Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Tarot et Kabbale
Cet arcane est la tour foudroyée, connue dans la Kabbale comme la tour de Babel, dont parle aussi la Bible. On peut voir avec cette tour la chute de l’initié, formant le Pentagramme inversé. Le symbole sacré de l’infini représente le cerveau, le coeur et le sexe. Si le sexe domine le cerveau, alors vient la chute, la tour foudroyée, l’étoile à cinq pointes inversée, le Pentagramme à l’envers, l’homme à la tête en bas, les deux pieds vers le haut, précipité au fond de l’abîme. Rappelons-nous l’énoncé sacré selon lequel « l’infini est égal au Pentalphe ».
L’Arcane 16, si nous l’analysons soigneusement, nous invite à la réflexion. Quels sont ceux qui tombent ?, ceux qui renversent le vase d’Hermès. C’est pourquoi Krumm-Heller disait : « Il faut lever la coupe bien haut » ; il faisait allusion au vin sacré.
Dans les temps archaïques, en Lémurie, j’obtins l’élixir de longue vie, qui tire sa source de la substance primordiale qui peut faire reverdir la vie ; c’est le nectar des dieux, que Paracelse appelle l’Ens-Seminis, dans lequel se trouve l’Ens-Virtutis.
Dans le continent Mu, ou Lémurie, qui était situé dans le gigantesque océan Pacifique, la Fraternité blanche m’accorda l’élixir merveilleux, le cadeau de Cupidon, grâce auquel on peut conserver le corps physique des millions d’années. J’ai pu conserver le corps physique des milliers d’années dans l’Atlantide, j’ai été un immortel. Au début de la première sous-race aryenne, il m’arriva la même chose qu’au comte Zanoni, qui se vit enlever son corps immortel pour être tombé amoureux d’une choriste de Naples. C’est ainsi que je dus me réincarner dans différents corps, jusqu’à maintenant, où je suis retourné vers le haut.
Il faut parvenir à une transformation au moyen de Nout, la Mère divine, avec l’aide de laquelle nous pouvons éliminer cet ensemble d’entités ténébreuses, le Satan. Nout peut nous transformer radicalement, de manière définitive.
Il est nécessaire qu’une transformation complète s’opère, que notre visage, notre tête soit celle de Ra, et que notre corps, nos mains et nos jambes soient ceux de Toum : Ra est le Père, Toum est le corps du Père.
Toum est un mantra terriblement divin, nous ne devons jamais le prononcer en vain ou par jeu, parce que notre Père qui est en secret, où qu’il se trouve, descend immédiatement.
Nous devons nous convertir en ouvriers du Grand-OEuvre du Père. Ra est le Christ, la vie, le Deuxième Logos. Toum est le Père, le Premier Logos ; dès qu’on prononce son nom, du feu apparaît et Il descend. Ce sont des mantras d’un immense pouvoir sacerdotal et magique.
Nous ne pouvons parvenir à incarner le Père que lorsque nous avons développé les sept degrés de pouvoir du feu. Il est clair que si l’initié viole ses voeux de chasteté, il tombe.
Si nous additionnons kabbalistiquement les nombres de l’Arcane 16, on obtient 1 + 6 = 7, les sept degrés de pouvoir du feu, les « sept échelons du mental ». Si l’initié tombe, il est foudroyé par l’Arcane 16 et dégringole ces échelons. En science occulte, on dit qu’il se retrouve sans Inri (Ignis Natura Renovatur Integra), qu’il a échoué. Telle est donc la tour foudroyée.
Il y a ceux-là qui se retrouvent sans Inri ; ils tombent de la tour. Les victorieux, ceux qui parviennent à la deuxième naissance, sont admis dans l’Ordre de Melchisédech, dans l’Ordre de Keb, le génie de la Terre.
Pour abandonner les corps lunaires dans l’Amenti, il faut mourir, mourir et encore mourir. Ce n’est qu’avec la mort qu’advient le nouveau.
Les véritables défunts initiés sont ceux qui ont tué le Moi ; ils ont pris possession des deux terres, ils peuvent entrer à volonté dans l’Amenti ou ailleurs. C’est pourquoi l’on dit qu’ils sont devenus rois et prêtres de la Terre selon l’Ordre de Melchisédech. Il est clair que si l’on se laisse tomber, on perd le sceptre de commandement et on est précipité au bas de la tour. Sur le chemin ésotérique, nous devons tous lutter, les deux fois nés aussi. Il y a des initiés qui en ont la nuque paralysée tant la bataille est dure, car plus on est haut et plus la chute est dure, vertigineuse.
Il faut surveiller le type d’aliments que reçoit le mental. Comme par exemple la presse, la télévision, les films. Il faut transmuter le sperme oral, mental, par des offrandes sépulcrales. En d’autres mots, ne pas s’alimenter de déchets, parce qu’ils ne servent à rien, c’est de la charogne mentale. De la mauvaise littérature, du mauvais cinéma, de la mauvaise télévision, de mauvaises paroles. Il ne faut pas oublier que nous avons une diablesse terrible, Kali, qui est l’abominable organe Kundartigateur, l’abominable serpent Apopi. Les gens sont victimes de Kali, le serpent tentateur dont parlent les Hindoustans.
L’initié qui se laisse tomber perd la couronne et l’épée. La couronne est la pinéale, le chakra Sahasrara ; l’épée est l’épée flammigère, qu’il faut déposer aux pieds d’Osiris.
Celui qui vainc, le victorieux, se voit remettre les quatre piliers secrets, occultes, acquérant ainsi le pouvoir sur les quatre régions du cosmos : 1 La vie, 2 Le monde minéral submergé, 3 Le monde moléculaire, 4 Le monde électronique ou spirituel.
Pour aller plus profond en ésotérisme, l’entre-sourcils, le troisième oeil, centre de la clairvoyance, est l’oeil d’Horus, qui est en soi l’Intime, notre Etre divin, porté dans les bras de notre Mère divine.
Le faucon est le symbole d’Horus ; le faucon d’or fortifie Horus (prononcer : A-Ou-Rouss) par la mort totale de nous-mêmes ; il est en relation avec le soleil naissant. Il faut se mettre en contact avec le soleil spirituel.
Nous avons besoin de fortifier Horus, nous avons le droit de lui demander qu’il fortifie nos trois cerveaux intellectuel, émotionnel, moteur.
Nous avons besoin de trois cerveaux forts pour la bataille.
Synthèse : quand la lumière astrale se coagule dans une fleur, nous devenons amoureux de la fleur, si la lumière astrale s’accumule dans une femme, nous tombons amoureux de cette femme ; celui qui vit ensorcelé par différentes femmes n’est qu’un faible oisillon foudroyé par les yeux ensorceleurs de la tentatrice, de la lumière astrale ; les sorciers de la lumière astrale sont dangereux ; « Malheur au Samson de la Kabbale qui se laisse dominer par Dalila, à l’Hercule de la science qui échange son sceptre de pouvoir contre le fuseau d’Omphale, il sentira bientôt les vengeances de Déjanire, et il ne lui restera d’autre solution que le bûcher du mont Oeta pour échapper aux tourments dévorants de la tunique de Nessus ».
Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.