Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Maintenant survient le second Travail d’Hercule, transcendantal et transcendant : la destruction de l’Hydre de Lerne, monstre symbolique d’origine immortelle, doté de neuf têtes menaçantes qui se régénèrent chaque fois qu’elles sont détruites, menaçant les troupeaux aussi bien que les récoltes.
Lutte difficile, pendant laquelle le Héros solaire est accompagné par Iolaos, son aurige et inspirateur, dont le rôle est très semblable à celui de Sri Krishna dans sa relation avec Arjuna (voir la Bhagavad-Gita, le Chant du Seigneur).
Quoique ce travail magnifique puisse s’interpréter comme une œuvre bienfaisante dans un delta marécageux comme celui du Nil sacré, cette Hydre multiforme est aussi une image allégorique qui personnifie clairement le Mental avec tous ses défauts psychologiques.
En tant que constellation, cette Hydre symbolique a sa partie antérieure entre le Lion et le Cancer, s’étendant au Sud jusqu’aux pieds resplendissants de la Vierge.
Avec des charbons ardents, Iolaos brûle les têtes renaissantes, là où Hercule les écrase avec sa masse, après quoi, celui-ci ayant coupé la tête immortelle, symbole extraordinaire de l’amour authentique, la cache sous un rocher qui évidemment va servir de Pierre philosophale de sa vie régénérée exquisement spirituelle.
Il est écrit en lettres de feu dans le livre de la vie : « Qui veut monter doit d’abord descendre, chaque exaltation est toujours précédée d’une terrible humiliation ».
Sans conteste, je désirais en vérité et de toutes les forces de mon âme monter, faire l’Ascension jusqu’au Ciel de Mercure, le Devachan des Hindous, le monde mental supérieur, la Demeure des Archanges. Mais il fut indispensable, avant, de descendre aux Enfers du Mental pour y détruire l’Hydre de Lerne.
Ces défauts psychologiques à multiples facettes que j’avais réduits en poussière cosmique dans les Enfers lunaires continuaient à exister comme les têtes abominables de l’Hydre fatale, dans les divers replis du mental.
Horripilantes créatures animalesques, répugnantes engeances abyssales, elles personnifiaient clairement chacun de mes propres défauts psychologiques.
On peut se donner le luxe de comprendre une erreur psychologique, sans que pour ce motif on en ait saisi la profonde signification.
Sans conteste, nous avons en très grande urgence besoin non seulement de comprendre, mais aussi de saisir le sens profond de ce que nous voulons éliminer.
Éliminer les têtes (défauts psychologiques) de l’Hydre de Lerne n’est possible qu’au moyen de l’électricité sexuelle transcendante, pendant le Sahaja Maïthuna dans la Forge des Cyclopes.
Puisque la Copulation métaphysique dans la Neuvième sphère est une forme de prière, je suppliais dans ces instants Devi Kundalini.
Goethe, le grand initié allemand, adorant sa Divine Mère Kundalini, s’exclamait plein d’extase :
Vierge pure,
Mère digne de vénération,
Reine par nous élue,
Et de condition égale aux Dieux.
Désirant mourir à lui-même, ici et maintenant, pendant le Coït chimique, ce grand Barde disait :
Flèches, transpercez-moi,
Lances, soumettez-moi,
Masses, blessez-moi,
Que tout disparaisse,
Que tout s’évanouisse.
Brille, étoile éternelle,
Foyer de l’éternel amour.
Sans conteste, je procédais toujours de façon très semblable et l’Hydre de Lerne, peu à peu, lentement, perdit chacune de ses abominables têtes.
Une fois, me trouvant dans un monastère du Tibet Oriental, j’eus l’occasion de dire à ma Divine Mère Kundalini ce qui suit :
« Toi et moi, nous causons et semblons être deux personnes différentes et cependant, nous sommes le même Être ».
Ce n’est pas trop d’affirmer avec emphase que la réponse fut vraiment extraordinaire :
« Oui, Mon Fils ! toi et moi sommes le même Être, mais dérivé ».
Au nom de la vérité, je confesse franchement et sans ambages, que sans l’aide immédiate de ma Divine Mère Adorable, je n’aurais pu d’aucune manière éliminer radicalement l’Hydre de Lerne (mes défauts psychologiques dans le subconscient intellectuel).
Avant que la flamme d’or puisse brûler d’une lumière sereine, la lampe doit être soigneusement placée à l’abri de tout vent. Les pensées terrestres doivent tomber mortes aux portes du Temple.
La mort qui est esclave des sensations rend l’Âme invalide, comme l’esquif que le vent égare sur les eaux.
Lorsque, victorieux, le Soleil de Minuit resplendit dans le firmament spirituel, je revins à l’état d’Archange que j’avais perdu et, heureux, j’entrais dans le Ciel de Mercure.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.