Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie
A l’époque où Annie Besant occupait la présidence de la Société théosophique, il y eut un conflit à l’intérieur de cette digne organisation dont la fondatrice fut la grande Initiée Helena Petrovna Blavatsky.
La cause de ce conflit fut le problème que présenta le « cas Krishnamurti ».
Madame Besant ouvrit le bal quand elle lança aux quatre vents que le jeune indien était la réincarnation vivante de Jésus-Christ. Leadbeater, le grand clairvoyant, et nombre d’autres théosophes éminents étaient entièrement d’accord avec Madame Besant et ils juraient que le jeune garçon originaire de l’Inde était Jésus-Christ nouvellement réincarné.
Rappelons encore qu’à ce moment-là eut lieu la fondation de cet Ordre appelé l’Etoile d’Orient dont l’unique but était de recevoir le Messie. Cet Ordre fut dissous plus tard par Krishnamurti lui-même.
Il y eut à cette époque une division au sein de la Société théosophique : certains assuraient que Krishnamurti était le Messie et d’autres n’acceptant pas cette opinion se retirèrent de la Société théosophique. Parmi ceux qui se retirèrent figure le docteur Rudolf Steiner, puissant clairvoyant illuminé, éminent intellectuel et fondateur de la Société anthroposophique. L’oeuvre de Steiner est grandiose. Ses oeuvres sont des puits de profonde sagesse.
Le groupe espagnol Marco-Aurelio se dissocia également de la Société théosophique.
La scission qui se produisit au sein de cette célèbre Société théosophique fut un véritable désastre.
Le philosophe indien Krishnamurti (1895-1986), était le Boddhisattva (l’Ame incarnée) d’un Maître des Mystères Majeurs.
Il nous faut examiner de plus près le cas Krishnamurti.
Tandis que certains sont convaincus que Krishnamurti est la réincarnation de Jésus-Christ, d’autres affirment que c’est un ignorant, que tout ce qu’il sait faire, c’est conduire une automobile, jouer au tennis, etc. Bref, qu’en est-il exactement ? Où est la vérité, à la fin ?
Le plus curieux, le plus étrange, c’est que les plus grands clairvoyants de la Société théosophique se sont divisés en deux camps opposés. Des questions tout à fait logiques surgissent : pourquoi les clairvoyants se sont-ils divisés ? Si les clairvoyants ont vu l’Etre interne du jeune Indien, pourquoi donc n’ont-ils pu se mettre d’accord ? Se pourrait-il que certains clairvoyants voient d’une manière et d’autres de façon différente ? Est-il possible que les clairvoyants se contredisent les uns les autres ? Si les clairvoyants ont vu l’Etre interne de Joseph Krishnamurti, pour quelle raison n’ont-ils pas pu s’aligner sur une même opinion ?
Avec la vue physique, mille personnes en voyant un objet, diront : c’est une table, ou une chaise, ou une pierre, etc. Ou en voyant une personne, tout le monde dit : c’est un homme, ou c’est une femme, ou c’est un enfant… Que se passe-t-il alors avec la clairvoyance ? Pour quelle raison les clairvoyants ne purent-ils pas se mettre d’accord dans le cas concret du jeune indien ? Il est indéniable que Krishnamurti fut un véritable casse-tête pour la Société théosophique.
Le plus grave, c’est de voir les clairvoyants se battre entre eux. C’est quelque chose qui confond l’esprit de ceux qui commencent dans ces études.
Krishnamurti lui-même a sombré dans le pessimisme et il demeura sceptique pendant plusieurs années, mais il finit quand même par entreprendre sa mission.
Nous, les frères « endotériques » gnostiques, nous nous sommes proposés d’investiguer dans les mondes supérieurs sur le cas Krishnamurti. Après de patients travaux nous sommes arrivés aux conclusions suivantes : 1° Tout homme est un trio composé d’un corps, d’une Ame et d’un Esprit ; 2° Quand l’Esprit vainc la matière, il en résulte un Bouddha ; 3° Quand l’Ame se purifie et se sanctifie, on appelle cette Ame incarnée un Boddhisattva ; 4° L’Esprit de Krishnamurti est un Bouddha ; 5° L’Ame de Krishnamurti est un Boddhisattva.
Il existe en Asie beaucoup de Bouddhas qui n’ont pas encore incarné le Christ.
A l’intérieur de chaque homme il y a un Rayon qui l’unit à l’Absolu. Ce Rayon est notre resplendissant « Dragon de Sagesse », le Christ interne, la Couronne séphirotique.
Les Bouddhas qui n’ont pas incarné leur Christ interne ne se sont pas encore christifiés.
Le Bouddha de l’Indien Krishnamurti a déjà incarné son resplendissant Dragon de Sagesse, son Rayon particulier, son propre Christ interne.
Lorsque Madame Besant, Leadbeater et d’autres voyants ont étudié le cas Krishnamurti, ils furent éblouis par la lumière éclatante de ce Bouddha christifié, et comme ils ne connaissaient pas l’Esotérisme christique, ils crurent dur comme fer que Krishnamurti était la réincarnation de Jésus-Christ.
L’erreur ne fut pas dans la clairvoyance, l’erreur fut dans le manque de culture intellectuelle. Ils ne connaissaient que le Septénaire théosophique. Ils ne connaissaient que le corps, l’Ame et l’Esprit, et ils ignoraient qu’au-delà… tout homme a un Rayon (le Christ Interne) qui l’unit à l’Absolu.
Ils virent le Dieu interne de Krishnamurti et ils crurent qu’il était Jésus de Nazareth : ce fut leur erreur. Le plus grave, c’est le tort qu’ils ont causé au jeune Indien. Quand on dit à un Boddhisattva qu’il est un Maître, il se perd, il se fait du mal, il en fait un complexe.
Le jeune Indien a vu les instructeurs se battre à cause de lui et le résultat fut un traumatisme psychologique pour sa personnalité humaine. Krishnamurti souffre donc d’un traumatisme psychologique.
Il n’y a aucun doute que les hiérarques de la Théosophie lui ont fait un grand tort. Ils auraient dû laisser le jeune homme en paix. Il se serait développé librement en Inde et son oeuvre aurait été vraiment merveilleuse. Le grand Bouddha de Krishnamurti n’a pas pu donner tout son message parce que le Boddhisattva a subi un traumatisme psychologique.
En examinant la doctrine de Krishnamurti, nous constatons que le meilleur de cette doctrine est bouddhiste. Il ne connaît malheureusement pas l’Esotérisme christique. Le jeune Indien a bu à la source de l’évangile bouddhique. Dommage qu’il n’ait pas étudié l’Esotérisme chrétien.
Plus tard il a mélangé la philosophie bouddhique avec la philosophie officielle du monde occidental. La doctrine de Krishnamurti est le résultat de ce mélange. La doctrine de Krishnamurti est inspirée du Bouddhisme.
La doctrine du Verseau sera le résultat du mélange de l’Esotérisme bouddhique avec l’Esotérisme chrétien. La doctrine de Krishnamurti est un « Bouddhisme libre », mais la source vive de cette doctrine, c’est le merveilleux évangile du Seigneur Bouddha.
Nous ne sommes pas du tout contre Krishnamurti, nous déplorons uniquement que le Bouddha interne de ce philosophe hindou n’ait pu donner tout son message, c’est tout.
Quand un clairvoyant découvre que l’Intime (l’Esprit) d’une personne est un Maître, la meilleure chose à faire est de se taire, pour ne pas nuire à cette personne. Lorsque quelqu’un vient à apprendre que son Etre interne est un Maître, il se remplit d’orgueil et de présomption (heureusement, Krishnamurti a su rester humble).
Il existe aussi des Boddhisattvas tombés ; ceux-ci sont pires que les démons !
On ne doit dire à personne qu’il est un Maître. Le clairvoyant doit être prudent. Le clairvoyant doit savoir se taire.
L’Esprit d’un homme peut avoir atteint le degré de Maître dans une ancienne réincarnation. Le Boddhisattva (l’Ame du Maître) peut avoir tombé plus tard et vivre aujourd’hui sur le sentier du mal…
Le Maître ne tombe pas. Ce qui tombe, c’est le Boddhisattva (l’Ame du Maître).
Le clairvoyant doit être prudent et, avant d’annoncer à une personne qu’elle est un Maître, il doit attendre patiemment plusieurs années pour voir comment se comporte dans la vie l’homme de chair et d’os, le Boddhisattva terrestre. Le Maître peut être très grand dans l’au-delà, mais l’homme de chair et d’os, ici-bas, peut être dangereux. De toute façon, vous le reconnaîtrez à ses fruits.
Madame Blavatsky disait que le mystère de la double personnalité est l’un des plus grands mystères de l’Occultisme.
Toutes les luttes et erreurs de la Société théosophique sont la cause du traumatisme de Krishnamurti. Le cas Krishnamurti est extrêmement important.
Le docteur Steiner connaissait les Mystères christiques et c’est pour cette raison qu’il ne s’est pas laissé confondre. Steiner était gnostique. Steiner n’a pas accepté que Krishnamurti fût la réincarnation de Jésus-Christ. Plusieurs ont suivi Steiner et plusieurs autres Madame Besant. Le clairvoyant Steiner avait une vaste culture intellectuelle, c’est pour cette raison qu’il n’est pas tombé dans cette erreur, c’était un véritable rose-croix gnostique.
Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.