Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Tarot et Kabbale

Le 2 est négatif. Dans les temps anciens, il y avait dans les temples un prêtre et une prêtresse. Dans la Maçonnerie primitive il y avait un Maître et une Maîtresse. Le comte Cagliostro essaya de fonder la Maçonnerie égyptienne en Angleterre, mais il eut beaucoup d’ennemis et il établit deux trônes. Giovanni Papini connut le comte Cagliostro sur un bateau ; ils se lièrent d’amitié et ce dernier dit qui il était et qu’il avait voulu éviter la Seconde Guerre mondiale, mais que comme on n’avait pas voulu l’écouter il retournait au Tibet, disant qu’il reviendrait soixante ans plus tard. La Maçonnerie égyptienne fut grandiose dans les temps anciens, lorsque les hermaphrodites sacrés y existaient ; le 1 et le 2 étaient alors fusionnés. A l’époque polaire, lors de la première race protoplasmique, l’humanité était androgyne ; la reproduction sexuelle avait lieu à certaines périodes de l’année, et on se divisait en deux ; ce deux était le Fils.

A cette époque, lorsque quelqu’un naissait, on accomplissait un rituel ; les êtres humains pouvaient alors s’agrandir ou bien se rapetisser jusqu’à la taille d’un atome. Lorsqu’un Maître voulait parler de manière douce, il faisait ressortir le principe féminin, et quand il voulait montrer sa rigueur, le principe masculin affleurait alors ; ainsi sont les Elohim.

La tradition latine raconte qu’Enée se présenta au sanctuaire d’Apollon (Enéide, Livre IV) et qu’il y eut un entretien avec la Pythonisse, qui lui prédit tout ce qui l’attendait. Enée sollicita de voir son père mort, il demanda l’entrée aux enfers. La terrible Sibylle, gardienne des forêts d’Hécate Proserpine (troisième aspect de la Mère divine), les bois de l’Averne, lui répondit : « La descente à l’Averne est facile, mais le plus difficile, c’est de revenir à la terre, il y en a peu qui y sont parvenus ». Elle lui demanda de se procurer une branche aux feuilles et aux pousses d’or, consacrée à Proserpine, la Mère divine dans son aspect infernal. Enée sacrifia quelques brebis noires, puis il vit deux colombes qui volaient ; le héros reconnut en elles les oiseaux de sa Mère divine (symboles de l’Esprit-Saint). Il interpréta ce message intelligemment : les oiseaux le conduisirent à la forêt de Proserpine, jusqu’à la branche qui lui permettrait l’entrée aux enfers. Enée sacrifia quatre vaches noires, et la Sibylle le conduisit dans l’Averne jusqu’à son père défunt.

Les principes masculin et féminin se conjuguent dans le saint et mystérieux Tetragrammaton, nom ésotérique qui ne doit pas être prononcé en vain et qui est en relation avec les lettres du nom de l’Eternel en hébreu : He Vau He Iod (symboles hébreux, qui se lisent à l’envers) ; Iod : éternel principe masculin ; He : éternel principe féminin ; Vau : principe masculin phallique, le Lingam ; He : principe féminin, l’Utérus ; la Yoni.

Iod-He-Vau-He se réduit à Sssss. Ces quatre lettres sont en elles-mêmes d’un immense pouvoir sacerdotal. Il faut les prononcer comme le hurlement d’un cyclone entre les montagnes, ou en imitant le vent. On les prononce doucement quand on veut guérir un malade ou invoquer une divinité ; elles servent aussi pour méditer. Dans ces quatre lettres sont représentés les deux principes féminin et masculin du macrocosme et du microcosme. La verge, principe masculin, et la coupe, principe féminin. Dans ces quatre lettres se trouve le principe de l’Eternel, qui ne doit pas être prononcé en vain.

Le nombre 2 est vital ; dans les temples de mystères, les deux autels ne manquaient jamais. On ne peut pénétrer dans le temple sans passer entre les deux colonnes, où se trouvent deux gardiens.

Que serait la grande vie si le nombre 2 n’existait pas ?. La Matripadma reçoit le Fohat, rayon masculin, l’Esprit-Saint, époux de la Mère divine ; elle est alors fécondée et l’univers apparaît. Que serait la vie sans l’autre principe ?. Avant l’aube du Mahamanvantara, du jour cosmique, rien n’existait, les dieux vivaient parmi ce qui n’a ni nom ni forme, ni son ni silence, ni oreilles pour le percevoir.

A l’aube de la vie, quand vint l’aurore de la création, le Premier Logos appela le Troisième Logos et lui dit : « Va et féconde ton Epouse pour que germe l’existence ». Il commença alors à travailler avec les sept esprits devant le Trône et l’Armée de la Voix, et les rituels maçonniques furent réalisés, la matière chaotique fut rendue féconde. La Matripadma fut fécondée et l’univers vint à l’existence. Chacun des sept Cosmocréateurs fit émaner de lui les deux âmes : Bouddhi, l’âme féminine, et l’âme causale, masculine, symbolisées par la constellation des Poissons.

Ces deux âmes, époux et épouse, pratiquèrent un Maïthuna transcendantal ; elle sépara les eaux supérieures des eaux inférieures afin qu’elles soient fécondées par le feu, et elles les projetèrent au moyen du Verbe. Les germes de la Matripadma proliférèrent, elle se gonfla comme une fleur de lotus et porta fruit en donnant naissance à un cosmos.

Dans l’électricité, on trouve l’éternel positif et l’éternel négatif. En Inde, le principe masculin est représenté par un taureau, et le principe féminin par la vache blanche sacrée, qui représente la Mère divine et dont l’antithèse se trouve dans la vache noire.

Nous avons besoin de nous christifier. Aucun être humain ne peut retourner au Père sans avoir été dévoré par le serpent. Rien ne peut être dévoré par lui, sans avoir travaillé dans la Forge ardente de Vulcain (le sexe). La clé de la christification, c’est l’Arcane AZF. Le mantra du Grand Arcane est IAO : I, Ignis, feu ; A, Aqua, eau ; O, Origo, principe, esprit.

Les personnages suivants descendent dans la Forge ardente de Vulcain : Mars, pour retremper son épée et conquérir le coeur de Vénus ; Hercule, pour nettoyer les écuries d’Augias avec le feu sacré ; et Persée, pour décapiter la Méduse.

Souvenez-vous, bien-aimés disciples, que notre Mère divine est Nout, et que sa parole est 56. Ce nombre se décompose kabbalistiquement de la manière suivante : 5 + 6 = 11, puis 1 + 1 = 2. Un, c’est le Père ; deux, c’est elle, Nout, la Divine Mère Kundalini.

Voilà la merveille du nombre 2.

Synthèse : la femme est l’Athanor de l’Alchimie sexuelle ; l’homme est sorti du paradis par les portes de l’Eden, et l’Eden, c’est le sexe lui-même ; la porte du paradis, c’est le sexe, la femme est la porte ; la Kundalini est le feu sacré de l’Esprit-Saint, c’est le feu de la Pentecôte, c’est le serpent igné de nos pouvoirs magiques ; la Kundalini est enfermée dans le chakra Muladhara, situé dans le coccyx ; le secret pour éveiller la Kundalini est le suivant : « Introduire le membre viril dans le vagin de la femme, et l’en retirer sans répandre le Semen », cette pratique se fera lentement ; l’Arcane AZF, magie sexuelle ou Maïthuna ne peut se pratiquer qu’entre époux et épouse, dans des foyers légitimement constitués ; la pratique de l’Arcane doit se réaliser une seule fois par jour ; si elle est pratiquée deux fois par jour, on tombe dans le négatif, en violant la pause magnétique qui permet de récupérer.

Ce chapitre est tiré de Tarot et Kabbale (1978, posth.) par Samael Aun Weor.

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