Écrit par : Gnostic Instructor Catégorie : Alphabet de la Kabbale
La dix-huitième lettre de l’alphabet Hébreu, צ s’appelle Tzadi. En Hébreu moderne, la plupart des locuteurs parlent de Tzadik, mais dans l’ancienne forme, il est prononcé Tzadi. La lettre fait le son que vous entendez au commencement de ce mot: « ts-« , un « t » et un « s ».
Comme dix-huitième lettre, צ Tzadi correspond au nombre quatre-vingt-dix. Si vous avez étudié n’importe quelle forme de mysticisme, vous savez que le nombre neuf a beaucoup de signification. Kabbalistiquement, dix-huit, c’est un plus huit, soit neuf. Dix-huit est également une combinaison de deux neuf. Kabbalistiquement, Tzadi, quatre-vingt-dix (90), est également neuf plus zéro, ce qui équivaut à neuf. Le nombre neuf émerge donc à bien des égards de צ Tzadi.
Neuf est un nombre profondément beau en mathématiques lorsque vous observez les régularités et les structures que le neuf crée, en particulier par des multiples. Ceci est important car la Kabbale est une science des nombres. C’est une science qui expose la structure sous-jacente de toute matière et de toute énergie.
La lettre צ Tzadi est probablement le nombre le plus mystérieux de l’alphabet Hébreu, car on ne sait presque rien à ce sujet. Il est voilé; il est caché. En fait, même à l’époque moderne, les érudits de l’Hébreu se disputent sur ses origines, incertains quant à ses racines et incertains quant à ses symboles, car ceux qui ont été initiés à la connaissance n’ont pas révélé ces informations.
On dit que צ Tzadi dans le Zohar est la lettre qui cache le secret de la Torah. C’est la lettre qui cache le secret du chemin. Même si au cours des dix-sept lettres précédentes de ce cours, nous avons expliqué de nombreux mystères en relation avec le chemin menant à la lumière, c’est Tzadi qui les condense, les représente et les rassemble toutes. Vous voyez, à la dix-huitième lettre, nous sommes arrivés au moment de « être ou ne pas être ». C’est le moment de la décision, lorsque l’on approche de la fin des lettres, la vingt-deuxième lettre. C’est ici dans Tzadi que nous nous définissons: pour la lumière ou pour les ténèbres. Toutes les lettres précédentes nous ont expliqué les facteurs du chemin, les éléments qui sont impliqués dans notre aspiration à la vie, mais c’est Tzadi qui nous définit. Tzadi est une lettre d’action. Il est défini par l’action, pas par la croyance, et pas par aucune théorie.
Numériquement, צ Tzadi est le nombre quatre-vingt-dix (90). Si vous avez étudié la Bible ou la Torah, vous vous souviendrez peut-être que Sarah, la femme d’Abraham, a eu son fils Itzhak (Isaac) lorsqu’elle avait quatre-vingt-dix ans. Ceci est une référence à la lettre צ Tzadi. De plus, à ce moment-là, Abraham avait cent ans. Les gens qui lisent la Bible pensent littéralement que cela signifie littéralement qu’il avait cent ans, mais non, le nombre cent est une référence à la lettre Kuf, qui vient après צ Tzadi. Vous en apprendrez davantage lors de la prochaine conférence. La relation entre Kuf et Tzadi est très importante. En fait, cela est soulignée dans la prononciation erronée moderne du nom « Tzadik ». Ce son « k » est un ק Kuf. Tzadi et Kuf sont très étroitement liés. Certains disent que la prononciation « Tzadik » vient parce que lorsque vous récitez les lettres de l’alphabet, vous dites « …Pei, Tzadi, Kuf… » de sorte que « K » s’attache automatiquement à la fin du mot (Tazdi-k) et c’est devenu une habitude.
Néanmoins, avec Sarah et Abraham, nous voyons ces deux nombres: quatre-vingt-dix et cent. Ce sont les lettres צ Tzadi et ק Kuf, et entre ces deux lettres se trouve un grand mystère de l’initiation. Ce mystère de l’initiation sera expliqué plus loin dans des conférences ultérieures, mais si vous avez étudié les œuvres de Samaël Aun Weor, vous connaissez les Mystères Mineurs et les Mystères Majeurs. Cette relation entre צ Tzadi et ק Kuf leur est liée.
Lorsque vous écrivez le mot « Tzadi », il est orthographié צדיק Tzadi-Daleth-Iod-Kuf ou צדי Tzadi-Daleth-Iod. Le mot Tzadi signifie « être sur le chemin ».
On n’est pas sur le chemin simplement en y croyant. Posséder une carte imprimée et croire que la carte vous mène quelque part ne vous mène pas à cet endroit. Ce n’est que lorsque vous marchez sur les routes illustrées par cette carte que vous vous rendez là où vous devez aller. Tzadi c’est cela: être sur le chemin, c’est avoir une expérience consciente et éveillée de la vérité spirituelle. Le simple fait d’avoir lu ou étudié une religion (la carte) n’est pas la même chose que d’avoir marché et parlé avec Dieu. Le mot Tzadi signifie être sur le chemin, le marcher, le faire. Ne pas simplement y croire ou le lire, y penser ou en parler; le faire. Donc, en étant sur le chemin (tzadi), vous pouvez atteindre Kuf et vous unir à lui: tazdi + k = tzadik. Ce ק Kuf (100) à la fin de Tsadik est l’entrée dans une initiation majeure. Tzadik en Hébreu signifie « le juste ». Être un Tzadik, c’est être sur le chemin de l’initiation.
Vous voyez donc pourquoi cette lettre nous définit. Les hiérarchies cosmiques ne mesurent pas un homme par le contenu de ses croyances ou de ses théories, mais par ses actions. Une femme n’est pas valorisée par ses intentions, mais par ce qu’elle fait.
Un Tsadik est quelqu’un qui est sur le chemin, qui comble le fossé ou qui est allé au-delà du nombre quatre-vingt-dix au nombre cent, nombre deux cent, nombre trois cent; au-delà. Vous voyez, ces derniers nombres correspondent aux dernières lettres de l’alphabet: Kuf, Resh, Shin, Tav. Ces nombres correspondent ésotériquement aux âges spirituels. Dans les mondes internes, nous avons un âge, mais ce n’est pas un âge de temps, c’est un âge de l’esprit. L’âge ésotérique est une mesure de notre niveau spirituel ou du degré d’initiation que notre Intime a acquis.
Les âges ésotériques sont les suivants:
1. Première Initiation des Mystères Mineurs, dix ans.
2. Deuxième Initiation, vingt ans.
3. Troisième Initiation, trente ans.
4. Quatrième Initiation, quarante ans.
5. Cinquième Initiation, cinquante ans.
6. Sixième Initiation, soixante ans.
7. Septième Initiation, soixante-dix ans.
8. Huitième Initiation, quatre-vingts ans.
9. Neuvième Initiation, quatre vingt dix ans.
1. Première Initiation, cent ans.
2. Deuxième Initiation, deux cents ans.
3. Troisième Initiation, trois cents ans.
4. Quatrième Initiation, quatre cents ans.
5. Cinquième Initiation, cinq cents ans.
6. Sixième Initiation, six cents ans.
7. Septième Initiation, sept cents ans.
8. Huitième Initiation, huit cents ans.
9. Neuvième Initiation, neuf cents ans.
Les âges supérieurs à neuf cent ans sont des âges Logoiques.
Pour atteindre la libération absolue, il faut posséder 300 000 (trois cent mille) ans d’âge ésotérique (les âges ésotériques ne sont pas mesurés par le temps chronologique).
L’initiation est votre vie elle-même.
L’initiation est profondément interne.
L’initiation est profondément individuelle. – Samael Aun Weor, Manuel de Magie Pratique
Ombres et Images
C’est notre Intime qui acquiert les initiations, pas nous. C’est notre Intime qui devient l’Adam parfait, pas nous. C’est notre Intime qui devient Nephesh Chaiah, un maître ressuscité. Pas nous. Nous sommes une âme humaine, simplement une ombre de ce qui est au-dessus. En Hébreu, le mot ombre est צל Tsel. Il s’écrit Tzadi-Lamed et signifie « nuance ou ombre ». C’est pourquoi David a dit:
L’homme marche comme un צל (ombre).
Nous ne sommes qu’une ombre. Aucun de nous n’est un véritable homme ou une véritable femme parce que nous n’avons pas Chaiah, âme, vie. Nous n’avons pas notre Elohim brillant dans notre Conscience. Nous avons les ténèbres. Nous sommes un צל Tsel, une ombre, une nuance, un fantôme, les morts, comme l’a dit Jésus. Nous sommes spirituellement morts, mais psychologiquement vivants. L’ego est vivant. L’ego est l’ombre de l’Arbre de Vie.
Nous sommes une ombre parce que notre Klipoth est très vivant. Klipoth est un mot Hébreu qui signifie « coquillages ». Il fait référence à quelque chose qui peut être beau à l’extérieur mais à l’intérieur vide. Klipoth est l’ombre de l’Arbre de Vie.
L’Arbre de Vie est illuminé par le feu du divin. Cette lumière jette une ombre, qui est l’arbre de la mort (Klipoth). L’arbre de la mort est également illuminé, mais par les feux de l’enfer. C’est pourquoi le צ Tzadi (18) est lié à la magie noire et aux abîmes.
L’Arbre de Vie et l’Arbre de la Connaissance sont tous deux appelés עץ « ets ». Ce mot Hébreu עץ signifie arbre et est orthographié Ayin-Tzadi. Notre arbre interne n’est qu’une ombre de ce qu’il devrait être. Nous pouvons nous le prouver en fermant simplement nos yeux et en regardant à l’intérieur. Ce que nous voyons, c’est les ténèbres, l’ombre. Lorsque nous regardons nos rêves, nous voyons des ombres. Nous voyons des choses vagues que nous nous souvenons à peine. Lorsque nous regardons notre vie, nous voyons des ombres fugaces, nous voyons la vie à travers un verre sombre. Nous vivons la vie comme une ombre, une nuance, jetant à peine une lumière de Dieu.
Nous étudions dans la Torah ou la Bible qu’Adam a été fait « à l’image de Dieu ». Les religieux lisent cela littéralement et présument que Dieu doit être un homme. Un grand homme peut-être, mais un homme à la barbe qui s’assied sur un trône et qui nous ressemble. Ce n’est pas le sens du mot « image » dans ce verset de la Genèse. Ce mot est צלם Tselem: Tzadi-Lamed-Mem. Vous voyez, il est orthographié comme le mot nuance ou ombre qui est Tsel, mais il comporte une lettre ם Mem à la fin. Tselem signifie « image ». Mais cette image est différente d’une ombre, car elle contient ם Mem. Mem est lié aux eaux, mayim, qui est la Mère Divine, source de la vie.
Quand Adam a été créé à l’image des Elohim, Adam n’a pas été créé comme une image visuelle, car le mot Tselem n’est pas visuel. Le mot Hébreu Tselem ne signifie pas une image visuelle, mais une image spirituelle, une image psychologique. C’est quelque chose en rapport avec l’âme.
Ce qui est encore plus intéressant, c’est que lorsque vous lisez ce verset, il ne dit pas « une image ». Il dit:
« Et Dieu dit: Faisons l’homme à notre צלם image, selon notre דמות ressemblance… »
Il y a deux répliques mentionnées ici. C’est un grand mystère qui correspond à notre Intime et à notre personne terrestre; deux niveaux. Dans la Kabbale, nous les appelons Zeir Anpin et Nukvah. Symboliquement, ils sont appelés « homme et femme », mais ils ne sont que deux niveaux de nous-mêmes. Nous pouvons les appeler âme et esprit. Dans ses écrits en Grec, Paul les appelait « Soma Pseuchikon », qui est la partie inférieure, l’homme terrestre. Dans les Bibles Français, il est traduit par « l’homme naturel ». Ensuite, il y a le « Soma Pneumatikon », qui est l’image esprit. Pseuchikon signifie l’image âme, tandis que pneumatikon signifie l’image esprit.
En synthèse, ce sont notre identité spirituelle (esprit, pneumatikon, Zeir Anpin) et notre identité psychologique (âme, pseuchikon, Nukvah). La partie physique est créée plus tard, et de toute façon est impermanente, temporaire, fugace, elle n’est donc pas encore mentionnée dans les Écritures.
Nous devons unir ces parties pour en faire une. C’est pourquoi Elohim a créé Adam. Adam a été créé avec ces deux aspects: âme et esprit. Pour qu’elles s’unissent, Adam était « divisé » en Ish et Isha, homme et femme, afin de pouvoir coopérer afin d’unir toutes les parties de l’Être. Mais bien sûr, ce processus a été interrompu par le désir. La fascination pour le désir a eu pour résultat que nous avons abusé de l’Arbre de la Connaissance (Ets Daath) et que l’impureté (Ra) était née. Lorsque cette impureté est née, nous sommes devenus une ombre. Nous avons été expulsés d’Eden, hors du bonheur. Cette image de Dieu, le pneumatikon, s’est retirée. La lumière de la Shekinah, cette lumière de la Mère Divine, la Mem, qui irradiait l’Adam primordial et Chavah (Eve), s’est retirée d’eux à cause du péché. Quand cette lumière les a quittés, ils se sont vus et ont compris qu’ils étaient nus de cette lumière et ils ont eu honte. Vous voyez, cette nudité n’était pas physique, mais spirituelle. Ils étaient nus d’esprit. C’est à ce moment que l’humanité a cessé d’être un Tselem, une image d’Elohim, et est devenue un Tsel: une nuance, une ombre. Nous avons quitté Eden à cause de nos propres actions. Une grande tragédie qui a initié la souffrance, la mort et la douleur.
Néanmoins, il est possible de restaurer l’état Édénique. Nous avons ces enseignements. Nous avons un Intime. Nous avons un corps physique. Ces éléments rendent cela possible. Il ne manque plus que la volonté de le faire. Cette volonté ne dépend de rien d’autre que nous-mêmes.
Dominer la Nature
« Et Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance; et qu’ils dominent sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, et sur toute la terre, et sur chaque chose rampante qui rampe sur la terre. » – Genèse 1
Lorsque nous étudions l’état ancien de l’humanité en tant que Tselem, en tant qu’image de Elohim, nous voyons dans les Écritures que l’humanité primordiale était responsable de la nature. Toute la nature s’inclinait devant l’homme. Adam avait la domination sur tout. Comme il est dit dans le Zohar,
« Quand le Saint béni soit-Il créa l’univers, il créa toutes les créatures du monde dans leur forme appropriée. Il a ensuite créé l’homme à l’image du divin et l’a fait régner, par le pouvoir de cette image [tselem], sur toutes les créatures. Tant que l’homme reste dans le monde, toutes les créatures le regardent et lorsqu’elles voient l’Image Supernelle de l’homme, elles ont peur et tremblent devant lui, comme il est écrit: ‘Et la peur de toi et la crainte de toi sera sur chaque animal de la terre et sur chaque oiseau’. Ceci n’est vrai que lorsqu’ils regardent et voient en lui l’Image Supernelle et que l’âme EST en lui. Mais Rabbi Elazar a déclaré que l’image des Justes ne change pas, même lorsque l’âme n’est pas en eux. Lorsqu’un homme ne marche pas dans les voies de la Torah, son image sacrée est altérée et les animaux des champs et les oiseaux du ciel prévalent alors sur lui. Lorsque l’image sacrée a été modifiée, ainsi aussi l’image de l’homme, Qui a alors reçu l’image des autres animaux, de sorte que les créatures ne le craignent plus et exercent un pouvoir sur lui. »
Il serait facile d’étudier ces Écritures et de les lire littéralement, comme si ces Écritures se référaient littéralement à des animaux comme des lions, des tigres, des chiens et des chevaux, et c’est ce que la plupart des gens font, mais ce n’est pas le sens. Il serait plutôt absurde que la création ait pour seul objectif que l’humanité domine les animaux de la Terre. Ne serait-il pas plus logique que le vaste et magnifique univers ait un objectif plus ambitieux que le simple fait que les humains dominent les animaux? Heureusement, notre objectif est plus élevé.
Ces animaux sont symboliques. Ces animaux des champs sont en vous. Le champ ou la terre est votre corps. Les animaux sont les désirs animaux qui tentent de prendre le contrôle de votre corps, tels que l’instinct, la violence, la luxure, la passion, la cupidité. Les oiseaux du ciel représentent des pensées, des idées, des désirs dans le mental. Être un véritable Adam, être une véritable Chavah, c’est dominer votre mental, dominer votre corps, commander votre corps et votre mental, et non l’inverse.
Malheureusement, en nous, nous voyons que nos désirs régissent notre corps et que notre corps régit notre mental. Lorsque nous avons un peu faim, nous sommes grincheux, nous devenons exigeants, impatients, nous voulons manger ce que nous voulons manger, maintenant. Et si quelque chose nous en empêche, nous devenons des animaux terribles, des tigres, des lions. Nous nous attaquons les uns les autres, sur quoi? Un repas? Pire encore, un désir sexuel prend le contrôle de notre corps. Nous allons jeter un mariage, nous allons commettre des crimes, même en présence d’enfants, à cause de la luxure. Et qu’en est-il de la colère? Un terrible animal. Et qu’en est-il de la cupidité? Une terrible animal. Et l’envie? Et la jalousie? Toutes ces choses sont des animaux de la terre et des oiseaux du ciel, qui nous contrôlent, parce que nous, nos âmes, ne sommes que des ombres.
Si nous avons en nous l’image du juste, l’Image Supernelle, la présence de Dieu, ces animaux ne peuvent pas nous dominer. Ce serait impossible. Comment un animal peut-il dominer Dieu? Comment la cupidité, la colère ou la luxure peuvent-elles vaincre le pouvoir de Elohim? Cela ne peut pas. C’est notre besoin: apporter la présence de notre propre Intime, cette Image Supernelle, soma pneumatikon, l’homme spirituel, le véritable Adam, en notre présence, notre temple. Ce faisant, nous pouvons entrer sur le chemin et devenir un Tzadik, un juste.
Un Tzadik: un Juste
Daniel était un homme juste, un Tzadik. À cause de sa justice, il était en conflit avec ceux qui ne sont pas justes. Surtout, il était en conflit avec son propre mental. L’histoire de Daniel représente son développement et sa croissance. Dans un grand moment d’épreuve, il a été mis dans une fosse remplie de lions. Mais, il n’était pas identifié. Il ne gémissait pas, ne pleurait pas et ne se plaignait pas à tous ses amis. Appelez tout le monde et dites: « Ma vie est si terrible, je me suis retrouvé dans cette fosse aux lions et maintenant je ne sais pas ce que je vais faire! Ils vont me manger. » Il n’a pas fait ce que nous faisons. Il était parfaitement serein, car il savait qu’il avait à l’intérieur de lui son Intime, cette Image Supernelle. À cause de cela, les lions se sont inclinés. Dans l’histoire, il est dit qu’un grand ange est venu et l’a protégé. Qui est cet ange? Son propre ange intérieur: son Intime.
« Daniel n’a pas été blessé parce que l’image sacrée d’un homme Juste est le même ange qui a fermé la gueule des lions et les a enchaînés pour assurer sa sécurité. Par conséquent, Daniel a dit: « Mon Elohim a envoyé un ange » (Daniel 6:23). Cela fait référence à cet ange sur lequel sont gravées toutes les images du monde. Il a renforcé l’image en moi pour que les lions ne puissent pas me dominer et il a fermé leur bouche. Assurément, il a envoyé Son ange. » – Zohar
Daniel a montré comment on devient un Tzadik. À travers la sérénité, à travers le rappel de Dieu et par le respect de l’alliance. Dans le Zohar, il est dit que l’ange a fermé la gueule des lions pour protéger Daniel. Cet ange est l’Intime (l’image sacrée, soma pneumatikon) de Daniel. La façon dont nous pouvons faire la même chose est de nous assurer de ne jamais commettre d’erreur et d’oublier l’alliance, d’oublier l’Image Supernelle, le Tselem de Dieu.
Il est très intéressant que le Zohar dit:
« Rabbi Yosi a déclaré qu’un homme devrait se garder de pécher et ne pas dévier à droite ou à gauche. BIEN QU’IL SE GARDE, il devrait se fouiller tous les jours pour les péchés. Car lorsqu’un homme se lève de son lit, deux témoins se tiennent devant lui et l’accompagnent toute la journée. » – Zohar
Qu’est-ce que c’est que se garder? C’est être dans un état d’auto-observation continuellement. Se regarder continuellement avec volonté, consciemment. Se garder, se protéger, être un guerrier spirituellement parlant, psychologiquement.
Quels sont ces témoins? Ils sont représentés par les lettres Vav et Zayin. En Hébreu, ce sont Od et Obd, les deux serpents qui s’élèvent sur la colonne vertébrale de l’initié, deux canaux énergétiques qui se connectent directement à notre Monade, à notre Intime. Ces deux canaux se rapportent très spécifiquement à notre volonté et à notre Conscience, à notre capacité à prendre Conscience de nous-mêmes, mais aussi la capacité de la Monade à être à l’intérieur de nous.
Alors le Zohar dit:
« Lorsque qu’un homme souhaite se lever, il ouvre les yeux et les témoins lui disent: « Laisse tes yeux regarder droit, et laisse tes paupières regarder devant toi » (Mishlei 4:25). » – Zohar
C’est une très belle déclaration kabbalistique. Encore une fois, si nous le lisons littéralement, nous allons rater le sens. La déclaration dit « Lorsqu’un homme souhaite se lever. » Bien tout d’abord, qui est un homme? Nous ne parlons pas d’une personne terrestre, d’un corps physiquement. Un homme est Ish. Ish est Aleph-Iod-Shin, « homme ». Isha est femme, Aleph-Shin-Hei. Ish, cet homme, est Manas, mental, âme. Qu’est-ce que cela signifie se lever? Cela ne signifie pas « sortir du lit ». Cela signifie remonter dans l’Eden, monter sur la montagne, approcher Dieu comme Moshe l’a fait, remonter à travers l’Initiation, les âges ésotériques.
« Lorsqu’un homme souhaite se lever, il ouvre les yeux. » Les yeux sont ע Ayin, la seizième lettre Hébraïque. Ces yeux sont spirituels. Ces yeux sont ouverts à travers l’auto-observation, la Méditation, la transmutation, à travers l’oeuvre. Lorsqu’il ouvre les yeux, le Zohar dit: « Et les témoins lui disent: « Laisse tes yeux regarder droit, et laisse tes paupières regarder devant toi » ». Ces témoins sont Vav et Zayin, les deux serpents qui s’entrelacent sur notre colonne vertébrale. À travers ces deux canaux énergétiques, nous recevons des informations venant de l’Intime et de notre âme. C’est ainsi que nous sommes guidés sur le chemin. Cette orientation est « Laisse tes yeux regarder droit. Laisse ton Ayin voir le chemin, directement vers ton Intime. »
Le Zohar continue:
« Quand il se prépare à partir, ils lui disent: « Fais même le chemin de ton pied » (Ibid. 26). Ainsi, lorsqu’un homme marche, il doit se protéger de ses péchés toute la journée.
Lorsque la nuit tombe, il devrait examiner et rechercher ses actions de ce jour pour se repentir de ses actes. Il devrait toujours les fouiller pour pouvoir se repentir devant son Maître, comme il est écrit: « Et mon péché est toujours devant moi. » (Tehilim 51: 5).
Ceux d’entre vous qui ont étudié la Gnose et les enseignements de Samaël Aun Weor pendant un certain temps reconnaîtront ce qui est décrit ici. C’est ce qu’on appelle la rétrospection. C’est écrit dans le Zohar. Cela n’a pas été inventé par Samaël Aun Weor. C’est ancien. La pratique de la rétrospection est universelle dans toutes les religions. C’est l’aboutissement d’un travail d’une journée entière. Une journée de travail consiste à rester constamment attentifs à soi-même, à se protéger contre son propre mental. En d’autres termes, pour protéger votre âme, votre Conscience, des animaux du champ (corps) et des oiseaux du ciel (mental). Et à la fin de cette journée, réfléchir, car jusqu’à ce que vous ayez fini de retourner à l’Eden, vous n’aurez pas une journée parfaite. Vous ferez des erreurs parce que vous avez un ego. Nous avons tous des animaux dans notre champ (corps) et des oiseaux dans notre air (mental), et beaucoup d’entre eux. Ainsi, nous faisons de notre mieux pendant la journée pour les surveiller et le soir, nous méditons pour en apprendre davantage à leur sujet. Cette action de Méditation ne consiste pas à s’asseoir et à s’espacer. C’est s’asseoir dans une réflexion consciente sur son mental, se regarder soi-même, réfléchir au contenu de la journée sans préjugés, sans amour-propre, mais aussi, sans haine de soi. Se regarder objectivement, voir ce qu’on a fait, dans les faits. Pas ce que vous auriez aimé faire, pas ce que vous auriez souhaité, mais ce qui s’est réellement passé. Lorsque vous vous engagez dans cette activité, vous découvrirez que votre mental refuse de vous laisser faire. Votre mental ne veut pas mourir. Votre mental ne veut pas que vous voyiez la vérité, parce que, voyez-vous, votre mental est l’ennemi.
La lutte que mène le Tzadik est contre son propre mental. Ce n’est pas contre une force extérieure. Ce n’est pas contre d’autres groupes, d’autres personnes, votre épouse, votre patron, vos enfants; c’est contre vous. C’est la bataille la plus difficile possible. Le problème est que nous croyons toujours que nous faisons de notre mieux. Nous nous justifions. Nous pensons savoir ce que nous faisons. Nous nous leurrons. Nous nous trompons continuellement.
« Un fils sage [âme humaine] rend un père [intérieur] heureux; mais un fils insensé [est] la lourdeur de sa mère [divine].
Les trésors de la méchanceté ne profitent de rien; mais la justice délivre de la mort.
Le SEIGNEUR ne laissera pas le נפש Nephesh [âme] du צדיק juste à la famine; mais il chasse le הוה [havah] du méchant. » – Proverbes 10
Tzadi est la dix-huitième lettre qui se rapporte au dix-huitième arcane qui, dans le Tarot, est appelé Crépuscule. Cet arcane représente la dualité, la lutte entre le noir et le blanc. Il est composé de deux neuf, deux chiens, deux animaux, deux montagnes, deux lunes, deux forces: noir et blanc. Nous devons passer par le dix-huit et entrer dans le dix-neuf: ק Kuf, Inspiration. C’est une grande bataille. Ce n’est pas facile. Pour ce faire, nous devons élever le י Iod.
Au milieu du mot צדיק Tzadik se trouve une lettre י Iod. Cet Iod est la clé cachée de cette lettre. Si vous regardez la lettre Tzadi, vous voyez sur son bord supérieur droit un י Iod. C’est un Iod monté à l’arrière d’un נ Nun. La lettre נ Nun est penchée, mais pourquoi? Comment? Tout d’abord, rappelons-nous ce que la lettre Nun représente.
La lettre נ Nun représente un poisson. En Araméen, Nun signifie « poisson », ancien symbole des Chrétiens. C’est aussi l’ancien symbole du Tannin, le Léviathan, cette grande baleine dans l’eau dont nous avons discuté précédemment de la signification et du sens. Kabbalistiquement, le Nun est ce poisson dans vos eaux. C’est l’énergie sexuelle dans vos eaux. La lettre Nun représente les forces du Christ. C’est pourquoi Yeshua est appelé « le fils de Nun », parce que le Christ naît du pouvoir du נ Nun, le pouvoir caché dans l’énergie sexuelle.
Et qu’est-ce que י Iod? Nous l’avons décrit dans toutes les conférences. Iod représente Kether, la première sephirah, l’Être de l’Être, la racine de notre racine. Le Iod représente également vous et moi, Malkuth, la Nukvah. Le Iod représente également l’alliance, l’accord sacré entre Noah et la nation d’Israël.
Il y a donc beaucoup de signification dans cette petite lettre de Iod, et c’est pourquoi la lettre Nun est inclinée sous celle-ci. Elle est pliée sous ce fardeau, car pour que Kether, la lumière de l’Ain Soph, manifestée, s’éveille en nous et revienne à sa source – créant ainsi un Tzadik, une âme parfaite – elle ne peut le faire que par la lettre Nun, l’énergie sexuelle qui monte la colonne vertébrale. C’est pourquoi ce Iod monte à l’arrière du Nun. Il représente la force de Kether en nous qui doit s’élever à travers notre force sexuelle. C’est pourquoi la lettre Tzadi a toujours été cachée. C’est pourquoi vous ne trouverez cette explication nulle part ailleurs. C’est la clé de la Torah.
Il est dit dans Les Proverbes:
« Quand le tourbillon passe, le méchant n’est plus. »
Qu’est-ce qu’un tourbillon? C’est la force de א Aleph en action. L’Aleph représente l’air, et quand il tourne et bouge, c’est la force de Kether. Aleph est en relation avec Kether de la même manière que le fait Iod. Un א Aleph est trois י Iods en action.
Les Proverbes continuent:
« Mais le צדיק Tzadik (le juste) est un יסוד [Yesod] éternel. »
יסוד Yesod signifie « fondation ». Yesod est la neuvième sphère, la neuvième sephirah. C’est Nukvah unie à Malkuth. Yesod et Malkuth sont Nukvah. Yesod est la neuvième sphère. Yesod est les organes sexuels. Donc, le secret du Tzadi est dans Yesod. C’est pourquoi Tzadi a un Iod en lui.
יסוד Yesod est le mot יוד Iod avec un ס Samech au milieu. ס Samech est le serpent. De grands mystères et secrets sont cachés là.
« Et quelle est la raison pour laquelle il reste caché? C’est l’inclusion de la lettre Nun et de la lettre Yud adjacente du Tetragrammaton, qui est également le Saint Brit, qui est venu et monté sur la lettre Nun, créant ainsi la lettre Tzadik. » – Zohar
Le mot « brit » vient de « brit milah » en Hébreu. Vous n’avez peut-être pas entendu ce terme, mais je suis sûr que vous avez entendu le mot Français: circoncision. Le Zohar dit: « Pourquoi le Tzadi est-il caché? À cause de l’inclusion de la lettre Nun, la lettre Iod qui est le Brit », la circoncision. Le Iod représente cela. Mais qu’est-ce que la circoncision? Nous avons expliqué tout au long des conférences que la véritable circoncision n’est pas un rituel physique. La circoncision est un pacte symbolique énergétique, psychologique. L’aspect physique, comme Paul l’a expliqué, n’est pas pertinent. Ce qui est pertinent, c’est l’aspect spirituel et psychologique. Pour nous, respecter l’alliance, respecter le saint Brit, c’est circoncire les animaux des champs en nous, exploiter cette force, être en contrôle, avoir la domination sur les animaux qui sont à l’intérieur de nous. Tel est le sens de la circoncision, la sainte alliance, le Brit Milah. Quand on observe cette alliance, on est en domination de soi-même (ou aspire à l’être). Le Zohar nous l’explique. Il dit:
« Rabbi Chiya continua: Viens et vois! Tous Yisrael ont une partie du monde à venir. Pourquoi cela est-il ainsi? Parce qu’ils observent l’alliance sur laquelle le monde est établi. C’est comme il est écrit dans le verset: « Si mon alliance n’est ni jour ni nuit, c’est comme si je n’avais pas établi l’ordonnance du ciel et de la terre » (Yirmey 33:25), ce qui signifie que Yisrael se doit de rester dans la sainteté de l’alliance de la circoncision en ne la profanant jamais avec un déversement de semen en vain ou par une inconduite sexuelle. Par conséquent, Yisrael, qui a accepté l’alliance et l’observe, a encore une partie du monde à venir. »
Cette Écriture est explicitement claire, alors pourquoi est-ce que personne ne respecte l’alliance?
Qui est Israël? De nombreuses personnes dans le monde prétendent désormais être « la nation d’Israël ». Pas seulement les Juifs, mais de nombreux Chrétiens prétendent être « la vraie nation d’Israël ». Mais sur quelle base s’appuient-ils pour cette affirmation? Croyance? Les Écritures ne le disent nulle part. Les Écritures disent ceci: « Israël accepte l’alliance et l’observe ». Qu’est-ce que l’alliance? C’est la circoncision de l’énergie sexuelle. C’est le contrôle de ce pouvoir. C’est respecter l’Arbre de la Connaissance, abandonner le comportement animal et adopter un comportement angélique, principalement sexuel. À partir de cette racine sexuelle, il devient possible d’adopter ces comportements dans le reste du mental. Par conséquent, nous ne voyons pas la nation d’Israël sur cette planète. Nous ne voyons que des fornicateurs et des pollueurs de la terre.
Ainsi, l’Écriture dit:
Israël, qui a accepté l’alliance et l’observe a une partie du monde à venir. De plus, ils sont appelés Tzadik [Justes].
Comme je l’ai mentionné, le terme « Tzadik » signifie « juste ». Il est orthographié צדיק Tzadi-Daleth-Iod-Kuf. Qui est un Tzadik? Quelqu’un qui est sur le chemin. Et comment on est sur le chemin? En respectant l’alliance. Et quelle est l’alliance? Circoncision de l’énergie sexuelle: pas le corps, pas le corps physique, mais le Corps Astral, le Corps Vital, le Corps Mental, le Corps Causal. C’est là que la circoncision doit avoir lieu; dans le mental.
C’est pourquoi Jésus a clairement expliqué que l’Adultère n’est pas simplement un acte physique, c’est un acte mental.
« Vous avez entendu dire qu’ils avaient dit autrefois: Vous ne commettrez pas d’Adultère; mais je vous le dis, quiconque regarde une femme pour la convoiter, a déjà commis un Adultère avec elle dans son cœur. » – Matthieu 5
Quand quelqu’un regarde une autre personne avec luxure, il a commis l’Adultère. C’est une rupture de l’alliance. Ce n’est pas négociable. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez laisser votre mental dire, « Je ne le pensais pas » ou « Tout le monde le fait » ou « Je ne pouvais pas m’en empêcher » ou « J’essaie de travailler sur moi-même, alors je me suis laissé regarder. » Ce sont des mensonges. Ce sont des sophismes mentaux et sont les œuvres de votre ego, également appelé Satan. Voilà comment travaille votre Satan intérieur: vous inciter à continuer avec vos erreurs. Il faut dominer cela, le changer.
En respectant l’alliance, nous commençons à exploiter cette énergie sexuelle. Le Iod, le Brit, représente la circoncision de cette force. L’empêcher, l’empêcher de partir, d’être gaspillé, d’être déversé. Bien sûr, cela commence physiquement. Arrêter le déversement physiquement. Mais on fornique dans le mental, dans le cœur, comme l’a expliqué Jésus. La circoncision est importante à tous les niveaux du mental. Lorsque nous faisons cela, lorsque nous commençons à nous observer nous-même régulièrement pour nous empêcher de gaspiller ces forces, lorsque nous dominons les animaux de notre corps et les oiseaux de notre air, nous commençons à maîtriser ce feu. Ce feu est Esh en Hébreu. Esh est Aleph-Shin, Esh. Je vous ai dit que Ish et Isha sont homme et femme. Et la différence entre eux est le Iod et le Hei; phallus et l’utérus. Si vous enlevez le phallus et l’utérus dans les mots pour homme et femme, dans les deux cas, vous avez le mot Esh, feu. La sainte circoncision, son symbole, représente la circoncision de cette force, sa retenue, son respect, sa redirection.
L’énergie sexuelle est la force dans Yesod représentée par la lettre Samech. Lorsque cette force est maîtrisée, elle ne coule plus hors du corps physique, se propageant et créant des fleuves en enfer, notre propre enfer psychologique. Au lieu de cela, ces fleuves de lumière sont renvoyés à travers Yesod, Eden, et commencent à remonter à travers l’Arbre de Vie, donnant la vie, Chaiah. C’est ce puits de la vie éternelle, le puits d’eau vive, ce Mayim Chaiah dont Jésus a parlé. Ces eaux créent, et c’est à partir de là que nous pouvons commencer à créer l’âme. C’est la progression de quatre-vingt-dix à cent, à deux cents, à trois cents. À travers les lettres, à travers l’initiation. Élevant le serpent de la Kundalini. Premièrement dans le corps physique, Malkuth. Deuxièmement dans le Corps Vital, Yesod. Troisièmement dans le Corps Astral, Hod. Quatrièmement dans le Corps Mental, Netzach. Et puis Tiphereth, le Corps Causal. Alors on devient une âme. C’est atteindre l’âge de cinq cents ans. Atteindre Tiphereth. Ce processus est un processus de création, créant le char, le Merkaba. Tout cela est enraciné dans le feu, le Esh. C’est une combinaison de l’alliance, qui est orthographiée Beth-Resh-Iod-Tav, et Esh, qui est orthographiée Aleph-Shin. Lorsque cet Esh (feu) est placé au milieu de Brit (circoncision), le mot s’écrit Bereshit: « création », le premier mot de la Bible. C’est ainsi que nous nous élevons à l’initiation. Lorsque le Esh, le feu anime cette circoncision de l’esprit, ce Brit devient Bereshit et alors « Bereshit bara Elohim ». « En sagesse, les Elohim créent » l’âme, les cieux et la terre. Le ciel et la terre sont ces deux images. C’est ainsi que les Elohim ont créé Adam à la ressemblance, à l’image des Elohim, à travers Bereshit. Bereshit est cette alliance, Brit enflammée par Esh. Le Iod de Yesod contient ce mystère. Le Iod s’élève sur le dos du Nun. Et c’est pourquoi le Tzadi représente celui qui travaille dans le chemin. Celui qui se lève, qui crée l’âme.
Ce processus est progressif. Cela doit être gagner, il faut se battre pour cela. Cela ne vient pas facilement, et cela ne se fait pas par croyance, appartenance, en faisant des dons ou en étant un bon membre d’un groupe. Cela vient en mourant à travers la mort psychologique. Cela vient à travers la transmutation ou la naissance spirituelle. Cela vient à travers le sacrifice, la compassion, en aidant les autres. Ces trois forces unies renforcent Tzadi. Beaucoup font l’erreur de croire qu’en transformant simplement leur énergie sexuelle, ils peuvent accomplir ce travail. Certains autres font l’erreur que simplement par la méditation ils peuvent accomplir ce travail. Ou simplement par le service aux autres, ils peuvent accomplir ce travail. Mais ces trois seuls sont incomplets. Ces trois doivent être unis en parfait équilibre les uns avec les autres; naissance, mort et sacrifice. Ces trois facteurs ne sont pas non plus définis par une action externe. Beaucoup croient que c’est simplement par un service extérieur, que par des signes extérieurs, des sensations, qu’ils accomplissent les trois facteurs. En d’autres termes, les gens utilisent leurs yeux terrestres et regardent littéralement pour voir les trois facteurs; impossible. Les trois facteurs sont psychologiques. Ils sont spirituels. Vous ne pouvez pas juger une autre personne en fonction de ses actions physiques. On peut seulement se juger soi-même, et même alors, il faut être prudent car nous avons tendance à juger avec notre ego.
Ce mot Tzadi a une relation profonde avec le mot justice. Droiture est sa traduction. Il est dit tout au long des Écritures que les justes hériteront de la terre promise. Mais qui est juste? Toute La Pistis Sophia explique cela. Qui est juste? C’est Sophia. Qui est Sophia? Votre âme. Ce n’est pas notre personne terrestre, c’est notre âme. C’est quelque chose de profond, quelque chose de caché aux yeux de la chair. Si nous recherchons la droiture, nous devons la rechercher à l’intérieur, pas à l’extérieur. Pas chez une autre personne, pas dans le miroir.
Vous voyez, un vrai Tzadik est inconnu. Dans la Kabbale, il est dit à tout moment dans le monde qu’il y a au moins trente-deux Tzadikim, des justes. Mais ceci est symbolique et non pas littéral.
Dans la Torah ou la Bible, il est dit que Dieu allait détruire Sodome et Gomorrhe. Abraham dit: « Et s’il y avait des Tzadikim à Sodome, la détruirais-tu encore? » Dieu dit: « Je ne vais pas la détruire s’il y en a au moins dix. » Dix est le nombre de Iod. Cela ne signifie pas littéralement dix personnes dans cette ville. Cela signifie que si la circoncision est respectée, si l’alliance est respectée, si ce Iod est maintenu pur, Dieu ne détruira pas Sodome. Mais bien sûr, il n’y avait pas de Tzadikim pur dans cette ville, et Dieu l’a détruit par le feu, par Esh. Cette histoire est symbolique de ce qui nous arrive si nous ne respectons pas le signe de l’alliance.
Lorsque nous sommes impurs, ce feu, Esh, nous brûle et nous en faisons tous l’expérience. Regardez comment le feu sexuel détruit l’humanité. Nous aimons tous Internet, mais savez-vous que son utilisation numéro un est la propagation de la pornographie? Selon certaines estimations, 80% ou plus de l’utilisation de l’Internet est destinée à la pornographie. Quel genre d’outil est-ce? Comment cela améliore-t-il l’humanité? Il est en train de détruire l’humanité. Ce Esh, le feu sexuel, détruit le mental de l’humanité. Il détruit également le corps, car ceux qui développent une dépendance à la pornographie détruisent leur cœur. Ils perdent la capacité d’aimer. Ils deviennent des animaux. C’est pourquoi leurs relations échouent. C’est pourquoi ils abusent des enfants. C’est pourquoi ils abusent d’eux-mêmes. C’est pourquoi ils développent toutes sortes de problèmes psychologiques ; à cause de ce Esh, ce feu.
Vous voyez, la destruction de Sodome et Gomorrhe n’a pas été provoquée par un feu physique, mais par un feu psychologique. L’humanité tout autour de nous subit le même sort.
Ce Esh, s’il est respecté, s’il est circoncis, se transforme, devient lumière, devient le feu de la Pentecôte, le feu du Christ, le feu qui illumine l’âme.
Un Tzadikim est celui qui élève ce feu à travers le Iod du Nun. La lettre Nun se rapporte à la graine sexuelle, mais Nun est aussi Christ. Yeshua est le fils de Nun. Le Christ naît de cette graine à travers le processus de ce Iod montant notre colonne vertébrale, étape par étape, épreuve après épreuve. Parce que vous voyez, l’âme n’est pas créée en « sautant à travers les fleurs », elle est créée en descendant dans l’abîme et en travaillant avec le feu. Elle est créée à travers l’épreuve, à travers la souffrance. Un diamant est fabriqué de cette façon. Un diamant est dans la terre et la force du feu et de la pression, des forces importantes, produisent ce diamant. La même chose est vraie de votre âme. C’est pourquoi Jésus a dit: « Avec patience, vous posséderez votre âme ». Pas par croyance, ni par appartenance, mais par patience, travail.
Le Esh s’élève à travers chacun de ces sephiroth créant l’homme. Vous voyez, le Esh remplit le Brit et devient Bereshit, alors Bereshit bara Elohim. Les Elohim créent l’homme à l’image et à la ressemblance des Elohim. L’image vient en premier, le Tselem. Cette image qui émerge du Mem, de l’eau. C’est l’apparition de l’âme à travers les niveaux de l’initiation, jusqu’au point où nous atteignons Chesed, l’Intime. C’est ici que cette âme choisit comment procéder. La décision est prise en relation avec les sephiroth ou initiation de Tiphereth. Comment continuer, quel chemin emprunter. C’est à ce stade que cette âme choisit son destin cosmique. C’est quelque chose de difficile à saisir pour nous. Néanmoins, cette âme est de nouveau établie en Eden en tant que Tzadikim, un juste.
Questions et Réponses
Public: Le Tzadi ץ final ressemble à ו Vav et ז Zayin unis.
Instructeur: Oui, le Tzadi final représente les deux témoins dont je parlais. Vous voyez en eux le Vav et le Zayin, qui sont unis sur la colonne vertébrale. C’est comme cela qu’on est un Tzadik: quand ces serpents sont élevés. Et à travers cela, on voit que son Ayin, les yeux, sont ouverts. L’Ayin ressemble beaucoup à Tzadi; presque identique. C’est parce qu’ils sont étroitement liés.
De plus, la forme principale de צ Tzadi est la forme la plus proche de א Aleph et c’est pourquoi les deux lettres sont appelées partenaires. Il y a vingt-deux lettres Hébraïques, donc onze paires. צ Tzadi et א Aleph forment un couple. Et vous pouvez voir pourquoi maintenant, à partir de cette conférence. À travers le צ Tzadi on devient א Aleph. Le pouvoir de א Aleph est réalisé à travers צ Tzadi.
Il est également dit que צ Tzadi pourrait représenter un hameçon, mais les érudits ont toujours eu du mal à expliquer pourquoi. Mais maintenant, à partir de cette compréhension, vous pouvez comprendre pourquoi. Le Nun est le poisson, n’est-ce pas? Et si on veut capter le pouvoir du Nun – ce poisson dans les eaux – qui le fait? Le pêcheur, le Christ, a dit: « Je vais t’apprendre à devenir des pêcheurs d’hommes. » L’hameçon est le Iod. Cette force de Kether dans le Iod, qui est dans le sexe, et le Christ utilise cette force pour nous élever de sorte que nous nous élevons à travers l’initiation. C’est pourquoi le Tzadi est un hameçon. Si nous souhaitons devenir des pêcheurs d’hommes, nous devons incarner le Christ car c’est le Christ qui est le pêcheur. Les hommes sont ceux qui deviennent des Tzadikim, des justes.
Public: Un étudiant veut savoir, lorsqu’il travaille avec les trois facteurs – la transmutation, la Méditation sur l’ego et le travail de sacrifice pour les autres – est-ce externe au début?
Instructeur: Comme tout dans cet enseignement, pour apprendre les trois facteurs, on commence physiquement. Nous devons travailler ici et maintenant dans notre corps physique. Nous apprenons la transmutation dans le corps physique. Nous apprenons la Méditation dans le corps physique. Nous devons apprendre à faire des sacrifices pour les autres dans le corps physique. Pourquoi? Parce que c’est le seul endroit où nous pouvons avoir Conscience de nous-même maintenant. Nous sommes si faibles, consciemment, spirituellement, que si je vous le disais d’abord que vous devez apprendre à transmuter dans le plan astral, qui pourrait le faire? Nous sommes endormis dans le plan astral. La plupart d’entre nous ne nous souvenons même pas de nos rêves, encore moins sommes-nous éveillés dans Hod. Nous commençons donc ici avec les trois facteurs. Mais, cela ne suffit pas. Transmuter physiquement est le début. Méditer sur son ego dans le corps physique est le début. Se sacrifier pour les autres avec votre habileté physique est le début, mais ce n’est pas tout. Ces efforts doivent continuer dans notre monde psychologique. Pour que nous apprenions à transmuter l’énergie du corps physique, nous apprenons à transmuter l’énergie du Corps Vital, puis à transmuter l’énergie du Corps Astral, puis du Mental, du Causal. Toutes les énergies dans tout notre Être. Et également, nous devons apprendre à méditer et à comprendre notre ego, à comprendre notre mental à tous les niveaux. Il faut apprendre à se sacrifier à tous les niveaux. Les trois facteurs ne sont pas simplement des comportements physiques. Ils vont bien au-delà de cela.
Pour synthétiser, nous pouvons dire qu’un Tzadikim ou un Tzadik est une personne qui est sur le chemin. Pour entrer dans le chemin, il faut effectuer trois facteurs. C’est inévitable. Vous n’entrez pas dans le chemin simplement en méditant ou simplement en transmutant ou simplement en se sacrifiant. Vous entrez sur le chemin à travers l’initiation, qui est interne, spirituelle et non physique. Vous pouvez passer par des « initiations » dans des écoles, des groupes ou des religions, et celles-ci sont bonnes ; ils sont symboliques. Les vraies initiations, cependant, sont dans les mondes internes.
En passant par ces initiations, on devient un Tzadik. La première est quand on passe de l’âge ésotérique de quatre-vingt-dix à cent ans. De Tzadi à Kuf. En d’autres termes, des Mystères Mineurs aux Mystères Majeurs. À l’intérieur de celui qui a fait cela, l’Intime est devenu un Tzadik. Par politesse et par respect, nous pouvons dire que ceux qui passent les Mystères Mineurs, qui ont entre 10 et 90 ans, sont spirituellement des Tzadikim. Mais nous ne disons cela que par politesse. L’Être ne devient pas un vrai Tzadik tant que l’on ne commence pas à créer l’âme, à élever la Kundalini dans l’épine dorsale; incarner cette force en soi-même. C’est ainsi que l’Être devient un véritable Tsadik.
Public: Vous avez dit que la lettre c’est être sur le chemin; c’est dix-huit parce que c’est une combinaison de deux neuf. C’est un homme ermite et une femme ermite qui vous mettront sur ce chemin.
Instructeur: C’est correct. Pour entrer dans la première initiation des Mystères Majeurs, qui correspond au nombre cent, nécessite la combinaison de ces deux neuf comme vous l’avez mentionné; deux ermites (Arcane Neuf, L’Ermite) qui sont un homme et une femme unis dans la transmutation. Mais aussi unis émotionnellement, mentalement, pas seulement physiquement. Vous voyez, la Mère Divine ne récompense pas les tricheurs, les fornicateurs, les adultères, les menteurs. Ce n’est pas parce qu’un homme et une femme ont des relations sexuelles qu’ils entrent dans l’initiation. Ce n’est pas parce qu’ils sont mariés qu’ils vont commencer l’initiation. Même s’ils font le sacrifice de la transmutation, cela ne leur accorde pas l’initiation.
Le pouvoir de Esh est la force de l’amour. Esh – ce feu – c’est Christ, l’amour. Samaël Aun Weor a écrit dans Le Mystère de la Fleur d’Or que la Mère Divine est très exigeante et très exacte. Elle ne récompense pas ceux qui la trahissent. Nous la trahissons tous. Nous la trahissons continuellement dans nos trois cerveaux en abusant de ses énergies à travers la Fornication, que ce soit physiquement ou mentalement; à travers l’Adultère, que ce soit physiquement ou mentalement; à travers le mensonge, la tricherie, le vol, la colère, l’envie, la jalousie. Ce sont toutes des formes d’abus sexuel parce qu’elles abusent de cette force. De plus, Samaël Aun Weor explique dans ce chapitre intitulé « Trahison » que quelqu’un peut accomplir tout cela – se sacrifier, essayer de travailler sur son ego, transmuter ses énergies – mais il n’éveillera pas la Kundalini s’ils trahissent leur maître.
Public: Donc, la dualité de l’arcane dix-huit dont nous avons parlé pourrait être noire, pourrait être blanche, représente les deux aspects comme dans le couple et tout ce qu’ils auraient à réparer?
Instructeur: C’est vrai. C’est le grand défi de cette lettre, car elle représente cette dualité. Vous voyez, même dans ces écoles de ba’alim ou ce que nous appelons des magiciens noirs, ils appellent leurs initiés Tzadikim, les Tzadiks. Ce sont des initiés de la magie noire, du Tantra noir. Ils pensent qu’ils sont bons, purs et saints et qu’ils respectent l’alliance et respectent la loi, mais ils le font à travers l’ego.. Leur Esh est polarisé négativement. Ils travaillent avec le pouvoir de Esh, mais en enfer. Ils ne le réalisent pas la plupart du temps. Ils croient qu’ils sont sur le bon chemin. Certains d’entre eux s’appellent des Kabbalistes, d’autres des Tantriques, d’autres des Chrétiens, d’autres des Wiccans, d’autres des Rosicruciens et de nombreux noms. L’essentiel est que: le seul moyen de marcher sur le vrai chemin est à l’intérieur, vers le maître intérieur, à travers la Chasteté, la charité et la sainteté.
La Mère Divine est très exigeante et très peu satisfait ses exigences. Une raison principale: très peu de gens sont prêts à mourir dans leur ego. Il n’est pas difficile de trouver des gens enchantés par la sagesse de la Gnose, par la transmutation, par le sacrifice pour les autres. C’est pourquoi la Gnose s’est répandu dans le monde entier et des millions de personnes étudient ces enseignements sous une forme ou une autre. Mais il est extrêmement rare de trouver quelqu’un qui les vit, qui vit réellement le chemin en eux-mêmes. Parce que dans la plupart des cas, les gens croient en elle, ils suivent, mais ils ne veulent pas abandonner leurs habitudes, leurs façons de voir les choses, leurs façons de croire. Ils ne veulent pas mourir. C’est pourquoi nous voyons des gens coincés dans les mêmes problèmes année après année. Partout, on voit des étudiants avoir les mêmes conflits, les mêmes combats, les mêmes luttes, les mêmes arguments, la même politique. C’est dans toutes les écoles, toutes les religions, tous les mouvements; cette répétition, ce cycle de souffrance. Ce n’est pas Dieu qui fait cela. Ce sont les membres de ces groupes qui ne veulent pas changer.
Un Tzadik change. Un Tzadik abandonne ses tendances à l’intérieur et se révolte contre lui-même. Et la plupart du temps, cela signifie qu’ils se révoltent aussi contre le comportement de tous les autres. Et bien sûr, d’autres personnes n’aiment pas cela. Ainsi, un vrai Tzadik est généralement condamné, rejeté, exilé, chassé, ridiculisé, critiqué, écrasé. Beaucoup de rumeurs volent. C’est ce qui s’est passé avec Samael Aun Weor. C’est ce qui s’est passé avec Jésus. Cela s’est passé avec tous les grands maîtres. L’humanité ne les aimait pas et ne les embrassait pas. L’humanité torture les Tzadikim. L’humanité les ridiculise et les crucifie. Même leurs propres étudiants les trahissent et les poignardent dans le dos. C’est pourquoi, en tant que vrai Tzadik, vous vous fiez à Dieu et non à l’humanité.
Le travail du Tzadik est d’aimer l’humanité. Comment aime t-on l’humanité? En étant honnête. C’est pourquoi les prophètes, en particulier Samaël Aun Weor, parlent si directement. Il ne parlait pas pour impressionner les autres, ni pour amener les gens à l’aimer ou à le croire ; il a écrit ce qu’il a écrit, il a dit ce qu’il a dit parce qu’il aime l’humanité. Si vous aimez quelqu’un et que vous voyez qu’il est malade et qu’il est en train de mourir – et pire encore, il se le fait tout seul – voulez-vous lui tapoter le dos et lui dire « Oh, je t’aime » et partir? Allez-vous les encourager à continuer ou leur fournir ce qui les tue? Nous faisons cela. Nous faisons tous cela parce que nous nous accommodons de la fierté, de la luxure, de la peur, de la cupidité. Les gens sont mariés à des alcooliques et leur achètent de l’alcool. Les gens sont mariés à des fumeurs et leur achètent des cigarettes. Nous donnons de l’argent aux toxicomanes dans la rue. Nous achetons des produits qui alimentent un système d’abus et de corruption. Nous soutenons les systèmes dans notre environnement social, dans nos familles, qui supportent les abus et la corruption. Nous défendons des systèmes politiques fondés sur la cupidité, les mensonges et la supercherie massive.
Notre monde est comme il est parce que nous sommes ainsi en tant qu’individus. La souffrance que nous avons en tant qu’individus et en tant que société est due à notre façon d’agir. Nous ne sommes pas des Tzadikim. Nous ne sommes pas justes. Nous sommes les créateurs de douleur.
Si nous voulons devenir un Tzadik, nous devons nous battre contre nous-mêmes, changer nos propres tendances qui nous maintiennent dans l’ignorance et persistant dans nos tendances à créer de la souffrance. C’est l’orgueil qui nous fait nous sentir si autonomes et sages. La luxure, l’envie, la colère, l’avidité, tout cela. Et en cours de route, nous devons aider les autres à surmonter leurs propres problèmes. Parfois, cela signifie que nous devons être honnêtes, mais avec amour et gentillesse. L’amour semble parfois cruel. C’est pourquoi certaines personnes rejettent les écrits de Samaël Aun Weor. Ils disent qu’il a l’air « trop méchant, misogyne, qu’il déteste les femmes, ou qu’il déteste les gens, ou qu’il est si fâché ». Ils disent ces choses parce que leur ego réagit. La vérité est que ce qu’il a écrit, ce qu’il a enseigné est un excellent médicament et nous en avons besoin.
Public: Ce dont vous parlez semble aussi en surface contredire le dicton selon lequel nous devons apprendre à accueillir avec joie les manifestations déplaisantes des autres. Comment cela se réconcilie-t-il?
Instructeur: Nous devons recevoir les manifestations déplaisantes des autres avec joie, oui. Mais c’est différent d’être complice d’un crime. Il y a des moments où nous devons parler, n’est-ce pas? Recevoir avec joie les manifestations déplaisantes signifie ne pas s’identifier. Ne pas se mettre en colère, ne pas chercher à se venger, ne pas chercher à blâmer ni à attaquer, mais plutôt dire la vérité quand il faut la dire. Parfois, nous devons simplement accepter et faire preuve de patience lorsque nous recevons quelque chose de pénible venant des autres, comme le faisait Jésus quand il marchait sur le chemin menant à sa crucifixion.
Vous voyez, dans ce processus, nous voyons un Tzadik. Nous voyons Nun, Christ, portant sa croix. C’est ce Iod qui monte la colline en direction de la crucifixion. C’est un Tzadi. Il a représenté cela. C’est un travail de patience et d’amour. C’est recevoir le crachat et le ridicule des autres sans se plaindre. Néanmoins, nous devons dire la vérité. Si on se tait quand on connaît la vérité, il faut être sûr de rester silencieux. Parce qu’il y a des moments où il faut se taire. Il n’y a pas de règle d’or ici, à part suivre les conseils que vous recevez de l’intérieur.
Public: Sinon, comment connaîtrions nous réellement nos défauts sans que quelqu’un d’autre les ramène à la surface? Le Dalaï-Lama en parle tout le temps, vous savez, tous ceux qui ont la volonté malfaisante envers vous, traitez-les comme un cadeau, car en réalité, ils vous apportent un cadeau; se connaître soi-même.
Instructeur: C’est vrai. C’est pourquoi nous vivons dans le monde, c’est pourquoi nous avons la vie. C’est notre gymnase. Nous en avons besoin. Le Christ n’aurait pas pu emprunter ce chemin menant à sa crucifixion si ces personnes n’avaient pas été là pour le persécuter, si les centurions ne l’aient pas fouetté, si Pontius Pilate ne l’ait pas condamné, si Caïphe ne l’ait pas trahi, si les Juifs ne l’aient pas trahi; rien de tout cela n’aurait été possible. Alors Jésus devait son ascension à tous ceux qui le punissaient. Cela semble étrange, mais c’est indéniable. La même chose est vraie pour nous. Notre mental veut blâmer tout le monde et justifier notre comportement. Et ce que j’explique ici est très difficile à saisir parce que le mental intervient. Mais, notre Conscience peut apprendre à le faire. Notre Conscience, qui est liée à Dieu, à notre Bouddha intérieur, a la capacité de rester serein, de rester centré sur l’amour conscient en toute circonstance. Et c’est ce que représentait Jésus, même sur la croix: « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. » C’est une attitude consciente de Paramita, appelée Prajna, sagesse.
Prajna Paramita est cette connaissance supernelle des deux vérités qui voit au-delà de la réalité conventionnelle et voit l’Absolu, la vacuité. C’est la Vision Juste: comment nous voyons au-delà des apparences superficielles et pénétrons dans la vérité. Et quand on cultive le savoir-faire pour être éveillé, pour être conscient, même si on reçoit des reproches, des insultes, une trahison, des commérages, des gens qui vous font des choses terribles, vous pouvez toujours les traiter avec amour. Vous pouvez les traiter avec respect et vous pouvez dire la vérité. Samael Aun Weor en est un exemple. Vers la fin de sa vie, alors qu’il traversait une grande épreuve et que tous ses étudiants l’ont trahi, le critiquant, le rejetant, le poignardant dans le dos, qu’a-t-il fait? Il les a traités avec amour. Il a continué à enseigner, a continué à écrire. Nous avons cette capacité dans la Conscience au fur et à mesure que nous développons l’âme. Mais l’ego ne peut jamais le faire. C’est pourquoi nous ne comprenons pas. Nous connaissons le mal de l’ego ; c’est ce que nous vivons à l’intérieur. Nous devons y échapper et en apprendre davantage sur les valeurs conscientes de l’esprit. Et alors, nous apprenons la principale vertu de l’église Gnostique: la tolérance. Cela semble étrange, n’est-ce pas? De toutes les vertus dont nous parlons, la principale est la tolérance. Mais la tolérance ne signifie pas ce que pense notre mental sensuel. La tolérance est un amour conscient. La vraie tolérance ne reste pas passive face à un viol, elle ne reste pas passive face à un suicide; elle intervient, elle agit. C’est une valeur consciente.
Dans le Japon antique, il y a un code connu sous le nom de Bushido, qui est la voie des Samouraïs. Les racines de cette tradition ont des valeurs conscientes. Malheureusement, il a dégénéré comme la plupart des autres traditions du monde. Mais sa valeur initiale était la suivante: le Samouraï doit agir, mais sans passion. C’était la règle. Et bien sûr, vous vous souviendrez probablement qu’un Samouraï était toujours armé d’armes et était un grand guerrier et qu’il tuerait. Mais pourquoi?Pour la justice, pour l’égalité, pour protéger les autres. Bien sûr, ce système a dégénéré en guerres politiques, mais à l’origine, c’était une guerre spirituelle. Pour que le Samouraï puisse dégainer son épée et agir, il fallait un mental complètement silencieux. Voilà comment, lorsque nous entendons les histoires des Samouraïs, nous sommes émerveillés par ce que nous entendons parler de l’incroyable habileté qu’ils possédaient avec une lame ou dans la gestion de circonstances difficiles. Cela a été rendu possible grâce au Zen, grâce à un mental calme. Un mental complètement silencieux, mais éveillé, actif, conscient. C’est dans sa racine la synthèse de tous les arts martiaux. Le vrai guerrier de toutes les traditions était de défendre cette compétence. Nous voyons cela chez les personnes qui sont des gardes ou des gardiens. Samael Aun Weor disait souvent: être un gardien en temps de guerre. Le Zohar dit qu’il faut se garder. Mais qu’est-ce que c’est que d’être un gardien? C’est être un guerrier à un poste, pleinement conscient du fait que, à tout moment, l’ennemi essaiera de passer au-delà de notre garde. Un gardien ne peut pas rester assis là et rêver: « Do do do do do », non. Avez-vous fait du sport? Avez-vous déjà été gardien de but ou pratiqué un sport dans lequel vous pourriez être appelé à jouer à tout moment? Dans la plupart des sports, vous ne pouvez pas penser, vous devez faire attention, être très actif, attentif à ce qui se passe. Si vous êtes distrait un instant, vous pouvez perdre la partie, n’est-ce pas? La plupart des sports sont comme cela. C’est précisément le type d’attention dont nous avons besoin d’instant en instant dans notre vie quotidienne: faire attention à nous-mêmes, car d’instant en instant, l’ennemi tente de prendre notre Esh. Cet ennemi est votre ego. Ce sont tous ces éléments de votre mental dans lesquels vous vivez depuis des siècles et qui vous semblent normaux mais ne le sont pas. Ceux-ci doivent être vaincus, et il y a un grand combat qui commence par l’attention; vigilance intérieure.
Public: Je me souviens que le Samurai avait toujours pour tâche principale de garder et de protéger son maître. Ce Samouraï qui était malhonnête et qui ne le faisait pas était considéré comme rien.
Instructeur: C’est vrai. La honte était sur le Samouraï qui a manqué à son devoir envers son seigneur et il est apparu par la suite qu’ils devraient se suicider. Dans le Zohar, dans la tradition de la Kabbale, nous apprenons que le Tzadik doit servir son maître. Et il dit,
Quand la nuit tombe, il devrait examiner et rechercher ses actions ce jour-là pour se repentir de ses actes. Il devrait toujours les fouiller pour pouvoir se repentir devant son maître. »
La plupart des gens lisent cela et pensent que le maître est une personne physique – un enseignant – mais ce n’est pas le cas. C’est notre Intime. Notre devoir en tant que guerrier est envers notre Intime. Notre devoir de veiller sur nous-mêmes est de protéger notre Intime. Cela semble étrange, mais nos actions affectent Dieu. Nous faisons partie de quelque chose de plus que ce véhicule terrestre. Notre Intime a besoin que nous accomplissons notre part du travail, qui est de se révolter contre le mental. Élever le Iod sur le Nun et devenir un Tzadik. Nous devons remplir le but de la création, Bereshit.
Public: De nombreux étudiants ne veulent pas interférer avec la Loi du Karma ou la Loi de la Récurrence. Tout comme les moines Tibétains, quand les religieuses se faisaient violer et se faisaient envahir par les Chinois, ils se contentaient de rester là et pensaient que c’était la Loi du Karma et ne leur montraient pas de compassion. Alors, où se situe vraiment la ligne de démarcation entre la Loi du Karma – le laisser faire – et agir?
Instructeur: La façon dont vous pouvez savoir quand agir et ne pas agir ne peut jamais être résolue par le mental, par le raisonnement, parce que le mental raisonne toujours: « Devrais-je faire A ou B? Lequel est le meilleur? Bien du côté de A, il y a ceci et ceci et cela et cela. Et untel dit que je devrais le faire. Et du côté B, untel dit que je devrais faire ceci. » Le mental ne voit que des actions opposées. Le mental entre toujours en conflit. Le mental ne peut jamais le résoudre.
Permettez-moi de le dire clairement: le mental ne peut jamais résoudre les problèmes. Mais, nous essayons tous d’utiliser notre mental pour résoudre nos problèmes. C’est notre problème.
Ce qui peut résoudre nos problèmes, c’est notre Conscience, qui ne pense pas. Pensez-y.
La Conscience ne pense pas. La Conscience est.
Regardons l’Arbre de Vie pour comprendre ce que cela signifie. Nous avons un corps physique, qui est Malkuth. Nous faisons l’expérience de l’énergie de notre Corps Vital (Yesod) à travers notre corps physique en tant qu’énergie vitale, notre énergie à agir, l’énergie du sexe, l’énergie de notre mémoire et de notre imagination et notre perception sont toutes ici. Nous éprouvons des émotions, des sentiments, qui est le Corps Astral (Hod). Nous faisons l’expérience de pensées, ces oiseaux de l’air, qui est le Corps Mental (Netzach). Au-delà de cela, nous n’éprouvons habituellement rien que nous puissions définir. Parfois, nous avons un sentiment subtil: « Je devrais faire cela, mais je ne sais pas pourquoi » ou « Je ne devrais pas faire cela, mais je ne sais pas pourquoi. » Cela s’appelle l’intuition. Cela vient de Tiphereth, le Corps Causal, l’âme humaine. Nous l’ignorons généralement parce que nous n’avons pas de « raison » dans le mental de le sauvegarder, ou que nous n’avons pas de « sentiment » dans le cœur pour le sauvegarder, ou que nous n’avons pas d’« énergie » ou de « sensation » qui le veut dans le Corps Vital, ou notre corps physique n’a pas « l’habitude » ou la connaissance d’accomplir tout ce que nous avons ressenti. Nous sommes donc en conflit, parce que nous ne sommes pas familiers avec l’intuition, avec la connaissance consciente ; nous nous appuyons sur des pensées, des sentiments et des sensations. C’est pourquoi nous souffrons toujours; c’est simple comme cela. Nous souffrons toujours parce que nous ignorons les impulsions qui proviennent de l’intuition, de la Conscience, de Dieu.
Public: En parlant de sport, est-ce que vous défendez la mauvaise idée de la victoire, par exemple, aux dépens des autres plutôt que d’une victoire contre nous-mêmes?
Instructeur: La question concerne la victoire dans le sport. Bien, tout le monde fait du sport quelque chose d’égoïste. Dans les temps anciens, le sport était une valeur consciente, tout comme le théâtre, l’art et la musique. Vous vous souviendrez peut-être que chez les Grecs, chez les Maya, le sport avait une grande valeur spirituelle. Les Maya et les Aztèques avaient tous deux de grands sports qui représentaient des valeurs spirituelles conscientes. Ils rivalisaient physiquement et certains gagnaient et d’autres perdaient, mais cela reflète un exploit spirituel ou une perte spirituelle. Finalement, ces jeux ont dégénéré, tout comme nos jeux ne concernent plus que la compétition animale et n’ont rien de spirituel. Donc, le sport en soi n’est pas mauvais; c’est ce que nous en faisons.
Public: Netzach signifie victoire, n’est-ce pas?
Instructeur: Oui, Netzach signifie victoire. Cette victoire est dans le mental.
L’espoir du צדיק Tzadik [sera] la joie; mais l’attente du méchant périra.
La voie de יהוה IHVH [est] la force pour le droit: mais la destruction [sera] pour les ouvriers de l’iniquité.
Le צדיק tzadik ne sera jamais enlevé; mais les méchants n’habiteront pas la terre.
Le פה [Peh, la bouche, 17] du צדיק tzadik fait sortir חכמה [Chokmah, sagesse]: mais la langue perverse sera coupée.
Les lèvres du צדיק tzadik savent ce qui est acceptable: mais la bouche [parole] du méchant est louche. – Proverbes 10
Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est צ Tzadi.