Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : La Révolution de la Dialectique
La contumace est l’insistance avec laquelle on signale une erreur, et jamais je ne me lasserai d’insister sur le fait que la cause de toutes les erreurs est l’ego, le moi-même. Peu m’importe que les animaux intellectuels soient blessés parce que je parle contre l’ego, coûte que coûte, je continuerai la contumace.
Il y a eu deux grandes guerres mondiales et le monde se trouve au bord de la Troisième Guerre Mondiale. Le monde se trouve en crise, partout il y a de la misère, des maladies et de l’ignorance.
Les deux guerres mondiales ne nous ont rien laissé de bon. La Première Guerre Mondiale nous a laissé la terrible grippe qui a tué des millions de personnes en 1918. La Seconde Guerre Mondiale nous a laissé une peste mentale pire que la peste de la Première. Nous nous référons à l’abominable « philosophie existentialiste » qui a envenimé totalement les nouvelles générations et contre laquelle est divulguée la Révolution de la Dialectique.
Nous tous, nous avons créé ce chaos social dans lequel nous vivons et dans lequel nous devons tous travailler pour le dissoudre et construire un monde meilleur, au moyen des enseignements que j’ai donnés dans cette oeuvre.
Malheureusement, les gens pensent seulement à leur Moi égoïste et disent : premièrement, Moi !, deuxièmement, Moi !, et troisièmement, Moi !. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : l’ego sabote les ordres qu’établit la Psychologie Révolutionnaire.
Si nous voulons vraiment et très sincèrement la Révolution de la Dialectique, il nous faut d’abord la transformation radicale de l’individu.
Nombreuses sont les personnes qui acceptent la nécessité d’un changement intérieur radical, total et définitif, mais malheureusement, elles exigent des stimulants et des motivations spéciales.
Les gens aiment qu’on leur dise qu’ils vont bien, qu’on leur donne de petites tapes sur l’épaule, qu’on leur dise de bonnes paroles stimulantes, etc.
Nombreuses sont les personnes qui exigent quelque vers très beau qui les stimule, quelque croyance, quelque idéologie ou quelque utopie, pour changer.
Certains exigent l’espérance d’un bon emploi, pour changer. Certains exigent un bon parti ou un magnifique mariage qui leur serve d’encouragement pour changer.
Personne ne veut changer tel qu’il est, à moins qu’il n’y ait une bonne incitation à l’action. Les gens sont enchantés par les stimulants. Ils ne veulent pas comprendre, les pauvres gens, que de tels stimulants sont très creux et superficiels et que, par conséquent, il est presque logique de dire qu’ils ne servent à rien.
Les stimulants n’ont jamais pu provoquer dans la vie ou dans l’histoire des siècles un changement radical, total et définitif chez un individu.
Dans chaque personne existe un centre énergétique qui ne peut pas être détruit par la mort du corps physique et qui se perpétue, pour le malheur du monde, chez nos descendants. Ce centre est le Moi, le moi-même, le soi-même. Nous avons besoin de toute urgence de créer un changement radical dans ce centre énergétique appelé Moi.
Les petites tapes sur l’épaule, les bonnes paroles, les belles flatteries, les bons stimulants, les nobles incitations, etc., ne pourront jamais produire aucun changement radical dans ce centre énergétique appelé Moi, qui est en nous-mêmes.
Si très sincèrement et de tout coeur, nous voulons un changement radical de ce centre appelé Moi, nous devons reconnaître notre état lamentable de misère et de pauvreté intérieures et nous oublier nous-mêmes, pour travailler avec désintéressement pour l’humanité. Cela signifie abnégation, complet oubli de nous-mêmes et complet abandon de soi-même.
Il est impossible qu’il y ait un changement radical en nous-mêmes si nous pensons seulement à remplir nos bourses avec de plus en plus d’argent.
Le Moi, le moi-même, veut croître, s’améliorer, évoluer, entrer en relation avec les grands de la Terre, obtenir de l’influence, une position, la fortune, etc. Les changements superficiels de notre personne ne servent à rien, ne changent rien et ne transforment rien ni personne.
Nous avons besoin en chacun de nous d’un changement profond. Ce changement peut seulement se réaliser dans le centre que nous portons en nous, dans le Moi. Nous avons besoin de briser comme une tasse de terre cuite ce centre égoïste.
Il est urgent d’extirper le Moi pour produire en chacun de nous un changement profond, radical, total et véritable. Tels que nous nous trouvons et tels que nous sommes en ce moment, nous ne pouvons que nous rendre la vie amère et la rendre amère à nos semblables.
Le Moi veut se remplir d’honneurs, de vertus, d’argent, etc. Le Moi veut des plaisirs, la renommée, le prestige, etc., et dans son désir fou de s’étendre, il crée une société égoïste dans laquelle il n’y a que disputes, cruautés, envie insatiable, ambitions sans limites ni bordures, guerres, etc.
Pour notre malheur, nous sommes membres d’une société créée par le Moi. Cette société est inutile, nuisible et préjudiciable. Ce n’est qu’en extirpant radicalement le Moi que nous pouvons changer intégralement et changer le monde.
Si véritablement nous voulons l’extirpation radicale du Moi, il est urgent d’avoir la mémoire tranquille, pour que le mental soit serein, et ensuite de nous autoobserver avec calme, pour nous connaître nous-mêmes.
Nous devons nous contempler nous-mêmes comme quelqu’un qui contemple et qui supporte sur lui-même une pluie torrentielle.
Personne dans la vie ne peut dissoudre le Moi en cherchant des substituts, en délaissant la liqueur et en la changeant pour le cigare, en abandonnant une femme pour se marier avec une autre, en laissant un défaut pour le remplacer par un autre et en sortant d’une école pour aller dans une autre.
Si vraiment nous voulons un changement radical en nous-mêmes, nous devons laisser de côté toutes ces choses qui nous paraissent positives, toutes ces vieilles habitudes et toutes ces coutumes erronées.
Le mental est le siège central du Moi. Nous avons besoin d’un changement dans le siège central, pour qu’il y ait en chacun de nous une révolution véritable.
Ce n’est qu’avec une abnégation et une compréhension absolues de ce que malheureusement nous sommes, et sans stimulant ou incitation d’aucune sorte, que nous pouvons vraiment obtenir l’extirpation du Moi.
Ce chapitre est tiré de La Révolution de la Dialectique (1983) de Samael Aun Weor.