Buddhi
(Sanskrit बुद्धि, littéralement « discernement, discrimination, jugement, intelligence, compréhension, présence, perception, raison, compréhension, réalisation, connaissance de soi ») Mental abstrait et intuitif. Dans la Kabbale, elle est associée à la sephirah Geburah « sévérité », jugement.
« Buddhi est une raison [supérieure] pure. Le siège de Buddhi est juste en dessous de la couronne de la tête dans la glande pinéale du cerveau. Buddhi ne se manifeste que chez les personnes qui ont développé un discernement intuitif droit ou Viveka. La raison ordinaire des gens du monde sont appelés raison pratique, qui est dense et a des limites… Sankhya Buddhi ou Buddhi à la lumière de la philosophie Sankhya est la volonté et l’intellect combinés. Le mental est le microcosme. Le mental est Maya. Le mental occupe un état intermédiaire entre Prakriti et Purusha, matière et Esprit. » —Swami Sivananda, Yoga dans la Vie Quotidienne
« Lorsque les gaines diverses et confinantes de l’Atma ont été dissoutes par Sadhana, lorsque les différents Vrittis du mental ont été contrôlés par l’exercice mental ou la gymnastique, lorsque le mental conscient n’est pas actif, vous entrez dans le domaine de la vie spirituelle, le mental super-conscient où Buddhi et la raison pure et l’intuition, la faculté de connaissance directe de la vérité, se manifestent. Vous passez dans le royaume de paix où il n’y a personne pour parler, vous entendrez la voix de Dieu qui est très claire et pure et a une tendance à la hausse. Écoutez la voix avec attention et intérêt. Elle vous guidera. C’est la voix de Dieu. » —Swami Sivananda, Essence du Yoga
« La connaissance par laquelle Âtmâ (Sat) et Mâyâ (Asat) sont discernés s’appelle Jñânam (Brahmâ Jñânam). La connaissance est considérée comme le discernateur racine de divers objets de jouissance (c’est-à-dire par lesquels les divers objets sont à la fois reconnus comme différent de Âtmân). Par Buddhi, on entend la bonne vision des choses, (comme certains) et est considéré comme la semence de Jñânam. » —Devî Bhâgavatam
« [Dieu] est hors de portée du mental impur seulement, mais pas du mental purifié (Manas). Il ne peut pas être appréhendé par l’intellect ordinaire, mais l’intellect purifié (Buddhi) peut Le comprendre. Le mental et l’intellect deviennent purifiés lorsqu’ils sont absolument libre de l’attachement à la luxure et à la richesse (Kâmini et Kânchan). Alors le mental purifié et l’intellect purifié deviennent un. En effet, Dieu peut être réalisé par le mental purifié. N’est-il pas vrai que les sages et les saints l’ont réalisé? Ils ont réalisé l’Esprit Suprême dans le Soi par leur vrai Soi. » —Ramakrishna
« À eux, toujours fermes et me servant avec affection, je donne ce Buddhi Yoga par lequel ils viennent à moi. Par simple compassion pour eux, Moi, demeurant dans leurs cœurs, je détruis les ténèbres (en eux) nées de l’ignorance, par la lampe lumineuse de la connaissance *. » —Krishna, Bhagavad-gita 10
« * Lampe lumineuse de la connaissance – caractérisée par le discernement ; nourrie par l’huile de contentement due à la Bhakti [dévotion] ; attisée par le vent de la méditation absorbante sur Moi [le Christ]; garnie de la mèche de la conscience pure développée par la culture constante de Brahmacharyam [chasteté ; pas d’orgasme] et autres vertus pieuses; maintenues dans le réservoir du cœur dépourvu de mondanité; placées dans la cavité du mental à l’abri du vent, retirées des objets sensoriels, et non souillées par l’attachement et l’aversion; brille avec la lumière de la bonne connaissance, engendrée par une pratique incessante de concentration. » —Sankara
Kabbale : L’âme spirituelle féminine, liée à la sephirah Geburah. Symbolisé dans la littérature mondiale, notamment comme Hélène de Troie, Béatrice dans La Divine Comédie et Beth-sheba (Hébreu, littéralement « fille de sept ») dans l’Ancien Testament. L’Âme Divine ou Spirituelle est l’âme féminine de l’Intime (Atman), ou sa « fille ».
Toute la force, tout le pouvoir des dieux et des déesses réside dans Buddhi / Geburah, Conscience Cosmique, comme dans un verre d’albâtre où la flamme de l’Être Intérieur (Gedulah, Atman l’ineffable) brûle toujours.