Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Traité d’Alchimie Sexuelle
1 « O, Phallus de Ra générateur !
Lors des tempêtes cosmiques, elle fut atteinte.
2 Et l’inertie du monde dura des millions d’années.
3 Cependant moi, je suis devenu plus fort que les forts,
Plus vigoureux que les vigoureux.
4 Si pourtant, embarqué malgré moi. j’étais emmené vers l’Orient
A travers le passage redoutable des deux Cornes ;
Si les démons me torturaient, festoyaient sur mon Ame,
S’ils dévoraient de Ra le Phallus,
Ainsi que la tête d’Osiris » Le Livre des Morts, Chap XCIII.
5 Quand le Phallus de Ra s’éloigne de l’infortune, née de l’opposition, nous nous éloignons des quatre corps de péché et entrons dans la joie ineffable du Nirvana.
6 Néanmoins, si nous faisions quelque chose comme forniquer au cours des bacchanales des démons, le Phallus de Ra et la tête d’Osiris, perdraient leur pouvoir.
7 Quand l’homme se libère des quatre corps de péché, il entre dans la Salle de la Double Maat.
8 Le nom de cette salle est Justice et Vérité.
9 La Charnière supérieure de la Porte de Maat, porte une inscription qui dit : « Le seigneur de Maat sur ses Jambe ».
10 La Charnière inférieure s’appelle : « Le seigneur de la double Puissance Dompteur du Bétail ».
11 Celui qui se libère des quatre corps de péché, est un Empereur du Mental Cosmique, et un Seigneur de Double vigueur, dompteur d’ennemis mortels.
12 En synthèse, cette Porte s’appelle : « Le Dieu Shu le destructeur ».
13 Ce Dieu est notre personnalité inférieure, qui doit mourir pour que le Dieu Interne se glorifie.
14 Quand l’homme se libère des quatre corps de péché, il entre dans le Sein béni de la Déesse-Mère du Monde.
15 « Dame de tremblement, aux créneaux élevés,
La supérieure, Dame d’écrasement.
Qui annonce les proclamations,
Qui détourne la fureur,
Qui secourt celui qui a été pillé
Et celui qui vient de loin.
16 Dame du ciel,
Régente du Double Pays,
Qui terrifie la terre là où il est,
Est ton nom. Rejetons de Ptah
Est le nom du dieu qui te garde.
17 Dame des autels, riches en offrandes,
Qui donne à ceux qui sont là-bas,
Qui introduit les offrandes,
Qui réjouit les dieux à côté de lui en ce jour
De la navigation de la barque Nechmet vers Abydos.
18 Celle aux couteaux puissants,
Dame du Double Pays, punisseuse des ennemis de Celle
Dont le coeur ne bat plus,
Faiseuse de blessures, exempte de péchés.
19 Dame de la flamme protectrice,
Dame de Jubilation, Dame universelle,
Vers qui l’on se tourne en suppliant
Sans que puisse entrer vers elle-même
Celle dont la tête est chauve.
20 Celle devant qui on s’incline,
Qui est remplie de hurlements,
Dont on ne connaît pas la hauteur
Par rapport à la largeur,
Dont on n’a pas trouvé le constructeur
Depuis l’origine des temps,
Dont on ne connaît pas le nombre sur leur corps,
Dont l’aspect de plénitude de la nuit est
Ce qu’on a créé devant Celle
Dont le coeur ne bat plus.
21 Nuée qui recouvre les morts,
Affligée dont le désir est de cacher les corps.
22 Celle qui est en avant de son Maître,
La puissance, l’apaisée, rejeton de son Maître,
Dont des millions de coudées constituent
La profondeur et la hauteur de plafond.
23 Brasier qui flamboie, dont on ne peut éteindre les braises,
L’honorée, aux flammes acérées, prompte à frapper sans s’interroger,
Par laquelle on n’ose pas passer par suite de la douleur qu’elle cause.
24 Celle aux vantaux élevés,
Dont les hurlements réveillent,
Au visage bouffi, qui,
Quand on arrive vers lui, crie à pleine voix,
Frayeur des ennemis, qui ne rejette pas
Celui qui est en elle.
25 Celle dont les couleaux sont renouvelés,
Qui brûle les rebelles,
Les plus effrayants de tous les porches,
A qui on fait acclamation le jour
De l’audition des péchés.
26 Celle qui envahit le Double Pays,
Qui massacre ceux qui viennent à l’aube,
L’élevée, Dame de magnificence,
Qui entend la voix de son Maître chaque jour.
27 Celle à la face de qui les dieux de l’ennéade
Présentent leurs mains en hommage,
Celle que Hapy a initié à son être intime.
28 Grand de prestige, aux cils rouges,
l’avaleur qui sort la nuit et écarte les rebelles
Quand elle se produit, qui tend les mains à
Celle dont le coeur ne bat plus
Au moment où elle se déplace.
29 Dame de furie, qui danse sur le sang,
Pour qui on célèbre la fête
Aker à l’extinction du jour
le jour de l’audition des péchés.
30 Dame de terreur, qui lance un bras rapide
Sur les rebelles qu’elle brûle par le feu
Quand elle sort, qui forme le mystère de la terre.
31 Grande dans l’horizon, Dame de sang,
Qui danse sur le sang, Iakheblyt,
La puissante, Dame du feu desséchant.
32 Celle qui aime la flamme,
La pure qu’écoute même la panthère,
Qui aime trancher la tête des morts,
Dame du Palais qui frappe et décapite les rebelles le soir.
33 Celle qui annonce le protecteur, de la tombe,
Grande de chaleur, Dame des puissances
Des écrits de Ptah lui-même.
34 Celle qui, son Maître, le respecté,
masqué, dont la forme est cachée,
qui enlève les coeurs,
qui est ouvert par elle-même.
35 Celle qui aiguise son couteau
Contre l’hostilité qui lui est témoignée,
A la face mauvaise, qui ne connaît pas le retournement,
Qui entre dans sa flamme » Le Livre des Morts, Chap CXLV.
36 Cette Déesse bénie est Isis, la Mère du Monde.
37 C’est la Déesse de la Nature.
38 Toute l’immense nature est le corps béni de cette Déesse, Mère du Monde.
39 Quand l’Alchimiste se libère des quatre corps de péché, il entre dans le sein de la Bénie Déesse Mère du Monde.
40 La Confession négative, récitée par le défunt, devant les quarante-deux dieux qui se trouvent dans la Salle de la Double Maat, représentent toutes les perfections que l’Alchimiste doit acquérir, pour se libérer des quatre corps de péché.
41 Le discours aux Dieux du sous-monde, tel qu’il figure dans le Livre des Morts renferme tout l’ésotérisme de la quatrième Grande Initiation des Mystères Majeurs.
42 Le défunt qui se présente devant les quarante-deux Juges, est celui qui meurt pour vivre, qui meurt pour le monde, afin de vivre pour Dieu.
43 Du corps mental, nous n’extrayons le Mental-Christ que par l’Alchimie sexuelle.
44 Ainsi donc, l’Alchimiste ne doit pas être l’esclave du Mental.
45 De l’organisme mental, nous n’extrayons que la Belle Hélène, le Mental Divin.
46 Nous allons transcrire « La Confession négative », telle qu’elle figure dans le « Livre des Morts », Chap CXXV.
47 « Le Triomphal Scribe Nebseni dit :
1 O toi, Esprit, qui marches à grandes enjambées
Et qui surgis à Héliopolis, écoute-moi !
Je n’ai pas commis d’actions perverses.
2 O toi, Esprit, qui te manifestes à Ker-aha
Et dont les bras sont entourés d’un feu qui flambe,
Je n’ai pas agi avec violence.
3 O toi, Esprit, qui te manifestes à Hermopolis
Et qui respires le Souffle divin,
Mon coeur déteste la brutalité.
4 O toi, Esprit, qui te manifestes aux Sources du Nil
Et qui te nourris sur les Ombres des Morts,
Je n’ai pas volé.
5 O toi, Esprit, qui te manifestes à Re-stau
Et dont les membres pourrissent et puent,
Je n’ai pas tué mes semblables.
6 O toi, Esprit, qui te manifestes dans le Ciel
Sous la double forme de Lion !
Je n’ai pas diminué le boisseau de blé.
7 O toi, Esprit, qui te manifestes à Létopolis
Et dont les deux yeux font mal comme deux poignards !
Je n’ai pas fraudé.
8 O toi, Esprit au masque flamboyant,
Qui marches lentement à reculons !
Je n’ai pas dérobé ce qui appartient aux dieux.
9 O toi, Esprit, qui te manifestes à Héracléopolis
Et qui écrases et qui tritures les os !
Je n’ai pas menti.
10 O toi, Esprit, qui te manifestes à Memphis
Et qui fais surgir et croître les flammes !
Je n’ai pas dérobé la nourriture à mes semblables.
11 O toi, Esprit, qui te manifestes dans l’Amenti,
Divinité des deux sources du Nil !
Je n’ai pas diffamé.
12 O toi, Esprit, qui te manifestes dans la région de Fayyum
Et dont les dents brillent comme le soleil !
Je n’ai jamais été agressif.
13 O toi Esprit, qui surgis près de l’échafaud
Et qui, vorace, te précipites sur le sang de tes victimes !
Sache-le : les animaux des temples, je ne les ai pas tués.
14 O toi, Esprit, qui te manifestes
Dans la vaste Salle des trente Juges
Et qui te nourris d’entrailles des pêcheurs !
Je n’ai pas fraudé.
15 O toi, Seigneur de l’Ordre Universel,
Qui te manifestes dans la Salle de la Double Maat,
Apprends !, je n’ai jamais accaparé les champs de culture.
16 O toi, Esprit, qui te manifestes à Bubastis
Et qui marches à reculons,
Apprends !, je n’ai pas écouté aux portes.
17 O toi, Esprit Aati qui parais à Héliopolis !
Je n’ai jamais péché par excès de paroles.
18 O toi, Esprit Tutuf, qui parais à Ati !
Je n’ai jamais prononcé de malédictions
Pour un dommage que l’on m’avait causé.
19 O toi, Esprit Uamenti qui parais dans les caves de torture,
Je n’ai jamais commis d’adultère.
20 O toi, Esprit, qui te manifestes dans le temple d’Amsu
Et qui regardes avec soin les offrandes qu’on t’apporte !
Sache-le : je n’ai jamais, dans la solitude, cessé d’être chaste.
21 O toi, Esprit, qui parais dans Nehatu,
Toi, chef des dieux anciens !
Je n’ai jamais terrorisé les gens.
22 O toi, Esprit destructeur qui te manifestes à Kaui !
Je n’ai jamais volé l’ordonnance des temps.
23 O toi, Esprit, qui parais à Urit,
Et dont j’entends la voix qui psalmodie !
Je n’ai jamais cédé à la colère.
24 O toi, Esprit, qui parais dans la Région du Lac Hekat
Sous la forme d’un enfant !
Je ne fus jamais sourd aux paroles de la Justice.
25 O toi, Esprit, qui parais à Unès
Et dont la voix est perçante !
Je n’ai jamais soulevé de querelles.
26 O toi, Esprit Basti, qui parais dans les Mystères !
Je n’ai jamais fait verser de larmes à mes semblables.
27 O toi, Esprit, dont le visage se trouve derrière la tête
Et qui sors de ta demeure cachée !
Je n’ai jamais péché contre la nature avec les hommes.
28 O toi, Esprit à jambe enveloppée de feu
Et qui sors d’Akhekhu !
Je n’ai jamais péché par impatience.
29 O toi, Esprit, qui sors de Kenemet
Et dont le Nom est Kenemti !
Je n’ai jamais injurié personne.
30 O toi, Esprit, qui sors de Saïs
Et qui portes dans tes mains ton offrande !
Je n’ai jamais été querelleur.
31 O toi, Esprit, qui parais dans la ville de Djefit
Et dont les visages sont multiples !
Je n’ai pas agi avec précipitation.
32 O toi, Esprit, qui parais à Unth et qui es plein de ruses !
Je n’ai jamais manqué de respect aux dieux.
33 O toi, Esprit orné de cornes et qui sors de Satiu !
Dans mes discours je n’ai pas usé de trop de paroles.
34 O toi, Nefer-Tum, qui sors de Memphis !
Je n’ai jamais fraudé ni agi avec méchanceté.
35 O toi, Tum-Sep, qui sors de Djedu !
Je n’ai jamais maudit le Roi.
36 O toi, Esprit, dont le coeur est actif
Et qui sors de Debti !
Je n’ai pas pollué les eaux.
37 O toi, Hi, qui parais dans le Ciel !
Sache-le : mes paroles n’ont jamais été hautaines.
38 O toi, Esprit, qui donnes les ordres aux Initiés !
Je n’ai pas maudit les dieux.
39 O toi, Neheb-Nefert, qui sors du Lac !
Je n’ai jamais été impertinent ni insolent.
40 O toi, Neheb-Kau, qui sors de ta ville,
Je n’ai jamais intrigué pour me faire valoir.
41 O toi, Esprit, dont la tête est sanctifiée
Et qui, soudain, sors de ta cachette !
Sache-le : je ne me suis enrichi que d’une façon licite.
42 O toi, Esprit, qui sors du Monde inférieur
Et qui portes devant toi ton bras coupé !
Je n’ai jamais dédaigné le dieu de ma Cité.
Ce chapitre est tiré du Traité d’Alchimie Sexuelle (1953) par Samael Aun Weor.