Écrit par : Gnostic Instructor Catégorie : Alphabet de la Kabbale
La lettre Hébraïque ל Lamed est la douzième lettre de Aleph-Beth. C’est la source de la lettre Française L.
Chaque lettre de l’alphabet Hébreu contient en elle les lettres qui la précèdent. Donc, la deuxième lettre, ב Beth, contient א Aleph ; de même, la troisième lettre, ג Gimel, contient א Aleph et ב Beth. Donc, ל Lamed, qui est la douzième lettre, contient en elle les onze lettres précédentes. Cependant, elle est distincte parmi toutes les lettres Hébraïques, car c’est la seule qui monte, plus haut que toutes les autres lettres. Dans les langues romanisées telles que l’Anglais, le Français, l’Allemand ou l’Espagnol, les lettres sont écrites sur une base. Il y a une ligne imaginaire au-dessus de laquelle les lettres sont écrites. En Hébreu, en Sanskrit et en Tibétain, c’est l’inverse: il y a une ligne supérieure et les lettres y sont suspendues. Dans l’alphabet Hébreu, ל Lamed est la seule lettre qui dépasse de la ligne supérieure. Cela lui donne une signification particulière dans l’alphabet.
Si vous observez la forme de la lettre, elle est surmontée d’une ligne, semblable à une tour. C’est presque comme si la partie inférieure est la lettre כ Kaf, la onzième lettre, et au-dessus se trouve une lettre ז Zayin, un ו Vav ou un י Iod connecté vers le bas. Toutes ces lettres s’appliquent ici. La partie qui dépasse de la ligne est appelée la « Tour dans l’Air ». C’est un symbole très spécial qui représente le pouvoir de s’élever, la possibilité de pratiquer le religare ou le Yoga, qui impliquent tous deux « l’union ». Cette tour dans l’air, le segment supérieur du ל Lamed, est notre espoir. C’est la possibilité de retourner à Dieu : s’unir, encore une fois, avec Dieu. Donc, vous pouvez voir que ל Lamed est une lettre très importante pour nous qui aspirons à connaître Dieu, à connaître notre source divine.
Dans la conférence précédente, nous avons étudié le lien entre la lettre כ Kaf et plusieurs choses, en particulier le bonnet ou le chapeau que l’aspirant spirituel porte sur la tête. Le ל Lamed est l’accomplissement de cela. C’est l’établissement complet de ce chapeau, vers le haut, qui nous relie à Dieu. C’est pourquoi nous voyons que ל Lamed contient כ Kaf, mais étendu; connecté à un י Iod au-dessus. Le Kaf est la moitié inférieure du ל Lamed, et la moitié supérieure est une ligne, se cambrant jusqu’à un Iod. Ce Iod est la sephirah Kether, la « couronne ». Le af Kaf est sur notre tête, c’est notre casquette, c’est notre humilité.
Par le canal de lumière (Ain Soph Aur) qui émerge de l’Absolu et se répand dans tout notre Arbre de Vie intérieur jusqu’à la sephirah Malkuth (notre physicalité, ici et maintenant), nous pouvons nous connecter à notre sephirah Kether intérieure, représentée dans la lettre ל Lamed par cette lettre י Iod en haut.
Le י Iod représente la racine de notre racine, l’Être de notre Être: l’Absolu, l’inconnaissable, la racine de la divinité. Le Iod est un bindu (Sanskrit), un point, un atome ou une particule spirituelle qui contient tout en lui-même. Dans le Tantra Asiatique, un bindu est un point symbolique qui représente l’aspect le plus élevé de la divinité, la nature abstraite, profonde, sans forme, parfaite, incompréhensible de la divinité, appelée Brahma, Adi Buddha, Samantabhadra, Dharmakaya, etc.
De cette façon, nous pouvons synthétiser cette lettre ל Lamed en tant que symbole du Dharmakaya, en terminologie Sanskrite. Dans le Bouddhisme, le Dharmakaya est le corps le plus élevé du Bouddha. C’est un corps qui dépasse notre capacité de comprendre, la capacité de notre intellect de concevoir. C’est « le corps de la loi , le corps de la réalité, le corps de la vérité ». C’est la porte d’entrée vers une libération complète et absolue de la souffrance. Lamed représente cette possibilité: le potentiel ou la possibilité d’être complètement libéré, d’être uni à 100% avec le divin. En d’autres termes, devenir un Bouddha pleinement développé, un maître, pleinement développé. En d’autres termes, un maître perfectionné. Il y a de nombreux degrés de maîtrise, mais la perfection dans la maîtrise est distincte.
Lamed est la douzième lettre et contient en elle les onze lettres précédentes. Elles sont toutes synthétisées dans ל Lamed.
Le nombre douze est significatif. Nous avons douze heures à l’horloge [étudiez les douze heures d’Apollonius]. Il y a douze tribus, douze apôtres, douze signes du zodiaque, etc. Dans chacun de ces cas, les douze parties forment un cercle, une circonférence qui englobe l’existence, qui définit le mouvement.
Lamed est une lettre de mouvement, d’action. Dans ce contexte, ל Lamed se rapporte spécifiquement à Assiah, le monde physique, car c’est à travers Assiah, Hébreu pour « le monde de l’action » – le monde physique et le corps physique – que nous pouvons agir. Dans la Kabbale, l’existence est étudiée du point de vue de Quatre Mondes. Assiah est le plus bas, le plus dense et contient en lui les trois autres, qui sont plus subtils. Les trois premiers mondes (Atziluth, Briah, Yetzirah) font exister Assiah, et pour une raison. Donc, les douze premières lettres représentent la façon dont l’Ain Soph Aur descend dans la manifestation à travers trois mondes ou étapes: archétypes (Atziluth), création (Briah) et formation (Yetzirah), jusqu’à ce qu’il devienne le monde de l’action (Assiah).
Assiah, le niveau physique de la nature, existe à cause de toutes les lettres qui se prolongent dans ל Lamed. Elles sont la circonférence de la vie, le cercle. Ces douze points, ou douze signes du zodiaque, représentent douze grandes étapes du travail. Cette loi des douze s’applique à de nombreux niveaux, tels que les douze signes du zodiaque, mais plus particulièrement les douze travaux de l’initié.
La personne qui entre dans l’initiation doit effectuer douze travaux. Ceux-ci sont très bien représentés dans la vie du Bouddha, ainsi que dans la vie d’Héraclès (Hercule). Héraclès est un symbole Grec du Christ. Les travaux d’Héraclès sont constitués de douze étapes de travail qui ne s’appliquent qu’à l’initié qui a reçu le Christ à l’intérieur, qui a incarné cette lumière. C’est ce que nous appelons un Bodhisattva : quelqu’un qui est sur le chemin direct. Une telle personne n’est pas n’importe quel aspirant spirituel, pas même n’importe quel Bouddha. Une personne qui se trouve sur le chemin direct marche sur un chemin distinct et unique. C’est différent de celui des Bouddhas, des maîtres, qui marchent sur le chemin du Pratyeka, le chemin en spirale. C’est différent de celui des Shravakas, disciples ou auditeurs du chemin. Les douze travaux d’Hercule, Héraclès, sont de grands travaux effectués uniquement par les Bodhisattvas qui sont entrés dans le chemin directe. Ces personnes sont très rares. Ils entrent dans un travail très profond dans lequel ils descendent dans les profondeurs du mental afin de le nettoyer. Quand ils nettoient un niveau donné, ils se libèrent de la souffrance à ce niveau. Ceci est représenté en douze grandes étapes. Les neuf premiers sont liés aux neuf enfers. Ces neuf enfers sont les aspects inférieurs de neuf cieux. Quand ce héros, ce Bodhisattva, descend dans un inferno, un enfer, ils le nettoient; quand il est nettoyé, ils ont accès au niveau du ciel correspondant. Ceci est répété neuf fois. Ce sont les neuf premiers travaux d’Héraclès, sous forme symbolique. Ensuite, trois travaux supplémentaires de perfectionnement de la lumière sont effectués.
À travers les douze travaux, la libération absolue est atteinte. D’abord, le héros a accompli la mort complète de l’ego. Lorsque les neuf premières étapes sont nettoyées, l’ego est mort à 100%. Pourquoi cela est-il ainsi? Le seul moyen de nous débarrasser des racines de la souffrance consiste à utiliser un pouvoir plus grand que les causes de la souffrance. Ce pouvoir est ce que nous appelons Christ: c’est le rayon de la création, l’Ain Soph Aur, qui se particularise dans un être humain afin de le sauver de la souffrance. C’est pourquoi il est appelé Yeshua: “sauveur”. Cette lumière ne peut nous sauver qu’en s’incarnant en nous, et elle ne peut s’incarner que par le chemin supérieur: un chemin très révolutionnaire et très exigeant, précisément parce qu’il transforme radicalement chaque atome à l’intérieur de nous.
Cela signifie que seul le Bodhisattva sur le chemin direct peut éliminer 100% de l’ego. C’est une déclaration très audacieuse. Cela signifie que tous ces milliards d’âmes qui marchent sur les autres chemins (tels que le chemin en spirale ou le chemin du lunatique, celui qui suit la lune) ne peuvent pas accomplir l’élimination complète de l’ego. Ils sont sur des chemins dans le samsara, le cycle de l’existence mécanique. Ils vont monter et descendre, mais restent liés à la souffrance à cause du contenu de leurs mentals. Le chemin direct sort de la roue de l’existence mécanique. Le chemin direct quitte complètement le samsara. Le chemin direct est le seul moyen de développer pleinement l’Être. La forme du Lamed représente tout cela.
La forme du ל Lamed a deux niveaux: un aspect supérieur, un aspect inférieur. On descend pour monter. Ceux qui travaillent sur le chemin direct – et ceux qui s’entraînent pour y accéder – travaillent au plus profond du mental pour avoir accès à des niveaux de vie plus élevés. Nous nettoyons notre mental des impuretés afin de donner naissance à la pureté. Nous vainquons les niveaux inférieurs afin de conquerir les niveaux supérieurs. En d’autres termes, nous ne pouvons pas entrer au ciel avec la luxure, la colère, l’orgueil, l’envie, la peur. Ceux-ci doivent être nettoyés, purgés de notre mental. ל Lamed nous l’enseigne. ל Lamed, en particulier, est le processus par lequel nous l’accomplissons.
En fait, le mot למד Lamed est orthographié Lamed, Mem, Daleth : trois lettres. Ce mot Hébreu Lamed signifie « apprendre ». Mais cet apprentissage n’est pas simplement intellectuel; cela commence par l’intellect, car nous devons acquérir des informations par l’intermédiaire de nos sens, du cerveau et du système nerveux, mais les connaissances acquises par l’intellect sont très superficielles. Nous devons aller plus loin que cela. Si nous voulons révolutionner notre vie, si nous voulons sortir de ce niveau de souffrance actuel, nous devons révolutionner notre mental. Cela ne se fait pas avec l’intellect. Les idées et les théories ne sont que cela: des idées et des théories. Ils ne peuvent rien changer. Le changement passe par le cœur. Le « cœur » est orthographié לב Lamed-Beth en Hébreu. Lamed peut représenter le cœur.
La Gnose est une doctrine du cœur. La Gnose n’est pas une doctrine intellectuelle. Certaines personnes viennent à nos études et l’accusent d’être intellectuel. Même de nombreux Gnostiques examinent les enseignements Gnostiques et affirment qu’ils sont trop intellectuels. La raison est parce qu’ils ne comprennent pas avec leur cœur. Lorsque vous comprenez dans votre cœur, l’intellect se détend. Ce dont nous avons besoin, c’est que notre intellect devienne émotionnel et que notre cœur devienne cognitif. Nous ne sommes pas comme ça. La plupart d’entre nous, en particulier dans l’hémisphère Nord, sommes extrêmement intellectuels et émotionnellement très froids. Cela doit changer, car la Gnose, la religion, ne se réalise pas par l’intellect. C’est impossible. L’intellect ne joue qu’à des jeux avec des concepts. Vous ne pouvez pas atteindre Dieu à travers un concept. Dieu est au-delà du concept. Loin, loin au-delà des idées. Les réalités vivantes et vibrantes du Bouddha sont bien au-delà de toute idée que vous puissiez avoir sur le Bouddha. La vie est une réalité vivante et vibrante que nous ressentons et que nous goûtons physiquement, mais la vie est au-delà du monde physique. Il y a de la vie dans la quatrième dimension, dans la cinquième, dans la sixième dimension et même dans la septième, mais nous ne la voyons pas. Nous avons des idées à ce sujet, mais nous ne pouvons pas y arriver par nos idées. Nos idées ne font que nous émerveiller, théoriser, argumenter. Aucun de ceux-ci ne réalisent rien.
Ce qui devrait arriver en nous est représenté dans Lamed. La partie inférieure du Lamed peut représenter votre cœur. Si vous regardez la forme, vous pouvez voir la forme d’un cœur. Votre cœur est en forme de poing, presque de la même taille, et presque en forme de poire. Vous voyez comment cela s’intègre dans un Lamed? Si vous dessiner juste la petite tour dessus, vous auriez Lamed. Lamed est votre cœur.
Lorsque vous recherchez des connaissances sur la religion, votre cœur se tourne vers votre intellect. Votre cœur demande: « Qu’est-ce que je fais de ces sentiments que j’ai? Ce désir ardent que j’ai? » Alors, nous sortons et nous cherchons des conseils, en utilisant notre intellect pour analyser des livres, des enseignements, etc. C’est « Apprivoisé », pour apprendre. Notre cœur atteint le cerveau. Notre mental cherche la connaissance; il cherche des informations. Malheureusement, la plupart d’entre nous sont bloqués là. Nous acquérons beaucoup d’informations et nous pouvons la croire ou ne pas la croire, mais il est rare que cette information parvienne au cœur et soit comprise par le cœur; être digéré, être compris dans le cœur. Normalement, nous prenons des idées et des concepts et jouons avec eux dans le mental. Nous dansons avec eux dans notre mental. Nous les tirons en arrière. Nous les faisons tourner. Nous les montrons aux autres ; nous comparons ; nous analysons ; nous nous argumentons; nous débatons. Mais il est rare que cette connaissance fasse partie de notre âme. C’est rare de la vivre. En prendre Conscience dans le cœur. Très rare. Pourtant, c’est ce dont nous avons besoin. Le livre des Proverbes dit
« Le לב [cœur] du בין [prudent] devient דעת [connaissance]… » – Proverbes 18:15
Cela ne dit pas que le mental acquiert la connaissance. Il est écrit « le cœur du prudent », alors voyons ce que cela signifie réellement. Il ne s’agit pas de votre cœur physique. Et, il ne s’agit pas du « prudent » dans notre façon de penser.
En Hébreu, le mot pour prudent est בין bayin; Beth, Iod, Nun. Ceci est la première moitié du mot בינה Binah. C’est Binah sans la lettre ה Hei. Il y a une clé là. Binah est la troisième sephirah sur l’Arbre de Vie. C’est à travers Binah que notre cœur peut acquérir des connaissances. Connaissance en Hébreu est דעת Daath. La sephirah Daath est à côté de la sephirah Binah. דעת Daath est la Gnose, connaissance réelle. En d’autres termes, si nous voulons une connaissance réelle, nous avons besoin de Binah. Mais nous avons besoin de Binah avec un ה Hei à la fin. Nous ne l’avons pas encore.
La lettre ה Hei est la Mère Divine. Nous avons besoin de la Mère Divine (ה) dans notre cœur. La prudence est importante, mais lorsque nous avons notre Mère Divine dans notre cœur, cette prudence se transforme de bin en Binah (« intelligence »), la sephirah de la Mère Divine, qu’elle utilise pour créer. C’est ainsi que les archétypes d’Atziluth entrent dans le monde de la création (Briah) et se cachent dans la sephirah Daath (connaissance, Gnose). En d’autres termes, la vraie connaissance est pouvoir, que ce soit dans les mondes inférieurs ou supérieurs. La connaissance intellectuelle est seulement des concepts. La vraie connaissance (Daath) est le pouvoir de Dieu.
C’est de cette manière que nous acquérons une vraie connaissance: en travaillant avec la lettre ה Hei. Si notre intellect joue simplement à des jeux et que notre cœur est plein de croyances mais que notre Mère Divine n’habite pas notre cœur, alors nous n’avons rien. Et l’avoir dans notre cœur n’est pas simplement une idée ou une croyance, c’est une expérience, une réalité vivante.
Nous pouvons avoir toutes les Écritures mémorisées. Nous pouvons avoir la doctrine entière magnifiquement rangée dans notre mental et pouvoir l’expliquer, en discuter et en débattre, mais cela n’a pas de sens si notre cœur est mort, froid, si notre cœur ne détient pas la divinité: la Shekinah (Mère Divine), Isis) et Kether (Osiris, notre Être). Le problème est que nos cœurs sont corrompus par le désir.
« Et יהוה vit que le רע [ra, pollution sexuelle] de אדם [adam, homme] [était] grand sur la terre, et que toute imagination des pensées de son לב [leb, cœur] [était] seulement רע [ra, pollution sexuelle] continuellement. Et il se repentit de ce qu’il avait fait אדם [adam, homme] sur la terre, et cela le chagrinait à son לב [leb, cœur]. » – Genèse / Bereshit 6: 5-6
Cela me rappelle un très bel enseignement dont nous avons tous entendu parler, mais que très peu ont compris. Il s’appelle « Le Livre Égyptien des Morts». Ce livre revêt une grande signification mystique. Il explique comment l’âme peut procéder à la libération à travers la mort, pas simplement la mort physique, mais la mort psychologique. Si vous étudiez ce document, il vous explique en toute clarté. Pour incarner Osiris (Christ; Héraclès), il faut être absolument pur. Votre cœur et votre mental doivent être en équilibre l’un avec l’autre. Avez-vous déjà regardé « Le Livre des Morts» chez les Égyptiens? Vous verrez quand le scribe Ani s’approche du tribunal de Maat (justice-vérité), le juge Anubis pèse son cœur et son mental sur une grande balance afin de voir s’il est en équilibre. Son cœur et son mental sont représentés par un pot et une plume. Le pot est le cœur. La plume est le mental. S’ils sont en déséquilibre, il ne peut pas entrer au ciel. Qui parmi nous a notre cœur et notre mental en équilibre? Qui parmi nous a un cœur et un mental purs, sans faute, sans péché, et peut déclarer la Confession Négative? La Confession Négative se produit lorsque l’initié se tient devant la cour de Dieu, face à toutes les divinités, et déclare: « Je n’ai pas tué, je n’ai pas menti, je n’ai pas forniqué, je n’ai pas volé, je n’ai pas envié… » Il y a 42 confessions. Et, ils doivent tous être vrais, parce que les juges sont des Dieux, des Bouddhas; vous ne pouvez pas leur mentir. Ils vous connaissent. De plus, votre propre Être est là. Votre propre Mère Divine est là. Comment pouvez-vous leur mentir? Cette balance est une croix, et sur la croix pendent le cœur et le mental.
Il est intéressant de noter qu’en Hébreu, mental est orthographié exactement comme cœur, mais avec une autre lettre, Beth. לבב Lamed-Beth-Beth est mental. Cela montre à quel point ils sont étroitement liés. Nous avons besoin d’un équilibre cardiaque et mental. En fait, dans le Bouddhisme Tantrique, cœur et mental sont considérés comme la même chose (chitta); ils ne sont considérés comme séparés qu’en Occident. Le cœur et le mental sont une chose. Nous pouvons comprendre cela Kabbalistiquement, parce que nous rapportons le cœur et le mental à notre corps émotionnel, Hod, et à notre corps de pensées, qui est Netzach. Ces deux sont tous deux dans la cinquième dimension. Dans ce contexte, ils sont similaires. Ils sont dans le même monde. En fait, lorsque de nombreux étudiants commencent à avoir des expériences, consciemment, hors du corps, ils ne peuvent pas dire s’ils se trouvent dans le plan mental ou dans le plan astral, car ils sont si similaires. Beaucoup d’entre nous, quand nous nous observons, ne pouvons pas faire la différence entre ce que nous pensons et ce que nous ressentons. Sommes-nous entraînés par un sentiment dans notre cœur, quelque chose d’émotionnel, ou est-ce quelque chose dans notre mental, une pensée? Souvent Nous ne pouvons pas faire de distinction entre eux. Si nous ne pouvons pas dire ce qui est dans notre cœur et ce qui est dans notre mental, comment pouvons-nous être en équilibre?
Pour équilibrer votre cœur et votre mental, vous devez connaître votre cœur et votre mental. De plus, vous devez les contrôler. Être un maître, c’est être un maître de votre mental. Il ne s’agit pas de faire des miracles, de montrer des pouvoirs ou d’avoir des disciples. C’est être un maître de votre mental. C’est l’essence de l’enseignement du Bouddha, l’essence de l’enseignement de Mahomet, Jésus, Quetzalcoatl, Moïse… Contrôlez votre mental. Pourquoi? Parce qu’à travers votre mental vient la réalité. Nous sommes ce que nous sommes à cause du mental. Si vous voulez être autre chose que ce que vous êtes maintenant, contrôlez votre mental. Mais pas avec mauvaise volonté. Contrôlez votre mental à travers la grâce de Dieu.
Dans les illustrations de ce Livre Égyptien des Morts, vous voyez les juges de la loi au-dessus du tribunal. Si l’initié réussit et prouve la pureté de son cœur et de son mental ainsi que son équilibre psychologique, il est autorisé à continuer. Finalement, à travers de nombreux tests, Ani incarne finalement Osiris. Il devient Osiris. Dans le mysticisme Égyptien, Osiris est le Christ. Ani devient un Bodhisattva. À travers le cœur, pas à travers l’intellect seul, mais à travers son cœur. C’est pourquoi il est dit dans le Livre des Morts,
« Osiris dit, Ani. Salut à vous qui emportez les cœurs, Salut à vous qui volez les cœurs. Vous l’avez fait avec le mien. Hommage à vous, ô vous, seigneurs de l’éternité, vous qui possédez l’éternité, ne prenez pas ce cœur d’Osiris-Ani sous votre main, ce cœur d’Osiris. Et ne faites pas venir de mauvaises paroles contre lui, car ce cœur d’Osiris-Ani est le cœur de l’un de ses nombreux noms; le Puissant dont les paroles sont ses membres et qui envoie son cœur s’installer dans son corps. »
Lamed représente comment Osiris, le Christ, descend dans votre cœur. C’est aussi cette forme: Osiris vient dans votre cœur pour y vivre, vous habiter. Donc, voyez-vous, Lamed a cette signification d’avant en arrière. La relation entre nous et Dieu, qui n’est pas dans le mental. C’est dans le cœur.
« Le cœur d’Osiris-Ani est agréable pour les Dieux. Il est victorieux. Il a eu le pouvoir sur lui. Il n’a pas révélé ce qui lui a été fait. Il a le pouvoir sur ses propres membres. »
Avons-nous le pouvoir sur nos propres membres? Les membres sont un symbole de notre mental. Nous ne l’avons pas. Notre ego contrôle nos membres. Lorsque nous fermons les yeux et que nous examinons notre mental, notre mental est-il calme? Voyons-nous Dieu à l’intérieur? Est-ce que toutes les pensées et tous les sentiments qui découlent de notre cœur et de notre mental proviennent-ils de Dieu? Sont-ils purs? Non, ce que nous voyons à l’intérieur est un chaos. Ce que nous entendons, ce sont beaucoup de voix, beaucoup de sons, beaucoup de pensées, beaucoup de désirs, tous en conflit. Psychologiquement, spirituellement, nous sommes confus, dans une grande bataille, un gâchis. Osiris n’est donc pas là. Notre mental et notre cœur ne sont pas habités par la divinité, mais par des animaux, nos propres animaux psychologiques.
« Son cœur lui obéit. Il est le Seigneur de celui-ci. Il est dans son corps et il ne doit jamais en tomber. Moi, Osiris, le scribe Ani, victorieux de la paix et triomphant de la belle Amen-Kah. Et sur la montagne d’éternité, te dire, obéis-moi dans le monde souterrain. »
Donc, cet initié, Ani, démontre comment Osiris s’incarne dans son cœur et lui donne la capacité de se dominer et de dominer les êtres du monde souterrain: son ego. Nous avons besoin de cette aide, car nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Tous ceux qui ont étudié la religion et poursuivi des croyances, si nous sommes sincères envers nous-mêmes, réaliserons que nous ne pouvons pas le faire seuls. C’est trop dur. Le mental est submergé de poisons et de souillures. Beaucoup de gens abandonnent. Nous pouvons continuer à faire un spectacle, comme si nous sommes une personne spirituelle, nous pouvons continuer à aller dans nos groupes et appartenir à nos religions et nos clubs et aller à des événements sociaux et parler de notre religion, de nos croyances, mais à l’intérieur, nous ne méditons pas. Nous n’essayons plus de vaincre le mental, parce que nous avons abandonné. C’est difficile. Et nous avons beaucoup d’excuses. Le problème est que nous ne nous sommes pas appuyés sur Dieu, Osiris, le Bouddha. Nous avons essayé de le faire nous-mêmes, à travers le mental.
Lamed représente comment notre cœur est le temple dans lequel Dieu doit demeurer. Si nous ouvrons un espace dans notre cœur pour que cela se produise, ce n’est pas à travers la pensée, les idées, les croyances, l’appartenance à un groupe quelconque ou à la suite d’une personne. C’est à travers la cognition. Être conscient de soi et se souvenir de Dieu d’instant en instant. Dans chaque action, se rappeler la présence d’Osiris. Se souvenir de la présence du Bouddha dans votre cœur. Ce souvenir, cette cognition est ce qui rend votre cœur conscient. Cela éveille votre cœur.
S’éveiller et se libérer de la souffrance n’a rien à voir avec le mental. Dans le mental, nous apprenons des étapes, des concepts, des idées et nous en avons besoin pour dissiper toute confusion. Mais ils ne vous éveillent pas. Vous vous éveillez en vous souvenant de Dieu. En ouvrant continuellement cet espace dans votre cœur. C’est pourquoi une personne analphabète peut le faire. Vous n’avez pas besoin de mémoriser toutes les Écritures du monde pour éveiller votre Conscience. Vous n’avez même pas besoin de savoir lire. Vous n’avez pas besoin d’argent. Vous n’avez pas besoin de suivre personne que votre propre Dieu, à l’intérieur. Vous pouvez être dans n’importe quel pays, n’importe où dans le monde. Vous n’avez même pas besoin de bras et de jambes. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un cœur désireux de connaître Dieu et qui se souvienne de lui continuellement. Si vous en avez, vous pouvez le faire. La Gnose est une doctrine du cœur, pas une doctrine intellectuelle, pas une croyance. Elle est une graine pratique.
Le mot לב « cœur » (leb en Hébreu) est Lamed-Beth. Lamed est la douzième lettre, mais elle porte le nombre 30. En Hébreu, la lettre Iod est 10, Kaf est 20, Lamed est 30. Beth est 2. La signification numérique du mot לב Lamed-Beth est est 32. C’est important. Le Zohar enseigne qu’il y a 32 chemins menant à la sagesse.
Vous pouvez lire des livres et des livres et des livres d’idées intellectuelles sur ces 32 chemins. Il y a 32 chemins. C’est très simple: il y a 22 lettres Hébraïques et 10 sephiroth. 22 plus 10 est 32. Ce sont vos 32 chemins. Très simple. Nous n’avons pas besoin de schémas ou de théories très compliqués pour comprendre cela. Mais la vraie signification? La vraie signification des 32 chemins est Lamed-Beth. Leb: votre cœur. Le Zohar dit que votre cœur est le chemin de la sagesse. Et cela est indiqué dans toutes les religions. Rappelez-vous ce que les proverbes ont dit:
« Le לב [cœur] du בין [prudent] obtient דעת [Daath: connaissance]… » – Proverbes 18:15
Pas le mental. Cette sagesse, cette connaissance est דעת Daath. Donc, ces 32 chemins sont la lumière de Chokmah, le rayon de la création qui passe par Kether-Iod, Chokmah-Christ, Binah-la Mère Divine, le Saint Esprit. Ce 3 en 1 est représenté par la lettre Hébraïque Shin. C’est Aleph, le 3 en 1. Sagesse, lumière, Aun Weor. Force et lumière. Nous entrons dans ce chemin à travers le cœur. Mais ce cœur doit être en équilibre.
Les 32 chemins se rapportent également de manière très intéressante à votre corps. Vous ne le savez peut-être pas, mais votre colonne vertébrale revêt une grande importance dans ces enseignements. Dans la colonne vertébrale se trouve un canal subtil à travers lequel cette lumière peut émerger. La colonne vertébrale a ce qu’on appelle un nerf spinal mixte. Le nerf spinal mixte est constitué de 31 nerfs sur votre colonne vertébrale. Fait intéressant, en tant que symbole, Lamed représente un bâton. Vous portez un bâton dans votre corps: votre colonne vertébrale.
De plus, votre cerveau a douze nerfs primaires. Rappelez-vous, Lamed est le nombre douze.
Donc, si nous analysons cela, le cerveau plus 31 nerfs de la colonne vertébrale, nous voyons dans notre système nerveux 32 chemins menant à la sagesse. Donc, les 32 chemins de la sagesse indiquent également votre système nerveux. C’est parce que, à travers notre système nerveux, nous faisons l’expérience de la vie. Grâce à notre système nerveux, nous recevons la vie.
Qu’est ce que la vie? La puissance de Dieu. Mais tel que nous sommes maintenant, nous ne le contrôlons pas. Nous n’avons pas de pouvoir dans la vie. Nous pouvons le recevoir si nous le méritons. Recevoir ce pouvoir, c’est devenir un prophète, un maître, un Bouddha. C’est accomplir les 32 chemins, avoir le pouvoir sur les éléments. Ce pouvoir passe par le système nerveux, notre bâton, la colonne vertébrale. C’est pourquoi les maîtres portent des bâtons: pour représenter le feu qui s’éveille dans leurs colonnes vertébrales. Mais tout cela ne vient que lorsque le cœur est en équilibre.
La synthèse de tout cela est très simple. Contrôlez votre mental. Arrêtez l’action nuisible. Faites du bien. En d’autres termes, utilisez votre Lamed, votre bâton, pour orienter vos animaux psychologiques vers un bon comportement. C’est ainsi que vous vous dirigez vers des niveaux d’être supérieurs.
Lorsque ces facteurs sont pleinement développés en nous, nous acquérons ce que l’on appelle en Sanskrit, la Bodhichitta. La Bodhichitta enseigne la même chose que la lettre Lamed. Le mot Sanskrit Bodhichitta a une signification très profonde dans le Bouddhisme Mahayana et dans le Tantra. Le mot bodhi peut être traduit par « sagesse ». En Hébreu, la sagesse est Chokmah, Christ. Le mot chitta est « menta-cœur ». Donc, conjointement, Bodhichitta signifie « Christ-cœur-mental ». Sagesse-cœur-mental. La Bodhitchitta est le pouvoir de l’amour divin, de la compassion, de l’amour conscient.
Lorsque nous parlons du Christ, nous ne parlons pas d’une personne. Nous parlons d’une force, mais d’une force d’intelligence. Cette force du Christ est amour, mais ce n’est pas un amour sentimental. Ce n’est pas l’amour gushy, la façon dont nous le pensons. C’est du vrai amour. C’est au-delà même de l’amour d’une mère pour un enfant. Terrestre, c’est probablement l’amour le plus fort dont nous sommes témoins. Quand une mère aime l’enfant, elle donne sa vie pour protéger cet enfant. C’est l’amour par le sacrifice. C’est l’amour Chrétien. Mais cet amour n’est qu’un pâle reflet. Comparer l’amour d’une mère à l’amour du Christ revient à comparer la force d’une allumette à la puissance d’un soleil. Quelqu’un qui a incarné le Christ, qui a pleinement développé la Bodhicitta, est une incarnation de cet amour conscient. Par conscient, je veux dire intelligent. Sage. Pénétrant. Voit au-delà de toutes les apparences. Voit la vérité. Mais agit. L’amour du Christ est actif. Ce n’est pas un amour passif qui est gushy et se repose et veut juste que vous vous sentiez bien avec vous-même. Ce n’est pas l’amour Christique. L’amour Christique est un lion. C’est féroce. Cela peut être doux. C’est au-delà de la conception. Si nous étudions la vie de tout grand maître Christifié, nous voyons cet amour en action. Dans la vie de Jésus, par exemple, il a accomplis de nombreux actes de bonté. Guérir les malades. Guider le confus. Aider le perplexe. Ressusciter les morts. Mais, il a aussi montré sa férocité en nettoyant la tempe, en discutant avec les menteurs et les tricheurs. Sa doctrine est très féroce, très pénétrante, très sage. Mais il a montré le véritable pouvoir de cet amour Christique et conscient à travers sa résurrection. Même s’il a été torturé, persécuté et mis à mort, il n’a exprimé que de l’amour pour ses persécuteurs.
« Alors Jésus dit: Père, pardonne-leur; car ils ne savent pas ce qu’ils font. » – Luc 23:34
Nous voyons de même dans la vie du Bouddha, dans la vie de Krishna, une compassion terrible. Une compassion qui, quand nous la voyons, nous fait voir à quel point nous sommes incompétents. Comme nous sommes stupides, comme c’est pathétique. Pathétique signifie « digne de compassion ». Ce n’est pas une critique. Nous sommes pathétiques. Nous sommes dignes de pitié. Nous pensons que nous sommes des Dieux, mais nous ne le sommes pas. Nous n’avons rien à nous vanter.
Celui qui incarne cette force incarne cet amour non pas pour lui, ni pour se glorifier, ni pour se montrer aux autres, pour être suivi, respecté et admiré, mais pour guérir, pour aider, pour servir. Parfois avec férocité, parfois avec douceur. C’est l’amour Christique, et c’est ce qui doit habiter notre cœur. C’est pourquoi, le douzième commandement est,
« Tu feras briller ta lumière. »
Ce n’est pas votre lumière personnelle, ni votre nom, votre opinion, votre point de vue, vos convictions, vos pensées, vos idées, vos attachements. C’est votre lumière. Cette lumière c’est Christ. Ce n’est pas votre pays, votre religion, votre éducation, votre scolarité, les vêtements que vous portez, rien de terrestre. C’est la lumière de votre propre Osiris. Ceci est un commandement. C’est la lumière de votre propre Bouddha intérieur. La lumière de Chokmah. La lumière de la Shekinah.
C’est un commandement pour vous. Il ne dit pas: « Suivez quelqu’un qui a de la lumière ». Il ne dit pas: « va croire à cette autre lumière » ou « va y réfléchir ». Il dit « fais briller ta lumière ».
Cette lumière ne brille pas à travers votre mental, votre corps ou vos mots, sauf si elle brille d’abord dans votre cœur. Votre cœur doit être enflammé, brûlant, avec la lumière du Prajna.
Prajna est un beau mot Sanskrit. C’est la lumière qui doit brûler dans votre cœur. Prajna est un mot Sanskrit qui est très difficile à traduire. C’est un peu similaire à l’Ain Soph parce que Prajna est la sagesse de l’Ain Soph. Ain Soph est une phrase Hébraïque pour l’espace illimité, l’Absolu, inconditionné, libre dans son mouvement, connaissance, sagesse, intelligence, mais au-delà de l’intellect. C’est la vacuité, c’est le vide, c’est Shunyata. C’est Anatman, le Non-Être, pas soi; c’est prajna. Avoir Prajna, c’est avoir une connaissance expérientielle de la réalité ultime. Nous n’avons pas cela. Nous sommes dans une mer d’illusions. Nous croyons que ce que nous voyons est réel. Nous croyons que ce que nous croyons est réel. Nous croyons que ce que nous pensons est réel. Quand la vérité est rien de ça, c’est réel.
« Shariputra, tout fils noble ou fille noble qui le souhaite ainsi, s’engage dans la pratique de la profonde perfection de la sagesse [prajna; bodhi / Chokmah ; Christ] devrait clairement voir cela: ils devraient voir parfaitement que même les cinq agrégats [forme, sensation, discernement, formation mentale, Conscience] sont vides d’existence intrinsèque. La forme est vacuité [Ain Soph, l’Absolu], le vide est forme, le vide [Ain Soph, l’Absolu] n’est pas autre chose que forme, forme n’est pas autre chose que la vacuité [Ain Soph, l’Absolu]. De même, les sentiments, les perceptions, les formations mentales et la Conscience sont tous vides. Par conséquent, Shariputra, tous les phénomènes sont vacuité [Ain Soph, l’Absolu]; ils sont sans caractéristiques de définition; ils ne sont pas nés, ils ne cessent pas; ils ne sont pas souillés, ils ne sont pas non souillés; ils ne sont pas déficients et ils ne sont pas complets.
« Par conséquent, Shariputra, dans la vacuité [Ain Soph, l’Absolu], il n’y a pas de forme, pas de sentiments, pas de perceptions, pas de formations mentales, et pas de Conscience. Il n’y a pas d’œil, pas d’oreille, pas de nez, pas de langue, pas de corps, Il n’y a pas d’élément de l’œil et ainsi de suite jusqu’à aucun élément de l’esprit, y compris aucun élément de Conscience mentale. Il n’y a pas d’ignorance, il n’y a pas d’extinction d’ignorance, et ainsi de suite, jusqu’à l’âge et la mort et pas d’extinction du vieillissement et de la mort. De même, il n’y a pas de souffrance, d’origine, de cessation, ni de chemin, pas de sagesse, pas d’accomplissement, et même aucune non-réalisation.
« Par conséquent, Shariputra, puisque les Bodhisattvas n’ont pas de réalisations, ils s’appuient sur cette perfection de la sagesse [prajna; bodhi / Chokmah ; Christ] et y demeurent. N’ayant aucun obscurcissement dans leur mental, ils ne craignent pas et en allant au-delà de l’erreur, ils atteindront la fin du nirvana [cessation de la souffrance]. Tous les Bouddhas qui résident dans les trois fois ont atteint le plein éveil d’une illumination parfaite et sans égale en s’appuyant sur cette profonde perfection de la sagesse [prajna; bodhi / Chokmah ; Christ]. » – Sutra du Cœur de la Sagesse (Sutra Prajnaparamita)
L’intellect ne peut jamais saisir la réalité. Il peut en parler, il peut l’expliquer conceptuellement, il peut théoriser et nous pouvons croire ou ne pas croire, mais l’expérience de la réalité nous transforme.
Nous devons faire l’expérience de Prajna, et cette lumière doit brûler dans notre cœur. Cette expérience de la vérité, de l’Être, ne peut pas nous arriver lorsque nous adorons nos idées et nos croyances. Lorsque nous adorons nos attachements et lorsque nous sommes amoureux de la matière et de l’énergie, lorsque nous sommes addicts au sensation, lorsque nous suivons des personnes ou des croyances, ou des écoles, ou des traditions, lorsque nous sommes attachés à des drapeaux et des pays, à des éducations, des titres et des théories, tout cela, qui est notre mental, est un obstacle.
Pour goûter prajna, pour faire l’expérience de la réalité de la vacuité en toutes choses, il faut abandonner tout ce que l’on pense être. Pas même un grain de « Je » ne peut y entrer. La lettre Lamed nous apprend ceci:
« א ב ג ד ה ו ז ח ט י כ ל מ נ ס ע פ צ ק ר ש ת »
Regardez les vingt-deux lettres: Lamed est exactement au centre: le cœur de l’alphabet. Lamed nous montre qu’il est possible d’aller au-delà de la ligne à laquelle les lettres sont suspendues. Vous voyez la ligne à laquelle toutes les lettres sont suspendues? Seul Lamed passe au-delà, au-dessus, atteint… C’est le pouvoir du cœur.
Pénétrer au-delà de cette ligne, c’est voir à travers le voile d’Isis. C’est sortir de l’illusion de l’existence. C’est voir au-delà de ce que nous supposons être vrai et voir la vérité. Lamed nous l’enseigne. À travers le cœur, cela peut être fait. Pas à travers le mental. Le pouvoir de la Bodhitchitta est le pouvoir de comprendre prajna. Par la compréhension du Prajna, nous développons plus de Bodhichitta.
La Bodhitchitta est simplement compassion et compréhension de l’Absolu. Beaucoup de gens disent que la Bodhitchitta est seulement compassion. Ils ont tort. Ce n’est pas cela seulement. La Bodhitchitta a deux aspects. La Bodhitchitta est un amour conscient des autres. Mais cet amour conscient ne peut pas exister s’il n’y a pas de compréhension de l’Absolu, l’Ain Soph. La Bodhitchitta est une union d’amour et de compréhension. C’est pourquoi elle appartient au cœur. Nous pouvons tous convenir que l’amour est centré sur le cœur. Mais une fois que vous avez eu l’expérience de l’Absolu, alors vous pouvez comprendre que c’est aussi dans le cœur, pas dans le mental. L’expérience de la réalité est dans le cœur. Cela vient du cœur, pas du mental.
Il y a beaucoup de méditants qui s’assoient et se concentrent sur leur mental, et travaillent sur leur mental, sur leur mental, sur leur mental. Ils se trompent. Le mental est le problème. Le mental est l’obstacle. Le mental doit être abandonné. Le mental doit être contrôlé. Faire l’expérience du vide, de l’Absolu, n’est pas une question de temps, d’espace, de croyance ou d’idée. En fait, ce n’est même pas une question de technique. C’est une question d’attitude. Pour faire l’expérience de la réalité de la vie, il suffit de penser que ce que nous voyons maintenant n’est pas la réalité. Ce n’est pas un jeu intellectuel, et beaucoup de gens jouent à ce jeu. Qui se disent: « Oui, tout ce que je vois est un mensonge », qui se disent et disent aux autres: « La vie est une illusion, vous pouvez faire ce que vous voulez ». C’est un mensonge. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez, car le karma existe.
« Votre prise de Conscience de la nature de la vue [dharmakaya, Ain Soph] peut ressembler à un océan, tout en préservant la cause et l’effet [karma] relative dans les moindres détails. Vous avez peut-être compris le vaste océan de la nature de dharmata, tout en conservant un entraînement non distrait comme un pilier en or. Vous avez peut-être pris Conscience de l’état naturel du mental ouvert, tout en protégeant vos samayas et vos préceptes, stables et intacts… Vous avez peut-être vu la nature égale des Bouddhas et des Êtres, mais vous évitez néanmoins d’empoisonner les dix actes non-vertueux et leurs résultats. » – Padmasambhava, La Précieuse Guirlande Dorée des Instructions de la Méditation
Ce dont nous avons besoin, c’est d’une nouvelle attitude de Conscience. Le mot Sanskrit pour cela est paramita. Paramita est « une vertu ou une qualité qui est au-delà ». Para signifie « au-delà ». Prajna est la plus haute paramita (attitude consciente). Le Bouddha a enseigné la paramitas par étapes. La plus haute est prajna. Prajna est la compréhension de la réalité, voir la vérité. Pour y accéder, nous commençons à nous entraîner à ce moment précis. C’est avoir une attitude consciente: « Je ne vois pas la réalité telle qu’elle est, mais j’en ai besoin. » Vous ne le faites pas à travers votre mental. Vous le faites à travers votre Conscience, dans votre cœur, en vous souvenant de Dieu. En étant conscient de chaque petite chose que vous sentez, que vous ressentez, que vous pensez, que vous faites. Conscient dans votre cœur de cela. C’est la même chose que développer l’intuition. C’est la même chose que l’auto-observation et le rappel de soi. C’est la même chose que la clé de SOL. C’est la vigilance, c’est la pleine Conscience. C’est la vue droite.
Pour accéder à Prajna, il faut cette attitude consciente. C’est le cœur qui aspire à connaître Dieu, à recevoir cette lettre Iod en haut de la lettre Lamed, à incarner cela. C’est acquérir des connaissances à travers la prudence, Bayin, Binah. La méthode pour acquérir ceci commence ici et maintenant. Mais pour le développer pleinement, vous devez fermer les yeux. Vous devez couper votre sens du toucher, vous devez vous éloigner de votre ouïe, de votre sens du goût, de votre sens de l’odorat. Vous devez vous retirer dans votre cœur et plonger profondément dans cette connaissance, cette flamme qui aspire à connaître la vérité. Dans cette plongée au plus profond de vous-même, vous devez laisser derrière vous toute pensée, tout sentiment, tout sentiment de Je, moi, moi-même. Vous devez rester conscient de la racine de votre expérience d’être conscient. Cette racine est votre essence, Conscience, âme. Cette âme n’a pas votre nom actuel. Cette âme n’a pas votre histoire actuelle. Elle est brillante, active, joyeuse, éveillée, vivante, sans nom, désintéressée, parfaite. Vous n’avez rien à croire, à payer quelqu’un ou à suivre qui que ce soit pour goûter à ce qui est à l’intérieur de vous. Personne ne peut vous le donner. Personne ne peut vous le montrer, sauf vous-même. Votre essence, votre âme, votre Conscience est à vous. Seulement vous pouvez la développer. Et ce n’est pas difficile. Goûter votre vraie nature intérieure n’est pas difficile. Tout ce dont vous avez besoin est de laisser tomber tous vos attachements.
Apprenez à méditer, dans lequel vous oubliez votre corps. Vous le laissez là sur votre chaise ou dans votre lit. Vous l’abandonnez. Oubliez votre corps. Si vous faites toujours attention à une douleur dans votre corps, à un malaise, à une sensation, vous ne pouvez pas avoir cette expérience de la réalité. Si vous êtes assis et que vous essayez de méditer et que vous êtes distrait par un son, un sentiment, un souvenir, une inquiétude ou une pensée, vous ne pouvez pas expérimenter la réalité. Pour goûter à la réalité de ce que vous êtes en tant qu’âme, vous devez abandonner tout ce que l’âme n’est pas. Votre corps n’est pas l’âme. Votre Corps Vital, le corps de l’énergie, n’est pas l’âme. Vous devez abandonner ça. Vous devez être cognisant, conscient.
Atteindre l’expérience de la réalité n’est pas une question de temps. Il s’agit de mettre les pièces au bon endroit. C’est comme tourner une clé dans une serrure. Il ne faut pas de temps pour déverrouiller la porte. Il suffit de savoir comment utiliser la clé, et la clé est votre Conscience. Accéder à Prajna est la même chose.
Samaël Aun Weor a goûté le Prajna, l’Absolu, à seulement 18 ans. Il y a de nombreux membres d’autres traditions qui l’ont goûté encore plus jeune ou plus vieux, car le temps et l’âge n’ont aucune importance. L’expérience de l’Absolu ne dépend pas du temps parce que l’Absolu est au-delà du temps.
Prajna, en lui-même, signifie la connaissance ou la sagesse de l’Absolu, l’Ain Soph, l’Adi Bouddha, la Vacuité. En Sanskrit, il y a un mot: Pratityasamutpada, qui signifie origine dépendante, interdépendance, qui indique que toutes les choses manifestées manquent d’existence indépendante. L’expérience de cela, la connaissance de cela, est Prajna.
En termes simples, nous pouvons aborder cette perspective dans notre vie quotidienne lorsque nous apprenons à équilibrer notre cœur et notre mental, consciemment. Cette attitude consciente ou paramita du Prajna devrait être notre objectif quotidien. Regarder au-delà de ce que nous supposons, de ce que nous pensons, de ce que nous croyons. Percevoir de manière cognitive ce qui est réellement là. Pour le moment, nous ne faisons pas cela: nous ne voyons pas vraiment. Nous ne voyons la réalité de rien. Nous vivons dans la vie avec beaucoup d’idées et de croyances préconçues. C’est pourquoi nous souffrons. Nous croyons ceci et cela à propos de nous-mêmes, du gouvernement, de la vie, de l’argent. C’est tous des mensonges. Nous devons voir la vérité. Que pouvez-vous voir – vraiment voir – dans votre vie? Regardez cela et essayez de voir plus.
Je vais vous donner un exemple. Dans votre vie quotidienne, disons au travail, vous êtes en conflit avec quelqu’un. Quelqu’un crée des problèmes pour vous et vous ressentez de l’irritation dans votre cœur, de la frustration, peut-être de la colère. Votre mental est dans une bataille: « Pourquoi cette personne est-elle comme ça? Pourquoi me font-ils cela? » Vous avez toutes les pensées et tous les sentiments de frustration, de colère. Donc, juste là, vous avez un problème. Le problème n’est pas créé par l’autre personne. Il est créé par vous, à cause de la façon dont vous interprétez les impressions qui vous parviennent. Vous donnez un sens à ce qui est dit et à ce qui est fait. Et quand vous placez ce sens, vous créez. La plupart d’entre nous ne voyons rien de cela. Nous ne faisons que réagir, nous blâmons, nous sentons cela, nous le pensons et nous réagissons tout le temps, continuellement. Nous ne regardons jamais ce que nous ressentons et pensons. Nous n’en doutons jamais. Si nous nous regardions nous-mêmes, nous pourrions voir: « Vous savez quoi? La seule raison pour laquelle je me sens de cette façon est à cause de mon estime de soi. Peut-être que l’autre personne a raison. Peut-être que j’étais impoli. J’étais peut-être négligent. Peut-être que je me trompais. Peut-être ont-ils raison dans ce qu’ils ont dit ou fait. » Nous pouvons aller plus loin que cela. « Qui est ce « je »? Qui est ce « moi » qui souffre? »
Quand nous nous regardons et que nous voyons ce « Moi » qui souffre, si nous connaissons la Gnose, si nous connaissons cette doctrine, nous devrions savoir immédiatement, ce « Moi » est un ego. Ces émotions et pensées, et la volonté d’agir sur ce « Moi » sont égoïstes. Ils ne sont pas le Christ. Ils ne sont pas la Bodhichitta. Nous devons voir cela en nous-mêmes. Qui est ce « je »? Qui est cet ego?
Ce n’est pas un jeu intellectuel. Permettez-moi de répéter, il ne suffit pas de dire les mots, de répéter la question dans votre mental. Ce n’est pas cela. C’est une attitude consciente, une observation consciente, sincère, avec votre cœur: vous regarder. Lorsque vous faites cela, alors vous pourriez voir quelque chose de la vérité. Vous verrez peut-être que le sentiment de soi est vraiment une illusion, que la situation ou les mots sont totalement impermanents, sont en réalité complètement dénués de pertinence et n’ont pas plus de signification que les autres milliards d’événements qui se produisent en cet instant, et que, finalement, ne signifiera rien. Alors, pourquoi réagir si fortement avec négativité?
Quand nous pouvons nous rappeler, dans ces cas, que nous sommes un enfant de Dieu, que peu importe ce que quelqu’un dit ou fait, quelqu’un a sa Mère Divine, nous avons notre Être intérieur, alors qui se soucie de ce que quelqu’un d’autre dit? Qui se soucie de ce qu’ils pensent de nous? Naturellement, si nos actions étaient erronées, nous devons nous corriger nous-mêmes. C’est la valeur d’apprendre du point de vue des autres: cela nous apprend où nous devons changer. Mais finalement, si notre point de vue est centré sur le souvenir du divin, les opinions des autres deviennent moins capables de nous faire du mal ou de nous motiver vers des réactions nuisibles.
Lorsque nous pouvons nous souvenir de Dieu de cette manière, nous recevons une force incroyable. C’est ainsi que les grands martyrs, les grands prophètes, les saints ont toujours été capable de recevoir la persécution d’autrui et de ne répondre qu’avec amour. Ils ne peuvent pas faire semblant. Vous non plus. La capacité de répondre à tous les défis de la vie avec un cœur aimant est une question de compréhension, de connaissance dans le cœur. Ce n’est pas une attitude falsifiée. Il y a beaucoup de gens qui essaient de faire semblant. Il y a beaucoup de soi-disant maîtres et guides spirituels qui le simulent, qui sourient et parlent très gentiment. Mais dans leur mental, dans leur cœur, ce sont des loups, des bêtes. Il est facile de se leurrer et de tromper les autres. Mais, personne ne peut tromper l’Être intime.
Le chemin de la sagesse ne peut être parcouru que dans la sincérité. Ce chemin utilise le monde physique comme un outil. Mais cela n’est pas accompli pour le monde physique, par le monde physique ou exclusivement pour le bénéfice du monde physique. Le chemin est accompli pour développer l’âme. La Conscience éveillée qui a le feu du prajna en feu à l’intérieur, perçoit directement, pas à travers le mental, pas à travers la pensée, mais le voit, que tout ce que nous voyons est temporaire, l’illusion, disparaîtra. Celui qui a le vrai prajna, qui a la Bodhitchitta dans son cœur voit cela, non pas avec désespoir, ni avec impossibilité, ni avec le nihilisme, mais avec amour. C’est le sens d’un vrai Bodhisattva. Vous voyez, un Bodhisattva qui travaille à travers ces douze travaux, représentés dans la lettre Lamed, et développe pleinement l’âme pour atteindre cette perfection absolue, ne cherche pas à échapper au monde. Cela nous semble contradictoire. Si Prajna doit voir que le monde est une illusion, pourquoi voudriez-vous y rester? Cela n’a pas de sens pour le mental. Mais cela a du sens pour le cœur, car, à travers la sagesse du Prajna, à travers cette compréhension, ce Bodhisattva nous voit tous. Ce Bodhisattva voit que nous souffrons tous de cette illusion. Que nous croyons beaucoup en cette identité, cette cage que nous avons fabriquée de nos propres mains, cette cage, que nous appelons notre sentiment de soi, qui est un mensonge. Et ils voient combien nous souffrons à cause des mensonges que nous nous disons. C’est pourquoi les Bodhisattvas qui acquièrent prajna, qui acquièrent la compréhension de la nature absolue de la réalité, reviennent. Ils reviennent par compassion. Ils reviennent pour rayonner cette lumière de compréhension. Ce n’est pas sentimental: « Je me sens mal pour toi ». Ce n’est pas ça. Le vrai Bodhisattva revient avec une épée. C’est pourquoi Jésus a dit:
« Ne pensez pas que je [Christ] suis venu pour envoyer la paix sur la terre: je ne suis pas venu pour envoyer la paix, mais une épée. » – Matthieu 10:34
« Je [Christ] suis venu pour envoyer du feu sur la terre… » – Luc 12:49
Ce feu est représenté par la lettre ש Shin. C’est la flamme du prajna qui brûle dans le cœur. La flamme de la compréhension qui veut éradiquer l’illusion. Il ne veut pas vous féliciter et vous faire sentir mieux dans votre peau. Il veut que vous voyiez la vérité, que vous créiez votre propre souffrance, inutilement. Nous tous. Vous souffrez à cause de vous. C’est ce que nous devons voir. Et nous devons voir comment nous le faisons. Nous devons voir au-delà de l’illusion que nous avons faite. Quand on voit cela, on peut arrêter de mentir. Les pires mensonges que nous racontons sont à nous-mêmes. Nous devons voir ces mensonges et cesser de les dire. C’est très douloureux, mais nécessaire. Quand nous pouvons voir le mensonge, alors peut-être que nous pouvons voir la vérité. Mais vous ne pouvez jamais voir la vérité, à moins de voir d’abord le mensonge.
Comment pouvez-vous savoir ce qu’est la vérité à moins de savoir ce qu’est le mensonge? Parce que même en voyant la vérité, vous ne sauriez pas que c’est la vérité, car vous croyez toujours au mensonge.
C’est encore une fois pourquoi beaucoup de gens restent bloqués dans la Méditation et n’avancent jamais. Ils ne veulent pas échapper au mensonge du soi. Si vous pensez que c’est trop vague, essayez de méditer. Fermez les yeux, asseyez-vous, plus tard, quand vous êtes seul, fermez les yeux et regardez votre mental. Cherchez Dieu. Que trouvez-vous? Vous trouvez un chaos, des ténèbres et un désir grandissant. C’est notre réalité, mais cette réalité est un mensonge.
Le cœur principal et le plus important de la Gnose est la Méditation. Je sais que beaucoup d’instructeurs et d’étudiants pensent que l’enseignement principal en Gnose c’est le sexe. C’est un facteur important, car c’est le pouvoir sexuel qui crée la vie. Si nous voulons la vie spirituelle, nous devons savoir utiliser ce pouvoir avec intelligence. Mais il y a beaucoup, beaucoup de gens qui apprennent à utiliser ce pouvoir et à créer des démons, parce qu’ils ne méditent pas. Inversement, si vous méditez, vous pouvez acquérir de grandes choses, une grande compréhension, et la doctrine vous sera donnée. Si vous êtes un vrai méditant, c’est inévitable. Mais l’inverse, ça ne marche pas. Si on vous donne d’abord l’enseignement sexuel mais que vous ne méditez jamais, vous êtes condamné. Si vous méditez d’abord, cette doctrine vous sera donnée. C’est inévitable. C’est pourquoi la Méditation est plus importante. C’est pourquoi, dans l’Antiquité, tous les étudiants de la doctrine étaient tenus d’éveiller la Conscience d’abord, avant qu’ils aient reçu la doctrine sexuelle. De nos jours, il n’y a plus de temps à attendre pour nous s’éveiller. La doctrine nous est donnée maintenant, car nous devons nous dépêcher. Il n’y a plus de temps. Mais alors, ne vous méprenez pas. Si vous ne pratiquez que l’aspect sexuel, vous échouerez. C’est pourquoi Samaël Aun Weor a déclaré explicitement, après que sa doctrine se soit répandue dans tous les pays d’Amérique du Sud. Il a déclaré: « Ces frères et sœurs d’Amérique du Sud ont des problèmes. Il va y avoir une énorme vague de démons en provenance d’Amérique du Sud parce qu’ils ne méditent pas, ils ne travaillent pas sur leur ego. » Ils utilisent tous l’énergie sexuelle mais ne travaillent pas sur l’ego. Quel est le résultat? Souffrance. Il n’a pas dit cela juste pour effrayer les gens. Il l’a dit parce que c’est un fait. Nous voyons les résultats de cela maintenant. Tous ceux qui ont fréquenté le mouvement Gnostique pendant un moment voient à quel point il est devenu toxique, tant de personnes prétendent être ceci ou cela. Qui enseigne la Méditation? Qui enseigne comment éliminer l’ego? Nous ne voyons pas cela. Nous les voyons mettre l’accent sur qui suivre, qui adorer et comment être un bon petit soldat. Nous ne voyons personne vous apprendre à vous décapiter, ce dont nous avons besoin. Nous n’avons pas besoin de maîtres.
« Ne soyez pas non plus appelés maîtres, car un est votre maître: Christ. » – Matthieu 23:10
Nous avons besoin de mort psychologique. Nous n’avons pas besoin que les gens suivent et soient suivis. Nous devons mourir psychologiquement. Sans mort, il n’y a pas de résurrection. Si vous voulez ressusciter, devenir parfait, être comme votre père au ciel, qui est parfait, vous devez mourir. Ce « vous » est votre fierté, votre colère, votre luxure, votre peur, votre envie, votre jalousie, votre politique. Tous doivent mourir. La seule chose qui puisse échapper, dépasser la ligne à laquelle les lettres sont suspendues, la seule chose qui peut pénétrer au-delà de cela et s’approcher de Dieu, est la pureté de votre âme. Cette pureté n’a pas de croyance, elle ne suit personne d’autre que l’Intime. Cette pureté n’a pas de « Moi ». Je prie pour que vous puissiez y goûter. Si vous êtes un méditant sérieux, vous le ferez. Chaque jour, sans vous attendre à rien, vous allez découvrir que vous vivez la vie dans une autre dimension et que vous n’êtes pas vous. Le soi que vous pensez être n’est pas là, mais ce que vous ressentez est heureux. C’est une extase.
« Je connaissais un homme en Christ il y a plus de quatorze ans (que ce soit dans le corps, je ne peux le dire ; ou hors du corps; je ne le sais pas : Dieu le sait;) un tel homme a été emmené jusqu’au troisième ciel. » – 2 Corinthiens 12
«Tu me montreras le chemin de la vie: en ta présence est la plénitude de la joie; à ta droite [il y a] des plaisirs pour נצח Netzach. » – Psaume 16:11
Je suis désolé de vous le dire, mais la première fois que vous rencontrez le fait d’être libre de votre ego, hors du corps, dans une dimension supérieure, vous serez probablement tellement excité que vous reviendrez à votre corps. Ensuite, tout ce que vous penserez pendant des semaines, c’est « Comment puis-je vivre cette expérience à nouveau? » C’est bien. Vous serez. Vous le récupérez en ne le voulant pas. Le désir est l’obstacle. Même le désir de vivre une telle expérience est un obstacle, car le mental en fait un désir. Ce genre d’expérience s’appelle samadhi en Sanskrit.
Samadhi est l’expérience de l’âme, libre de l’ego. C’est très simple. Les gens prétendent que samadhi est cette expérience époustouflante de sensations physiques. Ce n’est pas ça. Cela n’a rien à voir avec les sensations. Les gens inventent de belles idées sur ce qu’est le samadhi et disent: « Payez-moi, et je vais vous apprendre à vous procurer un samadhi. » C’est un mensonge et une tromperie.
Samadhi peut être atteint facilement par n’importe qui, si vous savez comment. D’abord, observez-vous. Si vous vous observez réellement durant la journée, toute la journée, et ensuite plus tard, vous vous reposez, fermez les yeux, laissez votre corps dormir, mais restez conscient, vigilant, éveillé; votre corps dort, votre âme ne le fait pas. Si vous vous endormez, alors vous vous endormez. Ce n’est pas Samadhi. Samadhi, c’est quand le corps s’endort et que l’âme commence à s’extraire de ses coquilles. Ces coquilles sont les corps internes.
Nous commençons par les trois cerveaux. Lorsque vous vous détendez pour méditer, vous commencez avec votre corps physique. Détendez votre corps. Il doit être parfaitement détendu. Tout comme lorsque vous dormez, votre corps physique dort lorsque vous avez le samadhi. Encore une fois, votre Conscience ne dort pas. Votre corps dort. Certaines personnes se couchent, d’autres s’assoient dans la Méditation, certaines personnes sont assises sur une chaise. Votre posture ne compte que dans le sens où vous devez être parfaitement détendu. Ensuite, votre cœur doit être détendu. Votre humeur. Si vous vous sentez anxieux, irrité, en colère, méditez sur cela. Méditez sur ce que vous voyez en vous. Réfléchissez-y, observez-le et laissez-le disparaître, se refroidir. Si vous ne le relâchez pas, si vous permettez une perturbation de votre corps physique, une perturbation de votre cœur, vous n’irez nulle part. Cette perturbation, cette vibration emprisonne votre Conscience là. Pour quitter et entrer dans le samadhi, toutes ces perturbations doivent devenir parfaitement calmes. La même chose est vraie dans le mental, l’intellect. Si votre mental est très inquiet à propos de vos factures, de ce que quelqu’un a dit, « que va-t-il se passer demain, qu’en est-il de la grippe qui sévit », si votre mental est obsédé par ce genre de pensées, vous allez être coincé là. Alors, voyez ce qui se passe en vous et laissez-le se détendre. Lorsque vous voyez des choses monter dans votre corps physique, dans votre corps émotionnel ou dans votre Corps Mental, observez-les et laissez-les se détendre. Éloignez-vous de tout et regardez-le. Si vous gardez ce sentiment de séparation entre les deux, la Conscience grandira naturellement.
Vous voyez, le samadhi ne peut pas être forcé. Samadhi est l’état naturel du mental. En Tibétain, cela est appelé « lumière claire ». C’est l’état naturel de la Conscience. Une lumière claire ne signifie pas une lumière physique. Cela signifie que la lumière de la Conscience est claire. C’est vide, ouvert, joie pure, bonheur. C’est l’état naturel du mental. L’ego est un accident, un monstre. L’ego ne devrait pas exister, mais nous l’avons créé et maintenant nous devons nous en débarrasser. Donc, pour atteindre cet état naturel du mental, ce silence du mental, vous devez détendre vos trois cerveaux.
Donc, lorsque vous apprenez à méditer ici, nous commençons ici. Cela peut vous prendre un peu de temps, parce que la Conscience est faible et que vous devez l’entraîner. Et votre mental est très compliqué, très dense avec toutes sortes de pensées, de souvenirs et de désirs. Et cela peut prendre un peu de temps pour apprendre à séparer votre Conscience de cela. Ne vous inquiètez pas du temps. Cela deviendra simplement un désir et vous commencerez à vous comparer avec les autres. Ne faites pas cela. C’est le mental. Soyez où vous êtes, maintenant. Fais ce que vous pouvez maintenant. Soyez conscient de vous.
En persistant dans cet effort, en observant continuellement votre mental, votre cœur et votre corps, vous commencez à créer un sentiment de séparation, un espace intérieur dans lequel la Conscience devient plus forte, plus vive, plus cohérente. Cet effort n’est pas seulement pour quand vous vous assoyez pour méditer. C’est toute la journée. C’est toute la nuit. C’est un effort très rigoureux. Ce n’est pas quelque chose sur laquelle vous pouvez vous asseoir et être sur le pilote automatique. Cela n’arrivera jamais. Il faut un souvenir constant, constant, constant pour regarder et continuer à regarder. Être conscient et rester conscient.
« Avec la pleine Conscience, vigilance et Conscience,
gardez constamment les portes de vos sens.
Encore et encore, trois fois le jour et la nuit,
examinez le flux de vos pensées. » – Atisha, La Guirlande du Joyaux du Bodhisattva
Lorsque vous vous oubliez, réfléchissez à ce qui vous a fait perdre Conscience. Mais ne perdez pas Conscience maintenant, quand vous réfléchissez. Restez conscient de votre réflexion. Observez comment vous observez. Cela semble compliqué, mais c’est facile. C’est facile, parce que votre Conscience sait naturellement comment le faire, si vous l’extrayez du mental. Ce qui est compliqué c’est le mental. La Conscience est simple.
Finalement, si vous travaillez de la bonne façon, si vous êtes patient, vous vous retrouverez à ce moment, que ce soit dans le corps ou hors du corps, où vous ferez l’expérience de ce que c’est que d’être libre de l’ego. Vous aurez alors, à ce moment-là, même si cela ne dure qu’un instant, acquis une compréhension qui n’a pas de prix, c’est la chose la plus précieuse qui soit.
« Quiconque a éveillé la Conscience vit éveillé dans les mondes supérieurs.
« Nous ressentons la béatitude mystique de l’ineffable Lumière dans les mondes supra-sensibles. Alors, le passé, le présent et le futur s’harmonisent dans un éternel présent.
« Il n’y a pas de meilleur plaisir que de sentir son âme détachée. Alors, nous goûtons le nectar divin de l’éternité et nous entrons par les portes des temples pleins de joie et parmi les mélodies ineffables des grands mystères. » – Samaël Aun Weor, Le Message du Verseau
Le premier moment où vous goûtez que votre âme n’est pas le « Moi », lorsque vous expérimentez pour la première fois votre Conscience, libéré du « Moi », vous avez acquis cette « perle de grand prix ». L’univers entier existe pour que vous puissiez goûter à cela: la réalité de vous-même en tant qu’âme. C’est votre première lueur de prajna. Que ce soi, la Conscience, n’est pas un « Moi ». Il n’y a pas de « Moi » là. Il y a l’existence, il y a la vie, il y a la lumière, il y a la beauté, mais il n’y a pas de « Moi ». Dans ces moments-là, vous êtes le vrai vous, mais sans ego. Votre nom n’est pas là. votre histoire n’est pas là. Vos soucis et préoccupations ne sont pas là; juste votre âme. Mais ce n’est que le début. C’est le début d’un long processus très difficile mais très beau, qui est représenté dans la vie de chaque grand maître. C’est le processus pour libérer l’âme de l’illusion.
En résumé, Lamed représente tout cela. C’est l’aspiration du cœur de recevoir Prajna, la sagesse, la connaissance, la lumière du Christ, d’incarner Dieu à l’intérieur. Il est magnifiquement caché dans ce mot leb, « coeur » en Hébreu.
« Et toi, Salomon, mon fils, connais le Dieu de ton père, et sers le avec un cœur parfait et avec un nephesh bien disposé. Car יהוה fouille tous les cœurs et comprend toute l’imagination des pensées. Si tu le cherches, il te trouvera… » – 1 Chroniques 28: 9
La lettre Lamed représente l’ascension et la descente de la lumière du Christ. La lettre Beth indique la Mère Divine. Lorsque vous voyez le mot cœur écrit en Hébreu, vous voyez bien Osiris et Isis. Les Égyptiens ont même dessiné des images d’Osiris en forme de Lamed. Ce n’est pas un hasard.
En d’autres termes, dans votre cœur devraient vivre vos propres Osiris et Isis, Abba-Aima, père et mère, Shiva-Shakti. Ils ne peuvent y vivre que si vous purifiez votre temple cœur. Alors, « Fais briller ta lumière », la lumière de votre Divin Intime.
Questions et Réponses
Public: [inaudible]
Instructeur: Le défi avec l’enseignement de la façon d’éliminer l’ego est que vous ne pouvez éliminer l’ego qu’avec la Conscience. Notre Conscience est endormie et les gens inventent beaucoup d’idées intellectuelles ou de croyances sur cette élimination. Mais les idées et les croyances intellectuelles ne peuvent jamais transmettre la méthode réelle, car la méthode réelle est consciente. D’autre part, si votre Conscience est éveillée, vous pouvez apprendre cette méthode de manière intuitive, par vous-même. Vous pouvez l’apprendre d’un koan, expression très cryptique et énigmatique, telle que « Quel est le son d’un applaudissement »? Si vous avez votre Conscience éveillée, vous pouvez acquérir à partir d’une telle phrase l’instruction directe sur la façon d’éliminer votre ego. Mais si vous êtes endormi, vous pouvez lire 10 000 livres et vous ne l’obtiendrez jamais. C’est pourquoi, dans chaque tradition de Méditation, l’exigence est la suivante: éveillez votre Conscience d’abord. Ensuite, vous pouvez apprendre l’aspect sexuel et le moyen d’éliminer l’ego. Sinon, vous ne pouvez pas comprendre.
Samael Aun Weor a enseigné la méthode pour éliminer l’ego. Il l’a enseigné dans chaque conférence et dans chaque livre. Mais, il l’a enseigné consciemment. Malheureusement, beaucoup de ses étudiants n’ont pas compris cela et ont donc inventé beaucoup d’idées. Ils ont développé de nombreuses croyances sur la manière d’éliminer l’ego et enseignent beaucoup de pratiques, mais ce ne sont pas des méthodes d’élimination. Laisse moi vous donner un exemple. Certaines écoles exigent que leurs étudiants suivent une pratique de visualisation, où tout le monde visualise un événement donné où il a vu un ego particulier. Ils visualisent l’ego, puis visualisent en demandant à leur Mère Divine d’éliminer cet ego. Ils passent par un processus de visualisation très sophistiqué. Cet effort en soi n’élimine rien, car la Mère Divine ne peut éliminer un ego que si vous l’avez compris et en avez retiré la Conscience. C’est comme si quelqu’un prenait un livre et le récitait comme s’il le comprenait. Ils ne l’ont pas. Répéter mécaniquement une pratique donnée n’apporte pas de compréhension. Comprendre quelque chose, c’est le comprendre profondément et ne pas le répéter. Si un ego, si un désir, si un conflit émerge continuellement, cela signifie qu’il n’y a pas de compréhension de celui-ci. Pour le comprendre, vous devez l’observer et le connaître. Vous devez l’étudier, pas avec l’intellect, avec le cœur, avec la Conscience.
Le livre « La Révolution de la Dialectique » enseigne admirablement comment comprendre. Mais de nombreux étudiants sont frustrés par ce livre parce qu’il ne dit pas intellectuellement: « Étape 1: Asseyez-vous et faites ceci. Étape 2: Faites ceci et cela. Étape 3: faites ceci. » Cela ne le fait pas parce que la Conscience ne fonctionne pas de cette façon. Seul l’intellect le fait. La Gnose n’est pas intellectuelle. C’est une doctrine du cœur. Pour comprendre votre ego, vous devez en être conscient: s’éveiller, être conscient. C’est quelque chose que les mots ne peuvent jamais transmettre. Une pratique que vous répétez tous les jours ne peut jamais la saisir. Mais si vous vous éveillez, vous pouvez l’obtenir.
La méthode pour éliminer l’ego est en vous. C’est une connaissance que votre Être vous donnera, vers laquelle votre Mère Divine vous conduira si vous pratiquez sérieusement dans la Méditation. En d’autres termes, lisez les livres, lisez les conférences, étudiez-les; ils vont vous préparer. Mais vous ne l’apprendrez que si vous méditez sérieusement tous les jours. C’est comme ça que vous l’apprenez. Vous ne l’apprendrez pas en allant dans un groupe et en suivant les mêmes étapes avec tout le monde. Impossible! Vous l’apprendrez en plongeant dans votre cœur et en abandonnant tout le reste à l’extérieur, puis vous le découvrirez.
Public: Est-il vrai que quiconque ne suit pas le droit chemin devient un Hasnamuss?
Instructeur: Bien, la question est un peu en dehors de la base, car le fait est que nous sommes tous déjà Hasnamussen. Un Hasnamuss est une personne dont le centre de gravité est divisé consciemment. Nous sommes cela. Nous avons un petit pourcentage de Conscience libre qui est encore pure. Mais la grande majorité de notre Conscience est prise au piège de l’orgueil, de la peur, de la jalousie, des ressentiments, des souvenirs. La plupart de notre Conscience est piégée dans cela. Nous sommes des Hasnamussen. Chacun de nous. Les seuls qui ne sont pas Hasnamussen sont des maîtres ressuscités. Combien en connaissez-vous? Très peu. Et la plupart d’entre nous ne les connaissent pas personnellement. Ils ne sont pas des Hasnamussen parce qu’ils n’ont pas d’ego.
Public: [inaudible]
Instructeur: La question concerne le rappel de soi, la transmutation sexuelle et l’éveil. Éveiller la Conscience ne dépend d’aucune méthode. Cela dépend uniquement de l’utilisation de la Conscience. C’est très simple. Les gens courent d’enseignant en enseignant, et d’école en école, et de livre en livre, en essayant de trouver le moyen d’éveiller la Conscience, alors que le moyen de le faire est avec eux, tout le temps. De cette façon, il faut être conscient. Faire attention à vous. La transmutation sexuelle la renforce parce que l’énergie sexuelle crée. Lorsque la Conscience exploite cette force, elle s’éveille rapidement. C’est pourquoi, dans les écoles noires comme dans les écoles pures, l’énergie sexuelle est utilisée pour éveiller la Conscience. Dans les écoles noires, cette énergie est utilisée par le désir. Les magiciens noirs ou les tantriques noirs utilisent le désir et l’orgasme pour prendre cette énergie et éveiller la Conscience, mais à travers le désir. Les écoles pures utilisent cette énergie à travers la Chasteté, contrôlant cette force sans luxure, désir, colère et orgueil. Ce type d’école est très rare. Quoi qu’il en soit, éveiller la Conscience demande un effort.
Il y a beaucoup de gens qui suivent les écoles noires ou les écoles pures et qui pratiquent toutes les pratiques, mais ne s’éveillent jamais, parce qu’ils sont paresseux, en tant que Conscience. Ils pourraient méditer six heures par jour, pratiquer le Tantra et faire des centaines de milliers de répétitions de mantras, mais ils ne s’éveillent jamais parce qu’ils sont paresseux en tant que Conscience. Ils ne font pas attention; ils n’utilisent pas la Conscience ; ils sont très distraits. Il y a beaucoup d’enseignants comme cela. Mais, pour éveiller votre Conscience, vous n’avez pas besoin de tout cela. Les Pratiques aident. Les mantras donnent du pouvoir; l’énergie sexuelle donne du pouvoir; la Méditation donne la compréhension; mais l’éveil est d’instant en instant. C’est une attitude de la Conscience qui a une possibilité infinie, à la fois ascendante et descendante.
Public: [inaudible]
Instructeur: Les niveaux du mental peuvent être perçus par les sens liés à chaque niveau. Laissez-moi vous en donner un exemple. Nous déclarons dans la Gnose que nous avons 49 niveaux dans le mental. Et ainsi l’intellect de chacun dit: « Quels sont ces 49 niveaux et comment se rapportent-ils? Je veux voir un tableau et un diagramme des 49 niveaux. » Cela ne fonctionne pas comme ça. Vous, ici, dans votre corps physique, pouvez voir le mental à ce niveau. Que voyez-vous en tant que mental lorsque vous vous regardez? Bien, vous voyez votre corps physique, qui n’est pas le mental. C’est lié; c’est un produit du mental, mais ce n’est pas le mental lui-même. Que voyez-vous du mental? Pas tant. Vous voyez des pensées, des souvenirs, des fantasmes, des rêveries, des croyances, mais ce ne sont que des lueurs ou des reflets de l’endroit où ces éléments habitent réellement. Ils sont à un autre niveau. Donc, lorsque vous êtes physiquement ici irrité ou en colère contre votre voisin, vous pouvez observer ce mental à ce niveau, mais vous ne pouvez pas tout voir parce que vous ne voyez pas d’où ces pensées viennent. Vous voyez seulement après leur arrivée. Et vous ne voyez pas où elles vont quand elles partent. Néanmoins, elles reviennent encore demain, n’est-ce pas? Si vous vous observez aujourd’hui, vous voyez des pensées quelconques. Elles se lèvent, elles se maintiennent et puis elles disparaissent. Mais alors, demain, les mêmes pensées viennent. Pourquoi donc? Comment se fait-il que ces pensées et sentiments entrent dans mon flux mental, puis ressortent? Elles doivent venir de quelque part et aller quelque part, non? C’est logique, mais je ne peux pas voir cela physiquement. Alors qu’est-ce qui me fait penser physiquement que je peux éliminer l’ego? C’est incongruent. C’est illogique. Cela n’a aucun sens. Pour éliminer le producteur de cette pensée – disons que c’était la luxure, disons, dans mon mental venaient ces images du désir d’une certaine chose – si je veux éliminer cela, je peux la hacker quand elle flue dans mon mental, alors elle s’en va. Je ne peux pas capturer les racines et, bien sûr, le lendemain, elle reviendra. Pour capturer la racine, je dois aller là où se trouve la racine. Ce n’est pas dans le corps physique, ni dans le monde physique; c’est plus profond. C’est pourquoi nous devons méditer.
Lorsque nous apprenons à méditer, nous apprenons à extraire la Conscience du corps physique et à passer aux autres niveaux: la quatrième dimension, la cinquième dimension et la sixième. Nous apprenons à être comme les héros Orphée ou Héraclès, qui descendent en enfer pour sauver son amour, pour nettoyer l’enfer. Vous ne pouvez le faire qu’en étant là et en le voyant par vous-même, face à face, consciemment. Beaucoup de gens ont peur de l’enfer ou de méditer parce qu’ils « pourraient voir le diable ». Laissez-moi vous dire quelque chose: le diable, c’est vous. Vous allez vous voir. Maintenant, si vous admettez que vous avez peur de vous voir, je suis heureux pour vous. Maintenant, surmontez-vous et regardez-vous. Soyez honnêtes. Si vous vous évitez, vous vous condamnez à souffrir pendant longtemps. Soyez courageux. Regardez-vous. Vous ne l’aimerez pas, je vous le promets. Mais de cette vue, vous pouvez changer.
Public: [inaudible]
Instructeur: Élever un enfant pour ne pas avoir d’ego? Je le souhaite! Tout enfant né avec le karma aura un ego, mais en l’élevant, vous pourrez lui donner beaucoup d’outils, beaucoup de conseils. Néanmoins, vous devez respecter leur volonté. Donc, en tant que parent, vous pouvez donner le bon exemple, non en leur disant: « Faites ceci », puis vous faites autre chose; qui est ce que nous faisons tous, n’est-ce pas? Mais, au lieu de cela, vivre un bon exemple. Vivez-le et enseignez ce que vous pouvez, suggérez et encouragez. Mais, à un moment donné, vous devez aussi laisser l’enfant le faire lui-même. Apprendre à marcher, l’enfant doit le faire lui-même. En tant que papa, vous tenez la main tout le temps, vous devez le faire jusqu’à ce qu’ils aient 40 ou 50 ans, ce qui n’est probablement pas une bonne idée. La même chose est vraie avec la Conscience. Chacun de nous doit apprendre à marcher seul. Consciemment. Un bon instructeur, comme un bon parent, vous tiendra la main puis vous laissera partir. Et si vous tombez, vous apprenez de la chute. Au moins, vous devez. Nous devons apprendre. Même avec des enfants. Nous faisons donc de notre mieux ; essayez de les aider, mais en fin de compte, vous devez les laisser se développer.
Public: [inaudible]
Instructeur: Cette image du cœur sacré de Jésus est exactement cette conférence. Vous voyez, ce cœur sacré est enveloppé d’une couronne d’épines; pénétrant le cœur et le faisant saigner. Cette couronne est la lettre Kaf. Cette couronne est Kaf, ce que nous avons appris lors de la dernière conférence. Cette flamme est le sommet du Lamed. Vous voyez la flamme? Le Lamed est ce cœur sacré.
Public: [inaudible]
Instructeur: Nous parlons du rappel de soi comme lié à la glande pinéale, et nous parlons du cœur, mais le rappel de soi est la même chose. Il y a des forces distinctes sur lesquelles la Conscience s’appuie pour être renforcée. Le meilleur moyen d’apprendre comment cela fonctionne est l’expérience. Un sens développé de la Conscience de soi repose en grande partie sur la glande pinéale qui est active et fonctionne correctement. C’est pourquoi nous parlons toujours de la nécessité de restaurer la glande pinéale et de diriger ces énergies dans le cerveau; saturer la glande pinéale et l’éveiller, la restaurer. Néanmoins, ces forces viennent du cœur. Elles se rapportent également à la glande pituitaire. Il y a une signification très profonde de ces trois endroits. Donc, je dirais que, pour se rappeler de soi, la pratique du rappel de soi, en particulier au début, ne commence pas par l’attention de vos glandes physiques. Vous pourriez observer des choses dans les glandes ou dans le cœur. Vous pourriez. Mais cela ne signifie pas que vous essayez de garder l’attention de votre cœur ou de vos glandes physiques. Le rappel de soi devrait être centré sur Dieu, sur la divinité, sur une Conscience généralement croissante. Lorsque cette pratique se développe, des résultats peuvent être observés en relation avec la glande pinéale et le cœur.
Public: [inaudible]
Instructeur: Cela semble contradictoire, n’est-ce pas? C’est une très bonne question. C’est le sujet exact que vous trouverez dans « La Révolution de la Dialectique ». Au fur et à mesure que vous étudiez ce livre, il semble être rempli de contradiction après contradiction. Il vous enseignera une technique et vous tournerez la page. Il y a une technique contradictoire. Et ainsi, votre intellect devient submergé. C’est en fait une partie du point. C’est la nature du Zen, en fait. « La Révolution de la Dialectique » est un livre de Zen, mais très joliment exprimé. Pour comprendre le vrai Zen, vous devez éveiller votre Conscience.
Lorsque j’ai dit plus tôt que les méditants qui méditent sur le mental font une erreur, je fais référence à des techniques particulières de Méditation dans lesquelles le méditant tente de forcer le mental à se taire. Ils s’assoient par la force de la volonté, essayant de faire taire le mental par la volonté. C’est impossible. Vous pourriez aussi bien essayer de vous relever de vos pieds. Vous ne pouvez pas le faire. Même si vous pensez que vous faites taire votre mental, tout ce que vous faites est de cacher la vérité.
La chose à propos de la bonne Méditation est, pour vraiment bien le faire, vous devez équilibrer votre cœur et votre mental, tout comme la balance de l’image Égyptienne. Le cœur et le mental doivent être en équilibre. Cela signifie que vous devez avoir conscience des deux. Simultanément
En discutant de la Méditation sur le mental, ce que j’essaie de vous transmettre est la capacité d’être observateur de votre mental, sans y être attaché. C’est une chose subtile. C’est observer le mental mais ne pas essayer de le forcer à faire une chose ou une autre. Ne pas imposer votre volonté, mais simplement observer. C’est difficile à faire, surtout quand vous essayez vraiment de méditer et que votre mental ne sera pas tranquille. Et vous vous fâchez et criez dessus et essayez de le forcer à rester silencieux. Et il y a des techniques de récrimination du mental, appelées le Deuxième Joyau du Dragon Jaune, qui vous permettent d’apprendre à récriminer le mental, à lui parler et à le réduire au silence. Mais beaucoup de gens essayent de le faire en utilisant le mental pour faire taire le mental, ce qui ne fonctionne pas. Beaucoup de personnes qui apprennent cette technique essaient de le faire avec l’intellect. Utiliser leur mental pour dire au mental de se taire. Vous ne pouvez pas. Ça ne marche pas. C’est encore une fois essayer de se relever de ses pieds.
Pour que la technique du Second Joyau du Dragon Jaune fonctionne, vous devez être consciemment éveillé, pour pouvoir l’utiliser avec la Conscience.
Donc, voyez-vous, il y a des choses ici qui échappent à l’explication verbale. Vous devez avoir de l’expérience en Méditation pour comprendre leur signification.
Public: [inaudible]
Instructeur: Il y a un bon livre pour aider les parents. C’est ce qu’on appelle les Fondamentaux de l’Éducation Gnostique. Tout parent ou enseignant devrait étudier ce livre très profondément. Il donne une méthodologie pour aider les enfants. Tout le monde peut l’utiliser, même si vous n’avez pas d’enfants. Et, en fait, si vous avez l’intérêt d’enseigner la Gnose ou la Méditation ou d’aider les autres de quelque manière que ce soit, vous devriez vraiment connaître ce livre très profondément. Ce livre vous aide à apprendre à aider quelqu’un de manière Christique et consciente.
Public: [inaudible]
Instructeur: Dans la tradition Gnostique, nous utilisons le mot « mental » de manière très spécifique, qui diffère des traditions Asiatiques. La plupart des Occidentaux interprètent le mental comme « intellect » ou le lieu où se produisent les pensées. Mais, lorsque vous lisez des traductions de livres tirés de l’Hindouisme ou du Bouddhisme, ils utilisent le mot « mental », où nous utiliserions le mot « Conscience ». Cela peut donner lieu à beaucoup de confusion pour les étudiants.
Par « Conscience », nous faisons référence à la vraie nature du mental. C’est le mental dans le sens du discernement cognitif, mais ce n’est pas l’ego. Donc, Raja Yoga, Mahamudra, Dzogchen, toutes ces traditions se réfèrent à « observer le mental ». C’est parce qu’elles vous montrent que l’ego, lui-même, a le mental en lui. Il a la Conscience en lui. Dans la Gnose, nous faisons la distinction entre les termes afin d’aider notre compréhension. Nous faisons la distinction entre Conscience et mental, mais la vérité est qu’ils sont réellement la même chose.
« Ce qu’on appelle mental, Conscience, ou attention est une identité unique. » – Guru Shri Singha, enseignant de Padmasambhava
Les égos (défauts, vices, erreurs) sont des cages qui piègent la Conscience. Les ego n’existent pas vraiment, au niveau ultime. Chacun est une fausse création, une coquille. Chacun est fait par vous et est, en d’autres termes, une Conscience pervertie. Chacun est mental, mais nous devons éliminer la perversion pour que cette Conscience puisse être libre. Donc, quelle que soit la terminologie, nous parlons tous de la même chose.
Public: [inaudible]
Instructeur: Bien, en Théosophie, ils l’appellent soi inférieur et supérieur, « Moi ». Dans l’Hindouisme ils parlent de manas, qui a deux niveaux, supérieur et inférieur, et ceux-ci se rapportent aux cinquième et sixième dimensions (la sephirah Netzach et Tiphereth), deux aspects de l’âme. Donc, lorsque nous entrons dans les détails, il ne s’agit que de sémantique. C’est juste les façons dont les mots sont utilisés sont légèrement différentes. Mais comprenons le sens. Le sens est que nous devons nous libérer des idées fausses, des faussetés sur la Conscience ou le mental. Les défauts sont aussi appelés samskaras ou agrégats.
Cette conférence a été originellement donnée en Anglais par Glorian. La conférence originale est ל Lamed.