Écrit par : Gnostic Instructor Catégorie : Chemin du Bodhisattva
Les enseignements dont nous discuterons dans ce cours sont très anciens et trouvent leurs racines dans des temps oubliés depuis longtemps par cette humanité.
Le terme «Bodhisattva» est un mot Sanskrit, qui décrit une certaine sorte de personne, ou une certaine sorte de psychologie, qui est beaucoup plus ancienne que même la langue Sanskrit. Donc, quand nous entrons dans la réception de ce genre d’enseignement, il est bon pour nous de garder à l’esprit que les principes, la psychologie et la science dont nous discutons sont beaucoup plus anciens que les termes, les mots et les traditions que nous avons ces jours-ci.
Dans cette série de conférences, vous rencontrerez une grande variété de termes, de concepts et de façons de voir les choses que vous pourriez relier aux traditions que nous connaissons ces jours-ci, comme le Bouddhisme, l’Hindouisme, le Christianisme, la tradition Hébraïque et la tradition Aztèque. Mais la racine fondamentale de cette science, cette sagesse, est beaucoup plus ancienne que n’importe laquelle de ces traditions. C’est une forme de sagesse qui est éternelle, universelle, et qui a toujours été présente aussi longtemps que l’humanité a été présente; tant qu’il y a eu l’existence, il y a eu cette science.
Nous appelons cet enseignement «Gnose», mais il a aussi d’autres noms; en Orient, cela s’appelle Dharma. Le Dharma a de nombreuses significations (c’est un mot Sanskrit), il signifie «vérité», il signifie «loi», il fait aussi référence à «l’action» – pas seulement la théorie, mais quelque chose qui est actif et dérive une conséquence. Le mot Gnosis est Grec et est normalement, dans ces temps, traduit simplement par «connaissance». Mais le mot Gnose fait référence à la connaissance active, comme le Dharma, ou la connaissance par l’expérience, pas seulement la connaissance dans l’intellect; la Gnose est la connaissance que l’on connaît à cause de l’expérience, à cause de la perception directe.
Vous connaissez peut-être ce mot «diagnostic», un mot utilisé en médecine; «diagnostiquer un patient» est la manière dont un médecin va observer ou analyser – avec sa perception – un patient, afin d’arriver à une analyse, une conclusion de la maladie ou de l’état. La Gnose est la même: «dia-Gnose». La Gnose est dans ce mot parce que la Gnose est une «science perceptive», c’est une science de la perception. Ce que cela signifie, c’est que c’est une science de la Conscience, parce que c’est la Conscience qui nous permet de percevoir.
La Gnose n’est pas une science limitée à l’intellect. Le Dharma n’est pas limité seulement à l’intellect. Le Dharma, ou Gnose, ou Jnana (en Sanskrit), est une science pour éveiller la Conscience, pour utiliser la Conscience, et pour la développer au maximum de son potentiel. Par conséquent, je vous invite à utiliser votre Conscience lorsque vous recevez cette sagesse.
Écoutez avec plus que l’intellect. L’intellect est utile à sa place, mais ce n’est pas la totalité de ce qui fait de nous ce que nous sommes: ce n’est qu’une portion. Nous avons aussi un centre émotionnel où nous conservons nos croyances, nos sentiments, et quand nous recevons cette sagesse, nous devrions la recevoir avec nos sentiments, avec notre cœur, mais sans même nous limiter à cela. Nous avons aussi notre corps, nous avons notre centre moteur, notre centre instinctif, notre centre sexuel, ces autres parties de notre psychologie et de notre physiologie. Nous devons également recevoir cette sagesse, non seulement dans l’intellect en tant qu’idées, pas simplement dans le cœur, en tant que croyance que nous acceptons ou rejetons, mais aussi dans notre corps, dans nos actions.
Comprendre la Gnose dans ces trois aspects, ces trois manières, nous aide à voir comment la comprendre avec la Conscience, parce que la Conscience est au-delà de l’intellect, elle est au-delà des émotions, des sentiments, des sensations du corps. Votre Conscience est la racine de qui vous êtes, mais malheureusement la Conscience est devenue piégée dans la souffrance, dans la peine, soumise à ce que les Bouddhistes appellent la Roue du Samsara. Et cette roue est la roue de la vie et de la mort à laquelle nous sommes tous soumis, et à cause de cela nous sommes ballottés par des forces que nous ne percevons pas, affligées de toutes sortes de souffrances et de peines, avec très peu de pouvoir de contrôle. C’est pourquoi cette science particulière est si critique.
Le Dharma ou la Gnose indique avec précision la manière dont n’importe qui, en tout lieu et à n’importe quel moment, peut se transformer et apprendre à utiliser la Conscience pour s’éveiller et ainsi vaincre la souffrance. Les moyens par lesquels cette sagesse a été exprimée à travers le temps, dans l’espace, ont varié selon la psychologie de l’humanité à un moment ou dans un lieu donné. En Orient, cette sagesse racine, cette sagesse Gnostique, a été exprimée en tant que Bouddhisme, lorsque le Bouddha Shakyamuni est venu et a donné son enseignement. Il a été exprimé dans l’Hindouisme avec tous les grands enseignants qui sont arrivés en Inde pour enseigner cette doctrine Gnostique. Il est venu au Moyen-Orient à travers de nombreux enseignants tels que Moïse, Mohammed, Jésus et tous les prophètes. Il est également venu à l’Occident, en Amérique du Sud à travers Quetzalcoatl, à travers de nombreux autres enseignants, tels que Samaël Aun Weor, qui ont tous enseigné et délivré cette même sagesse.
Mais, dans chaque cas, cette lumière, cette science a une couleur un peu différente, a un goût un peu différent, mais dans sa racine c’est la même chose. Cette lumière, cette sagesse, est la sagesse Gnostique, que vous l’appeliez mysticisme Aztèque ou Bouddhiste, dans sa racine c’est la même chose.
L’émetteur de cette lumière est la lumière unique, que nous appelons dans la tradition Occidentale Christ, ou Krestos, le Christ Cosmique, qui est «la lumière du monde», le Roi Soleil Amon-Ra, le Dieu Solaire des Égyptiens, le Dieu Solaire des Romains, des Grecs, Quetzalcoatl, Kukulkan, Apollon, Avalokiteshvara, Chenresig. Tous ces noms se réfèrent à la même entité, à la même intelligence, qui n’est pas une personne, mais qui est une énergie, une racine primordiale, une sagesse racine primordiale, qui est au-delà de la forme, qui est au-delà de l’énergie mais c’est la racine de tous.
Le Christ illumine et donne la vie à tout ce qui existe. Le feu dans le cœur de tout soleil, dans le cœur de toute créature vivante, le feu dans le cœur de tout atome, c’est le Christ. Sans cette lumière, il n’y a pas de vie. Et c’est pourquoi les anciens adoraient le soleil; la signification ésotérique est que le soleil est le donneur de la vie. Mais ce soleil est à l’intérieur de chaque créature; ce soleil est à l’intérieur de tous les atomes qui composent le corps dans lequel vous êtes assis, et c’est la même lumière qui vous donne la Conscience, qui vous donne la capacité de percevoir. Mais malheureusement, nous percevons mal, parce que notre Conscience est devenue emprisonnée dans une cage. Néanmoins, cette lumière continue de rayonner.
Dans l’antique Kabbale, l’Arbre de Vie, nous voyons cette lumière au sommet de l’arbre: l’Ain Soph Aur, le Rayon de la Création, qui quand il se manifeste la première fois, est ce triangle céleste, les trois premières sphères de l’Arbre de Vie, que nous appelons le Logos Solaire. Logos signifie «Parole» en Grec. Cette lumière suprême est la cause, la raison, le soutien de tout ce qui vit et respire. Il exprime sa connaissance, sa sagesse, mais l’humanité, les Êtres, les créatures, même les Dieux, ne reçoivent cette lumière qu’à travers le filtre de leur mental.
Nous, bien sûr, comme nous sommes, sommes dans les ténèbres; nous voyons rarement, voire jamais, cette lumière. Il nous est très difficile de voir cette lumière dans sa forme pure. À cause de cela, la lumière, le Christ, qui dans son essence fondamentale est l’amour pur, se manifeste à travers les messagers, que nous appelons les Prophètes ou les Avatars. Ce sont essentiellement des ampoules électriques: des émetteurs de la lumière. Donc, si cette lumière, le Christ était l’électricité (ce qu’elle est), un Maître, un Avatar, un Bouddha, un Dieu ou un Prophète serait l’ampoule qui transmet cette lumière. Mais bien sûr, il y a différentes qualités d’ampoules. Toutes les ampoules ont des capacités différentes, des capacités pour gérer l’énergie. Certains ne peuvent pas gérer autant, alors ils délivrent la lumière selon leur capacité, selon leur goût ou leur ton, et c’est ce que nous appelons «religions». Le Bouddhisme est la seule lumière qui s’exprime à travers une psychologie particulière, selon un certain besoin. Le Christianisme est la même lumière à travers une ampoule différente. Les mystères Grecs, les mystères Romains avaient tous leurs messagers, qui délivraient cette lumière, enseignaient cette lumière.
Les émetteurs les plus profonds, les plus puissants, les plus capables de cette lumière sont bien sûr les Êtres les plus éveillés de tous, ceux qui sont capables d’exploiter cette force, cette énergie, et de la transmettre le plus pur possible; c’est ce que nous appelons les Bodhisattvas. Ce sont des Êtres qui sont différents.
Le Logos Solaire, le Christ Cosmique, dans la tradition Gnostique, est vu comme ayant trois aspects principaux. Ce sont, comme je l’ai mentionné, les trois premières sphères sur l’Arbre de Vie, ou la Kabbale : en Hébreu, elles s’appellent Kether, Chokmah et Binah. Kether est la première sphère; ce mot signifie «couronne» et est la couronne de vie mentionnée dans la Bible. Kether est le Père, la sagesse racine, l’Ancien des Jours, une intelligence terriblement divine, la Conscience, l’énergie. Le deuxième aspect, ou le Second Logos, s’appelle Chokmah ; ce mot Hébreu signifie «sagesse». Et le troisième s’appelle Binah, et ce mot Hébreu signifie «compréhension» ou «intelligence».
Ces trois aspects sont un: ils sont une trinité, une trimurti, une chose avec trois visages, avec trois aspects. Ils expriment à travers l’un ou l’autre aspect selon le besoin. Il faut beaucoup de Méditation pour comprendre ce trois en un; l’intellect luttera.
Ce qu’il est important de noter à ce stade, c’est que le Deuxième Logos, le deuxième aspect de cette seule chose, est appelé Chokmah, qui signifie «sagesse». En d’autres termes, le Christ Cosmique, le trois en un, le Logos Solaire, s’exprime comme cette sagesse lorsque la lumière du Christ descend; c’est cette sagesse, Chokmah, qui s’exprime pour aider les Êtres, afin d’élaborer la création, afin de délivrer son amour. La façon dont il le fait dans le sens le plus profond, le plus potent, le plus puissant et le plus omniprésent, c’est à travers ses messagers, ces Bodhisattvas, les prophètes. Ce sont des incarnations de cette lumière.
En d’autres termes, le mental, le Moi, le soi, a été nettoyé de cette personne; tout ce qui reste est le verre de l’ampoule, parfaitement clair, sans aucun sens de Moi, aucun égoïsme, et ce qui reste est simplement la lumière qui s’exprime à travers l’action consciente. Un bel exemple est Jésus de Nazareth. Jésus, Yeshua (qui signifie Sauveur), était une personne humaine, qui travaillait si intensément sur lui-même qu’il se purifiait de tout ce qui est subjectif, de tout sentiment de soi, et devenait le reflet parfait de cette lumière cosmique, Chokmah, sagesse. C’est pourquoi ils appellent cette lumière «le Fils», et c’est pourquoi Jésus a souvent parlé de lui-même en tant que Fils; ceci est lié à Chokmah. Le fils est l’enfant qui délivre les qualités du père et de la mère; il exprime ces qualités.
Le mot Bodhisattva est Sanskrit; Bodhi signifie «éveillé», «sagesse», et cela signifie aussi «intelligence» – voyez-vous qu’il y a une relation? Chokmah en Hébreu signifie «sagesse», Binah en Hébreu signifie «intelligence», tandis que Bodhi en Sanskrit signifie «intelligence», «éveillé», «sagesse». Vous voyez là, ce sont deux traditions distinctes dans le mental des gens de cette époque, mais dans leurs racines, ils viennent de la même source.
Sattva est également Sanskrit, et a également des significations différentes, mais lorsqu’il est combiné avec Bbodhi, Sattva signifie «l’essence de». Donc Bodhisattva signifie «l’essence de la sagesse».
Nous sommes très chanceux d’avoir encore une partie des enseignements de sagesse de beaucoup de grands Bodhisattvas, tels que Moïse, Krishna, Bouddha, Mahomet, Jésus, et bien d’autres. Il y a beaucoup de Bodhisattvas qui n’ont jamais été reconnus par l’humanité, mais qui ont néanmoins contribué, à essayer d’aider l’humanité.
Les enseignements qui ont été donnés à cette humanité au cours des derniers millénaires selon les besoins de l’époque et les besoins de la psychologie des gens qui la reçoivent. Nous sommes maintenant dans l’âge appelé Kali-Yuga, l’âge des ténèbres; dans l’Hindouisme, Kali est la consommatrice, la destructrice, la Déesse qui détruit, qui consomme, la Déesse de l’abîme en d’autres termes. Mais ce Kali-Yuga est vraiment l’âge de l’abîme, quand l’abîme dévore l’humanité; c’est très facile à voir. Ce que nous appelons «êtres humains» ne sont en réalité guère plus que des animaux, qui sont entièrement animés par des désirs; donc cet âge de Kali-Yuga est une période très sombre. Beaucoup de grands messagers sont venus pour essayer d’apporter la sagesse, le Dharma, pour aider l’humanité. Certains sont venus dans l’Orient, d’autres sont venus dans l’Occident, d’autres ont été connus publiquement et d’autres non. Néanmoins, l’intention est toujours la même: aider, aider, soulager la douleur, aider les Êtres à venir à la lumière.
Lumière et Conscience sont les mêmes. De la même manière que partout où vous trouvez la vie, vous trouvez la Conscience ; partout où vous trouvez la lumière, il y a la Conscience. Donc, cette «métaphore» n’est pas vraiment une métaphore, elle est factuelle, et comme nous l’avons mentionné dans d’autres conférences, les physiciens quantiques découvrent la vérité de cela, cette lumière a de l’intelligence.
Les enseignements de la sagesse ont été donnés selon les besoins de l’humanité, et il y a eu plusieurs formes de religion. Bien sûr, l’humanité se bat toujours sur ces formes, s’entretuant dans le soi-disant «nom de Dieu», dans le «nom de l’amour». Bien sûr, se tuer pour la religion n’a rien à voir avec la religion. Le mot religion vient en réalité de «religare», qui signifie unir, alors comment allez-vous vous unir, si vous tuez des gens. Mais les religions originelles, ces enseignements de sagesse ont été donnés selon les besoins de l’âge, même si la plupart sont maintenant dégénérées.
Niveaux de Religion
Nous pouvons regarder un modèle Bouddhiste d’enseignements pour comprendre les religions, et nous dirions qu’il y a trois formes principales de religion. En Sanskrit, ils sont appelés «yanas». Yana signifie «véhicule», et un véhicule, comme une voiture, est une technologie que vous utilisez pour aller d’un endroit à un autre: les triyanas (trois yanas), les trois véhicules du Dharma. Et encore, quand je dis Dharma, je ne parle pas seulement des traditions Orientales, je veux dire de toute religion, parce que tous les enseignements peuvent être organisés selon ces trois moyens.
Le Chemin Fondamental: Shravakayana
Le premier, bien sûr, doit être un Chemin Fondamental, un chemin d’introduction, un enseignement qui peut accommoder n’importe qui afin de leur fournir l’information dont ils ont besoin pour aller plus loin. Ainsi, ce que nous appellerions un Chemin Fondamental dans les traditions Orientales s’appelle Shravakayana, du mot Shravaka qui signifie «auditeur», quelqu’un qui entend, quelqu’un qui écoute, et yana signifie «véhicule». Le Shravakayana a été mal nommé Hinayana. Le terme Hinayana est en réalité péjoratif; c’est impolie. Nous devrions utiliser le mot Shravakayana ou simplement l’appeler le Chemin Fondamental; c’est beaucoup plus respectueux et indique sa vraie fonction.
Le Chemin Fondamental est cette forme de religion, cette forme de Dharma, qui enseigne à toute personne les bases mêmes de la spiritualité, les bases mêmes de la façon de comprendre la Conscience. Dans le Bouddhisme, cela inclut des choses comme les Quatre Nobles Vérités. Les Quatre Nobles Vérités expriment la base de la vie: que la vie est souffrance. C’est la première chose que tout aspirant spirituel doit comprendre profondément, pas seulement dans l’intellect, mais par expérience. Comprendre la nature du Karma, comprendre la nature de la souffrance est le but du Chemin Fondamental. C’est à ce niveau de travail qu’un aspirant apprend à méditer, à se concentrer, à prier, à s’observer, à être conscient, à être attentif. Mais toutes ces choses: la Pleine Conscience, l’Auto-observation, le Rappel de Soi, la Méditation, la prière, ont toutes un but: comprendre la nature de la souffrance, comprendre la nature du Karma.
Le Karma est une loi qui existe dans le temps et l’espace. S’il n’y avait pas de Karma, il n’y aurait pas d’existence. Parce que les choses existent, nous savons qu’il y a du Karma, parce que le Karma dit simplement que tout a une cause. S’il y a une action, il y a une conséquence, et s’il y a une conséquence, elle a été créée par une cause, une action. Ainsi, la Loi d’Action et de Conséquence est le point entier, le but entier des études du Chemin Fondamental. Pas seulement étudier cela intellectuellement, théoriquement, mais trouver les causes de la souffrance en soi-même; c’est le but.
Dans notre tradition Gnostique, nous le faisons de plusieurs façons: en insistant sur le besoin de s’observer soi-même, de s’analyser soi-même, notre comportement, nos propres sentiments, pensées et actions, et ainsi voir les conséquences de celles-ci. Nous cherchons à apprendre non seulement à observer mécaniquement, mais à observer afin d’acquérir l’entendement, la compréhension, la sagesse.
La compréhension que nous recherchons est la suivante: lorsque nous agissons, nous créons des résultats. Il est clair qu’en ce moment nous ne le comprenons pas tous, parce que nous continuons à agir de manière néfaste. Chacun de nous, si nous sommes sincères, si nous analysons sincèrement notre propre mental, nous trouverons probablement qu’au cours des dernières heures nous avons eu une qualité ou une autre qui est apparue dans notre mental, qui est nuisible. Cela pourrait être de la fierté, de la honte, de la luxure, de la colère, de l’envie, de la jalousie, du ressentiment, de la peur, de la gourmandise ou de la cupidité; il y a une multitude de qualités qui peuvent surgir dans notre mental, qui créent de la souffrance pour nous et pour les autres.
Si nous avons vraiment compris que chaque pensée que nous avons a une conséquence, si nous avons vraiment compris que chaque sentiment qui se produit dans notre cœur produit un résultat, pensez-vous vraiment que nous continuerions à générer les sentiments et les pensées que nous avons? Continuerions-nous à être ce que nous sommes si nous comprenions vraiment que lorsque nous ressentons de la colère envers une autre personne, nous les blessons? Nous ne le percevons pas physiquement, mais qu’en est-il psychologiquement? Même alors, dans la Gnose, nous étudions la nature des maladies physiques et leurs racines dans des causes psychologiques; certaines de nos maladies peuvent avoir été stimulées par les sentiments négatifs que les autres ont ressentis envers nous.
Lorsque nous ressentons de la jalousie pour une autre personne, nous nous blessons et lorsque nous ressentons de l’envie, nous blessons tout le monde. Quand nous ressentons de la fierté, quand nous pensons à partir de la fierté, quand nous agissons à partir de la fierté, nous nuisons. Il est donc nécessaire que tout le monde analyse constamment le mental, d’instant en instant, toujours observer le mental.
C’est le mental, ou en d’autres termes l’ego, qui a piégé notre Conscience, notre propre lumière, dans les ténèbres, et nous fait voir les choses de la mauvaise façon. Nous croyons alors que notre sens de soi est réel, que notre sens, notre sentiment de fierté est réel et que nous voulons le nourrir. Nous voulons nous sentir mieux dans notre peau en faisant un travail admirable, en ayant un rôle admirable dans la vie, en ayant de l’argent ou un statut, en obtenant ce que quelqu’un d’autre veut, qui est de la convoitise, mais la fierté est dans la racine de ces choses. Peut-être avons-nous seulement la peur, la peur de la pauvreté, la peur de la solitude, la peur du rejet, alors nous agissons pour satisfaire ces sensations: les sensations physiques, les sensations émotionnelles et les sensations intellectuelles. Toute cette activité crée du Karma.
Chaque fois que nous agissons à partir de la fierté, que nous pensons à partir de la fierté, que nous ressentons et que nous nous livrons aux sensations de fierté, nous créons la souffrance, nous créons le Karma. Par conséquent, ce Chemin Fondamental a été exprimé universellement dans tous les temps et tous les lieux, et c’est pourquoi toutes les grandes religions mettent l’accent sur la pureté morale, la sainteté, la nécessité d’éliminer les émotions négatives. L’expression «émotions négatives» ne signifie pas seulement la colère, ou la luxure, ou la haine, mais aussi la fierté, qui se sent souvent très bien. Cela signifie également la gourmandise, qui cherche toujours à se sentir bien. Cela signifie aussi la luxure, qui cherche toujours à se sentir bien. Ce sont des émotions négatives: ce sont des qualités d’énergie émotionnelle qui vibrent dans le Corps Astral, qui sont négatives, qui sont nuisibles.
Nous voyons donc dans toute religion un accent sur la nécessité de changer notre psychologie, de comprendre la Loi d’Action et Conséquence. Comme le dit la Bible, «Chaque homme récoltera ce qu’il sème» – en d’autres termes, comme vous agissez, vous recevrez; selon vos actions, vous avez ce que vous méritez. Quand nous comprenons vraiment cela, nous pouvons commencer à être prêts pour le prochain niveau d’instruction.
Le changement peut commencer quand nous voyons réellement, quand nous comprenons consciemment, comment notre propre ego crée le Karma, comment notre propre fierté peut non seulement nous faire souffrir, mais ceux que nous aimons souffrent. À titre d’exemple, nous pouvons observer n’importe quel parent qui aime leur enfant, aime avec une sorte d’amour qui est au delà de l’intellect; c’est même au-delà de toute description à bien des égards. Il y a un amour qui est si profond; mais si ce parent écoute sa fierté et commence à enseigner à son enfant selon sa fierté, il peut pousser son enfant à se développer d’une manière contraire à la nature de l’enfant. Par exemple, de nombreux parents, pour se sentir bien dans leur peau, pour sentir qu’ils ont fait du bon travail en tant que parent, veulent que leurs enfants soient riches, non pour le bénéfice de l’enfant, mais pour leur propre fierté; ou ils veulent que leur enfant soit un médecin ou un politicien. Il y a donc un mélange: il y a l’amour pour l’enfant, mais il y a aussi cet ego, qui veut voir son propre reflet, se voir comme beau. C’est une illusion et c’est une racine de souffrance. Nous le faisons de plusieurs façons: nous pouvons avoir de bonnes intentions, mais ce sont les résultats qui parlent. Nous pouvons dire bien, mais si nous créons la souffrance, nous accumulons des dettes karmiques.
Mais celui qui prend au sérieux cette science, ce Dharma, reconnaît que dans toute situation de la vie, quelque chose de nouveau peut être créé, une nouvelle qualité est là prête à émerger. Mais cela ne peut arriver que si nous savons comment le faire; toutes les religions le soulignent: on l’appelle amour, on l’appelle compassion. L’amour que le parent a pour l’enfant démontre une qualité potentielle que nous pouvons développer. Lorsque le parent renonce à ses propres désirs et pourvoit aux besoins réels de l’enfant – même lorsque ces besoins contredisent les désirs du parent – alors nous voyons le début d’un type d’amour actif très spécial. En Sanskrit, il s’appelle Bodhichitta. Comme je l’ai mentionné, Bodhi signifie «sagesse», «intelligence», «compréhension», et Chitta signifie «mental». Lorsque le Bodhi, la compréhension, la sagesse, l’intelligence perçoivent une cause de souffrance et que nous répondons avec une action consciente et désintéressée, alors Bodhi peut naître dans notre propre mental, c’est-à-dire Bodhichitta, qui est «mental éveillé», «compréhension», «sagesse».
Le Chemin Supérieur: Mahayana
Cette naissance – même l’aspiration à donner naissance à l’amour désintéressé et à la compassion pour les autres – est le début de la prochaine étape du Dharma, ou la prochaine forme majeure de religions. Nous appellerions cela le plus grand chemin, ou plus grand véhicule. Et en Sanskrit, il s’appelle Mahayana. Maha signifie «grand» et Yana signifie «véhicule» ou «chemin». Ainsi, la première caractéristique distinctive des enseignements du Mahayana est la compassion, l’amour conscient: la Bodhichitta. Le deuxième facteur de différenciation de tout enseignement, qui peut être groupé comme un véhicule plus grand, est l’expérience directe de la Vacuité, de la Shunyata, de l’Absolu. Ces deux facteurs, ces deux aspects vont de pair.
Sans une compréhension forte et expérientielle de la nature de la Vacuité, alors la compassion restera faible… pourquoi? La véritable compassion, le véritable amour, la Bodhichitta, est ce mental éveillé, ce mental de sagesse, cette intelligence. Mais cette sagesse, la Bodhi, est la lumière de ce Logos Solaire, le Triangle Supernel: Kether, Chokmah, Binah. C’est le Rayon de la Création ; mais cette lumière émerge de l’Absolu (Vacuité) à cause de l’amour. L’essence de la Bodhichitta est l’amour que le Christ a pour les créatures souffrantes. Cet amour émerge du vaste Absolu, de la Vacuité, où il n’y a pas de soi, il n’y a pas de Moi, il n’y a pas d’ego, il n’y a pas de souffrance. L’Absolu est au-delà de la souffrance; c’est du pur bonheur absolu. De ce point de vue, un Être qui a fusionné avec cette lumière, qui connaît la connaissance absolue de l’existence, perçoit les créatures souffrantes et éprouve un amour et un intérêt immenses pour toutes les entités souffrantes qui sont dans la boue. Cette créature, cette intelligence, cet Être, ne peut avoir que ce point de vue compatissant parce que cet Être comprend la Vacuité de la nature de soi. Les Êtres qui sont bloqués dans la souffrance souffrent parce qu’ils croient à tort que le «Moi» est réel. Ils croient que leurs désirs peuvent être satisfaits.
Chacun de nous croit à tort que le sentiment de soi que nous avons est réel. Mais si nous apprenons à méditer, si nous apprenons à nous observer, si nous apprenons à utiliser la Conscience, nous pouvons avoir l’expérience directe de la Vacuité de ce Soi.
L’ego de la fierté qui nous donne notre sens de soi n’existe pas: c’est une illusion, c’est faux, c’est un mensonge, mais nous croyons que c’est réel. La seule raison pour laquelle elle est soutenue, c’est parce qu’elle contient notre énergie. Le but du méditant est de briser ce vase, l’ego, pour libérer la Conscience et ainsi se libérer du Karma, de la souffrance. Cela vient à travers (1) la compréhension de la souffrance que nous apprenons du véhicule fondamental, et cela vient (2) de la compassion que nous apprenons du véhicule supérieur, sachant que nous avons en nous des causes profondes qui font souffrir les autres. Cette compassion, née du regret que nous faisons aux autres, donne une formidable inspiration au changement. Mais cette inspiration pour changer, la motivation, est nourrie, plus nous comprenons la nature de la Vacuité du soi, parce que nous pouvons alors voir que non seulement nous nous trompons dans notre sens de soi, mais que d’autres le sont aussi. Ainsi naît le désir de les aider.
Dans ce contexte de tout enseignement Mahayana (de toute religion), l’étudiant doit acquérir une connaissance expérientielle de ces vérités: les expérimenter, les connaître personnellement; ce n’est pas intellectuel, ce n’est pas une croyance, c’est une question de connaissance personnelle et consciente. Celui qui comprend vraiment la terreur du Karma, le vrai pouvoir de la Loi d’Action et de Conséquence, qui est nourri et soutenu par notre propre ego, commence à réaliser qu’ils ont besoin d’un moyen plus rapide. Se déplacer lentement d’existence en existence, il y a tellement de danger, parce que ce sens du «Moi» est si hypnotique, ce sens de soi est si fascinant que nous avons du mal à rester au-dessus.
Dans la Gnose, nous comprenons que nous avons en nous ce que nous appelons «Essence». Dans le Zen, ils appellent cela «buddhata». Dans le Bouddhisme traditionnel, il est appelé «tathagatagarbha», qui signifie «la graine ou l’embryon de l’éveillé» : la nature du Bouddha, en d’autres termes. Cette nature du Bouddha est notre propre Conscience, qui est un embryon, une graine qui a en soi le potentiel de devenir un Bouddha. Elle peut devenir complètement éveillée, au-delà de la souffrance, mais elle doit être cultivée. Malheureusement, elle est piégée dans le «Moi», ce faux sens de soi. C’est la Conscience elle-même, notre propre Conscience, mais cette Conscience est très petite, comme un bébé, et n’est pas bien développée. Et malheureusement, 97% de celle-ci est piégé dans l’ego, dans tous ces éléments discursifs comme la fierté, la luxure, l’envie, la colère, la cupidité…
Nous devons libérer l’Essence, pour l’extraire de l’ego. C’est pourquoi nous avons besoin de méditer, d’apprendre à travailler avec la Conscience, de nous séparer du faux sens de soi et d’expérimenter la vérité de la nature du mental. Cette nature est appelée lumière claire dans le Bouddhisme Tantrique. La Lumière Claire est la Conscience non modifiée, non filtrée, pure, dans son état originel. Tous les Bouddhistes déclarent que la nature originelle du mental est pure, claire, vide et ouverte, et sans auto-nature. Et Samaël Aun Weor a déclaré la même chose: le mental dans son état naturel est pur et calme comme un lac, et il peut refléter tout le contenu de l’univers. Il n’y a pas de soi dans cela. Il y a la Conscience, il y a la vraie individualité, il y a un individu, mais ce n’est pas le soi dans la façon dont nous pensons à nous-mêmes. C’est une sorte de nature propre qui dépasse le soi; c’est au-delà de cette cage limitée à l’intérieur de laquelle nous souffrons.
Le besoin de libérer l’Essence, la Conscience, devient très fort chez celui qui comprend vraiment le Karma, et celui qui génère beaucoup de compassion à partir de sa compréhension du Karma. Ils commencent à se rendre compte qu’ils ont besoin d’un moyen plus rapide, plus efficace, plus pénétrant, plus profond, pour éradiquer plus rapidement les causes de la souffrance, afin qu’ils cessent de faire souffrir les autres et cessent de se faire souffrir. Ce chemin secret, ce chemin supérieur a beaucoup de noms, mais c’est ce que nous appellerions le côté «ésotérique» de l’enseignement.
Le Chemin Secret: Tantrayana
Le Christianisme a une tradition ésotérique qui est maintenant presque oubliée. Dans le Bouddhisme, elle a été bien conservée au Tibet et dans d’autres pays. Elle est connue par plusieurs noms. Un tel nom est Vajrayana: Vajra signifie «diamant», «indestructible». C’est donc le Chemin Diamant, le Véhicule Diamant, le Véhicule Indestructible. Et le Vajra signifie aussi «coup de foudre, éclair». Indra, le Dieu de l’Hindouisme, utilise un Vajra comme arme, tout comme Zeus ou Jupiter. Le symbole du Vajrayana est un coup de foudre, et vous pouvez voir des lamas, comme le Dalaï-Lama, qui utilisent un Vajra dans une main et une cloche dans l’autre, symbolisant la méthode et la sagesse, deux aspects complémentaires de la pratique, qui fait avancé le développement de la Bodhichitta. Vajra indique également un phallus, l’organe sexuel, parce que c’est la force créatrice, l’énergie créatrice, une énergie très active que le pratiquant doit exploiter pour éliminer les causes de la souffrance.
Le Vajrayana est un enseignement Tantrique; c’est Tantra. Et Tantra, qui signifie «continuum» ou «courant», ou «flux», est cette science où l’énergie du Vajra est exploitée et utilisée. Ainsi, le Vajrayana peut aussi être appelé Tantrayana, le «véhicule du continuum». Le Vajrayana peut aussi être appelé Mantrayana, le mantra est un mot sacré, une parole de pouvoir. Ainsi, la façon dont les Tibétains traduisent Mantrayana est très intéressante. Dans les œuvres de Tsong Khapa (qui était une incarnation du Bouddha Shakyamuni) il appelle Mantrayana «le véhicule de la parole secrète», et si vous savez quelque chose sur la Maçonnerie ou l’occultisme Occidental, vous savez que la parole perdue, la parole secrete, est très importante. Donc, la même tradition existe à l’Orient.
Ce véhicule du Vajrayana, Tantrayana, Mantrayana, est une seule chose, c’est une science de la transformation de l’énergie. Un mantra, une parole, est une vibration. Un Vajra est une énergie. Le Tantra est un courant d’énergie. Donc, dans chacun de ces titres, nous indiquons le même fondement essentiel.
Dans le Bouddhisme traditionnel, le Vajrayana est organisé dans différentes écoles, dans différents groupes, mais généralement il y a quatre classes de Tantrisme dans l’ordre croissant.
Celui qui entre dans les enseignements du Vajrayana, le Chemin Diamant, est motivé par la Bodhichitta, par la compassion. C’est une chose très importante à penser. Celui à qui est vraiment donné les secrets, la science, la sagesse de cet aspect supérieur, il leur est donné parce que leur compassion pour les autres s’est développée au point qu’ils en ont besoin. Malheureusement, en ces temps, tous les étudiants, surtout en Occident, veulent entrer immédiatement dans les enseignements du Vajrayana, donc dès qu’ils entendent parler du Bouddhisme, ils veulent immédiatement le plus haut Tantra, ils veulent tout ignorer avant et recevoir immédiatement tous les aspects secrets et élevés d’un enseignement. Savez-vous ce que nous appelons cela? Nous appelons cela orgueil. Et c’est malheureux. C’est compréhensible: à leur façon, des gens qui ont cette intention, cette motivation, ce désir, et qui veulent se transformer. C’est une bonne chose, mais cette ambition doit être tempérée par le réalisme. Nous devons être réalistes. Les étapes du chemin sont présentées avec un bon but.
Niveaux d’Enseignement
Dans la tradition Gnostique, nous enseignons tous ces niveaux du chemin, mais sous une forme très synthétisée. Si vous étudiez les livres de Samaël Aun Weor, vous trouverez des pratiques qui s’appliquent à tous ces niveaux de l’enseignement. Les pratiques de Méditation de chacun des trois véhicules peuvent être trouvées dans les livres Gnostiques. Des pratiques d’Auto-observation à des degrés divers peuvent être trouvées. Divers moyens de transformer l’énergie peuvent être trouvés. Et chacun d’entre eux s’applique à différents niveaux de travail.
Cela ne veut pas dire que ceux qui étudient l’aspect le plus élevé d’un enseignement, comme le Vajrayana (pratiques de Méditation très difficiles), sont meilleurs que n’importe qui d’autre; ils ne le sont pas: nous sommes tous égaux, nous sommes tous pris au piège de la souffrance, mais nous avons chacun des besoins différents. Il n’en demeure pas moins que ces degrés d’instruction sont pour tout le monde, au moment où il convient à chacun. Il est nécessaire de passer par chaque niveau de la même manière que vous allez à l’école quand vous êtes un enfant. Si vous mettez un enfant de six ans dans une classe de niveau universitaire, cet enfant ne sera qu’une distraction et ne recevra rien pour sa propre croissance; la même chose est vrai des niveaux d’instruction en religion.
Dans ce Kali-Yuga, le Karma de l’humanité est devenu si lourd, si intense, la souffrance est si forte, que les intelligences conscientes qui gèrent cet enseignement d’un niveau d’existence supérieur ont déterminé qu’il est temps d’ouvrir les portes à l’ensemble de l’enseignement, parce que le temps est court. Le Karma qui pèse sur la tête de l’humanité est si lourd que ces grands Êtres compatissants ont pris la décision: «Laissez-les avoir tout pour qu’ils puissent l’utiliser pendant qu’il est temps; s’ils le veulent bien, et s’ils ne le veulent pas, nous respectons cela.»
La vérité est que dans toute pratique de Méditation quelconque, nous pouvons passer à travers les trois niveaux, comme cela, dans une pratique, nous pouvons utiliser des aspects de chaque niveau d’enseignement. Parce qu’ils ne sont que différentes manières de regarder le mental, différentes manières de travailler avec la Conscience ; il n’y en a pas une meilleure qu’une autre, elles sont tous importantes, elles font tous une chose. Mais pour comprendre comment les utiliser efficacement, nous devons être expérimentés à la fois dans la pratique et dans la théorie.
De même, tout comme les étudiants ont chacun leur niveau de travail, les instructeurs ont aussi leur niveau. Vous pouvez étudier la sagesse Gnostique dans une école queconque et constater que l’accent est entièrement mis sur les aspects fondamentaux de l’enseignement; mais ne les critiquez pas: ces instructeurs enseignent selon leur propre compréhension et selon les besoins de l’étudiant. En tant que pratiquants du Dharma, nous devrions toujours respecter les pratiquants, quel que soit leur niveau de travail. Et si vous jugez un Bouddha? Même le Bouddha enseignait des choses fondamentales à ceux qui en avaient besoin; nous devrions donc être compréhensifs et respectueux.
Résultats de l’Étude
Mais comprenez une chose: il y a une grande différence dans le résultat de ces pratiquants qui restent coincés à un niveau ou à un autre, et cela arrive. À cause du lourd Karma de l’humanité, certains êtres humains, certaines personnes, vont aborder un enseignement, disons l’aspect fondamental, et restent dans cet enseignement, et s’y attachent; ils ne vont pas au-delà. Pour cette raison, ils limitent leur propre développement; ce niveau d’instruction ne peut vous mener que jusqu’à ce niveau. La personne qui pratique à ce niveau – peut-être même en s’arrêtant à ce niveau – s’appelle un Shravaka. Souvenez-vous, comme nous l’avons dit, que le véhicule fondamental s’appelle Shravakayana. Le mot Shravaka signifie «auditeur», «écouteur». C’est quelqu’un qui entend l’enseignement, écoute le Dharma, mais ne l’a pas accompli; quelqu’un qui l’entend, le croit, le suit, mais ne l’a pas accompli: c’est-à-dire qu’ils n’ont pas échappé à la souffrance.
La personne qui suit et étudie le plus grand chemin essaie de comprendre la compassion, la Bodhichitta, et médite et se transforme selon ce niveau d’instruction, et quand ils ont quelque accomplissement, un certain niveau de réalisation, ils s’appellent Pratyeka (en Sanskrit). Pratyeka signifie «solitaire». Ils sont appelés solitaires parce qu’ils n’ont pas encore acquis la Bodhichitta et ne peuvent donc que se sauver eux-mêmes. Certains pratiquants sont bloqués à ce niveau et ne comprennent donc pas ceux qui vont au-delà.
Mais celui qui profite pleinement du Mahayana et va au-delà, peut mériter le droit d’être appelé Bodhisattva ; mais ce terme a des limites très spécifiques, des aspects très spécifiques. Dans la Gnose, nous allons un peu plus loin que l’explication Bouddhiste traditionnelle de ces yanas, parce que le développement de la Conscience n’est pas limité au type de matière avec lequel nous travaillons maintenant.
Pour devenir vraiment un canal, un véhicule de Bodhichitta, il faut qu’il soit bien développé.
«Nous ne devons pas confondre la Bodhichitta avec le Bodhisattva. La Bodhichitta est la Conscience superlative éveillée et développée de l’Être. La Bodhichitta émerge chez l’aspirant qui se sacrifie pour ses semblables, bien avant que les Corps Mercuriels ne soient créés. Nous ne pourrions jamais nous convertir en Bodhisattvas sans le travail complet de l’André Intérieur. N’importe qui peut être un Sravaka ou un Bouddha Pratyeka avec ses Corps Mercuriels, mais cela n’est pas suffisant pour être un Bodhisattva. Seuls ceux qui se sont sacrifiés pour les humanités planétaires, à travers des Mahamanvantaras distincts, méritent d’être appelés Bodhisattvas.» – Samaël Aun Weor, La Pistis Sophia Dévoilée
Formes de Bodhichitta
La Bodhichitta a différents aspects, deux formes primaires: absolu et relatif.
La Bodhichitta absolue est parfaite, Bodhichitta établie. Elle est divisée en deux aspects:
- La première est la reconnaissance que tous les Êtres existants ont la nature du Bouddha, ont une étincelle de Dieu à l’intérieur, ont le Divin en eux. Nous ne comprenons pas cela, parce que nous traitons mal les autres. Si nous comprenions vraiment que chaque être humain est la graine d’un Bouddha, un ange, est une partie de Dieu, nous les respecterions, les traiterions d’une bonne manière, avec amour. Mais nous ne le faisons pas. Dans la Bodhichitta Absolue, la compréhension de la nature du Bouddha conduit à un amour parfait, spontané, actif, conscient ou cognitif pour tous les Êtres. Vous pouvez l’appeler «compassion», mais le mot Français ne traduit pas tout l’impact de ce que l’on entend ici.
- La deuxième partie de la Bodhichitta Absolue est la reconnaissance de l’Absolu, du Vide, de la Vacuité, en toutes choses; en d’autres termes, la Bodhichitta perfectionnée est la compréhension expérientielle et complète de l’Absolu.
Ainsi, la Bodhichitta Absolue est la compréhension à la fois de (1) l’Absolu et (2) de la nature du Bouddha. Et réellement, celui qui a cela est un Bouddha pleinement développé, quelqu’un qui est éveillé, complètement.
Le deuxième type de Bodhichitta est appelé «relatif», et bien sûr par «relatif», nous voulons dire qu’elle est dans un processus de développement. Mais cela a aussi deux aspects: le premier est l’aspiration.
Quand nous entendons parler de Bodhichitta, quand nous entendons parler d’amour désintéressé, de compassion pour les autres, c’est une chose très inspirante. C’est très beau, très vertueux. Et quand nous ressentons dans notre cœur le désir de la connaître nous-mêmes, de devenir comme cela, de devenir compatissants spontanément, alors c’est l’aspiration à développer la Bodhichitta. C’est ce premier aspect de la Bodhichitta relative; c’est l’aspiration de développer un véritable amour cognitif.
Le deuxième aspect de la Bodhichitta relative est appelé application. Beaucoup de gens ont l’aspiration à aimer, ils peuvent être Chrétiens, ou Juifs, ou Bouddhistes, ou Gnostiques, et peuvent avoir l’idée que l’amour de tous les Êtres est beau, et ils peuvent aspirer à cela, mais ils peuvent ne pas agir. C’est une chose très différente d’agir sur la base de l’amour conscient, de le faire réellement.
Paramitas: Les Perfections
Et naturellement, l’application de Bodhichitta vient par niveaux. Ces niveaux ont des noms différents dans différentes traditions. Dans le Bouddhisme traditionnel, l’application de la Bodhichitta est décrite comme ayant six formes principales; en d’autres termes, pour être vraiment une personne compatissante, pour vraiment, réellement, renoncer à son propre sens de soi et servir les autres, il faut prendre la forme de six aspects principaux: ceux-ci sont appelés Paramitas. Paramita est un mot Sanskrit, qui signifie «perfection», de sorte que nous pouvons dire «les six perfections».
Vous serez intéressé de savoir que le Maître Samaël Aun Weor a parlé des Paramitas, mais à l’époque où il enseignait, les textes, les Écritures, qui étaient pertinents pour les Paramitas, n’étaient pas traduits, et il en a parlé dans une conférence qu’il souhaitait avoir accès à eux pour pouvoir travailler avec les étudiants pour comprendre les Paramitas. Maintenant nous les avons, heureusement, donc il y a un certain nombre d’écritures que nous pouvons utiliser pour comprendre les Paramitas. L’Écriture la plus célèbre est communément ou publiquement appelée «La Voie du Bodhisattva», ou «Le Chemin de la vie du Bodhisattva». Le nom véritable est Bodhicharyavatara.
Les six perfections sont des activités vertueuses. Ce ne sont pas seulement des idées ou des théories: ce sont des manières de se comporter. Quand un pratiquant a perfectionné ces six, ils sont devenus un Bouddha pleinement illuminé. Ainsi, les perfections, les Paramitas, sont en soi le chemin pour devenir un Bouddha. Ils sont présentés selon ce qu’on appelle bhumis en Sanskrit, ce qui signifie «sol» ou «niveau». Habituellement, ils sont donnés en dix niveaux; nous allons en parler dans des conférences ultérieures, et nous allons parler en détail des Paramitas dans les conférences suivantes de ce cours. Mais aux fins de la conférence d’aujourd’hui, comprenez que les six Paramitas sont la façon dont nous travaillons à travers l’activité pour perfectionner notre Bodhichitta, pour perfectionner notre compassion, notre amour conscient.
Types d’Initiés Éveillés
Dans la Gnose, nous regardons la même chose, mais d’un angle un peu différent. En y regardant du point de vue de la matière et de l’énergie, nous pouvons dire que les pratiquants des niveaux fondamentaux de la religion pourraient ne pas développer la Bodhichitta, mais ils peuvent encore développer les corps de l’âme. Les étudiants (de toute religion) qui travaillent soit dans le Chemin Fondamental ou le Chemin plus Élevé peuvent recevoir les enseignements de la transmutation sexuelle, Alchimie, ou Tantra, afin de créer ce que dans le Bouddhisme Tibétain est connu comme le corps illusoire, ce que dans la Gnose nous appelons les corps de l’âme: le Corps Astral Solaire, le Corps Mental Solaire et le Corps Causal Solaire. Mais en tant qu’étudiants de ces deux yanas, ils acquerront ces réalisations sans le développement de la Bodhichitta. Le pratiquant qui travaille avec la science de la transmutation, la chasteté scientifique, peut construire et créer ces véhicules internes, mais s’ils le font sans Bodhichitta, le résultat final est un Bouddha Pratyeka, un «réalisateur solitaire», autrement dit un Nirvani. C’est une personne qui a éveillé la Conscience à un degré, qui a développé des pouvoirs, qui a la capacité de voyager dans les mondes supérieurs et les mondes inférieurs, parce qu’ils ont développé en eux-mêmes des véhicules, des corps qui leur donnent la capacité de travailler consciemment en dehors du corps physique, mais, sans Bodhichitta ils restent à ce niveau, ils restent ce que l’on peut appeler «un Dieu égoïste» Si vous avez étudié le Mahabharata, ou la mythologie Grecque, ou la mythologie Romaine, vous voyez les Dieux se battre les uns avec les autres, les Dieux sont jaloux, les Dieux ont des guerres, ils ont de l’orgueil; c’est parce qu’ils sont des Pratyekas. Ce sont des Dieux, des Bouddhas, qui ont encore de l’ego, qui ont encore un «Moie», qui restent attachés à un sentiment de soi. Ils n’ont pas de Bodhichitta en développement.
Nous arrivons ici à la différence profonde entre deux chemins significatifs.
Un aspirant qui travaille sur son Karma, qui travaille sur sa Conscience pour comprendre la nature, travaille à se transformer. Cette transformation est due à la compréhension du Karma, et à l’utilisation de l’énergie, pour changer cette énergie et l’utiliser d’une manière différente, en particulier l’énergie sexuelle.
Quand un aspirant a avancé dans les niveaux d’initiation à travers le premier, le deuxième, le troisième, le quatrième et le cinquième degré (ce sont des Mystères Majeurs liés aux serpents de feu ou Kundalini), au cinquième degré, ils ont un choix. Mais comprenons le contexte. Le premier degré est lié au corps physique, et pour acquérir cette initiation, le pratiquant doit être dans la chasteté absolue, physiquement, ce qui signifie qu’il ne répand pas l’énergie sexuelle; ils contiennent et harnachent cette force afin d’utiliser cette énergie pour se transformer physiquement, psychologiquement et spirituellement. Et ce n’est possible qu’en travaillant avec une épouse.
Dans le Bouddhisme Tibétain, cela s’appelle Karmamudra, qui signifie «sceau d’action», et c’est la science du Tantra le plus élevé. Mais, cette connaissance spécifique est connue dans les autres formes, Mahayana et Shravakayana; certains d’entre eux savent comment travailler en chasteté avec une épouse, alors vous trouvez des pratiquants dans ces autres formes qui acquièrent ces initiations.
Le premier degré initiatique est lié au corps physique, le second lié au Corps Vital ou au corps éthérique, le troisième au Corps Astral (aux émotions), le quatrième au Corps Mental (au mental, à l’intellect), et le cinquième au corps de volonté, Corps Causal. Ces véhicules sont la matière que nous utilisons pour agir et créer des résultats. Quand nous sommes ici dans notre corps physique agissant, nous avons de l’énergie physique (corps physique), nous avons de l’énergie sexuelle (Corps Vital), nous avons de l’énergie émotionnelle (Corps Astral), nous avons de l’énergie mentale (Corps Mental) et nous avons de l’énergie de volonté (Corps Causal), et nous utilisons tous ces cinq d’instant en instant, créant des conséquences, créant du Karma. Si nous agissons de la bonne manière, nous créons du Dharma à partir de bons résultats. Donc, quel que soit le niveau d’enseignement avec lequel nous travaillons, nous devons comprendre cela.
La personne qui monte à travers ces initiations incarne le feu créateur de Chokmah, Binah et Kether à travers la transmutation: la clé pour faire ceci est la chasteté. Les forces de Chokmah, le Christ, le Fils, descendent à travers Binah (Shiva-Shakti, l’Esprit Saint), le feu qui descend sur les apôtres dans le Livre des Actes et les illumine. Ce feu est délivré à travers la sphère de Yesod (le corps éthérique), qui est lié à la partie supérieure de notre corps physique, c’est le corps de l’énergie, le corps du chi. Et ce corps éthérique a quatre aspects: les deux inférieurs sont liés au métabolisme, aux calories et à la reproduction, à toutes les fonctions physiques du corps; et les deux supérieurs sont liés à la perception: à l’usage de la Conscience. Les forces de Chokmah, la sagesse, sont reçues par tous les corps, tous ces aspects, mais principalement, de manière centrale, à travers Yesod, la Neuvième Sphère, qui est sexuelle.
Transformation de l’Énergie
Selon comment nous utilisons notre énergie, nous devenons ainsi. Si nous utilisons nos énergies de manière néfaste, nous acquérons le Karma et nous dégénérons. Regardez l’humanité: comment l’humanité utilise-t-elle les énergies qu’elle a? Nourrir la luxure, nourrir la haine, nourrir la fierté; le résultat est que l’humanité dégénère de plus en plus vite. La vie ne devient pas plus facile. Nous aimons penser que c’est ainsi; nous avons ces idéaux sur la technologie et la culture, mais la vie ne devient pas plus facile. Regardez sincèrement la souffrance du monde: regardez au-delà de ce que les médias nous disent, de ce que nous disent nos livres et nos films et notre télévision, et regardez les faits de ce qui se passe. Élargissez votre point de vue et voyez comment vous y contribuez par vos propres actions, par votre propre consommation d’énergie.
La racine de la transformation de l’énergie est sexuelle. C’est l’énergie sexuelle qui nous donne la vie, qui nous donne la continuité – c’est la signification du Tantra : la continuité – ce flux de forces qui vient de Chokmah, à travers Binah, dans Yesod, dans notre force sexuelle, et nous donne la capacité de créer sexuellement, et percevoir.
La perception et la sexualité sont intimement liées. Quelqu’un qui est un fornicateur dévoué, qui éjacule très activement son énergie sexuelle, libère cette force sacrée du corps et commence à souffrir de dégénérescence de perception, de perte de mémoire de rêve, de maladies, de maladies dans le corps, dans le mental et dans le cœur.
Ceux qui acquièrent la chasteté, qui épargnent et conservent cette énergie et la transforment, s’éveillent, acquièrent de nouvelles formes de perception, de clairvoyance, de voyage astral, de rappel de rêve très fort, d’éveil en dehors du corps physique; tout cela vient de la chasteté. C’est pourquoi les religions ont toujours mis l’accent sur la conservation de l’énergie sexuelle. L’énergie sexuelle, quand elle est conservée et transformée, vous donne de nouvelles formes de perception et de nouvelles formes de création.
C’est donc cette transformation de l’énergie, combinée à la compréhension du Karma, associée au travail avec une épouse, qui nous donne le véhicule, les moyens, pour avancer à travers ces initiations.
Le Choix de l’Initié
Quand nous arrivons au moment de l’achèvement de ce cinquième degré (lié à notre corps de volonté), nous sommes présentés avec un choix. Ce n’est pas seulement une théorie: c’est une initiation qui se produit dans la Conscience. Et le choix est celui-ci: cet initié va-t-il continuer à travailler petit à petit sur l’ego, à payer lentement le Karma avec le temps, à le payer petit à petit sur ce qu’on appelle le Chemin Spiral, le Chemin Nirvanique, le chemin des Pratyekas? Ou cet initié prendra-t-il le Chemin du Bodhisattva, le Chemin Direct?
Il y a quelques distinctions très importantes entre ces deux. La première chose à comprendre est que quiconque a acquis ce niveau de développement a éveillé un faible pourcentage de Conscience et a développé des corps internes. Dans les mondes internes, la Conscience de cette personne, l’Esprit, est appelée un Bouddha. Cela ne signifie pas que la personne physique est un Bouddha, cela signifie que leur Intime (Chesed, Atman) est devenu un Bouddha, est éveillé, a fusionné avec l’Âme Divine (Geburah, Buddhi), et peut exprimer la sagesse à travers ce véhicule, la personne, la personne physique. À cause de cela, Blavatksy (la fondatrice de la Théosophie) a appelé cette personne un Bodhisattva, mais ce n’est pas tout à fait exact. Un Bodhisattva a acquis le même degré de développement que notre premier exemple: a éveillé la Conscience dans le monde physique, le monde éthérique, les mondes astral, mental et causal et les mondes jusqu’à la sixième dimension; cette personne est éveillée jusqu’à un certain degré, a la Conscience jusqu’à un certain degré; ils expérimentent le Nirvana (la félicité des mondes supérieurs). Mais parce que la Bodhichitta est si forte dans le Bodhisattva, parce que leur compassion est si forte, ils renoncent à tous ces dons. Le Bodhisattva renonce à ses pouvoirs, renonce au bonheur du Nirvana et choisit de rester dans le monde avec l’humanité pour l’aider. Donc, la différence est très importante.
L’initié qui choisit de prendre le Chemin Spiral Nirvanique décide de garder ses pouvoirs, de garder son accès au Nirvana, afin qu’ils puissent continuer à expérimenter cette joie d’avoir un pourcentage d’eux-mêmes sans souffrance. De l’autre côté, le Bodhisattva, un promeneur du Chemin Droit, renonce au bonheur du Nirvana. Pensez-y!
En ce moment, nous sommes dans les ténèbres; nous souffrons, nous sommes ballottés par le Karma, nous ne savons pas ce qui va arriver. La mort est là à tout moment pour nous prendre. La maladie, la faiblesse et la mort – à tout instant – peuvent nous frapper comme des éclairs. Nous n’avons aucune certitude. Nous avons beaucoup de peur, beaucoup d’anxiété et notre Karma mûrit constamment. Nous avons toujours des problèmes. Nous n’atteignons jamais tout à fait les objectifs que nous nous sommes fixés. Nos proches sont malades et mourants, ou sont affligés par leurs propres souffrances, et il semble que nous ne puissions rien faire.
Maintenant, imaginez si vous éveilliez votre Conscience et développiez la capacité de sortir de votre corps physique et de parler avec les Dieux, de parler avec les Bouddhas, de parler avec Jésus, d’acquérir une instruction directe des Êtres qui existent dans les mondes supérieurs, pour enquêter sur votre Karma directement, pour voir vos vies passées, pour savoir ce qui va se passer dans le futur… pourriez-vous renoncer à cela?
Pourriez-vous, à cause de l’amour pour d’autres Êtres et d’autres créatures, vous éloigner des pouvoirs de la clairvoyance, de la clairaudience, du voyage astral, du souvenir des vies passées; pouvez-vous vous en aller, parce que les gens souffrent et ont besoin de vous?
C’est la Bodhichitta. C’est le vrai cœur de la forme la plus élevée d’enseignement qui existe, parce que le Christ est amour. Le Christ est l’amour cognitif, l’amour conscient, qui vient pour aider, pour assister, pour amener ceux qui souffrent de la souffrance. Les Bouddhas Pratyeka ne peuvent pas incarner le Christ, parce qu’ils restent égoïstes. Ils cherchent à conserver pour eux-mêmes le bonheur du Nirvana, le plaisir d’avoir du pouvoir, et ainsi le Christ n’y entrera pas. Ils restent comme des Bouddhas, à leur niveau, et ils enseignent leur doctrine, à leur niveau; mais ils ne sont pas des Bodhisattvas.
La Révolution du Bodhisattva
Un Bodhisattva est révolutionnaire. Un Bodhisattva renonce à son propre soi, à son propre bien-être, à ses propres besoins, à ses propres désirs, afin d’aider les autres. Ce n’est pas une chose facile à faire, car dès qu’une personne choisit le Chemin Direct, elle a alors la responsabilité de payer très rapidement l’intégralité de son Karma.
Nous souffrons maintenant parce que nous avons le Karma, et cela signifie que nous subissons les conséquences de toutes nos activités précédentes. Ce que nous sommes maintenant est à cause de ce que nous avons fait dans le passé; mais ce Karma est appliqué peu à peu, parce que celui qui est à l’intérieur de nous, notre propre Guru intérieur, a compassion de nous et veut nous aider à sortir de la souffrance. Si tout notre Karma nous était donné immédiatement, nous serions effacés, nous ne pourrions pas le prendre.
Le Bodhisattva doit immédiatement prendre tout son Karma et le payer. Rappelez-vous Jésus, quand il prend la croix dans les Évangiles, et combien il est lourd et combien il souffre comme il le porte sur le chemin de l’initiation. Cette croix est un symbole du Karma, le fardeau que l’initié doit porter, pour payer ce qu’il doit.
À ce propos, permettez-moi de vous lire une citation du Maître Samaël Aun Weor tirée de son livre La Pistis Sophia Dévoilée. Dans ce passage, vous pouvez voir clairement la nature de la nature du Chemin du Bodhisattva et comment il englobe tous les chemins (fondamental, plus grand et diamant) unis en un seul.
«Nous devons nous libérer et nous affranchir de la loi de la causalité.
Nous pouvons faire le grand saut seulement en éveillant et en développant la Conscience.
Il est nécessaire que la Bodhichitta, qui signifie l’embryon aurique, la Conscience éveillée, tombe dans le Vide Illuminé.
C’est seulement ainsi que la Bodhichitta peut être libérée du monde de la relativité.
Le monde de la relativité est le monde des combinaisons et de la dualité.
La machine universelle de la relativité est basée sur la Loi de la Causalité Cosmique.
La Loi de la Causalité Cosmique est la même que la Loi du Karma.
La Loi de la Causalité est la même que la Loi d’Action et de Conséquence.
Nous pouvons nous submerger dans le Vide Illuminé au moyen du Grand Saut.
Ainsi, et seulement ainsi, que nous pouvons nous libérer de la Loi du Karma.
Le monde de la relativité est basé sur le dualisme constant et donc sur la chaîne des causes et des effets.
Nous devons rompre les chaînes pour nous submerger dans le Vide Illuminé.»
Le Vide Illuminé, l’Absolu, est la Vacuité elle-même, et c’est la Bodhichitta qui nous donne la capacité d’atteindre cela. La compassion, l’amour, est la clé, parce que dans son essence l’Absolu, et sa manifestation, est cela: c’est l’amour.
Quand nous comprenons à quel point nous sommes fragiles, même le peu de bonne qualité que nous avons est facilement submergé par notre propre négativité. Et nous pouvons observer cela en nous-mêmes dans nos propres efforts quotidiens. Il est beaucoup plus commun pour nous de ressentir négativement envers les autres que de ressentir positivement. Il est rare de ressentir un véritable amour désintéressé pour quelqu’un d’autre.
Il y a des moyens pour nous d’apprendre cela, de nous transformer. Il est essentiel que les élèves de la Gnose comprennent directement la Bodhichitta et la développent. En fait, à propos de cette question, le Maître Samaël Aun Weor a déclaré quelque chose de très clair,
«Celui qui ne possède pas la Bodhichitta, même lorsqu’il a créé les corps existentiels supérieurs de l’Être, est encore inconscient et absurde.» – La Pistis Sophia Dévoilée
C’est l’importance de la Bodhichitta. C’est la base entière sur laquelle la libération finale et absolue peut être réalisée. Sans Bodhichitta, sans amour conscient, cognitif, qui exprime la volonté du Christ, la libération complète est impossible: elle ne peut être que temporaire. Les Nirvanis, les Pratyekas et les Shravakas font l’expérience du Nirvana, ils acquièrent un certain pourcentage de libération, ils éprouvent un certain degré de liberté, de bonheur, mais ils sont toujours liés par le Karma: ils ont encore l’ego. Par conséquent, leurs réalisations sont temporaires.
En particulier, quand vous voyez à quel point le Karma est lourd, à quel point l’ego est omniprésent, vous pouvez reconnaître que le pouvoir d’un Bouddha Pratyeka de demeurer flottant au-dessus de la souffrance est très limité, parce que le Karma est très lourd. C’est pourquoi dans les traditions des différentes mythologies et religions du monde, nous voyons des exemples de Dieux et d’Êtres éveillés retombant dans la souffrance tout le temps.
Nous ne pouvons pas compter simplement sur le développement de la vertu, ou simplement sur le développement des Corps Solaires; ceux-ci ne garantissent rien, mais la Bodhichitta le fait.
La Bodhichitta est une belle fleur, qui peut naître dans le cœur de toute personne qui la développe; que vous soyez célibataire ou marié, vous pouvez développer la Bodhichitta. Et ce pouvoir – le pouvoir de l’amour désintéressé et conscient – peut vous soutenir à travers n’importe quelle expérience, si vous l’utilisez consciemment.
Pratiques
Je vais vous recommander deux pratiques que vous pouvez commencer à utiliser aujourd’hui. En plus de développer votre continuité de Conscience, en apprenant à être constamment attentif à vos activités, à observer vos pensées et vos sentiments, lorsque vous vous levez le matin, réalisez à quel point vous êtes chanceux d’avoir encore votre corps; sans votre corps physique, vous ne pourriez pas acquérir ce que vous avez besoin d’acquérir pour accomplir ce travail. Et puis, générez en vous l’aspiration à être une bonne personne, à devenir une meilleure personne, à découvrir et expérimenter la Bodhichitta en vous-même.
Il y a de nombreuses prières que vous pouvez utiliser pour vous inspirer, pour vous aider à développer cette qualité d’amour conscient. Vous pouvez réciter et méditer sur le passage de Corinthiens où Paul écrit au sujet de la nature de l’amour; c’est une belle expression de l’amour conscient. Vous pouvez également utiliser la prière de Saint François, qui est une autre belle expression de l’amour en service.
Vous pouvez également utiliser un passage du livre que j’ai mentionné plus tôt, qui est «Le Guide du Mode de Vie du Bodhisattva» (Bodhicharyavatara).
«Que je sois un gardien pour ceux qui sont sans protecteur.
Un guide pour ceux qui voyagent sur la route;
Pour ceux qui veulent traverser l’eau,
Que je sois un bateau, un radeau, un pont.Que je sois une île pour ceux qui aspirent à la terre,
Et une lampe pour ceux qui aspirent à la lumière;
Pour ceux qui ont besoin d’un lieu de repos, un lit;
Pour tous ceux qui ont besoin d’un serviteur, puisse-je être un esclave.Que je sois le joyau de vœux, le vase d’abondance,
une parole de puissance et le remède suprême.
Que je sois les arbres des miracles,
Et pour tout Être, la vache abondante.Comme la grande terre et les autres éléments,
Endurant comme le ciel lui-même dure,
Pour la multitude illimitée des Êtres vivants,
Que je sois la terre et le récipient de leur vie.Ainsi, pour chaque chose qui vit,
En nombre comme les étendues infinies du ciel,
Que je sois leur subsistance et leur nourriture
Jusqu’à ce qu’ils dépassent les limites de la souffrance.»
Ce passage peut vous aider à commencer à ressentir le sens de la Bodhichitta, à développer l’aspiration, mais ensuite vous devez commencer à agir. Alors faites cette prière le matin; méditez, méditez sur le passage, méditez sur la Bodhichitta; puis pendant la journée, faites vos pratiques pour rester conscient et auto-observez vous, observer chaque action que vous effectuez, même la plus petite pensée.
Et voici la deuxième pratique: la nuit, passez votre journée en revue. Mais revoyez votre journée de ce point de vue: méditez, fermez les yeux, détendez-vous, ne faites pas d’autres distractions, soyez tranquilles. Imaginez votre journée comme si c’était un film et revoyez-la dans votre mental. Fermez vos yeux, et détendez-vous; regardez le film. Mais avec tout ce dont vous vous souvenez, ayez en vous la question: «Est-ce que j’agissais par égoïsme ou par compassion?» Avec chaque pensée que vous vous rappelez, avec chaque sentiment, chaque sensation, considérez-les de ce point de vue, «Comment ai-je agit aujourd’hui?» Lorsque vous trouvez des choses que vous voulez changer, méditez sur celles-ci et engagez-vous à ne pas répéter ces erreurs. Et si vous persistez dans cette pratique tous les jours, fixant l’aspiration le matin, passant votre journée en revue, la faisant tous les jours, petit à petit, vous commencerez à voir un changement.
Il y a une histoire liée à ceci d’un grand sage des âges passés, qui a fait cette pratique. Mais parce qu’il ne se faisait pas confiance en lui-même, sa propre mémoire et son propre mental, il décida qu’il comptait sur un petit tas de pierres pour l’aider. Il a donc rassemblé des pierres noires et des pierres blanches. Et comme il était assis dans sa Méditation et passé en revue son jour, chaque fois qu’il a trouvé un événement, une pensée, un sentiment, qu’il savait était mauvais, nuisible à lui-même ou à quelqu’un d’autre, il prenait une pierre noire et la mettait sur une petite pile. Et chaque fois qu’il trouvait une action altruiste et compatissante, une bonne pensée ou un bon sentiment, il prenait une pierre blanche et faisait une pile. Maintenant, comme vous vous en doutez, au début il n’y avait pas de pierres blanches, seulement des pierres noires, mais ce sage prenait sa pratique tellement au sérieux que chaque jour, il se regardait attentivement et peu à peu des pierres blanches apparaissaient sur la pile. Après des années de pratique, et beaucoup d’efforts, il ne parut plus de pierres noires, et il avait créé la Bodhichitta comme une œuvre de volonté. Nous pouvons aspirer à suivre cet exemple.
Le reste de ce cours explorera très profondément deux sources primaires pour examiner le Chemin du Bodhisattva en détail. Beaucoup de choses dont nous avons discuté aujourd’hui seront développées et expliquées plus en détail. Ces deux sources primaires seront les Évangiles Chrétiennes et le Bodhicharyavatara, qui est le livre de Shantideva intitulé «Le Guide du Mode de Vie du Bodhisattva». On pourrait dire que c’est le livre le plus important du Bouddhisme Tibétain, et les Évangiles Chrétiennes, bien sûr, sont les livres les plus importants du Christianisme. Ces deux documents expriment le même enseignement, qui est le Chemin du Bodhisattva : le travail que nous devons faire pour suivre l’exemple de ces grands maîtres et pour une fois et pour transcender toute la souffrance.
Questions et Réponses
Question: Si le Bodhisattva renonce à tous ses pouvoirs, cela signifie-t-il qu’il n’est plus capable d’utiliser ces pouvoirs?
Réponse: C’est une très bonne question. Ceux qui choisissent le Chemin Spiral font une erreur – pas en choisissant ce chemin, parce que parfois c’est nécessaire. Et je dis cela parce que celui qui a vraiment besoin de prendre cette décision est l’Être, le Bouddha interne, pas l’aspirant, pas l’âme humaine. Et ainsi, il y a des cas dans lesquels cet Être intérieur a besoin de prendre ce chemin. Donc, je ne veux nullement critiquer ce choix, mais il y a souvent une erreur qui est faite par l’âme humaine, dans laquelle ils croient que ces pouvoirs et ces corps sont leur vrai soi. C’est une erreur. Les Nirvanis et les Pratyekas s’attachent aux pouvoirs, à ce genre d’expériences, d’expériences conscientes. Le Bodhisattva d’autre part ne fait pas cette erreur, à cause de la nature de la Bodhichitta elle-même, qui est l’amour conscient.
Souvenez-vous que les deux aspects de la Bodhichitta absolue sont (1) la reconnaissance de la nature du Bouddha, et (2) la compréhension de l’Absolu, ou la Vacuité en toutes choses. Ainsi, une personne qui a la Bodhichitta bien développée comprendra spontanément que ces corps et ces pouvoirs sont également vides de nature propre, ainsi ils ne deviennent pas attachés. Donc, en ce sens, c’est une renonciation facile à faire, parce que le Bodhisattva sait: «Ceux-ci ne m’appartiennent pas de toute façon, pourquoi devrais-je m’y attacher? Pourquoi devrais-je saisir le fait d’avoir un nom de fantaisie, d’avoir des pouvoirs, ou des vestures, ou des initiations?» De toute façon, tous appartiennent à l’Être. Ils n’appartiennent pas à l’initié: ils appartiennent à Dieu. Le Bodhisattva qui fait le choix de renoncer au Nirvana, renonce aux pouvoirs et choisit de servir le Christ, puis incarnera cette force. Ces capacités, les corps, les pouvoirs, la Conscience, étaient de toute façon la propriété de l’Être, mais maintenant ils seront utilisés par le Christ pour aider les autres. Cela signifie que le Bodhisattva dans ce sens a encore des pouvoirs, a toujours les corps, mais n’exerce pas de volonté personnelle sur eux. Ils peuvent ou non avoir accès à eux, selon l’étape du processus dans laquelle ils se trouvent, mais l’Être les utilise toujours, le Christ les utilisera, parfois sans que ce Bodhisattva ne sait même pas à ce sujet. Il y a des cas de différents Maîtres qui apparaîtraient à plusieurs endroits en même temps, ayant le pouvoir de l’omniprésence; ceci est lié à cela.
Question: Est-il possible pour un Bouddha Pratyeka de développer la Bodhichitta?
Réponse: Oui, tout Être peut développer la Bodhichitta. Cependant, tous les Bouddhas Pratyeka n’ont pas de Bodhichitta; ils pourraient, ils pourraient ne pas. Mais un Bodhisattva doit l’avoir, parce que c’est la base du Chemin du Bodhisattva. Le Bodhisattva est créé à l’intérieur de l’atmosphère de la Bodhichitta, c’est comme un ventre dans la Conscience, c’est un environnement d’énergie, dont la nature est l’amour conscient, et le Bodhisattva est l’expression de cela. Bodhichitta signifie «mental éveillé», «mental de sagesse». Un Bodhisattva est «l’essence de la sagesse», c’est donc l’expression de la Bodhichitta.
Le développement de la Bodhichitta n’est pas un événement futur. L’éveil de la Conscience ne se produit pas dans le futur: cela arrive maintenant. Il n’y a pas de futur. Tout ce qui existe est cet instant. Si vous avez l’aspiration à développer la Conscience, à éveiller la Conscience, et que vous vous préoccupez de la souffrance des autres, alors agissez-y maintenant, dans votre attitude, dans la manière dont vous gérez votre pensée, dans votre façon de réagir aux sentiments qui surgissent dans votre cœur, dans la façon dont vous répondez aux sensations que vous ressentez dans votre corps.
Le Tantra est une science pour transformer l’énergie. À chaque instant, nous recevons une énergie de toutes sortes, de l’intérieur et de l’extérieur. La première partie du Tantrisme consiste à prendre les énergies que nous avons à l’intérieur: les énergies sexuelles, les énergies émotionnelles, les énergies mentales, les énergies conscientes, et utiliser la Bodhichitta pour rendre ces énergies utiles aux autres.
Et nous devons également prendre les énergies qui viennent de l’extérieur et les transformer de la même manière. C’est très difficile: apprendre à recevoir les manifestations désagréables des autres avec gratitude, avec amour, répondre avec sagesse; pas d’agression, pas de colère, pas d’orgueil, pas de ressentiment, pas d’envie… mais avec la sagesse consciente.
C’est quelque chose que nous devrions tous commencer maintenant, en cet instant, et apprendre à soutenir, continuellement, avec toutes les expériences qui surviennent dans la vie. Je vais vous donner un exemple. Une bonne façon de cultiver la Bodhichitta et de cultiver l’auto-attention soi est d’approcher votre journée comme ceci: Imaginez que chaque Être qui existe soit un Bouddha, sauf vous; tout le monde: chaque créature, chaque personne existante, animal, plante, minéral, est déjà éveillé, et est seulement là pour vous montrer vous-même. Alors quand quelqu’un vient à vous et vous crie dessus, vous gronde dessus, vous accuse de ceci ou cela, ou vous traite mal, ou bien il vient à vous et vous traite très bien, vous loue, vous dit à quel point vous êtes, réfléchi dans votre mental: «Cette personne essaie de m’apprendre quelque chose sur moi-même.» Ne soyez pas hypnotisés par les expériences de la vie. D’une certaine façon, une chose qui est très utile dans le Bouddhisme Tibétain, c’est qu’ils disent que vous devriez traiter votre existence comme si vous étiez une illusion, parce que vous l’êtes vraiment. Si vous apprenez à expérimenter la vie comme si vous étiez une illusion, que ce soi est illusoire, que le corps est illusoire, il aide à briser cette hypnose du mental, pour vous donner la capacité d’utiliser la Conscience comme un coin pour briser la transformation habituelle des impressions et pour apprendre à transformer les choses consciemment, avec cognitivement, avec amour; c’est la Bodhichitta. Ce n’est pas simplement de le faire pour votre propre bien-être, mais aussi pour le bien-être de ceux avec qui vous interagissez, et pour le bien-être de ceux que vous ne voyez même pas. Vos actions affectent des personnes que vous ne voyez même pas. Méditez sur cela!
Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est Bodhichitta.