Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
« L’enfer est la matrice du ciel. La beauté naît de la pourriture. Lucifer nous donne la lumière lorsque nous le vainquons ». On a déjà dit que les Séphiroths sont en réalité au nombre de douze : l’Ain-Soph est la onzième et son antithèse, son ombre fatale, est l’abîme, la Séphiroth 12, les Kliphos de la Kabbale.
Au-dessous de Malkuth, le monde physique, se trouvent les Kliphos qui sont les mondes infernaux.
Le mot enfer vient du latin Infernus, qui signifie : région inférieure. A l’intérieur de toute planète existe le règne minéral submergé avec ses propres enfers atomiques. Ces derniers se trouvent toujours situés à l’intérieur de toute masse planétaire et dans les infradimensions de la nature, au-dessous de la zone tridimensionnelle d’Euclide.
En réalité, l’abîme est l’Avitchi des Hindoustans, l’enfer de glace des peuples nordiques, l’enfer chinois avec tous ses supplices jaunes, l’enfer bouddhique, l’enfer mahométan, l’Amenti égyptien, le ténébreux Tartare, l’Averne, etc. Ces différents enfers traditionnels illustrent avec intensité le règne minéral submergé.
Nous avons tous entendu parler du spiritisme, de ces sabbats que font les vauriens et les sorcières. Certains considèrent tout cela comme quelque chose d’étrange, d’autres comme des histoires pour rire un peu, mais la crue réalité est que les sabbats médiévaux et les fameuses sorcières de minuit ont beaucoup plus de réalité que nous ne le pensons. Evidemment, celles-ci appartiennent au monde des Kliphos.
Marie des Antilles, dont on parle si souvent dans les anciens couvents médiévaux, fut précisément leur gouvernante ; ces sorciers des anciens sabbats la nommaient Sainte-Marie. J’investiguai dans le monde des Kliphos sur cette étrange créature, comment pouvait-elle passer sa vie au milieu de tous ces magiciens noirs ?, comment pouvait-elle se rendre à tant de sabbats ?. Cependant, je n’y ai rien vu de ce que nous pourrions appeler de la perversité.
Les ténébreux de la main gauche, les créatures sublunaires, lui rendaient un culte et ne considéraient pas cette magicienne comme quelque chose de ténébreux, mais plutôt comme une sainte. Je voulus savoir ce qu’il y avait de vrai dans tout cela, dans cette présumée sainteté d’une créature qui frayait avec les ténèbres et qu’on retrouvait dans tellement de sabbats et de monastères du Moyen-Age. Qui s’est déjà affairé à étudier les faits anciens de la haute et de la basse magie du Moyen-Age sans avoir au moins une fois entendu parler de Marie des Antilles ?. Il y a tellement de secrets cachés dans la poussière des bibliothèques.
Je me devais d’éclaircir celui-ci, et il est évident que je le fis : j’y fis la lumière au moment précis où, dans le monde de Tiphereth, j’invoquai cette entité.
Je fus entendu et, à ma grande surprise, je me retrouvai devant un Maître autoréalisé. Je compris alors que son Bodhisattva était émané de lui-même et s’éduquait dans l’exercice de la magie, dans le triangle magique ou troisième triangle, qu’il passait par de rigoureux entraînements, en commençant par les Kliphos, mais sans faire de mal à personne.
Je me mis par la suite en contact direct avec son Bodhisattva Marie des Antilles, et lorsque je l’invitai à visiter le monde du Nirvana, elle accepta mon invitation avec plaisir. En la voyant fusionner avec son Etre réel, le Maître secret, je vis alors qu’il s’agissait d’une créature qui avait atteint la perfection de la Haute-Magie, et que si elle vivait dans le monde des Kliphos, c’était bien pour terminer son éducation ou son entraînement psychologique, exerçant d’immenses pouvoirs sans faire aucun mal.
L’Etre réel de cette créature est agréable à observer ; on se rend compte qu’il s’agit d’un extraordinaire magicien blanc, car il connaît à fond les royaumes de la lumière, le monde de Malkuth et le monde des Kliphos.
Le Troisième Triangle est celui de la magie pratique, et c’est là un travail que vous devez comprendre, parce qu’il faut laisser tomber les préjugés pour pouvoir travailler dans le monde des Kliphos.
Les Séphiroths adverses sont les Kliphos ; on y trouve les démons, les âmes en peine, ceux qui souffrent, ceux qui ont déjà épuisé leur cycle d’existences et qui involuent dans le temps, les anges tombés, les ténébreux du sentier lunaire, la Loge noire et tous les adeptes de la main gauche, les partisans de Lucifer et d’Ahriman, les suiveurs des bonzes Dugpas, les ennemis de la quatrième voie, les Nicolaïtes et les tantristes anagariques.
Dans le royaume des Kliphos vivent aussi, sans aucun doute, ceux qui se développent dans la Haute-Magie.
Les Kliphos sont l’inverse des Séphiroths, les Séphiroths dans leur aspect négatif, l’inverse des vertus. Les qualités de Geburah, par exemple, sont la rigueur, la Loi ; l’inverse est la tyrannie, la dictature. Une prostituée, par exemple, peut se donner de nombreuses fois à des hommes au nom de la charité : c’est le principe de la Séphiroth, mais à l’inverse. La charité d’un Chesed peut devenir, inversée, la complaisance dans le délit.
Les Kliphos de la Kabbale se trouvent à l’intérieur de l’organe Kundartigateur, à l’intérieur de Malkuth, le monde physique, à l’intérieur de la Terre.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.