Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Cet arcane est celui de l’ermite, que l’on représente comme un ancien qui porte une lampe dans sa main droite. Il faut élever cette lampe pour illuminer le sentier, il faut l’élever, la porter haut, afin d’éclairer. Que l’on multiplie le nombre 9 par n’importe quel nombre simple, on obtient toujours 9. Par exemple : 2 x 9 = 18 , 1 + 8 = 9, 4 x 9 = 36 , 3 + 6 = 9, 5 x 9 = 45 , 4 + 5 = 9.

Ceci s’avère très intéressant ; il existe neuf cercles infernaux à l’intérieur de la terre ; de l’épiderme de la terre jusqu’à l’intérieur, on peut dire qu’il y a neuf univers parallèles infernaux, qui vont jusqu’au coeur même de la terre, ce qui situe le neuvième cercle au centre de la terre ; ces neuf cercles sont les neuf régions démoniaques ou diaboliques. Il existe également neuf cercles supérieurs que l’on appelle en occultisme les neuf cieux, et que nous pouvons représenter par les neuf planètes : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.

Lorsque nous faisons allusion, par exemple, à la Lune, il ne faut pas penser au satellite physique Lune. Il ne faut pas chercher la région sous-lunaire diabolique dans la Lune, mais plutôt à l’intérieur de la Terre. Pensons maintenant au ciel lunaire ; on ne veut pas dire précisément qu’il soit celui de la Lune, mais plutôt celui des régions supérieures, ou régions moléculaires, qui sont lunaires et gouvernées par la Lune. C’est un monde moléculaire lunaire qui se trouve ici, dans notre monde.

Ce premier ciel lunaire possède sa science ; on y trouve les âmes qui méritent de monter à cette région, car ce ne sont pas tous les désincarnés qui parviennent à ce ciel, la majorité d’entre eux font demi-tour au seuil pour entrer dans la région des morts et ensuite pénétrer dans une nouvelle matrice. D’autres pénètrent dans l’involution immergée des neuf sphères infernales.

On pénètre au premier ciel lunaire comme pour s’y reposer. La Lune est en rapport avec la chasteté, le sexe. On peut s’y remémorer différentes erreurs en relation avec le sexe.

Il existe un grave problème : la Lune tend à la matérialité. Toute la mécanicité terrestre est contrôlée par la Lune ; toute la vie de la Terre, toute la mécanique terrestre est contrôlée par la Lune ; toute cette vie mécanique dans laquelle nous vivons est de type lunaire.

La Lune, comme le pendule d’une grande horloge, anime la machinerie terrestre ; c’est d’elle que dépendent la croissance des végétaux, des animaux, l’ovulation chez la femme, le flux et le reflux des marées, les marées hautes et basses, etc. Etant donné que la vie est tellement mécanique, si on veut réellement triompher, il faut profiter de la lune croissante pour nos activités, et également de la pleine lune ; si on utilise par contre la lune décroissante, on échoue. La nouvelle lune est très laborieuse, elle n’a pas de force.

Si on veut triompher dans une activité quelconque ou dans les affaires, il faut profiter de la lune croissante et de la pleine lune. Ne jamais commencer une affaire en lune décroissante ou en nouvelle lune.

Pour contrôler la matérialité lunaire, il faut faire appel aux parfums végétaux des roses et des violettes. Il faut les utiliser pour contrôler la matérialité, parce que la Lune exerce une influence matérialiste sur le mental humain. Pour notre malheur, les éléments subjectifs que nous portons à l’intérieur sont contrôlés par la Lune.

L’âme de chaque être vivant émane d’un atome, de l’Ain-Soph ; chacun possède son Ain-Soph, c’est une étoile qui resplendit dans l’espace infini, au-delà des neuf cieux. Les âmes doivent retourner à leur étoile, à leur Ain-Soph ; le retour vers son étoile est une chose divine. Le jour où l’on s’autoréalisera, on pourra se payer le luxe de retourner à son étoile, c’est ce qu’a commenté Platon dans son Timée. Chaque bipède tricérébré doit faire, fabriquer le papillon pour retourner à cette étoile.

Les neuf cieux sont en concordance intime, ils s’accordent avec les neuf Cercles infernaux ; nous avons donc, en bref : 9 cieux + 9 cercles infernaux = 18 ; 1 + 8 = 9, le nombre du Maître, de l’initié.

Il nous faut nous autoréaliser dans les dix-huit cercles ; une personne qui ne s’est pas réalisée dans les dix-huit cercles n’est pas un Maître.

En résumé, être le Neuf parfait, c’est se développer dans les dix-huit cercles pour devenir un Maître.

Atman est l’esprit divin (c’est une émanation du Logos), qui possède deux âmes, Bouddhi et Manas. Il est vital de comprendre ceci : au Moyen-Age, quand le chevalier médiéval allait lutter pour sa dame, il ne s’agissait de rien d’autre que de l’âme humaine luttant pour conquérir son âme spirituelle.

Je parvins à comprendre cela lorsque mon Etre réel m’emmena au monde causal, qui est d’une couleur bleu électrique intense. Le roi, Atman, le Seigneur, s’assit à une table avec une belle dame, son âme spirituelle, sa Béatrice, sa Walkyrie, et avec l’âme humaine ; il s’assirent en triangle. Atman commença à parler et dit : « J’ai deux âmes, l’âme spirituelle et l’âme humaine, et tandis que l’âme humaine travaille, l’âme spirituelle joue, elle vit heureuse. Voilà ma doctrine ; ainsi, tous les trois, nous sommes un ».

Atman, Bouddhi et Manas, nous nous réunissons dans le monde causal, dans cette région des causes. Sans cette expérience, je n’aurais pas pu l’expliquer de manière claire.

Atman se dédouble en Bouddhi, et Bouddhi en Manas, comme si nous nous regardions dans une glace ; alors est créée la trinité. L’Essence est un dédoublement du Manas supérieur, cette Essence à son tour s’embouteille dans l’Ego. L’éveil de cette Essence est l’éveil de la conscience, c’est le fait de devenir conscient des mystères de la vie et de la mort. Beaucoup de gens veulent éveiller la conscience, mais à un moment ou à un autre, ils abandonnent le travail. C’est pourquoi on ne communiquait jamais le Maïthuna à une personne qui n’avait pas auparavant éveillé sa conscience. Le Message de Noël 1968-69 contient les runes pour l’éveil de la conscience.

Incarner l’Etre, la divine triade, est effectivement une chose très difficile ; il est nécessaire pour cela de fabriquer les corps solaires. Si on incarnait l’Etre sans avoir fabriqué les corps solaires, on ne saurait tolérer le choc électrique et on en mourrait.

Il est vital de fabriquer les corps solaires, il faut travailler dans la Neuvième Sphère ; il faut descendre dans la Forge des Cyclopes pour travailler avec l’eau et le feu. L’énergie créatrice est l’Esprit-Saint, Vulcain, le Troisième Logos, la force sexuelle, Shiva.

Le feu sacré, c’est Elle, la Mère Kundalini, le serpent igné qui monte par le canal médullaire ; elle épouse son mari dans la glande pinéale. C’est le Troisième Logos, l’Esprit-Saint, l’époux éternel, qui féconde la Mère divine Kundalini, la racine de la monade Mère-Espace.

Le semeur cosmique, la Matripadma, est la Deva Mater, la matière chaotique, la substance Mater, la Materia Prima du Grand-OEuvre, elle est la Mère-Espace. L’Esprit-Saint est le Troisième Logos qui la féconde, qui est latent dans la Matripadma ; sans lui, elle demeure tranquille, mais avec lui, elle s’enflamme, elle resplendit, elle se gonfle.

Le Père est le Premier Logos ; le deuxième est le Fils, et le troisième, l’Esprit-Saint. Ces trois aspects sont derrière Atman, Bouddhi et Manas. De l’Ain-Soph émane le Père, de celui-ci, le Fils et de ce dernier, l’Esprit-Saint.

Ces trois Logos sont le Tao, Brahatma, l’esprit universel de vie ; au-delà se trouve l’Absolu. Ces trois Logos émanent de cet océan universel de vie, une vague qui jaillit peut être Ishvara, un Purusha qui enseigne, et une fois qu’il a enseigné, il se fond dans l’esprit de l’océan.

L’Absolu en lui-même a ses trois aspects : l’Ain, l’Ain-Soph et l’Ain-Soph-Aur. Parler de l’Ain est difficile, car il est l’Absolu non-manifesté. Dans l’Absolu n’existe ni forme, ni apparence, ni nombre, ni poids ; quand l’univers se dissout, seul en subsiste le souvenir dans la conscience des dieux, et l’univers du Plérôme est formé de ces souvenirs. Si on voulait en retirer quelque chose, cette chose n’existerait pas, puisque ce ne sont que des souvenirs.

Synthèse : par « être autoréalisé », on entend quelqu’un qui a créé les corps solaires et qui en a terminé avec l’Ego ; on descend à l’abîme uniquement sur l’ordre de l’Ancien des jours, et c’est alors pour remonter ; l’initiation est ta vie même ; c’est l’Intime qui reçoit les initiations ; ainsi donc, l’initiation n’a rien à voir avec ces récits fantastiques qui abondent dans certains livres ; ici rien ne nous est donné en cadeau, tout se paie, à celui à qui on ne doit rien, on ne donne rien ; les initiations sont le salaire que le Logos verse à l’homme quand le disciple s’est sacrifié pour l’humanité ; ceux qui se préoccupent seulement de leur progrès spirituel et qui ne travaillent pas pour les autres n’obtiennent absolument rien, celui qui veut progresser doit se sacrifier pour les autres ; l’initiation est la vie même, intensément vécue avec droiture et avec amour.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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