Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Logos, Mantras, Théurgie
Invocation : L’Esprit-Saint
Nous avons connu un homme qui s’appelait Jean. C’était un excellent Théurge ! Il savait sortir consciemment en corps astral.
Une nuit, la plus tranquille, la plus silencieuse, étant hors de son corps physique, Jean invoqua l’Esprit-Saint. Soudain, un oiseau merveilleux, une blanche colombe, d’une ineffable blancheur avec la tête d’un Ancien vénérable et une longue barbe blanche, albée, flottait délicieusement sur la tête du Théurge. Il fallait voir et admirer cette Colombe immaculée, si grande et si belle, avec la tête d’un Ancien vénérable ! La blanche colombe se posa sur les épaules d’un ami de Jean et lui susurra de sages conseils à l’oreille. Ensuite, la Colombe d’une blancheur ineffable avec la tête d’un Vénérable ancien s’arrêta devant Jean. Plein d’extase, notre bon disciple interrogea l’Esprit-Saint : « Mon Seigneur ! Oh, mon Dieu ! Dis-moi comment vais-je ? Vais-je bien ? »
La blanche colombe, assumant une figure sublimement humaine, parla, pleine d’amour : « Mon fils, tu vas mal ! »
Jean, surpris, demanda à nouveau : « Seigneur, dis-moi ! Pourquoi vais-je mal ? » Et l’Esprit-Saint déclara : « Je suis en train de soigner une de tes malades, la malade qui est à ta charge ; ce n’est pas toi qui la soigne, c’est moi qui le fait, sans doute. Vous avez encaissé de l’argent ! Ces petits centimes que tu as reçus, tu dois les rendre ! On te les a donnés avec beaucoup de sacrifice ! »
Jean, consterné, répondit : « Seigneur, si je rends ces centimes, alors j’irai bien ? »
Le Vénérable ancien affirma : « Oui, alors oui, tu iras bien, très bien ! »
L’Esprit-Saint et le Troisième Logos (Binah)
Jean embrassa le Vénérable ancien, plein d’un immense amour. Et l’Ancien bénit Jean et s’éloigna. Le Théurge savait qu’il était son propre Esprit-Saint. Il savait qu’il était Binah, le Troisième Logos !
Indiscutablement, tout être humain a sa blanche et ineffable Colombe.
Le Logos est l’Unité Multiple Parfaite.
Et l’Esprit-Saint est le Troisième Logos.
Et la force prodigieuse du Troisième Logos coule dans tout l’Univers.
Nous avons été créés par le Troisième Logos !
Libération de l’Énergie du Troisième Logos
L’être humain doit libérer l’énergie du Troisième Logos de ses obscurs fonds animaux pour la faire retourner, convertie en torrent de feu liquide, vers le dedans et vers le haut : la Kundalini monte par le canal central de la moelle épinière pour arriver au sommet de la tête. Ceci est l’Énergie créatrice du Troisième Logos !
Le Deuxième Logos (Chokmah)
Une autre nuit, Jean abandonna son corps physique : il sortit en corps astral. Puis, étant hors du corps, il se dépouilla de tous ses véhicules, de ses sept corps. Ceci est seulement possible au moyen d’une extase suprême.
Jean se mouvait dans ce Second principe médiateur connu par les kabbalistes comme Chokmah. C’est le Deuxième Logos, l’Unité multiple parfaite.
Expérience dans l’Initiation Vénuste
Dans cet état de suprême béatitude, Jean se proposa d’étudier cette Initiation Vénuste que le Divin Maître reçut dans le Jourdain. Le résultat fut prodigieux, mirifique. Jean se vit lui-même converti en Jésus-Christ. Il se sentit être Jésus-Christ ! Et il se rendit devant le Baptiste. Et il entra dans un Temple merveilleux. Le Temple était situé sur la rive du Jourdain. C’était le Temple du Baptiste. Ce Grand Précurseur ordonna à Jean de se dépouiller de sa tunique. Jean obéit, et il se sentait absolument sûr d’être ce même Jésus-Christ ! Il n’y avait pas en lui un atome de doute !
Le Baptiste était revêtu de sa tunique sacerdotale. Il ouvrit une sorte de cabinet dans lequel il y avait les Vases sacrés : c’était de l’huile et du vin. Le Baptiste après avoir extrait un flacon d’huile d’olive, ordonna à Jean, transmuté en Jésus, de passer à l’intérieur du Sanctuaire. Une fois entré, il l’oignit d’huile pure et il aspergea sa tête d’eau. À ce moment, Jésus, le Resplendissant dragon de Sagesse, le Christ interne, entra exactement par la glande pinéale, située dans la partie supérieure de la tête. Et à cet instant resplendirent dans l’Espace infini le Soleil du Père (le Premier Logos), le Soleil du Fils (le Deuxième Logos) et le Soleil de l’Esprit-Saint (le Troisième Logos).
Transmutation en Jésus-Christ
Cette Déité merveilleuse, ce Christ interne, brillait avec une blancheur immense et absolue à l’intérieur des véhicules internes de Jésus. Puis, le Prêtre ordonna à Jésus de prendre place dans un fauteuil spécial. Et depuis cet instant, Jésus s’appela Jésus-Christ !
Quand Jean retourna de cet état semblable de profonde extase, il comprit que dans le Monde du Deuxième Logos, le Monde du Christ, n’existent ni l’Individualité, ni la Personnalité, ni le Moi. Dans le Monde du Seigneur, nous sommes tous absolument Un !
Le Monde du Deuxième Logos est le Soleil central.
L’Ancien des Jours : Le Premier Logos
Une autre nuit, profonde, silencieuse. Jean profita de l’instant de transition entre la veille et le sommeil. Il se leva de son lit et le résultat fut le dédoublement ! Jean, en corps astral, se mouvait joyeux et heureux ! Soudain, il se sentit attiré vers le Pôle Sud, vers le continent de l’Antarctique ; Jean, flottant délicieusement dans le Plan astral, arriva vers ces régions glaciales du Pôle Sud, et quand le Théurge leva ses yeux vers l’Infini, il vit resplendir une Étoile pleine de gloire. Cette Étoile scintillait merveilleusement ! Jean sentit dans sa conscience que cette Étoile l’appelait, et, en flottant dans les espaces, il se rendit jusqu’à Elle. Et il vit que l’Étoile était l’Ancien des Jours, le Père qui est en Secret : son propre Ancien vénérable !
Réellement, chacun de nous a dans le fond de sa conscience un Ancien vénérable : celui-ci est le Premier Logos, les Kabbalistes l’appellent Kether.
Le bon Ancien entra dans l’âme de Jean et celui-ci se sentit transformé. Et il se vit entouré d’une aura immense de laquelle il entourait tout le globe planétaire. Le Théurge voyageait : il se sentit saisi par une félicité impossible à décrire avec des mots.
Quand Jean retourna à son corps physique, il comprit que dans le Monde du Premier Logos n’existent pas non plus ni l’Individualité, ni la Personnalité, ni aucun genre de Moi supérieur ou inférieur.
Le Saint-Quatre
Le resplendissant Dragon de Sagesse est la Couronne de Vie, du rayon de laquelle émane l’Intime, la Monade. Le resplendissant Dragon de Sagesse est Triun. Jean avait lu que la Trinité dans l’Unité formait le Saint-Quatre, le Tetragrammaton. Mais, bien qu’il l’ait lu, il ne l’avait pas compris totalement. Il avait seulement pénétré avec l’entendement ce qu’est la Trinité ; mais il manquait une autre chose : il voulait achever cela du Saint-Quatre !
L’Ain-Souph ou Ain-Soph
Et une autre nuit, Jean, plein d’extase, abandonna tout désir, toute pensée, toute volonté, toute conscience et toute idéologie, et toute préconception, et comme un souffle, il sortit de son corps physique par la glande pinéale. Alors il se vit lui-même, converti en un Atome blanc, immaculé, ineffable, divin ! Cet Atome est l’Ain-Soph.
De cet Atome ineffable émanent le Père, le Fils et l’Esprit-Saint.
Quand arrivera la Grande Nuit cosmique, le resplendissant Dragon de Sagesse de tout homme s’absorbera dans l’Ain-Soph. Voici la Trinité s’absorbant dans l’Unité ! Et voici le Saint-Quatre, le Tetragrammaton des Kabbalistes !
Les Êtres Supérieurs de L’Ain-Soph
Jean, dans cet état d’extase, sut que dans le fond, chacun de nous est une Étoile de l’Espace infini, un Atome sur-divin, ineffable de l’Espace abstrait et absolu.
Soudain, Jean perçut là-bas, dans la profondeur de l’Espace étoilé, un Temple divin. Jean entra par les portes du Sanctuaire. Et à l’intérieur du Temple se trouvaient quelques Archevêques gnostiques. Jean consulta l’un d’eux, lui demanda quelque chose : il devait savoir la date de son Initiation cosmique. Le résultat fut flatteur et la réponse exacte. Puis il le consulta sur d’autres points, le destin des hommes ; et à propos de sa propre Némésis (Karma). Et le Grand Archevêque gnostique, le Saint vénérable ancien répondit : « pour nous, toutes les activités du mental humain sont comme l’activité du règne minéral pour vous. Quand nous examinons le mental humain, c’est comme si nous examinions un minéral ».
Jean resta terriblement surpris. Réellement, ces êtres qui vivent dans le Monde de l’Ain-Soph sont transcendants pour nous au-delà de toute compréhension. Ces Êtres n’appartiennent déjà plus au règne humain, ni même au Règne des Anges, des Séraphins ou des Puissances !
Un de nos amis nous a posé cette question à propos de ce qui précède.
Une Impossibilité des Êtres Supérieurs
Si ces Êtres supérieurs et ineffables vivent, pour ainsi dire dans l’Abstrait des Mondes supérieurs, ils sont dans l’impossibilité de nous comprendre, immergés dans la contemplation de leur atmosphère divine et ils sont dans l’impossibilité de descendre vers nous, les humains, puisque leur matière est incompatible avec la nôtre.
Réincarnation de ces Êtres
Alors nous avons dû répondre à notre ami la chose suivante :
Certainement : chacun vit dans son élément. Les poissons vivent dans l’eau ; les oiseaux dans les airs ; les hommes et les animaux terrestres dans la poussière de la terre. Dans le feu habitent les Salamandres. Dans l’abîme existent les ténébreux. Et dans les Plans supérieurs de la Conscience, les Hiérarchies divines ! Oui, dans les Mondes ineffables ! La Monade humaine fut fourmi, reptile, oiseau, quadrupède. Il serait impossible que l’homme redevienne fourmi, reptile, oiseau, quadrupède. L’homme a déjà suivi ce cours et il ne peut pas reculer ! Ainsi, les Êtres ineffables du Monde de l’Ain-Soph ne peuvent pas non plus reculer, ni retourner à l’état humain ! Ce serait comme si les hommes pouvaient redevenir fourmis. Mais, de temps en temps, quelques uns de ces Êtres de Lumière descendent de cette région élevée pour aider l’humanité. Ceux-ci sont les Grands Avatars, les Grands Réformateurs qui depuis l’âme des siècles ont veillé sur l’humanité. De fait, nous ne sommes pas abandonnés : ici, dans le monde terrestre est la Grande Loge Blanche avec de nombreux Maîtres qui travaillent en faveur de l’humanité.
Incarnation du Logos et de la Kundalini
Il y a un travail important : incarner le Logos en nous-mêmes. Ce qui est transcendant, c’est d’obtenir l’Initiation Vénuste. Et que l’on comprenne que le problème est absolument Sexuel !
Chaque homme, chaque humain, doit éveiller la Kundalini. Faire retourner l’Énergie créatrice vers l’intérieur et vers le haut ! Quand l’Énergie créatrice arrive à l’éthérique, celle-ci se transforme en vêtement de noces de l’Âme. Et quand elle arrive au corps astral, les chakras s’éveillent et le sujet, l’étudiant, se convertit en un vrai Théurge. Et quand cette énergie atteint le corps mental, les pouvoirs du mental s’éveillent. C’est ainsi que le mental humain se convertit en Mental christique.
Et quand l’Énergie créatrice monte au corps causal ou Manas de la Théosophie, la volonté humaine se transforme en Volonté-Christ. Et quand elle monte au corps de la conscience (corps bouddhique), elle crée la Conscience-Christ. Et si l’Énergie créatrice du Troisième Logos monte jusqu’à l’Intime, nous sommes des Dieux créateurs ! Et nous sommes préparés pour incarner le Christ !
C’est ainsi que le Verbe se fait chair !
Et pour cela, la clé secrète est l’Arcane A.Z.F. Dans l’union du phallus et de l’utérus se trouve la clé du Magnum Opus, du Grand-Œuvre ! Et l’important est de ne pas éjaculer l’entité du Semen : l’Ens-Seminis ! Ainsi on obtient la transformation sexuelle. Ainsi on éveille la Kundalini ! Les feux dorsaux sont Jéhovistiques. Les feux du cœur sont Christiques. Et sur le front scintillent les Rayons du Père !
Pour cela, il faut sublimer les Énergies sexuelles jusqu’au cœur ! Car là est le Deuxième Logos, le Christ interne !
Ce qui est en haut doit entrer dans ce qui est en bas pour que ce qui est en bas retourne aux Mondes de la Grande Lumière. Il faut travailler avec la matière première du Grand-Œuvre ; mais sublimer cette matière première, ce Semen christique jusqu’au cœur, pour qu’ensuite l’Énergie créatrice du Troisième Logos puisse s’élever jusqu’en haut, jusqu’aux Mondes de la Grande Lumière.
Ce n’est qu’ainsi que l’on obtiendra le Théurge !
Ce chapitre est tiré du livre Logos, Mantra, Théurgie (1958) par Samael Aun Weor, et est inclus dans le livre La Science Divine.