Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Magie Christique Aztèque
L’homme s’unit avec son Christ interne quand il élève consciemment ses sept Serpents qui, en montant le long de la moelle épinière, allument les sept Lumières du candélabre du Temple vivant de son cœur ; les deux rangées de ganglions cérébro-spinaux, une de chaque côté de la colonne vertébrale, resplendissent par le Feu sacré de l’Esprit-Saint qui précède les Serpents dans leur ascension vers le cerveau.
Tel est le travail télésique qui ne culmine pas toujours dans l’union de l’Initié et du Christ ; quand il culmine dans l’union, l’homme est un, non seulement avec le Christ mais également avec l’Absolu ; et si ce corruptible est revêtu d’Immortalité, alors se réalisera la parole qui est écrite : Sordide est la mort dans la Victoire.
L’Intime est l’homme véritable qui vit incarné dans tout corps humain et que nous portons tous crucifié dans le cœur. Quand l’homme se réveille de son sommeil d’ignorance, il se livre à son Intime. Il s’unit avec le Christ et l’homme devient tout-puissant comme l’Absolu d’où il émane. L’Intime est Dieu dans l’homme. L’homme qui ignore cette grande vérité est seulement une ombre, l’ombre de son Intime.
L’homme se crée seul dans l’Univers, séparé de Dieu et de ses semblables. La Vérité est qu’il n’a jamais été et qu’il n’est jamais séparé de Dieu ni de ses semblables. Si tous les hommes savaient que nous sommes et que nous vivons en Dieu, ils cesseraient de lutter entre eux et l’ignorance, la misère, la douleur, le mal, n’existeraient plus sur la Terre.
La vie est telle que l’homme la pense. De sa pensée erronée naît la fausse conscience de séparation entre lui et son Créateur, entre lui et ses semblables. De cet état de conscience est né le Moi ; celui-ci se trouve dans les quatre corps de péché : le physique, l’éthérique, l’astral et le mental. Le Moi est né dans la conscience humaine après qu’Adam et Ève aient été chassés de l’Éden.
Quand le corps physique meurt, le Moi se blottit dans le seuil du sépulcre, attendant que l’homme véritable et immortel, mais non réalisé, se réincarne pour pouvoir, dans ce nouveau corps, réaliser ses désirs non concrétisés : pouvoir, richesses, plaisirs, etc. Dans le Moi, il faut chercher le pourquoi de tous les péchés et des souffrances de l’humanité.
En vérité, nous ne sommes pas ce que nous croyons être. Vous n’êtes pas Joseph, ou Marie, mais l’Intime que les Aztèques dans leur théogonie appellent Quetzalcóatl, le Jumeau divin. Observez les deux Serpents de feu unis par leurs langues, l’un en face de l’autre, dans l’extrémité inférieure de la Pierre du Soleil. Dans le chapitre 7, à propos des Xiuhcoatl, nous avons dit qu’ils sont les Deux éternels opposés ; ici, nous ajoutons qu’ils sont le symbole de l’Intime chez l’homme et chez la femme. L’Intime a deux âmes et un septuple corps dans chacun de ses pôles de manifestation, masculin et féminin, qui lui furent donnés par Jéhovah Dieu quand il les chassa de l’Éden. « Mais je vois une autre Loi dans mes membres », dit le Maître Paul, « qui se révolte contre la Loi de mon esprit et m’amène, captif, à la loi du péché qui est dans mes membres ».
Dans la Cinquième initiation des Mystères Majeurs, l’Âme-Volonté s’unit avec l’Intime et cesse d’être ; dans la Sixième initiation des Mystères Majeurs, l’Âme-Conscience s’unit avec l’Intime et cesse d’être.
L’Intime est Dieu chez l’homme ; le Moi est Satan chez l’homme.
Le symbole de l’Intime est l’Étoile à cinq branches, la pyramide, la croix aux branches égales, le sceptre.
Lorsque vous faites vos exercices de méditation, concentrez-vous sur l’Intime, qui est vous-même, et prononcez avec révérence le mantra OM-NIS HA-UN IN-TI-MO. « Et vous serez emmené jusqu’au paradis où vous écouterez des mots secrets que l’homme ne peut pas révéler. »
L’homme libéré est Maître de lui-même. Il n’est pas obligé de se réincarner ; s’il se réincarne, il le fait volontairement et amoureusement pour aider l’humanité. Mais, en tout cas, il suit toujours le chemin étroit du devoir, de l’amour et du sacrifice, qui le mène directement au bonheur sans limites de l’Absolu.
Quand l’Initié recule devant le dilemme du Seuil du Sanctuaire : son Intime ou son Moi, la vérité le fuit lentement ; c’est pour cela que nous disions dans le chapitre 8 : dans l’encens de la prière se cache le délit : à l’autel, le délit revêt la tunique de sainteté et sa figure est celle du martyr.
Cette fois, dans sa lutte pour le corps, le Moi triompha, le Prince de ce monde, comme il est appelé dans les écritures. Le corps qu’il aimait tant et dont il avait tant besoin pour demeurer et jouir, lui échappe de peu, le coup fut terrible. Maintenant, il sera en alerte, ses passions n’affleureront pas si facilement. Il se déguise sous l’apparence d’un bel enfant mais, maintenant, il est plus dangereux, plus astucieux ; il ne veut pas d’argent, mais le pouvoir ; il ne veut pas la réputation mais des honneurs, le monde du troupeau humain ; il veut que celui-ci l’honore, lui baise la main et l’appelle grand prélat ou grand maître.
Il écrit des livres, dicte des conférences et se réjouit en parlant de ses grandes œuvres. Comme les gens de théâtre, les applaudissements le rendent fou. Pour toutes ses mauvaises actions, il a une excuse philosophique. Il se rase le dessus de la tête et se laisse pousser la barbe et les cheveux ; il simule la sainteté dans tous ses gestes ; il déguise la colère en sérénité, l’orgueil par des attitudes de mendiant ; il se démasque sans retenue pour parler de ses grands pouvoirs et aime toujours les sièges du premier rang.
Cependant, pour Dieu, il n’y a pas de temps ni d’espace. Tandis que l’homme se réveille de son sommeil de séparativité, dans lequel il va se mouvoir seulement suivant l’impulsion de ses passions à un tel point que celles-ci gouvernent le monde, et vit mort par rapport à Dieu, à lui-même et à ses semblables, par les réincarnations il polit sa personnalité ; son corps et son visage embellissent ou s’enlaidissent selon ses œuvres (lire « Le portrait de Dorian Grey », d’Oscar Wilde).
Seuls ses yeux changent très lentement et, dans tout ce qu’il fait, il laisse l’empreinte, qui ne peut être confondue, de sa façon d’être, de penser, de sentir et d’aimer. Et un jour, fatigué de son douloureux pèlerinage sur la Terre, il s’arrête et retourne vers l’Être aimé. C’est à la libération de ce type d’hommes que se réfère le divin Maître Jésus, le Christ, dans la parabole du fils retrouvé.
Connais-toi toi-même ! C’est ce qui était écrit derrière la porte des Temples des Mystères de l’Ancienne Grèce. Ceci est l’objectif même de l’existence : que l’homme se connaisse lui-même comme Fils de Dieu, comme Dieu même sur la Terre pour que celle-ci se transforme en un beau jardin ou la liberté, l’égalité et la fraternité soient des lois d’amour pour tous les hommes. C’est la clé merveilleuse du pouvoir de tous les mages de tous les temps.
« Regarde, disent les Saintes Écritures, aujourd’hui j’ai mis devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. »
Pratique
Dans le chapitre 9 nous avons dit : au cours de vos périodes de méditation quotidienne, demandez-vous : « Qui suis-je ? » Si vous avez pratiqué fidèlement et avec dévotion l’exercice de ce chapitre, vous aurez certainement déjà écouté la douce et amoureuse voix de votre Christ interne. Nous vous recommandons de relire ce chapitre et, avant de vous livrer à la méditation, vous sentirez ce que vous avez été éternellement : l’Intime.
Affirmez-vous dans cet état de conscience en disant sept fois : « Je suis Lui », et vous sentirez que le Feu sacré de l’Esprit-Saint se détache de votre plexus solaire, où il a été laissé dans le chapitre précédent, et il monte jusqu’au cœur ou il s’unit avec votre Intime, votre Être véritable. Votre Intime et votre Christ interne sont Un.
Vous verrez que le Feu sacré, depuis qu’il s’est détaché de votre chakra Muladhara pour se diriger vers le haut, pénétrant et enveloppant tout votre corps, brûle vos habitudes négatives : paresse, manque de réflexion, peur, loquacité, colère, envie, médisance, vanité, etc. Terminez votre méditation en vous concentrant sur les paroles de l’Apôtre Paul : « Il y a un corps animal et un corps spirituel. » Et dites comme lui : « Je ne vis pas en moi, Christ vit en moi. » Essayez de faire en sorte que cet état de Conscience, désormais, soit le diapason qui inspire tous les actes de votre vie.
Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.