Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Magie Christique Aztèque
Nous allons étudier maintenant la Séphirah Hod dont le régent est Raphaël. Voyons, nous avons déjà étudié l’Arcane 13, la Mort. La Déesse de la Mort est réellement une Mère adorable. Jésus la connut lorsqu’il remonta le Jourdain dans la solitude du désert. Elle dirige tous les Anges de la Mort. Réfléchissons sur l’Arcane 20 qui représente la Résurrection. Étudions l’Arcane de Job, le fameux Arcane 8. Cet arcane signifie, en fait, épreuves et douleurs. Personne n’est digne de recevoir la Couronne de la Vie sans être passé par les épreuves de l’Arcane 8.
La Séphirah Hod de la Kabbale hébraïque est la force de type mercurien dans le cadre des manifestations brillantes du Plan astral. Le corps astral est absolument mercurien. Les messages qui descendent du Monde de l’Esprit pur deviennent symboliques dans le Plan astral. Ces symboles sont interprétés en se basant sur la Loi des analogies des Contraires et sur la Loi des Correspondances et de la Numérologie. Étudiez le « Livre de Daniel » et les passages bibliques du « Patriarche Joseph », fils de Jacob, pour apprendre à interpréter vos propres expériences astrales.
Le Plan astral est, en réalité, le plan de la Magie pratique. Dans les plaines orientales, dans le pays Sud-américain de Colombie, les indiens savent entrer dans ce plan à volonté. Ils mélangent des cendres de l’arbre appelé Guarumo avec des feuilles de coca bien écrasées. Ensuite, ils mâchent ce mélange végétal rituellement, accroupis (c’est la position des Huacas péruviennes).
Les substances générales de ces deux plantes ont le pouvoir de produire l’extase de ces natifs indigènes.
Liturgie
Ivres sous l’emprise de l’extase (Samadhi), ces indigènes se placent personnellement de façon ordonnée. Ils forment deux cercles, l’un interne, l’autre externe ; le premier se compose d’hommes ; le second de femmes.
Les pas rituels sont très intéressants. Hommes et femmes font un pas mystique vers l’avant de façon cadencée et un autre vers l’arrière. Ils chantent, dansent dans les profondeurs de la forêt. La liturgie du tourbillon mystérieux dure de nombreuses heures. L’âme se sent transportée vers un paradis ineffable, vers les temps de l’ancienne Arcadie où l’on rendait un culte aux Dieux ineffables du feu, de l’air, de l’eau et de la terre. Les chants de la forêt se confondent avec le sympathique son des cloches qui pendent comme des fleurs des bâtons que les natifs utilisent durant leur liturgie. Ces sons de clochettes naturelles et végétales sont semblables au chant des grillons dans le bois ou au son typique émis par le serpent à sonnettes. Cela nous rappelle la Voix subtile, la Parole perdue par laquelle tout magicien apprend à sortir en corps astral instantanément.
La fête est intense et la liturgie très solennelle. Les heures passent et les indiens, enfin, tombent dans leurs chinchorros (hamacs) qui leur servent de lits. À cet instant solennel ils sortent du corps physique à volonté, ils se dédoublent, se transportent en corps astral où ils veulent.
Au Mexique, les Aztèques utilisaient les boutons du Peyotl pour sortir en astral. Ce cactus est très répandu à Chihuahua ; malheureusement, le Peyotl qui est connu dans la Vallée de Mexico ne sert à rien dans ce cas. Celui qui veut le véritable Peyotl doit le chercher chez les indiens Tarahumaras, dans la Sierra de Chihuahua. Il doit de plus, apprendre à le consommer. Ces indiens sont les seuls à pouvoir montrer comment consommer ce cactus. Nombreux sont ceux qui ont perdu leur temps à chercher le Peyotl dans la Vallée de Mexico ; d’autres, qui sont arrivés à trouver le cactus du Nord du Mexique n’ont obtenu aucun résultat parce qu’ils ne savent pas s’en servir. Voilà le difficile problème du Peyotl.
Il existe une Chaîne aztèque qui a un immense pouvoir pour le magicien. Nous allons étudier cette chaîne. Si vous observez l’illustration du chapitre 18, vous verrez neuf femmes formant une chaîne en demi-lune et trois hommes au centre formant un triangle. Les hommes sont assis à la façon orientale (les jambes croisées). Cette chaîne représente la neuvième sphère (le sexe).
Cette chaîne est totalement sexuelle. Les neuf femmes attirent les forces lunaires ; les trois hommes attirent les forces solaires. La Lune est de nature féminine, le Soleil de nature masculine. Lorsque les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans le Triveni, ils réveillent les feux spirituels et alors commencent le développement, l’évolution et la progression de la Kundalini. Les neuf femmes constituent la neuvième sphère (le sexe), les trois hommes pourraient représenter les trois aspects du Logos ou l’homme dans ses trois aspects du corps, de l’âme et de l’Esprit. Chacun des trois hommes du triangle tient dans la main droite un bâton. Ce bâton est la moelle épinière. Rappelons que la Jérusalem Sainte se mesure avec un bâton. Les trois hommes du triangle se chargent de la force de la chaîne et l’énergie christique monte par le canal médullaire, avivant les feux et éveillant les chakras du corps astral.
Le Sanctuaire doit être soigneusement arrangé selon les lois de l’occultisme. Les Aztèques avaient un puits d’eau pure à l’intérieur du Sanctuaire pour attirer les forces lunaires. Dans le puits, se trouvait toujours cet animal lunaire qui est connu sous le nom de grenouille. La grenouille et l’eau attirent les forces lunaires. Le système liturgique pour attirer les forces solaires est aussi très facile et simple. Ils peignaient sur le sol un cercle de huit empans de diamètre ; au centre du cercle ils allumaient le feu. Tout étudiant gnostique peut aujourd’hui arranger son Sanctuaire de façon similaire. C’est facile.
Mantras
Les Mantras aztèques de cette chaîne sont les suivants :
MANGUELÉ, MANGUELÁ.
On doit faire raisonner la lettre U. Ces Mantras se prononcent en détachant les syllabes. Il faut rappeler aux étudiants gnostiques que chacun de ces mots porte un accent sur la dernière syllabe (Manguelé, Manguelá).
De cette chaîne, qui peut être réalisée dans tous les Sanctuaires gnostiques, les hommes tirent un grand bénéfice. Il est clair que les hommes du centre se chargent de toute la force de la chaîne magique. À l’époque de l’Ancien Mexique, lorsque les hommes sortaient du rite, ils marchaient dans les rues, soignant les malades ; il leur suffisait de mettre les mains sur eux pour qu’ils guérissent immédiatement.
L’homme, chargé des forces d’une telle chaîne merveilleuse, peut faire des merveilles et des prodiges comme le faisaient les apôtres du grand Maître Jésus, le Christ.
Les femmes, chargées des forces de cette chaîne, pouvaient aussi faire des merveilles. La chaîne de la neuvième sphère est réellement merveilleuse. Tout Sanctuaire gnostique peut utiliser la Chaîne de la Neuvième sphère.
Il est étonnant de contempler avec clairvoyance la façon dont s’élèvent les forces sexuelles, se sublimant, jusqu’au cœur, pendant le rituel. Les Initiés doivent se trouver en profonde méditation interne, adorant notre Dieu interne. Les paroles magiques doivent être prononcées avec beaucoup de dévotion. Toute l’atmosphère doit être remplie de pureté et de véritable prière. On doit travailler avec cette chaîne dans les Sanctuaires gnostiques pour le développement des pouvoirs internes de l’être humain.
La méditation doit durer une heure. Les Mantras doivent être prononcés avec une vraie ferveur mystique, dans une suprême adoration. Le mental doit s’adresser au Dieu interne.
Rappelons-nous que nos Sanctuaires gnostiques sont des Centres de Méditation interne. Hommes et femmes peuvent réaliser ces chaînes dans tous les Sanctuaires afin d’éveiller leurs facultés supérieures.
Il est nécessaire de combiner la méditation avec le sommeil. Nous devons nous rappeler que la méditation sans sommeil ruine le mental et nuit aux pouvoirs internes. Nous devons apprendre à provoquer le sommeil à volonté. C’est ainsi que nous arrivons à l’illumination interne.
Beaucoup de gens voyagent en Inde à la recherche de la sagesse ; il faut savoir qu’au Mexique, se cachent tous les Trésors de la Sagesse antique.
Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.