Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie
Le paranoïaque est apparemment normal. La folie raisonnante et tout à fait lucide est appelée paranoïa.
Les grands hommes sont toujours exposés à être assassinés par des paranoïaques. Beaucoup de présidents et d’hommes d’état ont été tués par des paranoïaques.
Le paranoïaque est communément un délirant avec des idées fausses.
Nous avons connu le cas d’un dirigeant rose-croix paranoïaque. Cet homme essayait de monopoliser la science rose-croix. C’était un paranoïaque souffrant du délire des grandeurs. Il se considérait lui-même comme l’unique détenteur de la Vérité. La méfiance et l’orgueil de ce paranoïaque rose-croix étaient terribles.
La Vérité, c’est l’inconnu d’instant en instant. Pourtant, le paranoïaque rose-croix était convaincu d’être le maître absolu de la Vérité. Il croyait qu’il connaissait la Vérité.
Beaucoup d’occultistes, théosophes et rosicruciens deviennent paranoïaques. Tout mystique paranoïaque se considère comme la Vérité incarnée.
La Vérité ne peut être reconnue par le Moi car le Moi n’a pas étudié la Vérité. Nous ne pouvons reconnaître que ce que nous connaissons, et non ce que nous ne connaissons pas.
Le Moi ne connaît pas la Vérité. Le Moi naît dans le temps et meurt dans le temps. Le Moi, c’est le temps lui-même.
La Vérité ne relève pas du Moi parce que la Vérité n’appartient pas au temps. La Vérité est intemporelle, éternelle.
Le paranoïaque dans son délire croit qu’il détient la Vérité.
L’homme peut se casser la tête à chercher la Vérité mais il ne la trouvera pas. Le paranoïaque est persuadé qu’il possède la Vérité. En réalité, il ne peut qu’émettre des opinions sur la Vérité.
Il y a des idiots qui disent que Dieu existe, et d’autres qui disent que Dieu ou la Vérité n’existent pas. Ceux qui disent que la Vérité existe et ceux qui en nient l’existence sont également idiots. Affirmer ou nier l’existence de la Vérité, c’est émettre une opinion. Toute opinion est une projection mentale du Moi, de l’Ego. Le mental est embouteillé dans le Moi.
Toute affirmation ou négation de la Vérité n’ajoute, ni n’enlève un seul atome à l’Infini.
Ceux qui cherchent la Vérité sont des imbéciles parce que personne ne peut chercher ce qu’il ne connaît pas.
Le paranoïaque occultiste, théosophe, etc., croit qu’il peut rencontrer et reconnaître la Vérité. Une personne ne peut reconnaître une autre personne qu’elle n’a jamais connue. Personne ne peut reconnaître la Vérité parce que personne ne l’a connue.
Ne parlons pas de la Vérité. Parlons plutôt d’Alchimie.
C’est seulement en transmutant le désir en sagesse et en amour que meurt le Moi. Et c’est seulement lorsque le Moi meurt que la Vérité vient à nous.
Les occultistes doivent prendre garde de tomber dans la paranoïa. Le délire des paranoïaques est dangereux. Hitler était un paranoïaque ; Don Quichotte, le héros de Cervantes, est un exemple vivant de ce qu’est un paranoïaque.
Les idées délirantes des paranoïaques ne résistent pas à l’analyse logique. Beaucoup de paranoïaques passent pour être des inventeurs ; d’autres se prennent pour de grands commerçants, d’insignes réformateurs, d’extraordinaires prophètes, etc. Mais lorsque nous analysons leurs idées délirantes, nous voyons qu’elles ne résistent pas à l’analyse. Lorsqu’on leur montre leurs erreurs, ils ressentent une suprême douleur puis ils réagissent contre la personne qui leur a démontré leur erreur en l’accusant d’être injuste, envieuse…
Le paranoïaque rose-croix dont nous venons de parler a demandé pardon à l’un de ses critiques et a pleuré amèrement. Mais lorsqu’on exigea de lui une rétractation publique, il réagit alors en accusant son critique. Ainsi sont les paranoïaques.
Les occultistes, théosophes et rose-croix doivent étudier la Science sacrée sans perdre leur équilibre mental. Malheureusement, beaucoup d’étudiants ésotéristes deviennent paranoïaques. Ils croient être très souvent la réincarnation de Jésus-Christ, de Bouddha, de Mahomet, de Marie-Antoinette, de Napoléon, etc. Ils se convertissent ainsi en Don Quichottes, en véritables paranoïaques.
C’est le danger des études ésotériques.
Beaucoup d’ésotéristes sont possédés par le délire des grandeurs, ils se prennent pour de grands personnages. Ils deviennent pleins de malice et de méfiance et ils pensent que tout le monde leur jette des mauvais sorts, ils calomnient les autres en les accusant d’être des magiciens noirs…
C’est ainsi qu’est le paranoïaque théosophe, occultiste, etc.
Le paranoïaque qui n’a pas étudié les doctrines des Maîtres pense qu’il descend de Napoléon ou de quelque comte ou génie fameux. Il s’imagine qu’il est un surhomme, il se prend pour un grand négociant…
Il y a eu à Mexico le cas d’un paranoïaque qui a assassiné plusieurs femmes. Lorsqu’il fut incarcéré, on découvrit qu’il avait également assassiné sa fiancée (la fille d’un avocat). Ce paranoïaque enterrait ses victimes dans son jardin. Dans le pénitencier, il affirmait qu’il ne lui manquait qu’une seule autre victime pour découvrir le secret grâce auquel l’être humain pourrait se moquer de la mort et ne plus jamais mourir.
Ainsi sont les paranoïaques. Des gens très intelligents et dangereux.
Selon le critère clinique, il y a beaucoup de paranoïaques qui vivent normalement et ne sont pas dangereux. Cependant, il existe parmi eux des psychopathes terriblement dangereux.
D’ordinaire, le paranoïaque est essentiellement malicieux et méfiant. Les paranoïaques sont tellement rusés qu’ils réussissent à tromper même les psychiatres.
La constellation paranoïaque comporte divers degrés. La psychose paranoïaque la plus dangereuse socialement est celle qui prive de la raison certains de ces sujets. Ayant perdu la tête, ils commettent alors les crimes les plus horribles.
Ce chapitre est tiré de Sexologie, La Base de l’Endocrinologie et de la Criminologie (1968) par Samael Aun Weor.