Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Lumière venant des Ténèbres
Même si cela paraît incroyable, quand l’étudiant s’observe lui-même, il ne se rappelle pas de lui-même.
Les aspirants, bien entendu, ne sentent en réalité pas eux-mêmes, ils ne sont pas conscients d’eux-mêmes.
Cela semble invraisemblable que quand l’aspirant gnostique auto-observe sa façon de rire, de parler, de marcher, etc., il s’oublie lui-même ; ceci est incroyable, mais certain.
Cependant il est indispensable de s’efforcer de se rappeler soi-même, c’est terriblement difficile, mais horriblement urgent pour obtenir l’éveil de la conscience.
Ce que nous disons paraît une sottise, les gens ignorent qu’ils sont endormis, ils ignorent qu’ils ne se rappellent pas eux-mêmes, et ils ne se regardent pas dans un miroir grandeur nature et ils ne s’observent pas non plus minutieusement.
Cet oubli de soi-même, ne pas se rappeler soi-même, est réellement la causa causorum de toute l’ignorance humaine.
Quand un homme quelconque arrive à comprendre profondément qu’il ne peut pas se rappeler de lui-même, qu’il n’est pas conscient de lui-même, il est très près de l’éveil de la conscience.
Nous parlons de quelque chose à propos de laquelle il faut réfléchir profondément, ce que nous disons ici est très important et ne peut pas être compris si on le lit mécaniquement.
Nos lecteurs doivent réfléchir. Les gens ne sont pas capables de sentir leur propre Moi tant qu’ils ne s’auto-observent pas, en le faisant passer d’un centre à l’autre, etc.
Observer sa propre façon de parler, rire, marcher, etc., sans s’oublier soi-même, en sentant ce Moi à l’intérieur, est très difficile, et cependant basique, fondamental, pour obtenir l’éveil de la conscience.
Le grand Maître Ouspensky a dit :
« Ma première impression fut que les essais de rappel de soi ou d’être conscient de soi, de se dire : c’est moi qui marche, c’est moi qui fait ceci, en essayant continuellement d’éprouver la sensation de ce moi, arrêtaient les pensées. Lorsque j’avais la sensation de moi, je ne pouvais plus ni penser ni parler ; les sensations elles-mêmes s’obscurcissaient. C’est pourquoi on ne peut “se rappeler soi-même” de cette façon que pour quelques instants. » (Fragments d’un enseignement inconnu, chap. VII)
Il est nécessaire de dissoudre le Moi pluralisé, de le réduire en cendre, mais nous devons le connaître, l’étudier dans les quarante-neuf départements subconscients symbolisés chez les gnostiques par les quarante-neuf démons de Ialdabaoth.
Si un docteur extirpe une tumeur cancéreuse, il doit d’abord la connaître ; si un homme veut dissoudre le Moi, il doit l’étudier, se rendre conscient de lui, le connaître dans les quarante-neuf départements subconscients.
Durant le rappel intime de soi-même, dans ces terribles surefforts pour être conscient de son propre Moi, il est clair que l’attention se divise, et ici, nous revenons de nouveau au sujet de la division de l’attention. Une partie de l’attention est dirigée, comme il est parfaitement logique, vers les efforts, l’autre vers l’Ego ou le Moi pluralisé.
Le rappel intime de soi-même est autre chose que de s’analyser soi-même, c’est un état nouveau, que l’on connaît seulement à travers l’expérience directe.
Tout être humain a eu une fois ces moments, états d’intime rappel de soi ; parfois dans un moment d’infinie terreur, parfois dans l’enfance ou au cours d’un voyage, quand nous nous exclamons : Hé !, que fais-je par ici, pourquoi suis-je ici ?
L’auto-observation de soi-même, accompagnée simultanément du souvenir intime de son propre Moi, est terriblement difficile et cependant indispensable pour se connaître vraiment.
Le Moi pluralisé se trouve toujours en train de faire le contraire durant la méditation ; il jouit en forniquant quand nous essayons de comprendre la luxure ; il tonne et lance des éclairs dans n’importe lequel des quarante-neuf départements subconscients de Ialdabaoth, quand nous essayons de comprendre la colère ; il convoite de ne pas être cupide quand nous essayons de réduire en poudre la convoitise.
Le rappel intime de soi, c’est se rendre parfaitement compte de tous ces processus subconscients du moi-même, de l’Ego, du Moi pluralisé.
Auto-observer notre façon de penser, parler, rire, marcher, manger, sentir, etc., sans s’oublier soi-même, et les processus intimes de l’Ego, ce qui se passe à l’intérieur dans les quarante-neuf départements subconscients de Ialdabaoth, est vraiment difficile et toutefois fondamental pour l’éveil de la conscience.
L’auto-observation, le rappel intime de soi, commence le développement du sens spatial, qui arrive à sa pleine maturité avec l’éveil de la conscience.
Les chakras cités par M. Leadbeater et de nombreux autres auteurs sont en rapport avec le sens spatial, ce que sont les fleurs en rapport avec l’arbre qui leur donne vie.
Le fondamental, c’est l’arbre. Le sens spatial est le fonctionnalisme normal de la conscience éveillée.
Tout homme vraiment éveillé peut voir, entendre, toucher, sentir et palper tout ce qui se passe dans les quarante-neuf départements subconscients de Ialdabaoth.
Tout homme vraiment éveillé peut vérifier par lui-même, à travers l’expérience directe, les rêves des gens, peut voir ces rêves chez les personnes qui marchent dans la rue, chez ceux qui travaillent dans les usines, chez toute créature.
Tout homme vraiment éveillé peut voir, entendre, sentir, toucher et palper toutes les choses des mondes supérieurs.
Celui qui veut expérimenter la réalité de tout ce qui arrive dans les dimensions supérieures de l’espace doit éveiller la conscience ici et maintenant.
Ce chapitre est tiré de Lumière venant des Ténèbres (Message de Noël 1966-1967, nommé par les élèves « Le Collier du Bouddha ») par Samael Aun Weor.