Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Le troisième exploit d’Hercule, le Héros Solaire, survient maintenant, extraordinaire : je veux me référer instamment à la capture de deux animaux, l’un aussi doux que rapide, l’autre turbulent et menaçant : la Biche de Cérynie et le Sanglier d’Erymanthe.
Nous pouvons et même devons identifier ces fameux quadrupèdes aux deux constellations astrales resplendissantes les plus proches des étoiles des Gémeaux qui se trouvent près des deux centaures, contre qui Hercule soutient une lutte sanglante.
Dans la biche aux pieds de bronze et aux cornes d’or, consacrée à Diane et acquise par Apollon, le Dieu du Feu, nous pouvons voir une claire allusion à l’Âme humaine (l’époux de la Walkyrie), le Manas supérieur de la Théosophie.
Et le terrible sanglier, pervers comme aucun, est le vivant symbole de toutes les basses passions animales.
Il n’est pas superflu d’affirmer qu’en ces instants je désirais très sincèrement et de toutes les forces de mon Âme, entrer dans le Ciel de Vénus : le monde causal, la Demeure des Principes.
Mais il est clair qu’il fallait d’abord avoir des mérites, réduire en poussière cosmique l’effrayant sanglier.
Il est nécessaire de descendre avant de monter ; chaque exaltation est toujours précédée d’une terrible humiliation.
Descendre aux Enfers vénusiens fut indispensable, urgent, inajournable, avant l’Ascension.
Il fallait une information préalable et celle-ci en elle-même s’avérait certainement pressante, péremptoire.
Des indications précises, extraordinaires, me vinrent pendant la méditation ; il est évident que l’Initié est toujours aidé.
Sur une grande table, très semblable à l’attrayant damier d’un jeu d’échecs, au lieu des pièces connues de ce jeu, je vis de nombreuses figures animales d’aspect répugnant.
Incontestablement, avec l’aide de ma Divine Mère Kundalini, j’avais déjà éliminé les défauts de type psychologique, dans le monde astral comme dans le monde mental, mais les germes-causes de ceux-ci continuaient à exister en moi-même ici et maintenant.
Dans le domaine de la plus pure psychologie expérimentale, nous pouvons affirmer l’énoncé suivant :
L’élimination radicale de n’importe quel défaut psychologique échoue absolument lorsqu’on n’en dissout pas la cause secrète.
Extirper de mon psychisme ces causes intrinsèques fut certes ma tâche dans les Enfers vénusiens.
Je dus surmonter victorieusement d’épouvantables tentations charnelles comme celles dont souffrit le patriarche Saint-Augustin au pied de la Croix.
Le Mystère gnostique est présent,
Dans le vol tranquille de la colombe,
Et le péché du monde dans le serpent,
Qui mord au pied l’ange qui le dresse.
Sur l’éternelle nuit du passé,
S’ouvre l’éternelle nuit du futur.
Chaque heure, une larve du péché,
Et le symbole du serpent et de la pomme.
Immense est la multitude des délits dont les germes causes doivent être éliminés et même si j’avais cent bouches, cent langues et une voix de fer, je ne pourrais pas les énumérer tous.
Dans le Tartare où l’on châtie les méchants, je rencontrais aussi deux vieux amis de jeunesse, l’un vit toujours, l’autre est déjà mort.
Il faut se rappeler que ces titans des temps anciens qui voulaient grimper jusqu’au ciel souffrent maintenant dans les abîmes, enchaînés par la colère de Jupiter.
Là, habitent aussi les insolentes lapites et le hardi Ixion qui attaqua Junon et Pirithoos, qui voulut enlever Proserpine.
Dans le monde souterrain vit aussi l’orgueilleux Salmoné, roi d’Elide, qui réclama pour lui les Honneurs divins, n’étant qu’un simple mortel, un vulgaire ver de terre.
Avant d’abandonner définitivement la demeure de Pluton, je vis quelque chose d’épouvantable, de terrible, comme si un monstre excessivement gigantesque voulait dévorer l’humanité entière. Aïe, aïe, aïe !
Plus tard, je me sentis transformé dans ces Enfers atomiques ; le Christ cosmique entra en moi et je me fondis en lui.
Alors une multitude de mères m’amenèrent leurs enfants et moi, rempli d’extase, je m’exclamais : « Laissez venir à moi les petits enfants car le Royaume des Cieux leur appartient ».
Comme je me sentis heureux, le corps causal transformé ! Après avoir béni tous ces tendres enfants, j’abandonnais le Règne minéral submergé et pénétrais victorieux dans le Ciel de Vénus (le monde causal).
Je fus ainsi réintégré à l’état de Principe que j’avais jadis perdu lorsque sur le plateau central d’Asie, je commis la même erreur que le Comte Zanoni.
Tomber soumis, aux pieds paradisiaques de l’exquise beauté féminine, boire la liqueur des mandragores, manger les pommes d’or du Jardin des Hespérides fut certes l’erreur mentionnée. Mais en travaillant, plus tard, avec l’électricité sexuelle transcendante, je retournais sur le chemin que j’avais abandonné jadis.
Ce monde causal merveilleux ou monde de la Volonté consciente, tant de fois cité par monsieur Leadbeater, Annie Besant, Arthur Power, Rudolf Steiner, H.P.B., etc., est évidemment terreur d’amour et de loi. Indubitablement, le Ciel de Vénus n’est pas du temps et il est au-delà du mental.
Il résulte de façon patente que la substance akashique, en tant qu’élément naturel et vibration, ou tattva, constitue en elle-même le fond vivant et philosophal du monde des Causes cosmiques.
Le bleu électrique profond resplendit merveilleusement dans cette région et scintille ici et là, nous comblant d’une exquise volupté spirituelle indescriptible.
C’est le monde des Causes naturelles comme un océan sans limites ni bords ; les vagues incessantes d’actions et de conséquences vont en flux et reflux d’instant en instant.
Il est évident qu’il n’existe pas de cause sans effet ni d’effet sans cause ; une réaction suit toute action ; de n’importe quel acte se dégage toujours une conséquence, ou nous dirions même plus, une série de conséquences.
À cette époque de mon existence actuelle, je reçus beaucoup d’informations objectives démontrées et démontrables.
Exemple : devant l’orateur d’un auditoire, je me présente en pleine assemblée, je ne sais pas être conciliant, je mets mon nez là où il ne faut pas : je réfute des concepts.
Résultat : l’orateur, un homme du monde causal, se retire indigné.
Plus tard, ce conférencier commenta mon attitude avec d’autres et, en fait, cela se traduisit par toute une série enchaînée de conséquences.
Dans le monde causal, je vis aussi avec un mystique étonnement, l’avenir qui attendait la planète Terre et les créatures humaines qui demeurent dans ce monde physique.
Vêtu du corps causal, je me vis soudain à l’intérieur d’une grande gare ferroviaire.
Le Mouvement gnostique est certes, un train en marche ; quelques passagers montent à une gare et descendent à une autre ; rares sont ceux qui arrivent au terminus.
Plus tard, je dus m’immerger dans l’Infini espace étoilé ; j’avais besoin de chercher quelque chose dans l’amphithéâtre de la Science cosmique.
Surpris, admiratif, car je n’ai pas encore perdu la capacité de m’étonner, je pus percevoir avec l’Œil de Dagma ou œil de Shiva, quelque chose d’insolite et d’inhabituel.
Devant ma vision spirituelle, la Terre apparut assiégée à mort par douze géants démesurés, noirs, sinistres, menaçants (les douze constellations zodiacales agençant la cristallisation définitive du Karma mondial).
Les gens des autres mondes n’ignorent pas la Grande Catastrophe qui surviendra et ils s’approcheront avec leurs vaisseaux pour enregistrer ou photographier le cataclysme.
J’ai ici l’Apocalypse de Saint-Jean en pleine action. Collision des mondes. Aïe ! aïe ! aïe !
Il est opportun de citer dans ces pages quelques versets extraordinaires du Coran :
Parmi les signes qui doivent précéder l’arrivée de la dernière heure, se trouve celui de la Lune qui se divisera en deux. Mais malgré cela, les incrédules n’en croiront pas leurs yeux.
Il est évident qu’on ne peut en aucune façon parler d’une division géologique ou physique de notre satellite voisin. On interprète cela politiquement et militairement. Les Grandes puissances se disputeront la Lune.
Quand sonnera la trompette pour la première fois. Quand la terre et les montagnes seront emportées dans les airs et pulvérisées d’un seul coup. Quand le ciel se déchirera et tombera en morceaux. Ce jour sera le jour inévitable. Chap 27, 88.
Collision ! c’est le terme précis. La planète Terre heurtera un autre monde qui s’approche dangereusement.
Quel choc cela fait ! ce sera le Jour du Jugement dernier. Ceux dont les œuvres pèsent dans la balance auront une vie agréable. Ceux qui les ont légères auront pour demeure la fosse ardente (les mondes infernaux).
Quand la terre tremblera avec ce tremblement qui lui est réservé. Quand elle aura vomi les morts qui reposent dans ses entrailles. L’homme se préparera à être jugé.
Le Soleil sera affligé, les étoiles tomberont, les montagnes seront mises en mouvement et termineront en s’écrasant au sol. Le ciel éclatera en mille morceaux et les mers et les rivières confondront leurs eaux. Les tombes s’entrouvriront et les morts ressusciteront. Ceux qui auront pratiqué le bien auront la félicité sans limites ; mais les réprouvés seront également châtiés sans mesure. Chap 69, 13-16.
Incontestablement devant l’inévitable collision, le rapprochement excessif de cette masse planétaire sera à l’origine d’épouvantables tempêtes électromagnétiques.
Il est évident que la présence de ce monde sidéral exerce une attraction sur le feu liquide de l’intérieur de notre globe, alors l’élément igné cherchera à sortir en créant d’innombrables volcans.
En ces jours, la terre sera secouée par de terrifiants tremblement de terre et d’horripilants raz de marée.
Les villages et les villes tomberont en ruine, fatalement, comme de misérables châteaux de cartes.
Des vagues monstrueuses jamais vues fouetteront, avec furie, le plages sablonneuses et un son très étrange surgira du fond des mers.
Indubitablement, la radiation extraordinaire de cette planète tuera des millions de créatures et tout sera consumé dans un apocalyptique holocauste.
Pierre ou Patar, le Grand Hiérophante dit : Mais le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit, dans lequel les cieux passeront avec un grand tumulte, et les éléments brûlants seront défaits, et la terre et les œuvres qui sont en elle seront brûlées.
Dans le monde causal, je contemplais avec un étonnement mystique la Grande Catastrophe qui s’approchait et puisque cette région est celle de la Musique ineffable, la vision fut illustrée dans le courant du son.
Une délicieuse symphonie tragique résonnait dans les fonds profonds du Ciel de Vénus.
Cette partition étonnait, en général, par la grandeur et la majesté, et par l’inspiration et la beauté de son plan, par la pureté de ses lignes et par le colori et la nuance de sa sage et artistique instrumentation, douce et sévère, grandiose et terrifiante, dramatique et lugubre à la fois.
Les passages mélodiques fragmentaires (leitmotiv) qu’on entendait dans le monde causal, dans les différentes situations prophétiques, étaient d’une grande puissance expressive et en intime relation avec le grand événement et les faits historiques qui, inévitablement, le précéderont dans le temps.
Il y a dans la partition de ce grand Opéra cosmique des fragments symphoniques en relation avec la troisième guerre mondiale, des sonorités délicieuses et funestes, des faits horripilants, des bombes atomiques, une radioactivité épouvantable sur toute la terre, des famines, la destruction totale des grandes métropoles, des maladies inconnues, des guerres incessantes ici, là et là-bas, etc.
Entremêlés avec un art sans précédent, on entendit les thèmes liés à la destruction de New-York, Paris, Londres, Moscou, etc.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.