Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Lumière venant des Ténèbres
Au moment de la mort, dit le livre tibétain des morts : « Les quatre sons appelés sons qui inspirent une terreur sacrée se font entendre : celui de la force vitale de l’élément terre, un son comme l’écroulement d’une montagne ; celui de la force vitale de l’élément eau, un son comme celui des vagues de l’océan, celui de la force vitale de l’élément feu, un son comme l’incendie d’une forêt ; celui de la force vitale de l’élément air, un son comme celui de mille tonnerres se réverbérant simultanément. Le lieu où l’on se réfugie en fuyant ces bruits est la matrice. »
L’état intellectuel commun et courant de la vie quotidienne n’est pas tout, le livre tibétain des morts dit : « Ô noble fils, écoute avec attention et sans te distraire. Il y a six états transitoires de bardo qui sont : l’état naturel du bardo durant la conception ; le bardo de l’état de rêve ; le bardo de l’équilibre statique dans la méditation profonde ; le bardo du moment de la mort ; le bardo de l’équilibre et de l’expérience de la réalité, et le bardo du processus inverse de l’existence samsarienne (récapitulation rétrospective de la vie qui vient de se passer). Ainsi sont les six états. »
Par ce terme exotique bardo, les initiés tibétains définissent intelligemment ces six états de conscience différents, distincts, de l’état routinier intellectuel commun et courant de la vie quotidienne.
Toute personne qui meurt doit expérimenter trois bardos : Le bardo du moment de la mort, le bardo de l’expérience de la réalité et le bardo de la recherche de la renaissance.
Il existe quatre états de matière à l’intérieur desquels se développent tous les mystères de la vie et de la mort.
Il existe quatre cercles, quatre régions, à l’intérieur desquels sont représentés tous les mondes et les temps de la matière à l’état minéral, cellulaire, moléculaire et électronique. Ce sont les quatre vieux mondes : l’Enfer, la Terre, le Paradis et le Ciel.
Tout désincarné doit s’efforcer d’obtenir la libération intermédiaire, un état semblable à celui du Bouddha, dans le monde des électrons libres.
Il est urgent de savoir que la libération intermédiaire est la félicité sans limites entre la mort et la nouvelle naissance.
Dans les régions moléculaires et électroniques existent de nombreuses nations ou royaumes d’immense joie, où peut naître internement tout désincarné si la loi du Karma le permet.
Ceux qui ont un bon Dharma, ces personnes qui ont fait de très bonnes œuvres, peuvent se donner le luxe de quelques bonnes vacances entre la mort et la nouvelle naissance.
Celui qui a accompli de nombreuses bonnes actions peut naître miraculeusement, avant sa réincorporation sur la Terre, dans le royaume heureux de l’ouest, aux pieds du bouddha Amitabha, parmi les fleurs de lotus ou au royaume de la joie suprême ou au royaume de la dense concentration, ou au royaume des longs cheveux ou au royaume de Maïtreya, etc.
Les différents royaumes des régions moléculaires et électroniques resplendissent de félicité.
Il existe de nombreux maîtres qui aident les défunts qui le méritent. Ces maîtres ont des méthodes et des systèmes pour orienter la Bouddhata, l’Essence, l’âme, dans le travail de libération, pour quelque temps, des corps lunaires et de l’ego, pour entrer aux royaumes des régions moléculaires et électroniques.
Il est lamentable que l’âme, l’Essence, doive retourner à ces corps lunaires dans lesquels habite l’ego. Un tel retour est inévitable pour renaître dans le monde.
Elles sont très peu nombreuses, les âmes qui obtiennent la libération intermédiaire (ne pas confondre celle-ci avec la libération finale).
Toute âme, après la mort, peut s’élever aux royaumes de la félicité des mondes moléculaire et électronique, ou descendre aux mondes enfers du règne minéral, ou retourner immédiatement ou de façon médiate dans un corps semblable à celui qu’il avait eu auparavant.
Ces trois chemins du pont fatal de Chivat sont décrits très sagement et avec une surprenante clarté dans la légende de Zoroastre :
« Toute personne dont les bonnes actions excèdent de trois grammes ses péchés va au ciel, toute personne dont le péché est plus grand, à l’enfer ; alors que celui chez qui les deux sont égaux reste dans l’Ahmistikan, jusqu’à son corps futur ou résurrection. »
La loi du Karma, cette sage loi qui ajuste les effets aux causes, se charge de dire à chacun après la mort ce qu’il mérite. La Loi est la Loi, et la Loi s’accomplit.
La libération intermédiaire, la félicité dans les royaumes des régions moléculaire et électronique a une limite ; la récompense épuisée, l’Essence retourne aux corps lunaires où demeure l’ego ; puis vient le retour, la réincorporation, l’entrée dans une nouvelle matrice.
Le livre tibétain des morts dit :
« Dirige ton désir, et entre dans la matrice. En même temps, émets tes ondes de don (de grâce ou de bonne volonté) sur la matrice dans laquelle tu vas entrer (en la transformant ainsi) en une maison céleste. »
À notre époque elles sont très peu, les âmes qui entrent dans les différents royaumes des régions moléculaires et électroniques après la mort.
L’ego, à travers le temps, s’est extrêmement compliqué, il s’est renforcé exagérément, et pour cela l’Essence, l’âme, est trop prisonnière à l’intérieur des corps lunaires.
En ces temps de crise mondiale, la plus grande partie des âmes naissent en enfer (le règne minéral) pour ne pas retourner, ou se réincarnent immédiatement, sans s’élever aux royaumes des dieux.
La Grande Loi donne à l’être humain seulement cent huit vies, et ceci nous rappelle le Collier du Bouddha avec ses cent huit grains.
Si l’être humain ne sait pas profiter des cent huit grains du Collier du Bouddha, si l’être humain n’arrive pas à s’autoréaliser dans ces cent huit vies, il naît alors dans les mondes infernaux de la nature.
Normalement, tous les êtres humains descendent aux mondes infernaux, au fur et à mesure que leur temps arrive à échéance.
De nombreux prophètes, avatars, sauveurs, sont venus au monde, qui, en comprenant les terreurs de l’abîme, ont voulu nous sauver, mais l’humanité n’aime pas les avatars, les sauveurs. L’humanité n’est pas intéressée par le salut.
Ceci, Autoréalisation intime, n’est possible qu’à base de terribles surefforts, et l’humanité n’aime pas les surefforts ; les gens disent seulement : « Mangeons et buvons parce que demain nous mourrons. »
Autoréalisation intime ne peut jamais être le résultat d’aucune mécanique, même si elle était de type évolutif.
La loi de l’évolution et sa sœur jumelle, la loi de l’involution, sont des lois purement mécaniques de la nature qui ne peuvent autoréaliser personne.
Celui qui veut s’autoréaliser doit prendre le sentier du fil du rasoir, sur le chemin difficile de la révolution de la conscience. Ce chemin est plus amer que le fiel, ce chemin ne plaît à personne.
Il est nécessaire que naisse en nous le Maître secret, il est nécessaire de mourir, l’ego doit mourir ; il est urgent de nous sacrifier pour l’humanité, c’est la loi du Logos solaire, il se sacrifie en se crucifiant dans le monde pour que tous les êtres aient de la vie et l’aient en abondance.
Naître est un problème sexuel, mourir est une question de dissoudre le Moi, le sacrifice pour l’humanité est l’amour.
Rester 20 ou 30 ans dans la neuvième sphère, pour avoir le droit de naître dans les mondes supérieurs, mourir, dissoudre le cher Moi, se sacrifier pour l’humanité, ne plaît pas aux gens.
L’humanité n’est pas intéressée par l’Autoréalisation intime, et il est clair qu’on ne peut donner à personne ce qu’il ne veut pas.
La seule chose qui intéresse les gens c’est d’obtenir de l’argent, manger, boire, se reproduire, se divertir, avoir du pouvoir, du prestige, etc.
Ceci explique pourquoi peu se sauvent : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
Dans le monde abondent des gens qui apparemment disent qu’ils veulent s’autoréaliser, mais ce que veulent ces gens, dans le fond, c’est se divertir avec ces études et c’est tout.
Ces gens sont des papillonneurs qui aujourd’hui sont dans une école et demain dans une autre, ils ne connaissent pas le chemin et, s’ils arrivent à le connaître, ils s’enthousiasment beaucoup au début et ensuite, une fois qu’ils voient que le travail est sérieux, ils fuient épouvantés et cherchent refuge dans une autre école.
La ligne de la vie est la spirale, et l’humanité marche en descendant à chaque réincarnation dans l’escalier en forme d’escargot, jusqu’à arriver aux mondes infernaux du règne minéral.
Dans l’enfer (le règne minéral), le temps est dix fois plus long, dix fois plus lent et terriblement abrutissant ; tous les cent ans, on y fait un paiement de la dette karmique.
La descente aux mondes infernaux est un voyage vers l’arrière, en involuant dans le temps, en reculant, en passant par les états animaux, végétaux et minéraux.
En arrivant à l’état fossile, l’ego et ses corps lunaires deviennent poussière cosmique.
Quand l’ego et les corps lunaires deviennent poussière dans l’enfer, l’âme se libère, retourne au chaos primitif, disposée à évoluer de nouveau, en montant au cours de plusieurs éternités par les états minéral, végétal et animal, jusqu’à obtenir de nouveau l’état humain.
Qui ne profite pas des cent huit vies représentées par les cent huit grains du Collier du Bouddha, naît dans les mondes infernaux.
C’est le Naraka hindou, situé sous la terre et sous les eaux, l’Aralu babylonien, la terre du non-retour, la région de la dense obscurité, la maison dont les habitants ne voient pas la lumière, la région où la poussière est leur pain et la boue leur aliment.
C’est le creuset de fonderie, où les formes rigides, les corps lunaires et l’ego, doivent se fondre, se réduire en poussière, pour que l’âme se libère.
Le temps que l’âme doit vivre dans les mondes infernaux dépend de son Karma. Il est clair que ces terribles magiciens noirs qui ont développé l’organe Kundartigateur et les chakras du bas ventre, les lucifers, les Anagarikas, les Ahrimans, etc., vivent des éternités entières, des Mahamanvantaras complets, dans ces régions infernales, avant de se réduire en poussière cosmique.
Les gens communs et courants, les gens de tous les jours, ceux qui ne se sont pas autoréalisés parce que l’autoréalisation ne les a pas intéressés, mais qui n’ont pas été décidément pervers, restent seulement de huit cents à mille ans dans les mondes infernaux.
Les plus grands châtiments sont pour ceux qui ont déshonoré les dieux, les Bodhisattvas déchus, les Hanasmussens au double centre de gravité, et pour les parricides et matricides, et pour les assassins et seigneurs de la guerre et les maîtres de magie noire.
Le livre tibétain des morts dit : « En tombant là, tu devras endurer des souffrances insupportables, et où il n’y a pas de moment certain pour s’échapper. »
Dans les mondes infernaux n’entrent pas seulement les décidément pervers, mais aussi ceux qui ont déjà vécu leurs cent huit vies et ne se sont pas autoréalisés : « L’arbre qui ne donne pas de fruit, coupez-le et jetez-le au feu. »
Les théosophes disent qu’il existe trois sentiers de perfection, et Annie Besant a écrit à propos de ces trois sentiers.
Les trois sentiers reçoivent les noms de Karma-Yoga, Gnana-Yoga et Bhakti-Yoga.
Karma-Yoga est le sentier de l’action droite.
Gnana-Yoga est le sentier du mental.
Bhakti-Yoga est le sentier de la dévotion.
Avec le Karma-Yoga, nous vivons de façon droite, nous récoltons beaucoup de Dharma (récompense), mais nous ne fabriquons pas les corps solaires parce que ceci est un problème sexuel.
Avec Gnana-Yoga, nous nous rendons forts en méditation et yoga, mais nous ne fabriquons pas les corps solaires parce que ceci est travail avec l’hydrogène SI-12 du sexe.
Avec Bhakti-Yoga, nous pouvons suivre le sentier de la dévotion et arriver à l’extase, mais ceci ne signifie pas la fabrication des corps solaires.
Il existe des écoles qui affirment l’existence de sept sentiers, et il y en a quelques-unes qui disent qu’il existe douze sentiers.
Jésus le Christ a dit : « Entrez par la porte étroite, parce que large est la porte et spacieux le chemin qui conduit à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle. Parce qu’étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie, et peu sont ceux qui le trouvent. »
Le Maître des Maîtres n’a absolument jamais dit qu’il y avait trois portes ou trois chemins. Il a seulement parlé d’une seule porte et d’un seul chemin. D’où ont-ils fait sortir ces trois sentiers de libération ? D’où sortent d’autres écoles les sept portes ou sentiers de la libération ? D’où sortent d’autres organisations pseudo-occultistes et pseudo-ésotériques les douze sentiers ?
En réalité, il existe seulement un seul chemin et une seule porte. Aucun être humain ne sait plus que le Christ et il n’a jamais parlé de trois sentiers, ni de sept, ni de douze.
Le Chemin tient beaucoup du Karma-Yoga, du Gnana-Yoga et du Bhakti-Yoga et des sept yogas, mais il n’existe qu’un seul chemin, étroit, resserré et épouvantablement difficile.
Le chemin est différent, opposé à la vie routinière de tous les jours. Le chemin est révolutionnaire à cent pour cent, il est contre tout et contre tous. Le chemin est plus amer que le fiel. Le chemin est celui de la révolution de la conscience, avec ses trois facteurs : naître, mourir et se sacrifier pour l’humanité.
Sur le chemin, le pauvre animal intellectuel doit se convertir en un être différent.
Ils sont très rares, ceux qui trouvent le chemin, et encore plus rares, ceux qui n’abandonnent pas le chemin. En réalité, tous les êtres humains ne peuvent pas se développer et devenir différents.
Même quand ceci paraît une injustice, dans le fond, ce n’en est pas ; les gens ne désirent pas être différents, cela ne les intéresse pas, et on ne doit donner à personne ce qu’il ne veut pas, ce qu’il ne désire pas, ce qui ne l’intéresse pas.
Pourquoi l’homme devrait-il avoir ce qu’il ne désire pas ? Si le pauvre animal intellectuel erronément appelé homme était forcé de se convertir en un être différent, alors qu’il est satisfait de ce qu’il est, il y aurait alors de fait une grande injustice.
Il est clair que tout dans la nature est soumis à la loi du nombre, de la mesure et du poids. Pour tout être humain existent cent huit vies et, s’il ne sait pas en profiter, le temps arrive à échéance et l’entrée aux mondes enfers devient alors inévitable.
L’Autoréalisation intime de l’homme ne peut jamais être le résultat de l’évolution mécanique de la nature, mais le fruit de terribles surefforts, et l’humanité n’aime pas les surefforts.
Ce chapitre est tiré de Lumière venant des Ténèbres (Message de Noël 1966-1967, nommé par les élèves « Le Collier du Bouddha ») par Samael Aun Weor.