de se sentir meilleur. Ils veulent que les autres prient pour eux, ou faire des prières pour les autres. Mais ils ne veulent pas voir la vérité de leur propre mental.
C’est très difficile de trouver quelque personne dans le monde qui puisse faire son autocritique. C’est très difficile à trouver. Mais faire une auto-critique perspicace est la porte vers la réalisation, c’est la port de libération de la souffrance.
Ainsi le Dharma Gnostique est une science qui nous aide à purifier notre mental de l’égo.
Prendre les pierres du vase, et le faire chaque jour. De cette façon, chaque jour, nous nous préparons pour la mort. Nous éveillons notre propre conscience et nous la libérons de la fierté, de la peur, de la colère, et nous devenons heureux.
Le nom Bouddha veut réellement dire « celui qui est éveillé ». Nous ne sommes pas éveillés, nous dormons. De la même manière que notre corps physique dort la nuit et notre conscience erre dans notre propre pays psychologique, même quand notre corps physique est éveillé, notre conscience est en train d’errer notre pays psychologique. De pensée en pensée, de désir en désir. Le sommeil durant le jour, jamais ici. C’est l’état de sommeil, le sommeil de la conscience.
Un Bouddha est éveillé. Un Bouddha ne rêve pas. Pensez à cela. Quelqu’un qui est éveillé ne rêve jamais : Ils sont éveillés. La conscience éveillée. Avec un genre de conscience qui pénètre, qui est perspicace, heureuse. Pas de rêve ; ils sont très vivants.
Pour quenous arrivions à ce niveau, nous avons besoin d’éliminer ce qui obscurcit notre vision et ce qui perpétue notre monde de rêve.
Tels que nous sommes maintenant, nous ne faisons que des va-et-vient entre ces deux frères jumeaux de la mythologie grecque, Thanatos et Hypnos, le sommeil et la mort.
Malheureusement, nous dormons toute notre vie. Nous sommes rarement présents, jamais dans notre corps, jamais en train de vivre réellement, et ensuite nous mourons. Et nous passons par la même expérience par la mort, endormis. Pas de connaissance, pas de conscience. Propulsés par le karma. Et ensuite nous naissons encore, endormis. Et nous passons de circonstance en circonstance, poursuivant toujours différents désirs. Et nous mourons encore. Et nous répétons ce cycle encore et encore.
La manière de le changer est de retirer les pierres du vase. D’entraîner notre mental. De devenir vigilant, d’être conscient de nous-mêmes.
Il y a plusieurs résultats qui découlent de cela. Premièrement nous commençons à vivre nos vies. Nous devenons réellement conscients de la vie. Cette simple chose peut totalement changer votre vie, parce qu’ensuite vous commencez par prendre les décisions consciemment. A prendre les décisions avec une pleine connaissance de ce que vous êtes en train de décider de faire. A effectuer les actions avec une entière conscience, une entière connaissance, une entière attention. Cela uniquement peut changer votre vie.
Au même moment vous commencez par recevoir les impressions de la vie avec gaieté, avec bonheur, même si elles sont difficiles. Cela en retour crée la sérénité et le Bonheur.
Nous commençons aussi à être conscients du processus de rêve. Nous apprenons ce qu’est le Yoga du rêve. Le yoga du rêve est l’un des quatre yogas de Naropa, dans le Bouddhisme Tibétain. La même science a été enseignée parmi les soufis, parmi les aztèques, parmi les Égyptiens. Et c’est un processus par lequel nous apprenons à être éveillé en tant que conscience lorsque le corps physique dort. En d’autres termes, nous cessons de rêver. Le corps physique dort, mais notre conscience sort du corps et va consciemment dans le monde des rêves, éveillée. Et de cette manière nous ne perdons pas tout le temps que notre corps physique passe endormi. Nous pouvons utiliser cela pour améliorer notre vie, et améliorer la vie des autres. Cela s’appelle le Yoga du rêve.
La pratique du Yoga du rêve vous prépare à la mort. La même séparation consciente que vous apprenez à développer avec le Yoga du rêve, où vous vous séparez consciemment du corps physique et entrez dans le monde astral, est ce qui se passe quand vous mourez. Alors vous serez conscients en passant par le processus de la mort, vigilant, contrôlant votre mental, conscient. Et de cette façon, vous pouvez être consciemment impliqué dans le processus d’après mort. Le processus d’une nouvelle naissance.
Cela n’est-il pas préférable de passer par ces expériences avec une entière connaissance d’elles? Une totale conscience ? Plus de hasard.
Ceci est effort de moment en moment, quelque chose que nous devons faire parce que nous voulons changer. Et ce processus de formation de notre mental, d’entraînement de notre nouvelle attitude, comporte trois parties essentielles.
1. Découverte
La première est la découverte, l’observation. Nous devons être conscients de nous-mêmes premièrement, apprendre comment surveiller notre mental, en activité, et regarder profondément, sincèrement notre mental. Quand les pensées surgissent nous devons regarder d’où viennent ses pensées, et se demander « est-ce que je les ai appelées, est ce que j’ai besoin de ces pensées, est ce que je crois réellement en ces pensées ? »
Et quand les sentiments émergent nous devons nous séparez de ces sentiments, questionner ces sentiments, « Pourquoi je me sens ainsi ? Pourquoi ce sentiment émerge t-il de mon cœur ? Ai-je besoin de cela ? Est-ce vraiment bénéfique? Est-ce vraiment bon?
Et faites la même chose avec les impulsions dans le corps, quand vous êtes emmenés à agir dans un sens comme dans l’autre. Nous devons contrôlez cela, devenir conscient de cela.
Ce processus de découverte est ce que j’étais en train de décrire tantôt, en relation avec le rappel de soi et l’auto-observation. C’est là où nous apprenons, non seulement à se rappeler que nous sommes ici dans le corps, mais d’observer cela. Surveiller cela consciemment.
De cette manière, il y a une sorte de séparation qui se produit à l’intérieur de nous. La conscience commence par voir qu’elle n’est pas le mental. La conscience commence par voir qu’elle n’est pas l’émotion. Notre propre conscience peut voir qu’elle n’est pas la sensation dans le corps.
Elle n’est pas le corps elle n’est pas le cœur elle n’est pas la pensée. Elle est au-delà d’eux.
Quand vous pouvez testez cela, et l’expérimentez, vous avez touchez un tremplin essentiel dans votre propre Gnose. C’est cet état de conscience active, avisée pénétrante qui vous confère l’habileté de commencer par voir la cage de votre propre mental sans obscurité.
En ce moment, tels que nous sommes, nous sommes piégés dans la cage, nous ne pouvons même pas le voir.
Nous sommes si accoutumés à être dans notre mental, nous sommes si habitués que cela semble normal. Mais ce n’est pas normal ; c’est très anormal. Et c’est pourquoi il y a tant de souffrance dans le monde.
Si des prisonniers ont été longtemps emprisonnés, ils deviennent attachés à leur prison. Cela semble comme une maison pour eux, même dans le cas d’une personne qui a été torturée. Il y a plusieurs d’autres cas de cela. Quelqu’un qui a été torturé sur une longue période de temps commence à être attaché à la torture. Il commence par se sentir comme si la personne qui est en train de les punir les aime, et les torture par amour. La personne qui est en train de souffrir de cette manière peut commencer à être attaché à cela. Cela se passe également avec la violence domestique, l’alcoolisme, l’usage des stupéfiants, et plusieurs autres conditions.
C’est la maladie mentale que nous avons. Il est si accoutumé aux mauvaises actions qu’il veut les perpétuer. C’est comme cela que nous pouvons comprendre les addictions à l’alcool, les addictions aux médicaments, et les addictions au sexe. L’ensemble de ces trois facteurs peuvent nous détruire. Et pourtant nous les aimons. Nous les aimons de la mauvaise manière. Les gens aiment prendre les médicaments, prendre l’alcool, et explorer et abuser de la sexualité. Mais en faisant ainsi ils détruisent leur propre mental. Ils détruisent leurs vies. Nous avons tous ce même fondement dans notre propre psyché. Nous tous. C’est pour cela que nous sommes ici ; c’est pour cela que nous souffrons.
Entraîner notre mental veut dire que nous devons d’abord commencer par reconnaître la prison dans laquelle nous sommes. C’est la découverte, la première partie. Ce processus de découverte dure toute votre vie. Cela peut prendre plus d’une vie. Cela peut prendre plusieurs existences avant que vous n’arriviez à atteindre le fond du mental. Le but est de commencer par le faire. L’ajourner signifie que vous êtes simplement en train d’approfondir votre souffrance. Tous ces dégénérés psychologiques qui sont dans votre mental sont occupés, chaque moment, à prendre votre énergie et se renforcer. Changer cela, convertir cela demande une quantité énorme d’énergie, beaucoup d’effort, mais cela peut se faire.
Une fois que nous commençons à découvrir le mental, à réellement voir la vérité de notre propre ego, nous pouvons commencer à les juger, à les comprendre.
2. Jugement
Des fois nous utilisons le mot jugement, mais nous avons besoin de comprendre ce mot dans un contexte propre. Le jugement est lié à la sphère de Geburah dans l’arbre de vie. En sanskrit il est appelé Bouddhi, qui veut dire intellect ou intelligence. C’est une forme de jugement qui est conscient. Ce n’est pas « jugemental », tel qu’est notre ego. Le jugement est une forme de discernement consciente. Nous l’appelons aussi bien compréhension. Vous pouvez l’appelez entendement.
Un exemple très simple serait : quand vous êtes enfant et vous explorez votre environnement pour la première fois et vous trouvez un four chaud, vous n’avez aucune compréhension de ce four chaud jusqu’à ce que vous vous en approchez. Alors vous sentez la chaleur, et vous avez une petite compréhension de ce que c’est chaud. Mais vous ne le comprendrez pas vraiment jusqu’à ce que vous vous brûlez, et alors vous savez qu’il ne faut pas vous rapprochez du four.
La même fonction de base de compréhension doit advenir avec notre propre ego. Nous pouvons savoir à un degré que nous avons la luxure, que nous avons la colère, ou que nous avons la fierté, ou l’envie. Mais nous avons besoin de comprendre comment cela crée de la souffrance. Malheureusement, nous n’apprenons pas de leçon de l’ego jusqu’à ce que nous nous fassions brûlés par la vie.
C’est pour cela nous ne faisons pas d’habitude un effort sérieux d’introspection jusqu’à ce que nous ayons commis une grave erreur. Notre but dans la Gnose est de ne pas attendre jusqu’à ce qu’une crise ou une tragédie ne survienne. Nous devons investiguer sur nous-mêmes maintenant, et comprendre comment dans notre mental, dans notre expérience, nos points de vues erronés aboutissent aux problèmes.
Quoi que cela signifie, quand la compréhension de nos erreurs commence par arriver, alors nous savons naturellement, spontanément, « Je ne peux pas me comporter de cette façon ! Je ne peux pas me permettre de penser ainsi ! Je ne peux accommoder ses comportements !
Il ne s’agit pas seulement d’entraîner le mental à dire « bien » ou « mal ». Nous ne sommes pas intéressés par les codes moraux ou les règles d’éthique. Plutôt nous voulons changer notre attitude et comprendre ce qui produit le karma, la souffrance.
C’est la seconde phase que nous appelons compréhension, ou jugement.
Cela peut prendre également une existence ou plusieurs existences. Ce n’est pas quelque chose de facile à faire. Cela demande un grand effort.
De plus, nous ne pouvons pas le faire juste avec nos sens physiques. Nos sens physiques peuvent seulement percevoir ce monde de la troisième dimension, ce monde qui est autour de nous. Mais vos pensées ne sont pas ici, physiquement. Vous les sentez, mais pas avec vos sens physiques. Et la même chose est vraie pour vos sentiments : Ils ne sont pas ici physiquement. Vous pouvez les sentir, mais pas avec vos sens physiques. Donc, pour réellement comprendre d’où viennent ses sentiments et pensées, d’où émergent les désirs, nous devons apprendre comment méditer.
Par la méditation nous apprenons comment pénétrer consciemment dans le subconscient, dans cette partie du mental que nous ne voyons pas avec la perception physique, mais cette partie que nous pouvons voir seulement avec la perception consciente. Et c’est le but de la méditation : regarder à l’intérieur de notre mental.
Ainsi quand nous apprenons durant les jours, à nous rappeler de nous-mêmes, à nous observer nous-mêmes nous sommes en train de nous préparer vraiment pour la méditation, à aller dans notre mental avec attention, avec conscience.
Nous apprenons à faire cela dans le Yoga du Rêve, quand nous sortons du corps physique, pour voyager dans ce pays psychologique, et comprendre notre propre mental. C’est pourquoi nous avons besoin de méditer.
Quand notre compréhension d’un comportement quelconque est complète, quand nous avons réellement compris la profondeur du comportement, sa racine dans notre conscience submergée, nous pouvons passer à la troisième étape, et c’est l’exécution, la mort.
3. Exécution
L’exécution est possible en prenant la puissante énergie sexuelle que nous avons utilisée précédemment pour créer un ego, et le détruire avec. La même énergie qui a servie à les créer peut être utilisée pour les détruire. C’est pour cela que nous voyons des images du Tantra comme Mahakala : de grands êtres enragés avec beaucoup de feu. Ces images sont le symbole de notre propre énergie sexuelle, que nous pouvons utiliser pour détruire notre propre ego.
Quand cette énergie sexuelle est attelée par la volonté, nous pouvons diriger ces forces contre les éléments néfastes, discursives dans notre mental et commencer à pulvériser les « pierres », libérant la conscience. Nous libérant de la douleur.
C’est cela l’essence, la base, la synthèse du Dharma. La base, le but et la fonction fondus dans une chose qui est d’entraîner notre mental, de nous libérer de l’ego.
Une manière de penser à ces trois phases de découverte, compréhension, et exécution, est de se rappeler ce qui arrive à un espion en temps de guerre. Si vous êtes en temps de guerre, et vous découvrez un espion, la première chose que vous devez faire est de le suivre. Si vous le supprimez immédiatement, vous ne saurez pas avec qui il travaille, ou comment il le fait. Si vous le tuez immédiatement, et que vous ne savez pas quelles failles il est en train d’exploiter contre vous, alors après qu’il soit parti, un autre viendra sûrement le remplacer. Par conséquent, vous avez besoin de savoir tout ce que vous pouvez sur cet espion. Donc vous le suivez. Evidemment l’espion de notre exemple est notre ego.
Votre propre ego est un menteur et un tricheur qui essaye tout le temps de ressembler à votre meilleur ami. Votre propre ego essaye toujours de ressembler à vos vertus, essaye de ressembler à Dieu ou à un Bouddha ou à un ange. Beaucoup de gens ont eu des expériences de ce qu’ils croient être leur Bouddha intérieur, leur Être Intérieur, mais c’est réellement leur ego. Cela demande de la discrimination, du jugement.
Quand nous observons cet espion, nous apprenons de toutes ses actions; c’est le processus de découverte.
Quand nous avons totalement compris et vu tout ce que cet espion fait, alors nous le mettons sur le banc pour les juger. C’est le processus de compréhension. Mais, nous ne pouvons pas juger l’égo avec l’ego. Vous devez jugez l’ego avec la conscience, avec le jugement conscient.
Une fois ce jugement passé, la compréhension est complète, l’évidence est présentée, et la culpabilité de l’espion est indéniable, alors l’espion est fusillé, exécuté.
C’est le processus indispensable de laquelle dépend tout pratiquant sincère du dharma.
Sur le chemin, nous complétons ce processus en cultivant le bonheur, en cultivant la joie en apprenant des vertus, et des autres qualités de la conscience : paix, bonheur, pour les autres, amour conscient, chasteté, diligence, tolérance, patience.
Vous pouvez rencontrez des étudiants de la Gnose ou du Dharma qui sont très focalisés sur la mort de l’ego, et c’est merveilleux. Mais, il existe le danger de devenir très morbide, très sombre, n’ayant aucun sens de l’humour (ou un très inapproprié).
Malheureusement, c’est une fausse manière de pratiquer le Dharma.
La conscience elle-même est bonheur. Elle est sérénité, elle est une forme d’extase, elle est paix, elle est amour. Toutes les vertus qu’un ange ou Bouddha possède sont des vertus qui résident naturellement dans notre conscience, et que nous pouvons totalement développer à un degré infini. Donc nous avons besoin d’équilibrer notre travail psychologique, de placer à côté de la mort de l’ego la naissance de bonnes qualités. C’est pourquoi SamaelAunWeor a écrit dans la Magie Christique Aztèque :
« Ne vous inquiétez pas, cultivez l’habitude d’être heureux »
C’est important. Le travail sur l’ego est très difficile, il peut être décourageant, il peut être embarrassant, il peut être extrêmement douloureux. Nous avons besoin d’équilibrer cela. La douleur est inévitable, mais si nous faisons face à la souffrance, aux difficultés, et à la douleur avec une attitude d’espérance, avec une conscience positive, éclatante, claire, alors nous pouvons transcender la douleur.
Cependant si nous abordons l’étude de notre propre mental avec morbidité avec dépression, avec la haine propre, avec découragement sans espoir, alors nous échouerons ; sans doute, nous échouerons.
Questions et Réponses
Public : Parlant de l’histoire du vase et de submersion, et (que) tout se produit en accord avec les lois. Comment comprenons-nous (??) cela en relation avec le concept de sauveur ?
Instructeur : c’est une bonne question. L’histoire du vase qui a été placé dans le lac ne semble pas corroborer avec le concept d’un sauveur qui viendrait racheter les âmes. Néanmoins, si vous pensez à cela, si vous analysez vraiment l’histoire, il révèle quelque chose de très fort. Jésus lui-même a dit qu’aucun n’idolâtre, aucun adultère, aucun meurtrier, aucun menteur, aucun voleur ne peut entrer au paradis.
« Car je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas la justice des scribes et des pharisiens, vous ne pourrez jamais entrer dans le royaume des cieux.
Soyez donc parfaits, comme votre Père qui est dans les cieux est parfait.» Mathieu5
Il l’a dit catégoriquement et simplement, partout dans les évangiles. Ce qu’ils décrivaient sont les pierres. Rien de ces éléments égoiques, nuisibles, discursifs , qui existent en nous ne peuvent entrer dans le paradis. Ainsi, il écrivait la même chose que ce que disait le Bouddha.
Il a aussi dit :
“Jésus lui dit: Je suis, le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n’est par moi.”
Cette phrase “Je suis” est très révélateur. Dans le processus d’auto-découverte, de destruction de l’égo, nous ne pouvons le faire seul, c’est impossible. Nous avons un enseignant, nous avons un guide, nous avons besoin d’aide, nous avons besoin d’assistance, nous avons besoin d’un sauveur. Mais ce sauveur n’est pas hors de nous. Il est à l’intérieur de notre Conscience, à l’intérieur de nous-mêmes.
Quand nous travaillons pour nous découvrir (première étape), nous sommes aidés. Nous recevons beaucoup d’aide parce que nous devons faire face au karma. Donc l’aide vient par les difficultés, par les gens qui nous nuisent, qui essayent de nous nuire, qui nous critiquent ; tout cela est une forme d’aide si nous les acceptons de la meilleure manière.
Quand nous avons des problèmes dans la vie, cela révèle la vérité de notre mental ; de cette manière, nous pouvons changer.
Quand le processus de compréhension est en marche, nous sommes en train de méditer et d’analyser et de découvrir la racine entière de l’ego, nous recevons également de l’aide. Cette vient avec notre pratique de la méditation. Elle vient par l’aide que nous recevons de l’intérieur de ceux qui ont déjà accompli le travail : les Bouddhas, les Maîtres, et notre propre être, Celui qui est à l’intérieur de nous.
Et il y a également une aide qui nous vient dans le processus de l’exécution : cette forte énergie que nous utilisons pour détruire l’ego est symbolisée dans toutes les traditions par de grands personnages courroucés, tels que Lucifer , Prométhée, la divine mère Durga, ou Mahakala. Ceux sont les différentes formes d’aide qui nous viennent de notre propre Dieu intérieur.
Mais il existe une autre étape à laquelle, pour aller plus loin, pour aller au-delà, pour vraiment détruire l’ego dans son entièreté nous avons besoin d’une autre forme d’aide.
Dans l’histoire du Bouddha et du vase, cette aide n’est pas illustrée parce qu’elle n’est pas donnée à ce niveau de l’instruction. Mais cette aide additionnelle est une forme que nous voyons à l’intérieur des Bodhisattvas. C’est la pure sagesse, la Bodhichitta qu’ils incarnent. Cette lumière pure, qui est intelligence. Dans la chrétienté, elle est appelée Christ. Cette aide n’apparaît pas dans cette histoire, car pour recevoir cette aide, vous devez d’abord naître de l’eau.
Autre instructeur : La conscience représente le beurre qui flotte. Cette conscience qui est piégée (et qui doit être sauvée).
Instructeur : Il est dit que les trois pour cent de conscience est le beurre qui flotte à la surface. Oui, c’est vrai
Public: Un même point de la question en cours, (???) le beurre ne peut pas flotter (??)
Instructeur : Nos prières et nos bonnes intentions sont des intentions significatives. Elles ont un certain impact, parce qu’elles sont toutes une forme d’énergie. Quand nous prions pour quelqu’un d’autre nous sommes en train basiquementde leur envoyer une forme d’énergie, de diriger l’énergie vers eux. Mais cette aide correspondra directement à la quantité d’énergie que nous pouvons envoyer. Si nous n’avons aucune énergie, si nous n’avons pas la capacité de diriger une grande quantité d’énergie, alors nous ne pouvons pas aider suffisamment. C’est salutaire, mais ça peut ne pas être assez.
Comme exemple : Vous pouvez savoir comment faire un bandage sur une blessure, mais si quelqu’un s’est coupé le bras entier, un petit bandage sera très limité dans ce qui doit être fait.
Il y a différents degrés d’aide dont nous devons être capables d’appliquer. Et cela est entièrement relatif à la quantité d’énergie que nous pouvons manipuler consciemment. Néanmoins, la prière est bonne, il est salutaire de prier pour les autres.
On peut dire que la première raison pour le faire au début est pour nous, de cultiver une meilleure attitude, de ne pas être auto-obsédé. Petit à petit comme nous développons l’habileté à manier l’énergie alors nous pouvons commencer réellement à utiliser cette énergie effectivement pour aider les autres. Mais au début, sans beaucoup d’adresse c’est difficile.
Public: pouvez-vous détailler comment méditer sur les vertus le long de la mort de l’ego?
Instructeur : quand nous méditons sur la nature de notre mental, la première chose que nous cherchons au début est de comprendre pourquoi une certaine action est fausse et nuisible. Mais c’est seulement un côté du phénomène. Si nous avons eu une querelle avec quelqu’un et que nous nous sommes irrités, et avons commencé par dire des choses incorrectes ou méchantes alors plus tard quand nous réfléchissons sur cet évènement, nous pouvons voir que nous n’avons pas dit les choses exactes, ou nous les avons dites avec colère, ou nous les avons dites avec beaucoup trop d’émotions, ou peut-être avons-nous mal jugé les choses. Méditer sur la vertu à ce niveau veut dire que nous devrions méditer pour voir comment on aurait du se comporter. Quelle aurait été la meilleure chose à faire.
Nous avons parlé des trois phases, mais comment le faisons nous réellement?
Plan de Travail de la Pratique sur Soi-même
La première chose:
Chaque jour, Durant tout le jour, faites l’effort d’être vigilant. Faites l’effort d’être dans votre corps. Soyez présent. Soyez physiquement vigilant. Et dans cette présence, physiquement, consciemment dirigez votre attention.
Quand vous êtes en train de faire attention à quelque chose, soyez en train de le faire consciemment, pas juste instinctivement ou automatiquement. Mais en le faisant avec la volonté.
Durant le cours du jour vous ferez face à des choses sur vous-mêmes que vous ne comprenez pas, qui peuvent être douloureuses, qui peuvent être difficiles. A la fin de la journée, prenez un temps pour méditer. Réfléchissez. Revoyez, consciemment, dans votre imagination ces événements qui se sont produits durant la journée.
Vous pourriez découvrir que le matin, vous sentez et entretenez en vous une poussée forte de fierté.
Et ensuite l’après-midi, vous êtes tenté par une poussée de luxure.
Et ensuite un peu après cela vous avez eu une situation intense de colère.
Donc quand vous rentrez à la maison le soir, et que vous êtes prêts à passer le temps à réfléchir sur vous, alors vous devez revoir ces évènements dans votre mental. Regardez les attentivement sincèrement, mais et le plus important : consciemment.
Ne théorisez pas, ne justifiez pas, ne condamnez pas, mais analysez objectivement. Revoyez seulement.
C’est la procédure de base.
Plus vous développez votre habileté à méditer, plus votre compréhension deviendra profonde. Mais tout le monde peut commencer ce processus maintenant.
Ne pensez pas que vous devez attendre jusqu’à ce que vous ayez le temps d’aller dans un monastère, ou le temps d’aller trouver un maître Zen ou un maître de méditation pour vous enseigner cela. C’est un ajournement ; c’est une auto-évasion.
Vous pouvez commencer aujourd’hui. Vous avez l’habileté à utiliser votre imagination, de vous relaxer, et de vous concentrer. Ce qui se passe est que, nous avons besoin de développer plus d’habiletés. Mais utilisez ce que vous avez.
Vous avez votre conscience, vous avez l’enseignement, faites-le. Chaque fois que vous faites l’effort, vous développez un peu plus d’adresse, un peu plus de détermination.
Ce que vous pourriez découvrir est que votre ego essaye encore de vous distraire.
Vous pourriez découvrir que vous avez de mauvaises habitudes. Par exemple quand vous rentrez à la maison à la fin d’une dure journée, vous avez juste envie de regarder la télévision, parce que, vous dites, cela vous relaxera. Mais si vous êtes vraiment sincère avec vous-mêmes, vous pourriez constater que ces heures que vous passez à regarder la télévision pourraient être mieux utilisées.
Il y a plusieurs manières par lesquelles nous nous trompons avec des comportements habituels. Certains d’entre nous passent des heures et des heures sur Internet, et pour quel but ? Comment cela développe t-il notre conscience ?
C’est le genre de question que nous devons nous posez.
Quel est le résultat des comportements que nous adoptons ?
Que résultera t-il de ces comportements vers lesquels nous sommes attirés ?
Nous devons être honnêtes.
Nos désirs ne veulent pas que nous fassions ce genre d’auto-analyse.
Notre mental fera tout ce qu’il peut pour persister dans ces habitudes.
Sommes devenus attachés à certaines choses que nous aimons lire, certaines choses que nous aimons regarder certaines choses que nous aimons faire. Peut être que ce sont les achats, peut être que c’est regarder la télévision, peut être que c’est lire certains livres ou magazines. Peut être que sortir avec les amis, bavarder, aller ici et là.
Soyez honnêtes avec vous-mêmes. Regarder les quelques mois ou années passés. Quel aurait été le résultat si, au lieu de suivre ces comportements que vous avez, vous aviez dédié un temps chaque jour à méditer ? Maintenant, vous auriez acquis une certaine adresse. Vous auriez appris des choses importantes qui auraient pu changer le cours de votre vie.
Et ainsi, voyant cela, alors vous commencerez aujourd’hui. Quand ces tentations vous poussent à aller sur votre site internet préféré ou tout autre site internet ou à regarder tel ou tel film ou Téléréalité, demandez à vous-mêmes honnêtement : est-ce que cette télévision ou ce site internet me sera vraiment d’une utilité pour ma conscience ? Et si je mourais cette nuit?
Vous devriez.
Public: Pensez-vous que c’est une forme de paresse mentale? (…)Dans la société les gens semblent…, et sont constamment (…). ça peut être bien d’aller aux musées ou quoi que ce soit, mais penser qu’en faisant constamment des choses et en s’occupant eux-mêmes, d’une certaine manière ils sont heureux, (interruption).
Instructeur : Le commerce, le fait de courir d’ici à là et faisant ceci ou cela, est toujours une forme de paresse. C’est particulièrement répandu maintenant, parce que nous avons tellement de choses que nous voulons faire, et beaucoup de choses que nous acceptons, et pour lesquelles nous sommes responsables. Mais en fin de compte c’est de la paresse. C’est la paresse de la conscience. C’est un moyen par lequel notre ego nous distrait, et nous ne voulons pas le voir, donc nous perpétuons simplement l’édification de l’ego.
Cette paresse peut être extrême quand bien-même nos activités pourraient sembler profitables d’apparence. Certains sont extrêmement occupés par les soi-disant activités spirituelles : aller à des séances, aller aux rencontres, assister aux lectures, participer aux discours, aux retraites, aux évènements, ici et là. Et ils disent, « je fais tout cela pour le bien de l’humanité », ou « pour éveiller ma conscience ». Mais véritablement, tout cela n’est que distraction, et savez-vous pourquoi ? Parce que leur attitude est incorrecte.
Réellement, ils font tout cela juste pour éviter la vérité les concernant eux-mêmes. Ils veulent se sentir spirituel et avoir l’allure d’un spirituel. Des gens comme ça ne peuvent supporter s’asseoir tranquillement et regarder à l’intérieur de leur mental. Même s’ils semblent méditer, d’habitude ils sont en train de voyager mentalement partout dans. Il y a plusieurs exemples de ce genre. Nous avons besoin d’analyser réellement notre attitude et impulsion, quel est le véritable résultat qui découle de ce que nous faisons.
Par exemple, le septième Dalaï-lama disait dans certains de ces écrits qu’il s’est senti très mal à son propre sujet. Il pouvait constater que même en pratiquant les rituels et en guidant les gens et en écrivant des livres et en faisant toutes les activités dont il était responsable en tant que Dalaï-lama, au fond de son mental il pouvait toujours voir qu’il cherchait son confort. Et il se sentait mal. Il dit : Je remarque qu’au fond de moi je ne suis qu’un matérialiste, parce que je suis en train de faire toutes ces choses, mais finalement je suis en train d’en espérer du bienfait». Imaginez cela : un Dalaï-Lama. Et qu’en est-il de nous ?
Même Milarepa, après avoir passé beaucoup d’années à méditer dans l’isolement, disait qu’il irait chercher une grotte pour méditer, et chercherait quelque chose pour se conforter. Et il dit : «Toujours… ! Le poison du désir bavard souffle dans mon mental.»
Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Method of Gnostic Dharma.