Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Trois Montagnes
Le triste homoncule rationnel appelé par erreur Homme est très semblable à un bateau fatal surpeuplé de beaucoup de passagers sinistres et ténébreux (je veux me référer ici aux Moi).
Il est incontestable que chacun d’eux en particulier a son propre mental ses propres idées, concepts, opinions, émotions, etc.
Il est clair que nous sommes pleins d’infinies contradictions psychologiques ; si nous pouvions nous voir entièrement dans un miroir tels que nous sommes intérieurement, nous nous ferions horreur.
Le type de mental qui s’exprime en nous à un moment donné à travers les diverses fonctions cérébrales dépend uniquement de la qualité des Moi en action (voir au chapitre III, le paragraphe intitulé l’Ego).
L’existence intérieure de beaucoup de mentaux en chacun de nous est évidente, claire et manifeste.
Nous ne sommes certainement pas possesseurs d’un mental individuel, particulier ; nous avons beaucoup de mentaux.
Nous avons besoin de toute urgence, de façon irremplaçable, de créer le corps mental, mais cela est seulement possible en transmutant l’Hydrogène sexuel SI-12.
Au moyen du Sahaja Maïthuna, la Magie sexuelle, nous pouvons et même devons faire passer l’excédent d’Hydrogène sexuel SI-12 non utilisé dans la fabrication du corps astral à une seconde octave d’ordre supérieur.
La cristallisation de cet Hydrogène sous la forme splendide et merveilleuse du corps mental est un axiome de la Sagesse hermétique.
Il est clair que cette cristallisation de l’Hydrogène sexuel se produit solennellement en accord avec les notes DO RÉ MI FA SOL LA SI dans une seconde octave transcendante.
L’alimentation est différente, il est évident que tout organisme qui vient à l’existence a besoin d’une alimentation et d’une nourriture spécifiques. Le corps mental n’est pas une exception à la règle générale.
L’excédent de l’Hydrogène 24 non utilisé pour l’alimentation du corps astral se convertit en Hydrogène 12 (ne pas confondre ce dernier avec l’Hydrogène sexuel SI-12).
Comme conséquence ou corollaire évident, il est licite d’affirmer clairement que l’Hydrogène douze est l’aliment cardinal et définitif du corps mental.
Il n’est pas possible d’atteindre la pleine individualisation de l’entendement sans la création d’un corps mental.
C’est seulement en créant un tel véhicule que nous possédons le Manas inférieur organisé, le Mental concret particulier individuel.
Le fondement de cette création se trouve dans la Neuvième sphère (le Sexe). Travailler dans la Forge ardente de Vulcain est indispensable.
Il est évident que l’on sait que l’on possède un corps mental lorsque l’on peut voyager avec lui consciemment et positivement par les mondes suprasensibles.
Mon cas particulier fut certainement très spécial : je suis né avec mon corps mental ; je l’avais déjà créé dans un passé très lointain, bien avant que ne rayonne l’aurore du Mahamanvantara de Padma ou Lotus d’Or.
Maintenant, il était seulement nécessaire de récapituler de toute urgence, de façon inéluctable, la Quatrième Initiation du Feu et de restaurer les pouvoirs flammigères de ce véhicule.
Le resplendissant Dragon de Sagesse, je veux me référer ici au Logos du Système solaire d’Ors, confia à un spécialiste la noble mission de m’assister et de m’aider.
Élever le quatrième serpent le long du canal médullaire du corps mental de vertèbre en vertèbre et de chakra en chakra est incontestablement un processus très lent et épouvantablement difficile.
Avant que la flamme d’or puisse briller avec une lumière sereine, la lampe doit être bien surveillée et dans un lieu abrité du vent (Bhagavad-Gita).
Les pensées terrestres doivent tomber mortes devant les portes du Temple (La Voix du Silence).
L’esprit qui est esclave des sentiments rend l’âme aussi invalide que le bateau que le vent égare sur les flots.
Je perçus avec étonnement les multiples splendeurs du Pentalphe merveilleux sur les chandeliers très sacrés du Temple.
Je franchis heureux le seuil du Sanctuaire ; mes pensées flamboyaient ardemment.
Je compris clairement que, pendant le travail dans la Neuvième sphère, je devrais séparer très précautionneusement la fumée du feu.
La fumée est horreur, ténèbres, bestialité ; la flamme est lumière, amour, chasteté transcendante.
Tout impact extérieur engendre des réactions ondulatoires dans le mental ; ces dernières ont leur noyau fondamental dans l’Ego, le Moi, le Moi-même.
Exercer un contrôle absolu sur les réactions mentales citées est certainement indispensable.
Nous devons devenir indifférents aux louanges et aux injures, au triomphe ou à la déroute.
Sourire aux personnes insultantes, baiser le fouet du bourreau est indispensable. Il faut se souvenir que les paroles blessantes n’ont pas plus de valeur que celle que leur donne l’offensé.
Quand nous n’accordons aucune valeur aux paroles des insulteurs, celles-ci restent comme un chèque sans provision.
Le Gardien du Seuil dans le monde du Mental personnifie l’Ego, le Moi.
Affronter avec héroïsme la terrible épreuve, vaincre réellement le terrible frère, comme on l’appelle dans la Maçonnerie occulte, est indispensable dans la Quatrième Initiation du Feu.
Sans aucune crainte, je dégainais rapidement l’épée flammigère ; qui arriva ensuite fut extraordinaire, la larve du seuil s’enfuit, épouvantée.
Il est évident qu’une telle épreuve se produit toujours après l’ouverture des Ailes ignées.
C’est une merveilleuse vérité que, lorsque le Feu sacré ascendant arrive à la hauteur du cœur, les ailes angéliques rayonnantes s’ouvrent toujours.
Incontestablement, les Ailes ardentes nous permettent d’entrer instantanément dans n’importe quel département du Royaume.
Un autre merveilleux évènement cosmique que j’eus l’opportunité de vivre pendant les multiples processus de la Quatrième Initiation Feu, fut sans aucun doute celui de l’entrée victorieuse de Jésus dans la cité chérie des prophètes.
Celui qui désire réellement entrer dans la Jérusalem d’En-Haut (les mondes supérieurs) doit se libérer du corps, des sentiments et du mental.
Il est urgent, indispensable, irremplaçable, de monter sur l’âne symbolique (le mental), de le dompter, de le contrôler, seulement ainsi nous est-il possible de nous en libérer pour entrer dans les mondes de l’Esprit (la Jérusalem céleste).
Je sentis que mon corps physique usé se désintégrait et mourait ; à ce moment, le Divin Rabbi de Galilée s’exclama d’une voix forte en disant : « Ce corps ne te sert plus maintenant ».
Je m’échappais, heureux, de cette forme détruite, vêtu du To Soma Heliakon, le corps d’Or de l’Homme solaire.
Quand le Feu sacré resplendit solennellement sur l’Étoile flamboyante et sur la Croix étoilée, ma Divine Mère Kundalini particulière, individuelle, fut chaleureusement accueillie dans le Temple.
La Kundalini faite verbe fleurit sur mes lèvres fécondes lorsque le feu atteignit mon larynx créateur.
Je me souviens encore de l’instant où la fête fut célébrée. Les Adeptes de la Fraternité occulte me récompensèrent avec un merveilleux symbole que je conserve encore.
Le moment où le feu de la Kundalini arriva à la hauteur du cervelet fut extraordinaire ; alors, mon corps mental passa par la crucifixion symbolique du Seigneur.
Il s’ensuivit notoirement l’ascension de la Flamme érotique à la trente-deuxième vertèbre ; en ces moments de grande solennité, je compris les Mystères en rapport avec le degré de Lion de la Loi.
« Quand une Loi inférieure est transcendée par une Loi supérieure, la Loi supérieure lave la Loi inférieure.
Le Lion de la Loi se combat avec la balance.
Fais de bonnes œuvres pour payer tes dettes ».
Une cloche métallique fit trembler solennellement tous les territoires de l’Univers quand le feu divin ouvrit le lotus aux mille pétales (le chakra Sahasrara).
Dans ces instants de suprême béatitude, j’entendis des chœurs ineffables résonner dans l’espace sacré.
Plus tard, je dus élever patiemment la Flamme érotique jusqu’au champ magnétique de la racine du nez.
En utilisant intelligemment un certain fil nerveux secret, je continuais alors à conduire le feu jusqu’à la région du Thalamus, région où se trouve le chakra capital qui contrôle le cœur.
À la fin, je me servis intelligemment du Anahata-Nadi pour élever la flamme sexuelle jusqu’au Temple-Coeur.
La cérémonie finale de cette Initiation fut réellement extraordinaire, sublime, terriblement divine.
Cette nuit mystique, le Temple était nimbé de Gloire, impossible de décrire une telle beauté.
Sanat Kumara, le Grand Hiérophante, m’attendait dans une attitude sévère sur son trône royal ; j’entrais avec une profonde vénération dans l’enceinte sacrée.
Devant ce Grand Immolé, comme H.P.B. avait l’habitude de l’appeler, ma Divine Mère Kundalini posa avec un amour infini sur ma tête le voile jaune des Bouddhas et l’extraordinaire diadème sur lequel resplendit l’Œil de Shiva.
« Voici mon Fils bien-aimé ! » s’exclama ma Mère qui ajouta ensuite : « Il est un Bouddha ».
L’Ancien des Jours, Sanat Kumara, l’illustre fondateur du Grand Collège d’Initiés de la Loge Blanche sur la planète Terre, s’approcha de moi et mit dans mes mains le symbole de l’Imperator (une sphère surmontée d’une croix).
Pendant ce temps, on entendait des accords angéliques, des symphonies royales basées sur les rythmes du Mahavan et du Chotavan qui maintiennent l’Univers constant dans sa marche.
Ce chapitre est tiré de Les Trois Montagnes (1972) par Samael Aun Weor.