Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Traité d’Alchimie Sexuelle
Nous avons conclu ce Traité d’Alchimie Sexuelle dans l’absolue conviction que l’humanité de ce XXe siècle ne sera pas capable de le comprendre.
Ce qu’il y a de plus certain est que les pédants de l’époque, à lire ces lignes, lanceront contre nous toute leur bave diffamatoire.
La fornication est quelque chose de bien terrible à cette époque, et les spiritualistes de toutes les écoles défendront leur chère fornication avec cape et épée.
Pourtant nous sommes donc disposés, ayant mis cette oeuvre à jour, à supporter patiemment toutes les diffamations et calomnies.
Ce livre, je l’ai écrit pour l’Humanité du Verseau et pour nos disciples gnostiques qui forment l’avant-garde de l’évolution humaine.
En Egypte, nous voyons Isis et Osiris ; en Phénicie, Hercule et Dagon ; en Grèce, Apollon et Diane, en Attique, Pluton et Perséphone.
On parle déjà franchement, chez les Grecs, du Phallus et de l’Utérus ; c’est le Lingam et la Yoni des Mystères d’Eleusis.
Le verbe, la Parole d’Or est fondée sur les Grands Mystères du Sexe et il est impossible de parler le Verbe de Lumière, sans avoir éveillé la Kundalini.
L’IAO en tant que mantra, résonne dans les indicibles Mystères du Grand Arcane.
Dis, Das, Dos, sont les mantras fondamentaux de l’Alchimie sexuelle. Nous les devons au Vénérable Maître Om, qui les remit à un de nos disciples. Il faudra allonger le son des voyelles et le son du S, en lui donnant l’intonation d’un sifflement doux et paisible.
On le vocalisera ainsi : Ddddd Iiiii Sssss, Ddddd Aaaaa Sssss, Ddddd Ooooo Sssss.
Le Maître Om avertit notre disciple, que la pratique de la Magie sexuelle, se réalise de manière lente, ou espacée.
Les mantras Dis, Das, Dos, se vocalisent pendant la transe de Magie sexuelle. Avec ces mantras, le disciple évitera le danger d’une chute sexuelle. Le disciple devra se retirer de la femme avant le spasme pour éviter l’éjaculation séminale.
Ces mantras se vocalisent de nombreuses fois pendant la pratique.
Dans ce livre nous avons remis à l’humanité le terrible secret du Grand Arcane.
Au Moyen-Age, l’Initié qui divulguait le Grand Arcane était condamné à mort, soit par les tuniques de Nessus, soit encore par les savons empoisonnés, le poignard ou le billot.
En Egypte, ceux qui divulguaient le Grand Arcane, étaient condamnés à la peine de mort : on leur coupait la tête et on leur arrachait le coeur ; leurs cendres étaient éparpillées aux quatre vents.
Ainsi donc, nous avons remis à l’humanité, dans ce livre, le secret le plus terrible de l’Univers.
Nous avons découvert la Pierre philosophale, l’Elixir de Longue Vie, la Quadrature du Cercle et la clef du Mouvement perpétuel.
Vous pourrez, mon frère, avec les secrets de cette oeuvre, transmuter le Plomb en Or, et vous convertir en un Dieu terrible de l’Univers, en un habitant du Monde du Brouillard du Feu, et en un créateur d’Univers.
Tous les livres d’Alchimie sont écrits en clefs, et celui qui ne connaît pas la clef de la Magie sexuelle, ne peut comprendre les livres d’Alchimie. Il faut chercher tout le technicisme des livres d’Alchimie dans les organes sexuels. Aucune des oeuvres de Raymond Lulle, Albert le Grand, Sendivogius, Paracelse, Nicolas Flamel, ne peut être comprise sans la clef suprême de la Magie sexuelle. Tous les laboratoires des Alchimistes médiévaux, il faut les chercher dans les organes sexuels.
Les Alchimistes médiévaux cachèrent le Grand Arcane parmi les innombrables symboles et allégories ésotériques, pour le sauver de la profanation, pour éviter d’être brûlés vifs sur le bûcher de l’Inquisition.
Tous ceux qui divulguèrent le Grand Arcane avant moi ; moururent.
Il n’y a qu’un homme qui ait divulgué le Grand Arcane sans en mourir : cet homme, c’est moi.
Ici, je l’ai remis à l’humanité, ici je l’ai offert à tous les êtres vivants pour qu’ils se convertissent en Dieux, Amen.
Nous devons avertir nos disciples gnostiques, en achevant cette oeuvre, que l’acte de Magie sexuelle ne peut se réaliser qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués. C’est le Mystère de la Double Polarité.
Mari et femme forment une polarité complète, positive négative ; mais, quand l’homme va chez une autre femme, ou la femme chez un autre homme, pour pratiquer la Magie sexuelle, il se forme une double polarité qui s’avère absolument négative. La double polarité n’a pas le pouvoir de transmuter l’énergie sexuelle.
La double polarité ne peut féconder le Mercure de la Philosophie secrète avec les Feux solaires. La double polarité ne peut éveiller la Kundalini, parce qu’elle est absolument négative. Les Eaux chaotiques demeurent intactes, sans pouvoir être fécondées, ni transmutées.
Ceci est le Mystère de la Double Polarité. Ainsi donc, aucun adultère, masculin ou féminin, ne peut éveiller la Kundalini.
Le Feu est la base fondamentale de tout ce qui existe. Le Feu, fécondant la Matière chaotique, est la Lumière Super-Astrale.
A l’aube de la vie, le Feu se retourna dans la poussière cosmique, tel un Serpent Igné.
Ce fut la première Lumière de l’Univers. C’est la Lumière Super-Astrale que nous avons, déposée dans notre Semen christonique.
C’est l’électricité cosmique, qui a le pouvoir de séparer les atomes séminaux, et de les féconder, pour que, parmi eux, s’épanouissent les germes de la vie.
En chaque atome séminal existe un germe de vie.
Quand notre Univers planétaire se dissoudra et se réduira à l’atome, les germes de cet Univers dormiront en eux, jusqu’à ce que le Feu des Dieux les féconde, à l’aurore d’un nouveau Mahamanvantara.
Les germes divins dorment dans notre système séminal, ils n’attendent que l’heure d’être fécondés par le Feu, pour nous donner la conscience de dieux.
La Lumière Super-Astrale a deux pôles :l’un positif, l’autre négatif.
Le pôle positif est le Serpent de Bronze, qui guérissait les Israélites dans le désert. Le pôle négatif est le Serpent tentateur de l’Eden.
Le pôle positif, est Od, le pôle négatif est Ob.
La Lumière Super-Astrale est la Kundalini, que nous devons éveiller en pratiquant la Magie sexuelle. Ceci est fondamental ; tout le reste n’est que sottise.
L’important est le Feu, tout le reste est illusoire.
Les plans de Conscience cosmique ne sont rien qu’écailles du Serpent de Feu.
Le Serpent laisse ses écailles, à la fin de chaque Mahamanvantara. Ces écailles ne sont rien que poussière cosmique.
Nous devons nous libérer des écailles, pour naître dans l’Absolu.
Dans les ténèbres de l’Absolu resplendit, subjectivement, la Lumière incréée du Non-Etre, qui est l’Etre Réel.
Le Bouddhi (Ame spirituelle) est une étincelle engendrée par l’Ame du Monde, qui doit mûrir par la Magie sexuelle, pour éveiller la Conscience absolue, et naître dans l’Absolu.
Le Bouddhi (Ame spirituelle) ne peut se rendre indépendante de l’Ame du Monde que par l’Alchimie sexuelle.
La félicité absolue n’est que pour ceux qui se libèrent de la poussière cosmique, et qui naissent à la Lumière incréée de la vie libre en son mouvement. Christ est un habitant de l’Absolu. Christ vint au Jardin cosmique, pour nous guider et nous conduire à la Lumière incréée de l’Absolu.
La vie libre en son mouvement et l’Absolu, où resplendit seulement la Lumière incréée. Tant que les hommes et les Dieux ne se libèrent pas du Cosmos, ils restent sujets au Karma et à la douleur.
Le Fohat siffle, quand il glisse d’un point à un autre.
Le pôle positif de la Lumière Super-Astrale nous convertit en Dieux.
Le pôle négatif est le feu de la fornication, qui nous convertit en démons.
Par l’Alchimie sexuelle, nous nous convertissons en Flammes androgynes.
La Grande Mère, à l’aurore de chaque Mahamanvantara, le principe féminin universel, dérobe le Feu aux Dieux, pour se féconder et resplendir, emplie de plaisir.
C’est le Protogone Universel, c’est la tragédie des Dieux, c’est la chute Logoïque.
Les Dieux ne se libèrent que lorsque les étincelles virginales se libèrent.
Heureusement, la Spirale de la Vie, fait qu’à l’aurore de chaque Mahamanvantara, l’Univers monte d’un échelon sur le Sentier de la Perfection.
Il y a deux chemins : le chemin logique et le chemin de l’Absolu.
Je vous dis, à vous, Arhat, qu’il est meilleur de renoncer à la félicité du Nirvana, et de se sacrifier dans le Grand-OEuvre du Père, pour naître dans l’Absolu.
Je vous dis, à vous, Arhat, que le Maître qui renonce à la félicité du Nirvana, pour suivre le Sentier du Devoir, long et amer, après de nombreux âges, se libère de l’Ame du Monde, et naît dans la Lumière incréée de la vie libre en son mouvement, où ne règne que la félicité absolue, la Conscience absolue et l’absolue réalité de l’Etre.
Que la paix soit avec l’humanité.
Ce chapitre est tiré du Traité d’Alchimie Sexuelle (1953) par Samael Aun Weor.