Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Volonté Christ
Le Feu Sacré est maintenant arrivé à la troisième chambre du chemin igné qui va de l’entre-sourcils au coeur.
Une porte s’ouvre. Entre, mon frère, dans la chambre sainte.
Dans cette salle, il y a une fête de Dieux.
Entretiens-toi avec ton Père qui est aux cieux, reçois la fête et réjouis-toi avec les Dieux.
Le corps de ta volonté resplendit ardemment.
Parle avec ton Guru et réjouis-toi.
La grande heure de l’Initiation approche peu à peu.
Rappelle-toi que l’univers n’est rien d’autre qu’une ombre flottante, et que les plans de conscience les plus divins ne sont pas non plus davantage que de simples masses d’ombres devant la majesté de la Lumière incréée de l’Absolu.
À présent, ton Guru t’avertit qu’il se trouve lié à toi et qu’il espère que tu ne le mettras pas en mauvaise posture devant la Loi.
Ton Guru est celui qui est responsable de ce que tu te trouves dans les Mystères.
Il doit répondre devant la Loi pour tes actes.
N’oublie pas, ô Bouddha, que les Bouddhas aussi peuvent tomber.
Tant qu’on ne s’est pas libéré de l’âme intracosmique, il y a toujours le danger de tomber.
Cet univers existe par le karma, et les Dieux eux-mêmes existent dans cet univers à cause du karma.
Lorsque le Logos Causal a entamé son mouvement électrique à l’aurore du Mahamanvantara, on n’entendit que des pleurs d’enfants, des supplications et des cris d’angoisse.
Les Dieux ont pleuré à l’aurore du Mahamanvantara.
Le Logos Causal renferme dans son mental divin toutes les causes karmiques qui ont été à l’origine de l’existence de l’univers.
Lorsque ce grand Être a commencé à se mouvoir sur la face des eaux, il n’y eut que sanglots et lamentations des Dieux.
La Lumière incréée de l’Absolu s’éloigna peu à peu des Dieux, et ceux-ci tombèrent alors dans cette masse d’ombres universelles.
Lorsque le Grand Logos, qui s’exprime sous la forme de l’électricité dans tout ce qui existe, a émané de lui-même le Logos du système solaire et les sept Génies planétaires, il n’y eut que des larmes d’amertume.
Lorsque les Dieux fécondant la matière chaotique avec le Feu, commencèrent à tisser dans l’atelier de Dieu, il n’y eut que des larmes d’amertume. Les Dieux pleuraient leur sortie de l’Absolu.
Ils pleuraient pour la Lumière incréée qui déjà était devenue ténèbres pour eux, et les uns et les autres se disculpaient eux-mêmes, disant : Ce n’est pas ma faute, je ne suis pas coupable, etc.
Les Dieux chutèrent lorsque la Grande Mère leur déroba le Feu.
La Grande Mère a resplendi de plaisir avec le Protogonos universel.
La Vierge Mère ravit aux Dieux leur « canne » et elle fit sortir le monde de leur chakra Muladhara.
C’est là le karma des Dieux.
Heureusement, la spirale de la vie élève progressivement l’âme des Dieux à des plans de conscience de plus en plus élevés, avec l’aurore de chaque Mahamanvantara.
Lors de chaque Grand Jour Cosmique, l’univers se situe à un niveau toujours plus haut.
Jusqu’à ce que, finalement, l’âme de Feu des Dieux s’absorbe totalement dans l’Absolu.
Voilà le karma des Dieux : travailler avec les mondes.
À l’aube de la vie, donc, les Dieux pleurèrent lorsqu’ils s’enfoncèrent parmi les ombres de l’univers.
Quand les Dieux commencèrent à tisser l’ouvrage de Dieu, quand ils commencèrent à féconder la matière chaotique à l’aide du Feu Sacré, ils pleurèrent de douleur.
C’est alors qu’ayant pitié d’eux, un habitant de l’Absolu, un Paramartasatya, le Christ, descendit dans les ombres universelles, touché de compassion, afin de sauver hommes et Dieux.
Le Logos Causal émit de son mental divin la croix à l’intérieur du cercle, et lorsque le Feu et l’Eau formèrent une croix par un mariage divin, le Christ monta sur cette croix pour sauver les hommes et les Dieux de cet univers.
Avance, ô Bouddha ! Avance et ne t’évanouis pas ! Voilà le conseil que je te donne devant les trois chandelles de cette chambre sainte.
Libère-toi de tous les plans cosmiques, pour naître dans la vie libre dans son mouvement.
Libère-toi de tous les plans cosmiques, pour cesser d’exister et accéder à l’Être de façon absolue. Il faut une mort suprême et une suprême résurrection.
Il vaut mieux être qu’exister.
L’Absolu est espace abstrait absolu et sans limites, et mouvement abstrait absolu, dans le plérôme de la Lumière incréée où ne resplendit que la félicité d’être sans exister, la félicité de la vie libre dans son mouvement.
En avant, ô Bouddha ! En avant et ne t’évanouis pas !
La force christique, que nous portons dans nos organes sexuels, nous conduit jusqu’à l’Absolu.
L’électricité du Logos Causal nous connecte avec l’Absolu.
L’Absolu est de l’électricité extrêmement pure.
L’électricité s’exprime en nous sous la forme de l’instinct sexuel.
L’électricité allume le Feu, la lumière et la flamme.
Lorsque le Feu du Père s’est uni sexuellement avec la Grande Mère afin de créer l’univers, les Dieux pleurèrent leur sortie de l’Absolu.
C’est alors que le Christ, émané de la Lumière incréée, descendit dans les ombres universelles, pénétra dans le Sanctuaire et signa le solennel engagement du sacrifice, pour les hommes et les Dieux.
Plus tard, il scella ce même engagement avec son propre sang, sur le sommet ineffable du Golgotha.
La suprême rédemption est une mort suprême et une suprême résurrection.
Les personnalités humaines sont des feuilles mortes balayées par le grand vent de la vie, des ombres vaines et futiles. Il faut crucifier les affects humains et mourir afin de vivre terriblement.
Ce chapitre est tiré de la Volonté Christ (1959) par Samael Aun Weor.