Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor
Athéna, la Mère Divine, et Son Serpent
Moïse a dit dans la Genèse :
« Que la lumière soit, et la lumière fut! »
Ce n’est pas quelque chose qui correspond à un passé lointain, non! Ce formidable commencement, qui frémit au premier instant, ne change jamais de temps, il est aussi éternel que toute l’éternité ; il faut le prendre comme une réalité crue d’instant en instant, et de moment en moment…
Souvenons-nous de Goethe, le grand initié Allemand ; avant de mourir, ses derniers mots furent : « lumière, plus de lumière! »…, et il mourut. (Entre parenthèses, Goethe est maintenant réincarné en Hollande, il a un corps physique ; mais cette fois, il n’a pas de corps physique masculin, maintenant il a un corps physique féminin, et est marié à un prince Hollandais ; maintenant elle est une dame de haute naissance Hollandaise ; c’est très intéressant, n’est-ce pas?)
Eh bien, en continuant avec ce que nous avons commencé, cette question de faire de la lumière est très importante, car tant qu’on vit dans les ténèbres, on aspire à la lumière ; on est aveugle. La personne qui est coincée dans un gouffre, dans l’obscurité, dans un sous-sol, ce à quoi elle aspire le plus, c’est la lumière…
Eh bien, l’essence est la chose la plus digne, la plus décente que nous ayons à l’intérieur; l’essence vient originellement de la voie lactée, où résonne la note de musique La ; puis passe au soleil, avec la note Sol, puis vient dans ce monde physique avec la note Mi…
L’essence est belle, c’est, disons, une fraction de notre principe humano-Christique, qui est l’âme humaine, n’est-ce pas? Qui demeure normalement dans le monde causal. C’est pourquoi, à juste titre, on dit « essence-Christ » ou le « conscience-Christ » ; et on dit que notre conscience dans le Christ peut être sauvée, etc., etc.
Tout cela est vrai, tout cela est correct ; mais ce qu’il y a de sérieux au sujet de notre conscience, de notre essence, c’est qu’étant si précieuse, possédant des dons si merveilleux, des pouvoirs naturels si précieux, elle est donc embouteillée dans tous ces éléments subjectifs indésirables que nous portons malheureusement en nous. C’est-à-dire qu’elle est coincée (en synthèse), à l’intérieur d’un donjon…
Notre essence veut la lumière, mais comment? Nous y aspirons; il n’y a personne qui n’aspire à la lumière! À moins qu’on ne soit déjà trop perdu, eh bien, quand on a une quelconque aspiration, on veut la lumière…
Alors on doit le faire; et cette affaire de « faire de la lumière » est une affaire très sérieuse, car elle implique de détruire les réceptacles ou les cachots (ou, pour résumer, le repaire noir où notre essence est coincée), pour la sauver, la libérer, l’en extraire, pour qu’on reste tel qu’on devrait être, c’est-à-dire comme une personne illuminée, comme un vrai « voyant », comme un véritable être illuminé ; jouissant de cette plénitude qui nous appartient par nature et à laquelle nous avons vraiment droit.
Mais ce qui se passe, c’est qu’il faut de l’héroïsme, une série d’actes d’héroïsme formidables, pour libérer notre âme, pour la sortir du cachot où elle est coincée, pour la voler dans les ténèbres.
Ce que je dis, alors, serait intéressant pour vous pour pouvoir vraiment le comprendre consciemment, parce qu’il se pourrait même qu’en écoutant, vous n’écoutiez pas ; ou n’avez pas vécu, disons, le sens du mot que je dis. Il faut savoir valoriser ces mots, pour comprendre, alors, ce que j’affirme…
Sauver l’âme, la sortir des ténèbres, c’est beau, mais ce n’est pas facile ; ce qui est normal c’est qu’elle reste emprisonnée. On ne pourra pas jouir d’une illumination authentique tant que l’essence, la conscience, l’âme, y est embouteillée, emprisonnée ; voilà le plus grave de cette affaire…
Alors il faut, forcément, détruire, désintégrer héroïquement, avec un héroïsme supérieur à celui de Napoléon dans ses grandes batailles, ou supérieur à celui de Morelos dans son combat pour la liberté, etc.; un héroïsme sans pareil, pour pouvoir libérer la pauvre âme, pour la sortir des ténèbres, il faut d’abord (comme je l’ai dit la dernière fois ici à nos frères et sœurs……connaître, eh bien, les techniques, les procédés qui conduisent à la destruction de ces « éléments » où l’âme est embouteillée, emprisonnée, afin que l’illumination puisse venir.
Observation : Attention Dirigée
Tout d’abord, il faut commencer par comprendre la nécessité de savoir observer. Nous sommes, par exemple, assis ici, nous tous, dans ces chaises ; nous savons que nous sommes assis, mais nous n’avons pas observé ces chaises.
Dans le premier cas, nous savons que nous sommes assis dessus, mais les observer est déjà autre chose. Dans le premier cas, il y en a un, disons…, il y a connaissance, mais pas observation. L’observation demande une concentration particulière : Observez de quoi ils sont faits, puis entrez en méditation, découvrir leurs atomes, leurs molécules… Cela demande déjà, disons, une attention dirigée…
Savoir qu’on est assis sur une chaise est une attention non dirigée, une attention passive ; mais regarder la chaise serait déjà une attention dirigée.
De même, nous pouvons beaucoup penser à nous-mêmes, mais cela ne signifie pas que nous observons nos pensées ; observer c’est différent, c’est différent…
Nous vivons dans un monde d’émotions inférieures. Tout produit en nous des émotions inférieures, et nous savons que nous en avons ; mais c’est une chose de savoir que l’on est d’humeur négative, et c’en est une autre d’observer l’humeur négative dans laquelle on se trouve, ce qui est quelque chose de complètement différent…
Voyons, par exemple, à une certaine occasion, un monsieur a dit à un psychologue, il a dit: « Eh bien, je ressens de l’antipathie pour une certaine personne », et il a cité son nom et ses prénoms.
Le psychologue a répondu : « Observez cette personne. »
L’interrogateur a de nouveau répondu, il a dit: « Mais, comment vais-je observer cette personne, alors que je connais cette personne? »
Le psychologue a conclu qu’il ne voulait pas observer, qu’il savait, mais n’observait pas ; savoir est une chose et observer en est une autre : on peut savoir qu’on a une pensée négative, mais cela ne veut pas dire qu’on l’observe ; on sait qu’on est d’humeur négative, mais on n’a pas observé cette humeur négative…
Dans la vie pratique, nous voyons qu’il y a en nous bien des choses qui devraient nous faire honte : comédies ridicules, questions intérieures, protestations, pensées morbides, etc. ; mais savoir que vous les avez n’est pas les avoir observés.
Quelqu’un peut dire : « oui, en ce moment j’ai une pensée morbide » ; mais c’est une chose de savoir que vous l’avez et une autre chose est de l’observer, ce qui est totalement différent.
Donc, si l’on veut se débarrasser de tel ou tel élément psychologique indésirable, il faut d’abord apprendre à observer dans le but d’obtenir un changement ; car, certes, si l’on n’apprend pas à s’auto-observer, toute possibilité de changement devient impossible…
Quand on apprend à s’auto-observer, le sens de l’auto-observation se développe en soi. Normalement ce sens est atrophié dans la race humaine, il est dégénéré, mais au fur et à mesure que nous l’utilisons, il se déploie et se développe.
Dans un premier point de vue, nous arrivons à la preuve à travers l’auto-observation que même les pensées les plus insignifiantes, ou les comédies les plus ridicules qui se produisent intérieurement et qui ne s’extériorisent jamais, n’appartiennent pas à notre essence, elles sont créées par d’autres : par nos « Moi ».
Ce qui est grave, c’est de s’identifier à ces comédies, à ces choses ridicules, à ces protestations, à ces colères, etc., etc. ainsi, toute possibilité d’élimination devient de plus en plus difficile. Ainsi, l’observation est essentielle lorsqu’il s’agit d’opérer un changement radical en nous-mêmes…
Les différents « Moi » qui vivent à l’intérieur de notre psyché sont très rusés, très sagaces ; plusieurs fois ils font appel au « rouleau » de souvenirs que nous portons dans le centre intellectuel…
Supposons que dans le passé on a forniqué avec n’importe quelle autre personne du sexe opposé, et qu’on insiste, ou non, à éliminer la luxure ; alors l’ego de la luxure séduira, il s’emparera du centre des mémoires du centre intellectuel ; ce « Moi » saisirai là, disons, le « rouleau » de souvenirs, de scènes de lubricité et il les fera passer pour le fantasme de la personne, et il deviendra plus tonique, il deviendra de plus en plus fort.
À cause de toutes ces choses, vous devez voir la nécessité de l’auto-observation. Dès lors, un changement radical et vraiment définitif ne serait pas possible si nous n’apprenions pas à nous observer…
Connaître n’est pas observer; penser n’est pas non plus observer. Beaucoup pensent que penser à soi, c’est s’observer, mais ce n’est pas le cas. On peut penser à soi, et pourtant on ne s’observe pas ; penser à soi est aussi différent de s’observer que la soif l’est de l’eau, ou que l’eau de la soif!
L’Observateur et l’Observé
Évidemment, il ne faut s’identifier à aucun des « Moi ». Pour s’observer, il faut se diviser en deux, en deux, en deux moitiés : une partie qui observe et une autre qui est observée. Lorsque la partie observatrice voit le ridicule et l’absurdité de la partie observée, il y a possibilité d’un changement……de découvrir (suppose le « Moi » de la colère)……que ce « Moi » n’est pas nous, qu’il est lui; on pourrait s’exclamer : « ce « Moi » a de la colère ; Je n’ai pas de la colère, mais ce « Moi » l’a! Donc il faut qu’il meure, je vais travailler dessus pour le désintégrer »…
Mais si vous vous identifiez à la colère et dites : « Je suis en colère, je suis furieux! » La colère devient plus forte, de plus en plus vigoureuse, et alors comment allez-vous dissoudre la colère, de quelle manière? Vous ne pouvez pas, n’est-ce pas? Donc, vous ne devriez pas vous identifier à cette colère, ou à sa colère, ou à sa tragédie, parce que si on s’identifie à sa création, eh bien, on finit par vivre aussi dans cette création ; et c’est absurde.
Au fur et à mesure que l’on travaille sur soi, on approfondit de plus en plus les questions d’auto-observation, on va de plus en plus profond ; en cela, même la pensée la plus insignifiante doit être observée ; tout désir, aussi passager soit-il, toute réaction, doit être un motif d’observation, car tout désir, toute réaction, toute pensée négative, vient de tel ou tel Moi.
Et si nous voulons créer de la lumière, libérer l’âme, allons-nous permettre à ces « Moi » de continuer à exister? Ce serait absurde!
Mais, si ce que nous voulons, c’est la lumière, si nous sommes vraiment amoureux de la lumière, nous devons désintégrer les « Moi », il n’y a pas d’autre choix que de les réduire en poussière. Et nous ne pourrions réduire en poussière ce que nous n’avons pas observé ; alors il faut savoir observer.
Bavardage Interne contre Silence du Mental
Dans tous les cas, nous devons également faire attention au bavardage interne, car il existe de nombreux dialogues intérieurs négatifs et absurdes ; des conversations intérieures qui ne s’extériorisent jamais ; et bien sûr, il faut corriger ce bavardage intérieur, apprendre à se taire : « savoir parler quand il faut parler ; et savoir se taire quand il faut se taire. C’est la loi, non seulement pour le monde physique ou le monde extérieur, mais aussi pour le monde intérieur.
Ces conversations intérieures négatives, plus tard, viennent s’extérioriser physiquement ; c’est pourquoi il est si important d’éliminer le bavardage intérieur négatif, car il nuit (il faut apprendre à garder le silence intérieur)…
Normalement, on entend par « silence mental », quand on vide le mental de toutes sortes de pensées, quand on atteint l’immobilité et le silence du mental à travers la méditation, etc. Mais il y a une autre sorte de silence : supposons qu’un cas de jugement critique se présente devant nous, par rapport à un semblable, et pourtant, mentalement nous nous taisons, nous ne jugeons pas, nous ne condamnons pas ; nous nous taisons à la fois extérieurement et intérieurement; dans ce cas, alors, il y a silence intérieur.
Les faits de la vie pratique, après tout, doivent être maintenus en étroite correspondance avec une conduite intérieure parfaite. Lorsque les faits de la vie pratique s’accordent avec une conduite intérieure parfaite, c’est un signe que nous créons déjà, en nous, le fameux corps mental.
Si on pose les différentes parties d’une radio de celles d’un magnétophone, par exemple, sur une table, mais qu’on ne connaît rien à l’électronique, alors on ne pourra pas capter les différentes vibrations « silencieuses » qui pullulent dans le cosmos non plus; mais si par compréhension nous assemblons les différentes parties, nous aurons la radio, nous aurons l’appareil qui peut capter des sons que nous ne capterions pas autrement.
De même, les différentes parties de ces études, de ce travail, se complètent, pour venir former un corps merveilleux, le fameux corps du mental. Ce corps nous permettra de mieux capter tout ce qui existe en nous et développera en nous (plus), le sens de l’auto-observation intime ; et c’est assez important.
Ainsi, l’objet de l’observation est d’opérer un changement en nous-mêmes, de favoriser un changement vrai et effectif…
Jugement
Une fois devenus, dirons-nous, habiles dans l’auto-observation, alors le processus d’élimination devient possible. Il y a donc, à proprement parler, trois étapes dans cette affaire :
premièrement, l’observation
deuxièmement, jugement critique
et troisièmement, qui est proprement l’élimination de tel ou tel « Moi » psychologique.
En observant un « Moi », nous devons voir comment il se comporte dans le centre intellectuel, de quelle manière, et connaître tous ses « jeux » avec le mental ; deuxièmement, de quelle manière est-il exprimé à travers le sentiment, dans le cœur ; et troisièmement, découvrir son mode d’action dans les centres inférieurs (moteur, instinctif et sexuel).
Évidemment, dans le sexe, un « Moi » a une forme d’expression, dans le cœur il a une autre forme, dans le cerveau une autre. Dans le cerveau, un « Moi » se manifeste à travers les matières intellectuelles, à savoir, les raisons, les justifications, les dérobades, les échappatoires, etc., etc., etc. ; dans le cœur comme une souffrance, comme une affection, comme un amour apparemment plusieurs fois (quand il s’agit de luxure), etc.; et dans les centres moteur-instinctif-sexuel, il a une autre forme d’expression (comme action, comme instinct, comme impulsion lascive, etc., etc.).
Citons par exemple un cas précis : la luxure. Un « Moi » de luxure, devant une personne du sexe opposé, dans le mental peut se manifester par des pensées constantes; elle pourrait se manifester dans le cœur comme une affection, comme un amour apparemment pur, propre de toute souillure, à tel point qu’on pourrait parfaitement se justifier et dire : « mais bon, je ne sens pas de la luxure pour cette personne, ce que je ressens, c’est de l’amour »… Mais si l’on est observateur, si l’on fait très attention à sa propre machine et que l’on observe le centre sexuel, on en vient à découvrir que dans le centre sexuel il y a une certaine activité devant cette personne ; alors on vient à l’évidence qu’il n’y a pas une telle affection, ou un tel amour, disons, il n’y a pas un tel amour pour cette personne, mais la luxure voilà ce qu’il y a… Voyez comme le crime est beau : la luxure peut parfaitement se déguiser, dans le cœur, avec amour, composer des vers, etc., etc., mais c’est de la luxure déguisée…
Si l’on est attentif et que l’on observe ces trois centres de la machine humaine, on peut voir que c’est un « Moi » ; et découvrant déjà que c’est un « Moi », ayant connu son « comportement » dans les trois centres (c’est-à-dire dans l’intellectuel, dans le cœur et dans le sexe), alors on passe à la troisième phase.
Quelle est la troisième phase? C’est l’exécution! C’est la phase finale des travaux : l’exécution! Il faut alors faire appel à la prière au travail. Qu’est-ce que l’on entend par « prière au travail »? La prière au travail doit être faite sur la base de rappel de soi intime…
Quatre États de Conscience
À une occasion, nous avons dit qu’il y avait quatre niveaux de personnes, ou quatre états de conscience, pour être plus clair.
Un premier état de conscience est celui du sommeil profond et inconscient d’une personne, d’un ego qui a laissé le corps endormi dans son lit, mais erre dans le monde moléculaire dans un « état de coma » (c’est l’état inférieur).
Un deuxième état de conscience est celle du rêveur qui a retrouvé son corps physique, et qui se croit dans un état de veille ; dans ce cas, ses rêves continuent mais avec le corps physique à l’état de veille. Ce deuxième type de rêveur est plus dangereux, car il peut tuer, il peut voler, il peut commettre des crimes de toutes sortes ; au lieu de cela, dans le premier cas, le rêveur est plus sous-humain, il ne peut faire aucune de ces choses. Comment cela pourrait-il, comment cela pourrait-il faire mal? Lorsque le corps est passif pour les rêves, la personne ne peut faire de mal à personne dans le monde physique ; mais lorsque le corps est actif pour les rêves, la personne peut faire beaucoup de dégâts dans le monde physique ; c’est pourquoi les écritures sacrées insistent sur la « nécessité de s’éveiller »…
Si une personne, si ces deux types de personnes (ceux qui sont, disons, dans un état d’inconscience profonde ou ceux qui continuent à rêver et ont leur corps actif pour les rêves), prient, alors de ces deux états infrahumains, seulement des états négatifs peuvent en résulter : parce que la nature répond…
Par exemple : une personne inconsciente, un dormeur, prie pour consommer une affaire, mais il se peut que ses « Moi », si innombrables, ne soient pas d’accord avec ce qu’il fait ; parce que ce n’est qu’un des « Moi » qui fait la prière, et les autres n’ont pas été pris en compte ; ces autres peuvent ne pas être intéressés par une telle entreprise, qu’ils ne sont pas d’accord avec cette prière et donc, ils demandent exactement le contraire dans la prière de sorte que cette affaire échoue, parce qu’ils ne sont pas d’accord ; comme les autres sont majoritaires, la nature répond par ses forces, par un afflux de forces et l’entreprise échoue ; c’est clair.
Donc pour prière pour avoir une valeur effective dans le travail sur soi, il faut se placer dans la troisième état de conscience, qui est celui du rappel de soi intime, c’est-à-dire le rappel de son propre Être…
Immergé dans la méditation profonde, concentré sur sa Mère Divine intérieure, on la suppliera d’éliminer de sa psyché (séparer et éliminer de sa psyché)…… ce « Moi » qu’on veut désintégrer.
Il se peut que la Mère Divine à ce moment agit, décapitant un tel ego, mais ce n’est pas avec cela que la totalité du travail est faite ; la Mère Divine ne va pas tout désintégrer instantanément.
Il faudra, si l’ensemble ne se désagrège pas, s’armer de patience ; dans des travaux successives, au fil du temps, nous parviendrons à ce que ce « Moi » se désintègre lentement, perdant son volume, sa taille…
Un « Moi » peut être terriblement horrible, mais à mesure qu’il perd du volume, il devient plus beau ; puis il a l’apparence d’un enfant, et enfin il tombe en poussière. Lorsqu’il est déjà devenu poussière, la conscience qui a été insérée, embouteillée, fourrée à l’intérieur de ce « Moi », est libérée ; alors la lumière aura augmenté, c’est un pourcentage de lumière qui reste libre ; c’est ainsi que nous procéderons avec chacun des « Moi »…
Le travail est long et très dur ; bien souvent, toute pensée négative, aussi insignifiante soit-elle, est basée sur un ancien « Moi ». Cette pensée négative qui nous vient au mental nous dit qu’en fait, il y a un « Moi » derrière cette pensée et que ce « Moi » doit être retiré, éradiqué de notre psyché.
Il faut l’étudier, connaître sa « conduite » et voir comment il se comporte dans les trois centres : dans l’intellectuel, dans l’émotionnel (et parlant en synthèse), dans le moteur-instinctif-sexuel ; voyant comment cela fonctionne dans chacun de ces trois centres; selon son comportement, on apprend à connaître n’importe quel « Moi »…
Quand on a développé le sens de l’auto-observation, on vient à l’évidence, par soi-même, que certains de ces « Moi » sont effroyablement horribles, ce sont de véritables monstres de figures horrifiantes et macabres qui vivent dans notre psyché.
Ils vivent à l’intérieur de notre psyché parce que certains individus sacrés ont fait une erreur et ont implanté l’abominable organe kundabuffer dans la nature de l’être humain.
Maintenant, comment pourrions-nous arrêter d’être des monstres?
Kundalini
Il faudra implanter dans l’organisme humain un autre organe comme celui du kundabuffer, mais positif, lumineux, antithétique, opposé au kundabuffer. Il existe, et c’est la Kundalini, le même mot dit kunda-lini : « kunda », rappelle l’abominable organe kundabuffer, « lini », signifie terminaison, la terminaison de l’abominable organe kundabuffer. C’est-à-dire, à mesure que le serpent Kundalini monte, l’abominable organe Kundabuffer est réduit en poussière cosmique.
Dans la Genèse, l’organe kundabuffer apparaît comme le serpent tentateur de l’Éden, qui est l’horrible python à sept têtes, qui rampait dans la boue de la terre, et que Apollon irrité blessa de ses dards ; le même abominable organe kundabuffer.
Mais dans la sagesse antique, la Kundalini apparaît aussi à Moïse, comme le serpent d’airain, c’est-à-dire comme la Kundalini qui s’enroulait autour du Tao ou lingam générateur.
« Et les gens ont parlé (mieux dit : blasphémé – forniqué) contre Elohim, et contre Moïse (le Fils de l’homme), Pourquoi nous avez-vous fait monter (dans Tiphereth – Eloah Va Daath Iod-Havah – אלוה ודעת יהוה) hors de Mitzrayim (מצרים Malkuth) pour mourir (psychologiquement) dans le désert (במדבר Bamidbar – le mental)? car il n’y a pas de pain, ni d’eau; et (נפש Nephesh) notre âme (animale) déteste ce pain léger (mieux dit : l’âme animale déteste le pain de lumière).
« C’est pourquoi je vous dis: Toute sorte de péché et de blasphème sera pardonné aux hommes; mais le blasphème contre (Binah, Iod-Havah Elohim) le Saint-Esprit (c’est-à-dire la fornication) ne sera pas pardonné aux hommes. Et quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné, ni dans ce monde, ni dans le monde à venir. » – Matthieu 12:31 -32
« Et (à cause de l’orgasme animal de l’âme animale) Iod-Havah (יהוה) envoya des (kundabuffers ou) serpents ardents (de luxure הנחשים השרפים) parmi les gens, et ils mordirent les gens; et beaucoup de gens (archétypes) d’Israël sont morts (dans Tiphereth).
Par conséquent, les gens vinrent à Moïse et dirent: Nous avons péché, car nous avons parlé contre Iod-Havah (le Saint-Esprit) et contre toi (le Fils de l’homme); priez Iod-Havah, qu’il nous enlève les serpents (kundabuffer lubriques).
Et Moïse pria pour les gens. Et Iod-Havah dit à Moïse: Fais-toi un (שרף Seraph ou Kundalini) serpent ardent (de chasteté), et place-le sur une perche (la moelle épinière): et il arrivera que quiconque est mordu, quand il le regardera, vivra.
Et Moïse fit (c’est-à-dire que les gens au moyen de la volonté éleva la Kundalini ou) un serpent d’airain, et le plaça sur une perche (leur moelle épinière), et il arriva que si un (נחש הנחשת nahash nahashoth) serpent (kundabuffer) avait mordu tout feu mâle (איש), lorsqu’ils virent (pour la protection) (la Kundalini ou) le serpent d’airain, ils ont vécu. » – Nombres 21 : 5-9
Gurdjieff commet l’erreur de confondre la Kundalini avec le kundabuffer, le serpent qui monte avec le serpent qui descend, Gurdjieff attribue au serpent qui monte tous les sinistres pouvoirs ténébreux du serpent descendant ; c’est là qu’est son erreur.
C’est la raison pour laquelle les disciples de Gurdjieff ont été incapables de dissoudre les « Moi ». C’était sa grosse erreur. Sur la base d’une simple compréhension, il n’est pas possible de dissoudre les « Moi ». Je ne nie pas qu’avec le couteau de la conscience, comprenant vivement tout « Moi », nous pouvons le séparer de nous-mêmes, de notre psyché ; mais cela mes chers frères et sœurs ne suffit pas.
Tout « Moi » séparé de notre psyché continuera à vivre, il ne se résignera pas à rester loin de chez lui, il tentera encore et encore de reprendre sa place, il deviendra un démon tentateur.
Nous devons désintégrer le « Moi », qu’avec le couteau de la conscience nous avons séparé de nous-mêmes.
Et personne ne peut les désintégrer avec un pouvoir autre que le pouvoir de la Mère Divine Kundalini. Elle seule peut le réduire en cendres, en poussière cosmique.
Ainsi, la chose fondamentale, mes chers frères et sœurs, est de mourir en soi, définitivement, pour ouvrir le mental intérieur, et jouir du raisonnement objectif, qui est la vraie connaissance de la réalité, l’expérience intime de l’Être, vision transcendantale, divine, bouddhique, au-delà du corps, des affections et du mental subjectif.
En digérant tout cela, vous comprendrez aussi la nécessité de vivre alerte et vigilant comme une sentinelle en temps de guerre, travaillant toujours sans relâche.
La façon dont vous êtes, la façon dont vous êtes en ce moment, vous êtes inutile.
Vous avez une mauvaise création à l’intérieur, se manifestant à travers une fausse personnalité.
Spirituellement vous êtes mort, vous n’avez aucune réalité. Tels que vous êtes tous, vous devez cesser d’exister, car si vous continuez à exister comme vous êtes, vous devrez entrer dans l’involution minérale dans les entrailles de la terre. Tel que vous êtes, vous êtes spirituellement mort, vous ne possédez pas le raisonnement objectif de l’Être, vous n’avez pas atteint l’illumination. Vous agissez comme des ombres dans les ténèbres profondes.
Quelle est votre réalité? Des ombres et rien de plus que ça, des ombres. Vous avez besoin d’ouvrir le mental intérieur, et pour cela vous devez cesser d’exister, comme de misérables ombres ; vous devez devenir impitoyable avec vous-mêmes. Parce qu’aujourd’hui vous vous aimez beaucoup, vous vous considérez trop. Mais qu’est-ce que vous aimez? Votre cher ego, votre nudité, votre misère intérieure, les ténèbres dans lesquels vous vous trouvez? C’est ça que vous aimez tant? Non, frères et sœurs! Réfléchissez, profondément, réfléchissez.
Vous devez vous consacrer à un travail intense sur vous-mêmes, vous devez comprendre le processus de la luxure, qui est le pire ennemi de l’élimination, le pire ennemi de la dissolution de votre ego.
Qui n’a pas d’ego? Qui n’a pas eu d’ego? Cependant, il doit être réduit en cendres.
Un frère ou une sœur a-t-il quelque chose à demander? Parlez ma sœur.
Étudiante : Vénérable, Gurdjieff est appelé maître. A-t-il travaillé dans la neuvième sphère, ou a-t-il seulement travaillé à la dissolution de l’ego?
Samael Aun Weor : Gurdjieff a travaillé dans la neuvième sphère, il a fabriqué les corps existentiels supérieurs de l’Être, mais il n’a pas obtenu la dissolution totale de son ego, parce qu’il a rejeté sa Mère Divine. Comment l’enfant ingrat peut-il dissoudre l’ego? L’enfant ingrat ne progresse pas dans ces études. Avant d’arriver au Père, il faut d’abord arriver à la Mère, c’est évident!
Est-ce qu’un autre frère ou sœur a quelque chose à demander à ce sujet?
Étudiant : Maître, puisque Gurdjieff était votre disciple, comment n’a-t-il pas su que le seul chemin pour la dissolution de l’ego était avec la Mère Divine Kundalini?
Samael Aun Weor : Gurdjieff a oublié sa mère. Dans des existences antérieures, il était sous ma direction, mais dans sa dernière existence, comme il était loin de moi, il a aussi oublié sa Mère Divine. C’était son erreur, celle-là! Sans ce pouvoir fohatique, personne ne peut désintégrer les agrégats psychiques. Si seulement par eux-mêmes, ils n’arriveront à rien. Le couteau de la conscience permet de séparer les « Moi » que l’on a compris, afin de les séparer de notre psyché, mais cela ne signifie pas la dissolution. Je le répète, de tels « Moi » se battront sans cesse pour revenir se loger dans la machine organique.
Y a-t-il un autre frère ou sœur qui a quelque chose à demander? Je ne veux pas que vous ne demandiez pas, mais que vous demandiez ; car si on ne demande pas, on n’a pas compris. Il y a des moments où il faut demander. Parsifal dans sa première arrivée au château de Montsalvat, du transcendant Monsalvat, n’est pas devenu Roi du Graal, pour ne pas avoir demandé la raison des douleurs d’Amfortas. Donc, vous devez toujours demander… Parlez, mon frère.
Étudiant : Maître, combien de processus sont nécessaires pour acquérir le raisonnement objectif de l’Être?
Samael Aun Weor : Pour atteindre le raisonnement objectif, il y a six degrés. Évidemment, le raisonnement objectif a six degrés, mais le plus élevé des six degrés appartient à l’Anklad sacré et celui-ci est à trois pas de l’infinitude qui soutient tout.
Avez-vous demandé combien de processus sont nécessaires? Vous devez d’abord mourir complètement en vous-même, si vous ne désintégrez pas l’ego, vous ne développez pas de raisonnement objectif. Mais à mesure que vous avancez profondément dans la destruction du moi-même, le raisonnement objectif de l’Être s’ouvre.
Ainsi, lorsque vous atteignez cent pour cent de dissolution de l’ego, le raisonnement objectif de l’Être en vous aurait atteint la plénitude de la perfection ; alors vous serez illuminés, absolument illuminés et vous connaîtrez par expérience vécue, directe tous les mystères de l’univers. Vous n’ignorerez rien et vous aurez tous les pouvoirs du cosmos. C’est au-delà des chakras. Écoutez, le chakras ne sont que de pâles lumières devant le soleil du raisonnement objectif.
Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Become Enlightened by Attention, Self-observation, and Kundalini.