Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
Chesed est en soi l’Intime, Atman selon les Hindoustans. On dit que Chesed est directement gouverné par Jupiter, et rien de plus. C’est faux : l’Intime est martien, il est guerrier, batailleur, et bien des kabbalistes n’acceptent pas cela et iraient même jusqu’à considérer cela absurde. Mais quiconque a une expérience directe de Chesed sait très bien que Chesed est guerrier, qu’il est l’Intime qui doit être en lutte à mort contre les ténèbres, qui doit lutter dur pour sa propre autoréalisation intime, qui est en guerre. Il est évident qu’il a quelque chose de jupitérien vu qu’il peut empoigner le sceptre des rois, je ne le nie pas, mais il est faux qu’il soit uniquement et exclusivement jupitérien. Atman est notre Intime, notre Séité divine, ce septième principe qui est présent dans les Etres mais que les humains n’ont pas.
Pour fusionner avec l’Atman, il faut passer par l’expérience suivante : on sort en corps astral en abandonnant le corps physique. On se dépouille du corps astral en lui ordonnant : « Sors de moi ! ». Il faut pour cela de la volonté ; le corps astral sort par la colonne vertébrale et on reste dans le monde du mental. Ensuite on se débarrasse du corps mental en lui ordonnant : « Corps du mental, sors de moi ». Ceci se réalise par un acte de volonté, et on reste avec le corps causal, auquel on ordonne également de sortir, ce qui requiert aussi un grand effort. Le corps de la volonté consciente travaille mieux ; on lui ordonne de sortir et d’abandonner les trente-trois vertèbres et on reste avec le corps bouddhique ou intuitif. Ce dernier est très obéissant ; on lui ordonne à son tour de sortir et on se trouve ainsi dans le monde de Chesed, de l’Atman, de l’Ineffable.
Dans le monde de l’Atman, on se sent un homme complet ; car dans notre monde, l’animal intellectuel n’est pas un homme. L’initié se sent rempli d’une immense plénitude ; dans ce monde, il est un homme réel dans le sens le plus objectif du mot.
Sa partie négative est le monde physique ; le monde de l’Atman est un état positif. On y voit une ville sous sa forme la plus réelle, on y voit une table de tous les côtés, d’en haut, d’en bas, de l’intérieur, de l’extérieur, et c’est la même chose pour une montagne. Dans une cuisine, on voit le nombre d’atomes dont se compose un couvert, le nombre de molécules que contient le pain ou la viande que l’on va manger.
On perçoit non seulement les solides de manière intégrale, mais également les hypersolides, de même que la quantité exacte d’atomes qui constituent dans leur ensemble la totalité d’un corps.
Si l’étudiant n’est pas préparé, il est déçu, car il se retrouve dans un monde au réalisme le plus cru : c’est le monde des mathématiques. On y voit le drame de la nature, on y est spectateur de la nature. Le monde des mathématiques est le monde de l’Atman.
C’est le mental qui pense, et non l’Intime. Le mental humain dans son état actuel d’évolution est l’animal que nous portons à l’intérieur.
Le concept de Descartes selon lequel « je pense, donc j’existe » est complètement faux, car l’homme véritable est l’Intime et l’Intime ne pense pas, étant donné qu’il sait. L’Atman n’a pas besoin de penser, car il est omniscient.
Notre Intime est soi, soi, soi. La sagesse de notre Intime est soi, soi, soi. L’amour de notre Intime est soi, soi, soi.
Quand nous disons : « J’ai faim, j’ai soif, etc. », ce que nous affirmons est absurde parce que l’Intime n’a ni faim, ni soif ; celui qui a faim et soif, c’est le corps physique. Il est plus correct de dire : mon corps a faim, mon corps a soif.
La même chose se produit avec le mental quand nous disons : J’ai une force mentale puissante, j’ai un problème, j’ai tel ou tel conflit, j’ai telle ou telle souffrance, telle ou telle pensée me vient, etc. ».
Ce que nous affirmons alors sont de très graves erreurs, car ce sont là des choses du mental et non de l’Intime.
L’homme véritable est l’Intime et il n’a pas de problèmes, les problèmes viennent du mental.
L’Intime doit battre le mental avec le fouet terrible de la volonté.
L’homme qui s’identifie au mental tombe dans l’abîme.
Le mental est l’âne que nous devons monter pour entrer dans la Jérusalem céleste.
Nous devons commander au mental de cette façon : « Mental, enlève-moi ce problème ; mental, enlève-moi ce désir, etc. Je ne l’admets pas, je suis ton maître et tu es mon esclave jusqu’à la consommation des siècles ».
Malheur à l’homme qui s’identifie au mental, car il perd l’Intime et il aboutira à l’abîme.
Ceux qui disent que tout est mental commettent une très grave erreur, car le mental n’est qu’un instrument de l’Intime.
Tous les ouvrages qui tendent à identifier totalement l’homme au mental sont de la légitime magie noire, parce que l’homme véritable n’est pas le mental.
Nous ne devons pas oublier que les démons les plus subtils et les plus dangereux qui existent dans l’univers résident dans le plan mental.
L’Intime parle au mental de cette façon : « Ne dis pas que tes yeux sont tes yeux, car moi, je vois à travers eux. Ne dis pas que tes oreilles sont tes oreilles, car moi, j’entends à travers elles. Ne dis pas que ta bouche est ta bouche, car moi, je parle à travers elle. Tes yeux sont mes yeux, tes oreilles sont mes oreilles, ta bouche est ma bouche ».
Dans les mondes internes, nous pouvons expulser le corps mental hors de nous afin de converser avec lui face à face, comme avec une personne étrangère.
Nous comprenons alors à fond que le mental est un sujet étranger que nous devons apprendre à diriger avec le fouet terrible de la volonté.
Le repaire du désir se trouve dans le mental.
L’Intime est l’homme véritable qui vit incarné dans tout corps humain et que nous portons tous crucifié dans notre coeur.
Quand l’homme s’éveille du sommeil de son ignorance, il se livre alors à son Intime. Celui-ci s’unit au Christ et l’homme devient tout-puissant, comme l’Absolu d’où il est issu.
L’Intime est Dieu dans l’homme. L’homme qui ignore cette grande vérité n’est qu’une ombre, l’ombre de son Intime.
Le symbole de l’Intime est l’étoile à cinq pointes, la pyramide, la croix aux bras égaux, le sceptre.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.