Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Magie Christique Aztèque
Les enseignements des Maîtres Nahuas (Tlamatinime) ont de nombreux points communs avec le Sepher Jetzirah juif. Dans les trente-deux Sentiers de la Sagesse du Sepher Jetzirah, on parle de la dualité d’Ain-Soph et des dix Séphiroth. Dans le chapitre 3, nous parlons de la moelle épinière, l’Arbre de Vie chez l’homme, et maintenant, seulement comme référence, nous parlerons de l’Arbre de la Sagesse, des dix Séphiroth avec les créateurs desquels vingt-deux Arcanes majeurs (lettres, sons et chiffres) le Logos forma l’Univers.
De Ain-Soph émane toute la Création, mais la Création n’est égale ni en Essence ni en puissance à Ain-Soph. Ain-Soph, par sa Divine Lumière incréée, irradie une intelligence, un pouvoir qui, si à l’origine participe de la perfection et de l’infini de son Credo, a un aspect fini puisqu’il dérive de Lui. La Kabbale appelle la première émanation de Ain-Soph l’Ineffable Ancien des Jours. L’Ancien des Jours est l’Être de l’Être, le Père et la Mère en nous.
Les Nahuas l’appelaient Huehueteotl, le Père des Dieux et des hommes, le Vieux Dieu, la première et la dernière synthèse de notre Être. Au fond de la conscience de tout homme et de toute femme vit l’Ancien des Jours. La Chevelure de l’Ancien des Jours a 13 boucles.
Si nous ajoutons les chiffres du nombre treize entre eux, nous obtiendrons : un plus trois égale quatre. Un est le principe masculin, le feu ; Deux est le principe féminin, l’eau ; Trois est le Fils, la Création universelle ; Quatre est le Saint Tetragrammaton (c’est le nom de l’Éternel Iod-He-Vau-He).
L’Ancien des Jours est la bonté des bontés, la miséricorde infinie, l’occulte de l’occulte. Le mantra PANDER, suivi de la méditation, nous permet d’arriver jusqu’à Lui.
Ain-Soph, ne pouvant s’exprimer dans le plan physique limité, s’exprime par ses dix Séphiroth. On appelle son exhalation Jour cosmique, son inhalation Nuit cosmique. Pendant la Nuit cosmique, l’Univers se désintègre chez Ain-Soph et il existe seulement dans son esprit et dans celui de ses dieux. Ce qui existe dans son esprit à Lui et dans celui de ses dieux est objectif dans l’Espace abstrait absolu. Chez Ain-Soph, il existe une étrange évolution que ni les dieux, ni les hommes, ne connaissent.
Au-delà de l’Intime se trouve le Logos ou Christ, au-delà du Christ se trouve l’Ancien des Jours, au-delà de l’Ancien des Jours se trouve Ain-Soph ou l’Absolu.
L’Absolu est l’Être de tous les Êtres. Il est ce qu’il est, ce qu’il a toujours été et ce qu’il sera toujours. Il s’exprime en tant que mouvement et repos abstraits absolus. Il est la cause de l’Esprit et de la matière, mais il n’est ni l’un ni l’autre. Il est au-delà de la pensée et de l’acte, il est au-delà du son, du silence et des sens.
L’Absolu est au-delà du temps, du nombre, de la mesure, du poids, de la qualité, de la forme, du feu, de la lumière et des ténèbres ; cependant, il est le feu et la Lumière incréée. L’Absolu a trois aspects : le Non-Manifesté, l’Esprit de Vie qui anime tout Être et la Matière chaotique, inodore, atomique, séminale, etc. Les dix Séphiroth émanent d’une subjectivité infinie et vont vers une objectivité infinie.
Quand on annonça l’aurore du Jour cosmique, l’Univers frémit de terreur. Dans la conscience des dieux et des hommes surgit un étrange et effroyable crépuscule et la Lumière incréée commença à s’éloigner de leur conscience. Alors les dieux et les hommes pleurèrent comme des enfants devant l’aurore du Grand jour cosmique.
Le Logos causal du premier instant rappela aux dieux et aux hommes leurs dettes karmiques ; alors commença le pèlerinage de l’homme d’un monde à un autre jusqu’à la Terre, où il vit actuellement soumis à la Roue des Naissances et de la Mort jusqu’à ce qu’il apprenne à vivre selon la Loi de l’Amour.
L’Univers surgit des entrailles de l’Absolu et de la Lumière incréée se plongea dans un nostalgique couchant. C’est ainsi que les dieux et les hommes descendirent dans les ombres de l’Univers. Le sacrifice fut consommé et la Kabbale l’enregistre dans son Arcane majeur numéro 12. Si nous ajoutons les chiffres du numéro 12 entre eux, nous obtenons 3. Un est le principe masculin, le feu, le sperme ; Deux est le principe féminin, l’eau ; Trois est l’Univers, le Fils. Le Jour cosmique actuel est symbolisé par un pélican bleu qui, s’ouvrant la poitrine avec le bec, dévore ses propres entrailles dont a émané tout ce qui est né.
Dans les chapitres antérieurs, nous avons parlé des Sept corps de l’homme dont six lui servent à se manifester dans chacun des plans de la quatrième dimension : éthérique, astral, mental, causal, de la conscience, de l’Intime. Ces plans sont des régions atmosphériques, atomiques, des mondes qui se pénètrent et compénètrent sans se confondre. Les six corps sont constitués de la substance de chacun de ces plans, invisibles pour l’œil physique de l’homme, et, à leur tour se pénètrent et compénètrent sans se confondre. La Quatrième dimension existe dans l’esprit de l’homme et seul le développement individuel de la conscience permet à celui-ci d’agir consciemment, à volonté, dans les mondes suprasensibles gouvernés par des intelligences divines.
La tête de Tonatiuh dans le Calendrier aztèque est la tête de Ometecuhtli-Omecihuatl, Seigneur et Dame de la dualité, Dieu de la vie, de l’amour et de la génération. Elle est entourée de deux cercles concentriques autour desquels quatre carrés, à l’intérieur de deux autres cercles concentriques (l’Absolu non-manifesté, Ipalnemohuani), contiennent tout : les griffes félines de Quetzalcóatl déchirant des cœurs humains, le Soleil de Vent ou 4-Ehecatl le Soleil de Feu ou 4-Quihuitl, le Soleil d’Eau ou 4-Atl, le Soleil de Jaguar ou 4-Ocelotl et le Soleil de Mouvement ou 4-Ollin, l’Ouest et l’Est, le Sud et le Nord, les vingt jours du mois, etc. Ce qui explique le pourquoi de la vénération des Nahuas pour le Soleil et la signification duelle qui existe entre les nombres.
Pratique
Dans le chapitre antérieur, nous avons laissé le Feu sacré de l’Esprit-Saint faire tourner, de gauche à droite, le lotus de votre chakra prostatique. Maintenant, vous sentez, vous voyez avec votre imagination que le feu continue de baisser, arrive au ganglion coccygien de votre chakra Muladhara et fait tourner, toujours de gauche à droite, le merveilleux lotus à quatre pétales de couleur rouge sombre que vous avez dans ce ganglion. Vous vous voyez rayonnant, lumineux, lançant du feu par vos sept principaux chakras qui tournent sur eux-mêmes comme des fleurs de feu dont les tiges naissent dans votre colonne vertébrale.
Ce chapitre est tiré de Magie Christique Aztèque (1973) par Samael Aun Weor.