Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
Description de la Lame
Dans les eaux de la vie apparaissent les deux colonnes du temple d’Isis : la blanche, Jakin, et la noire, Bohaz. Chacune des deux comporte quatre échelons, qui représentent les quatre corps de péché (physique, vital, astral, mental). Au-dessus, une Maîtresse est assise entre deux colonnes plus grandes. Elle est à l’intérieur d’un temple, c’est pourquoi les colonnes sont inversées du côté où nous les voyons. En étant assise, elle nous indique son aspect passif ; dans l’Arcane 1, le Mage est debout, étant l’aspect actif. Elle montre son profil gauche, son aspect négatif.
Sur son giron, elle couvre à moitié de son vêtement un livre à moitié ouvert, indiquant par là qu’elle est la sagesse, qu’elle enseigne la Kabbale. Sur sa poitrine, la croix ansée, symbole de la vie, du fondement, de Vénus, la croix Tau. La croix sur sa poitrine nue signifie que son produit, le lait, constitue les vertus.
Le serpent sur son front indique la Maîtrise ; elle a élevé le serpent.
Sur sa tête, les cornes du Taureau sacré Apis, époux de la Vache divine ; les cornes symbolisent intérieurement le Père, et extérieurement, ils représentent le Moi psychologique (nos défauts). Nous retrouvons également les attributs du Petit Veau ou Kabire. Le cercle est le serpent qui se mord la queue ; il représente la Mère cosmique, la Vache sacrée.
Le voile qui tombe sur son visage est le voile d’Isis.
Signification Ésotérique de l’Arcane
L’Arcane 2 est la Prêtresse, la science occulte. Dans le domaine de l’Esprit, le un est le Père qui est en secret, et le deux, la Mère divine, qui est le dédoublement du Père.
Le livre sacré des Mayas, le Popol Vuh, nous dit que Dieu créa d’abord l’homme de boue, et ensuite de bois (la race atlante), mais que les hommes oublièrent leurs Père et Mère, qu’ils oublièrent « le cœur du ciel » ; puis vint un grand déluge et tous périrent, ils se réfugiaient dans des cavernes mais celles-ci s’effondraient (allusion à la submersion de l’Atlantide). Ainsi donc, chacun possède son Père et sa Mère divine, qui sont très sacrés. Dans le Père et la Mère Kundalini, nous voyons les deux colonnes Jakin et Bohaz, celles qui soutiennent le Temple.
La lettre hébraïque Beth (ב) exprime le dualisme des deux colonnes du temple : Jakin est la colonne droite, de couleur blanche, l’homme, le principe masculin ; et Bohaz est la colonne gauche, noire, la femme, le principe féminin. Entre les deux colonnes J (pour Jakin, prononcé Jakin) et B se trouve le Grand Arcane, et voilà précisément une chose que beaucoup de frères maçons ne comprennent pas. La pierre cubique à l’état brut est située entre les deux colonnes, et elle se convertit une fois travaillée en la pierre cubique de Jesod ; il ne s’agit de rien d’autre que du Sexe, du Séphiroth Jesod. Il faut connaître l’Arcane, le Maïthuna, représenté par le ciseau de l’intelligence et le marteau de la volonté.
Les paroles ineffables de la déesse Neith ont été sculptées en lettres d’or sur les murs resplendissants du Temple de la sagesse : « Je suis celle qui a été, qui est et qui sera, et aucun mortel n’a levé mon voile ».
Le voile symbolise que les secrets de la Mère Nature sont occultes pour le profane, et que seul l’initié, après d’incessantes purifications et méditations, parvient à les découvrir. Vous devez être vaillants et soulever le voile d’Isis ; notre devise gnostique est Théléma (volonté).
Le 1, le Père qui est en secret, est l’éternel principe masculin, il est en soi Brahma, qui n’a pas de forme, impersonnel, ineffable, et que nous pouvons symboliser par le Soleil. Le 2, la Mère divine, est l’éternel principe féminin, que l’on peut symboliser par la Lune. Brahma n’a pas de forme, il est Cela, mais en soi, il est le gouverneur de l’univers, Ishvara, éternel principe masculin, le principe universel de vie.
Le principe universel de vie se déverse dans l’éternel principe féminin universel, qui est le grand Pralaya de l’univers, du cosmos, le sein fécond où tout naît et où tout retourne.
Dans l’être humain, la Mère cosmique prend la forme d’un serpent. Il y a deux serpents : le serpent tentateur de l’Éden, celui de la Déesse Kali, l’abominable organe Kundartiguateur ; et le serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert, ou serpent Kundalini. Ce sont les deux principes féminins de l’univers : la vierge et la prostituée, la Mère divine ou lune blanche, et la lune noire qui se rapporte à Astaroth, à Kali, l’aspect ténébreux.
L’Arcane 2 est celui de la Prêtresse ; on dit en occultisme qu’elle est la manifestation duelle de l’Unité. En se dédoublant, l’Unité donne naissance à la féminité réceptrice et productrice dans toute la nature. Il est évident que le nombre 2 se trouve à l’intérieur de l’organisme humain et qu’il est relié au 1, la volonté, et au 2, l’imagination.
Il faut distinguer l’imagination intentionnelle de l’imagination mécanique ; il est évident que l’imagination mécanique se trouve à être la fantaisie elle-même. La clé de tout pouvoir se trouve dans l’union de la volonté et de l’imagination en vibrante harmonie.
Il y a une clé pour sortir en astral, et elle est rapide : au réveil du sommeil normal, fermer les yeux sans bouger, et imaginer vivement les yeux fermés n’importe quel endroit (mais sans imaginer que l’on est en train d’imaginer). Ceci doit se traduire par des faits, il faut se sentir tout à fait certain d’être à l’endroit imaginé, il faut unir la volonté à l’imagination. Il est logique que si cette union est atteinte, le résultat en sera le triomphe. Il faut mettre l’imagination en jeu et se mettre à marcher plein de foi à l’endroit que l’on imagine.
Si on réussit en faisant cette pratique le jeu de volonté et d’imagination (cette dernière étant féminine) sans bouger dans le lit, en conservant le sommeil et en imaginant l’endroit, et si on met alors en jeu la volonté et on se met à marcher d’un pas ferme, on pourra se rendre où l’on voudra.
Je me trouvais un jour dans une forêt, passant sur une route ; j’entendis soudain qu’on me parlait du haut d’une montagne. L’endroit étant dangereux, je décidai d’investiguer en astral. Je m’imaginai la montagne, je vis de la brume, des escaliers et un groupe d’adeptes ; en pénétrant dans cet endroit, on me donna une cuillerée de miel d’abeilles, l’aliment de la Loge blanche, et le pain de la sagesse. On me dit ensuite de me purger avec de l’huile de ricin, pour me nettoyer l’estomac. Le jour suivant, je sortis du corps, dont j’avais alors purgé l’estomac. Je vis les étoiles et je fis la rune Man ; les adeptes m’ordonnèrent de descendre aux mondes infernaux. J’entrai dans une région de ténèbres profondes où des bêtes terribles m’attaquèrent ; c’étaient mes Moi. Je dus entrer par des portes par où je passais à peine, parcourir des chemins étroits, et de là, sortir par un tombeau. Tout ce qui concerne l’Égo n’est que mort et malheur, c’est Méphistophélès. Il faut travailler très dur.
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.