Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Le douzième Travail d’Hercule, le Héros solaire, fut certainement imposé par son frère, c’est-à-dire, par son resplendissant Prototype divin dans le Soleil sacré absolu.
Indubitablement ce travail consista à tirer hors de son domaine plutonien le chien tricéphale qui le gardait.
Étant entré dans la demeure souterraine des morts, il essaie d’abord d’amadouer Aïdonée lui-même, qui lui permet d’emporter le chien à condition qu’il réussisse à s’en emparer sans armes, ce qu’il fait en le prenant d’abord par sa queue de dragon, puis par le cou jusqu’à presque l’étrangler.
Hermès le guide sur le chemin du retour, et après que Cerbère a été montré à Mycènes, il le laisse libre pour qu’il retourne à sa résidence.
Incontestablement, notre resplendissant Système d’Ors a douze planètes et ceci vient nous rappeler les douze sauveurs.
Il résulte manifeste et évident que le travail final d’Hercule doit toujours se réaliser dans la douzième planète de la famille solaire.
Également, seulement avec le Scorpion, dont la constellation est la plus appropriée pour le figurer, pouvons-nous et devons-nous mettre en rapport la dernière de ses tâches zodiacales, consistant à faire sortir le chien tricéphale du monde souterrain jaloux, du règne des ombres où la vérité se déguise en ténèbres.
Naturellement, on peut seulement accomplir cette tâche avec le consentement d’Hadès lui-même ou de Pluton, et avec l’aide d’Hermès et de Minerve à la fois (Yoga du Sexe et Sagesse).
Avec une infinie vénération, je passais le seuil du Temple ; j’aspirais à la libération finale.
Dans le patio emmuré des Prêtres resplendirent glorieusement les eaux spermatiques de la piscine sacrée.
Le lac initiatique de la représentation des Mystères antiques, scène éternelle de tout temple, ne pouvait manquer là.
Ce que dans ce Sancta lémurien je demandais alors, me fut incontestablement concédé.
Mon travail commença avec la descente au Tartare de cette planète douze de notre Système solaire.
Trois femmes délicieuses, dangereusement belles, m’appelèrent en vain de leurs enchantements irrésistibles.
Les diablesses provocantes luttèrent jusqu’à l’impossible, elles voulurent me faire tomber, mais je sus me dominer.
Le signe zodiacal du Scorpion déchaîna dans mes organes créateurs toutes ses ardeurs passionnelles, mais je gagnais toutes les batailles contre moi-même.
Le Chien Guide (l’instinct sexuel) conduit toujours le chevalier sur le chemin étroit qui va des ténèbres à la lumière, de la mort à l’immortalité.
Le chien tire la laisse de son maître, l’emportant sur le chemin escarpé jusqu’au but ; plus tard, le chien doit se reposer ; alors vient la grande renonciation.
En harmonieuse concordance rythmique avec cet événement cosmicosexuel, vient, inéluctable, le suprême renoncement à toutes les choses matérielles, et l’élimination radicale du désir d’exister.
L’idée transcendantale du Souffle des Ténèbres se mouvant sur les eaux dormantes de la vie, qui est la Matière primordiale avec l’esprit latent en elle, nous invite à la réflexion.
Dans toutes les cosmogonies, l’eau (l’Ens-Seminis), remplit le même rôle important, elle est la base et l’origine de l’existence matérielle et le fondement de toute authentique Auto-Réalisation Intime.
Cependant, il est urgent, irremplaçable, inajournable, de ne jamais ignorer que dans l’abîme primitif, dans le fond des eaux, demeurent de très nombreuses bêtes dangereuses.
Si les divins Titans du vieux continent Mu, ces anges tombés dans la Génération animale, n’avaient pas oublié cette terrible vérité ; s’ils étaient restés alertes et vigilants comme la sentinelle en temps de guerre, ils se trouveraient encore dans un état paradisiaque.
Prendre totalement possession du chien tricéphale sans aucune arme, signifie de fait un contrôle absolu sur le Sexe.
Quand je me rendis maître de ce chien, je montais victorieux du fond du noir et horrible précipice.
Alors s’incarna en moi l’Être de mon Être : ce qui est au-delà de Brahma, Vishnu, Shiva. Ce divin Prototype solaire absolu.
Quand ce fait mystique arriva, j’entrais heureux dans un petit Sanctuaire du Soleil sacré absolu.
Depuis cet instant extraordinaire, je pus m’alimenter des fruits de l’Arbre de Vie au-delà du bien et du mal.
J’étais retourné au point de départ originel, incontestablement, j’étais retourné à ma Demeure.
Chacun de nous a, dans cette sphère rayonnante de lumière et de joie son Prototype divin.
Les Individus sacrés qui habitent le Soleil central, se préparent à entrer dans l’Espace abstrait absolu ; ceci arrive toujours à la fin du Mahamanvantara (le Jour cosmique).
Chaque Univers de l’Espace infini possède son propre Soleil central et la somme totale de tels Soleils spirituels constitue le Protocosme.
L’émanation de notre Omnimiséricordieux et sacré Absolu solaire est cela que H.P.B. appelle le Grand Souffle, de lui-même profondément inconnu.
Évidemment, ce principe actif omniprésent, bien qu’il participe à la création des mondes, ne se confond pas avec eux ; il reste indépendant, omniprésent et Omnipénétrant.
Il est facile de comprendre que l’émanation de l’Absolu solaire se dédouble dans les Trois forces primaires, Brahma, Vishnu, Shiva, avec le propos évident de créer et de recommencer à créer.
Quand se termine une quelconque manifestation cosmique, les trois forces originelles s’intègrent pour se mélanger ou fusionner avec le souffle incessant, de lui-même profondément inconnu.
Ce qui arrive dans le Macrocosmique se répète dans le Microcosme-Homme ; tel fut mon cas particulier.
Ce fut ainsi que je pus retourner au sein du sacré Absolu solaire ; cependant, je continuais avec le corps physique Lémur, en vivant durant des millions d’années. Je me convertis en une pierre de plus de la Muraille gardienne.
Cette Muraille est formée par les Maîtres de Compassion, ceux qui renoncèrent à toute félicité par amour pour l’humanité.
Paix Invérentielle.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.