Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Fondamentaux de l’Éducation Gnostique

La Via Crucis, le Chemin de la Croix de notre misérable existence commence dès l’enfance et la jeunesse, avec toutes ces torsions mentales que nous endurons, ces intimes tragédies familiales, ces contrariétés au foyer et à l’école.

Il va de soi que, sauf de très rares exceptions, ces problèmes ne parviennent pas à nous affecter de façon réellement profonde, mais lorsque nous devenons majeurs, les interrogations commencent : Qui suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Pourquoi dois-je souffrir ? Quel est le but de cette existence ? Etc.

Nous nous sommes tous, sur le chemin de la vie, posés ces questions, il nous est tous arrivé, un jour ou l’autre, de vouloir investiguer, nous enquérir, connaître le pourquoi de tant d’amertumes, chagrins, luttes et souffrances, mais nous avons tous fini par être embouteillés dans quelque théorie, quelque opinion, dans quelque croyance, dans ce qu’a dit le voisin, dans ce que nous a répondu un vieillard décrépit.

Nous avons perdu la vraie innocence et la paix du cœur tranquille, et c’est pour cela que nous ne sommes plus capables d’expérimenter directement la Vérité dans toute sa crudité ; nous dépendons de ce qu’en disent les autres et il est clair que nous sommes sur le mauvais chemin.

La société capitaliste condamne radicalement les athées, ceux qui ne croient pas en Dieu.

La société Marxiste-Léniniste pour sa part, condamne ceux qui croient en Dieu, mais au fond ces deux attitudes ne sont qu’une seule et même chose, une question d’opinions, de caprices des gens, de projections mentales. Ni la crédulité, ni l’incrédulité, ni le scepticisme, ne signifient que l’on a expérimenté la Vérité.

Le mental peut s’offrir le luxe de croire, douter, opiner, faire des conjectures, mais ce n’est pas expérimenter la Vérité.

Nous pouvons aussi nous payer le luxe de croire en le soleil ou de ne pas croire en lui, voire même de douter de lui, mais l’Astre-roi n’en continuera pas moins de dispenser lumière et vie à tout ce qui existe, et cela sans que nos opinions aient pour lui la moindre importance.

Derrière la croyance aveugle, derrière l’incrédulité et le scepticisme se cachent beaucoup de nuances de fausse morale ainsi que des conceptions erronées sur la respectabilité, à l’ombre desquelles se renforce le Moi.

La société de type capitaliste et la société de type communiste ont, chacune à leur façon et selon leurs caprices, préjugés et théories, leur type particulier de morale. Ce qui est moral pour le bloc capitaliste est immoral pour le bloc communiste et vice-versa.

La morale dépend des us et coutumes, de l’endroit, de l’époque. Ce qui est moral dans un pays est immoral dans un autre ; ce qui a été moral à une époque est immoral à une autre époque. La morale n’a aucune valeur essentielle : quand on l’analyse à fond, elle s’avère stupide à cent pour cent.

L’Éducation Fondamentale n’enseigne pas une morale, elle enseigne une Éthique Révolutionnaire, et c’est de cela que les nouvelles générations ont besoin.

Depuis la nuit atterrante des siècles, il y a toujours eu, à toutes les époques, des hommes qui se sont éloignés du monde pour chercher la Vérité.

C’est absurde de s’éloigner du monde pour chercher la Vérité, car elle se trouve à l’intérieur du monde, et à l’intérieur de l’homme, ici et maintenant.

La Vérité c’est l’inconnu d’instant en instant, et ce n’est pas en nous séparant du monde ni en abandonnant nos semblables que nous pourrons la découvrir.

Il est absurde de dire que toute vérité est une demi-vérité que toute vérité est une demi-erreur.

La Vérité est radicale, elle est ou n’est pas, elle ne peut être entre les deux, elle ne pourra jamais être moitié erreur, moitié vérité.

Il est absurde de dire que la Vérité relève du temps, et que ce qui fut vrai à une époque ne l’est pas dans une autre.

La Vérité n’a rien à voir avec le temps ; la Vérité est atemporelle. Le Moi appartient au temps et il ne peut, par conséquent connaître la Vérité.

Il est absurde de supposer qu’il y a des vérités conventionnelles, temporelles, relatives. Les gens confondent les concepts et les opinions avec ce qu’est la Vérité.

La Vérité n’a rien à voir avec les opinions ni avec les soi disant vérités conventionnelles, car ce ne sont que des projections non transcendantes du mental.

La Vérité c’est l’inconnu d’instant en instant, et elle ne peut être expérimentée qu’en l’absence du Moi psychologique.

La Vérité n’est pas une question de sophismes, de conceptions, d’opinions. La Vérité ne peut être connue qu’à travers l’expérience directe.

Le mental peut uniquement opiner, et les opinions n’ont rien à voir avec la Vérité.

Le mental ne pourra jamais concevoir la Vérité.

Les maîtres des écoles, collèges et universités doivent expérimenter la Vérité et en indiquer le chemin à leurs disciples.

La Vérité est une question d’expérience directe, ce n’est pas une question de théories, d’opinions ou de conceptions.

Nous pouvons et devons étudier mais il est urgent d’expérimenter par nous-mêmes et de manière directe ce qu’il y a de vrai dans chaque théorie, concept, opinion, etc.

Nous devons étudier, analyser, nous enquérir, mais il nous faut aussi de toute urgence expérimenter la Vérité contenue dans tout ce que nous étudions.

Il est impossible d’expérimenter la Vérité tant que le mental se trouve agité, convulsé, tourmenté par des opinions opposées.

On ne peut expérimenter la Vérité que lorsque le mental est paisible, lorsque le mental est silencieux.

Les professeurs doivent indiquer à leurs élèves des deux sexes le chemin de la Méditation intérieure profonde.

Ce chemin de la Méditation intérieure profonde nous conduit à la quiétude et au silence du mental.

Lorsque le mental est calme, vide de pensées, désirs et opinions, lorsque le mental est silencieux, alors nous advient la Vérité.

Ce chapitre est extrait de Fondamentaux de l’Éducation Gnostique (1970) de Samael Aun Weor.