Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Presque contiguë à la brillante Constellation des Poissons se trouve celle du Taureau, qui est incontestablement en relation intime avec le travail ésotérique transcendant : la capture du Taureau de Crète.
Celui-ci avait été remis à Minos par le dieu Neptune pour qu’il le lui offre en holocauste, mais le roi, avec convoitise, le garda indûment pour lui ; à cause de ceci, l’animal devint épouvantable et menaçant, terrorisant tout le pays.
La Légende des siècles dit qu’Hercule, le Héros solaire, obtint ainsi facilement la permission de s’en emparer, de l’enchaîner et de le traîner par mer jusqu’à Mycènes.
Il est indubitable que le travail en relation avec les Enfers jupitériens est pleinement allégorisé dans le sixième Travail d’Hercule.
Il n’est pas superflu de rappeler dans ces lignes le premier Jupiter de la Théogonie grecque, Père de tous les dieux, Seigneur de l’Univers et frère d’Uranus, d’Ur-Anas, c’est-à-dire, du Feu et de l’Eau primitifs ; car on sait, d’après les classiques, que dans le Panthéon grec figurent près de trois cents Jupiter.
Dans son autre aspect de Jove ou Iod-Eve, il est le Jéhovah mâle et femelle ou les androgynes et collectifs Elohim des livres mosaïques : l’Adam-Kadmon des Kabbalistes, le Iachos ou Inachos de l’Anatolie, qui est également le Bacchus ou Dionysos des Phéniciens, continuateurs de la Théogonie primitive de Sanchoniaton.
Le caractère toujours assigné à Jupiter, le Vénérable Père des Dieux, d’Homme-Céleste, donna lieu à quelques noms nordiques typiques, comme celui de Herr-Man et Herr-Manas ou Hermès, littéralement l’Homme-Divin ou le Seigneur-Homme, Alcide ou Le Cid, précurseur théogonique de tous nos Cid préhistoriques du romancier.
Incontestablement, Jupiter dans le Pendjab et dans le Rahjastan est le Hari-Kulas ou Hercule, le Seigneur solaire, le prototype de la Race du Soleil, le Hari-Mukh du Cachemire c’est-à-dire, le Soleil dans l’horizon de la vie
Jupiter ou Io-Pitar, c’est-à-dire le Père de Io, est l’Esprit divin de toute cette antique armée de créateurs qui, en se réincarnant dans des corps de sexes opposés, donna lieu à la fable grecque des amours de Jupiter avec la Vierge IO (Iiiii Ooooo), laquelle fut transformée en Veau céleste ou Vache sacrée des Orientaux, pour échapper ainsi aux colères de Junon.
Jupiter et sa vache IO (Iiiii Ooooo) nous aident à trouver la signification d’une autre quantité de noms archaïques, tels que ceux de Géryon ou Eerion, celui qui mène les vaches, celui d’Hypérion Bosphore, littéralement « le conducteur de la Vache », de même que Gautama « le Bouddha ».
Ainsi, l’Armée des Seigneurs ou Elohim, Jupiter, se trouvent symbolisés par le hiérogramme sexuel de IO (Iiiii Ooooo) ; il est évident qu’ils ont des douzaines de noms dans chaque langue et une centaine ou un millier de mythes pour chacun de ces noms, dans leur langue respective.
Toute cette légion ineffable d’Êtres divins, tous ces Elohim, constituent dans leur ensemble le Dieu unique et sans nom des Tartesses, l’authentique Jupiter sublime des temps antiques.
Cette thématique transcendantale étant très soigneusement développée, nous pourrons en déduire solennellement ce qui suit : le Ciel de Jupiter est la demeure des Elohim, le Nirvana.
Ces dévots du sentier qui, en arrivant à la Cinquième Initiation du Feu, choisiront le chemin spiroïdal, entreront au Nirvana.
Le développement intégral est différent. Au nom de la vérité, je dois confesser franchement et sans ambages que ceci fut toujours mon meilleur désir.
Le plein développement de toutes mes possibilités superlatives nirvaniques, dans toute la présence de mon Être cosmique, fut mon aspiration.
Cependant, il est incontestable qu’avant de monter, nous devons descendre. Toute exaltation est toujours précédée d’une épouvantable et terrible humiliation.
Enchaîner le symbolique Taureau de Crète fut réellement la tâche à suivre et ceci en soi-même me parut horripilant.
À cette époque de mon existence actuelle, de nombreuses tentations sexuelles m’assiégeaient sans clémence dans le ténébreux Tartare.
En m’autoexplorant psychologiquement, je découvris dans les tréfonds les plus profonds de mon propre mental le fameux Taureau de Crète.
Je le vis, oui, noir, colossal, gigantesque, menaçant et pourvu de cornes aiguës.
Il s’exprimait évidemment dans ma psyché avec de fortes impulsions sexuelles, passionnelles, irréfléchies.
Il fut urgent d’enchaîner la bête ténébreuse ; il fut indispensable de la désintégrer, de la réduire en poussière cosmique.
Indubitablement, je fus assisté par ma Divine Mère Kundalini, le Serpent igné de nos Pouvoirs magiques.
Ce grand événement cosmique fut célébré par une fête dans le Temple merveilleux de Jupiter.
Alors, de nombreux rois et prêtres de la nature, revêtus de la Pourpre sacrée me souhaitèrent la bienvenue.
Ce fut ainsi que je ré-entrai au Ciel de Jupiter, à la Demeure des Dominations, à la félicité nirvanique.
De cette façon, en éliminant les éléments infrahumains, je reconquis mon poste dans ces Hiérarchies ineffables, état conscient que j’avais perdu autrefois quand, sur le Plateau central d’Asie, cela fait déjà environ un million d’années, je commis l’erreur de manger du fruit défendu.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.