Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
En sortant de l’Eden, l’homme est tombé dans l’abîme. Nous n’aurions pas pu sortir de cet abîme sans l’aide d’un Sauveur.
Entre l’Eden et l’abîme se trouvent les gardiens de la Lumière et des ténèbres. Les gardiens de l’Eden gardent le chemin de l’Arbre de la vie. Les gardiens de l’abîme sont les Lucifers tentateurs.
Quand nous sommes sortis de l’Eden, nous sommes entrés dans les abîmes ténébreux de la nature. Nous ne pouvons sortir de ces abîmes qu’au moyen de l’Initiation Cosmique. Toute initiation est une naissance spirituelle.
Celui qui veut naître doit entrer dans le ventre d’une femme pour y être engendré. C’est ainsi que celui qui veut naître acquiert le droit de naître.
L’Initiation est totalement sexuelle. Si nous voulons naître, nous devons pratiquer la Magie sexuelle avec notre femme. Voici la clé de la Magie sexuelle : « Introduire le membre viril dans le vagin de la femme et se retirer sans répandre le Semen ». C’est là l’acte sexuel que pratiquent les créatures qui vivent dans l’Eden.
Lorsque nous sommes dans le ventre de notre mère, nous développons des organes, des sens, des viscères, des glandes, etc.
Lorsque nous pratiquons la Magie sexuelle, nous nous trouvons dans un processus de gestation sexuelle spirituelle, par lequel se développent les fleurs de l’âme. C’est ainsi que nous éveillons le feu de l’Esprit-Saint et que nous devenons des Maîtres.
Ainsi s’accomplit, dans le ventre de la Grande Mère, notre gestation divine. C’est ainsi que nous éveillons la Kundalini et que nous nous convertissons en Dieux.
Lorsque l’homme a éjaculé son Semen, il s’est enfoncé dans la douleur et a perdu ses pouvoirs occultes. Par l’éjaculation du Semen, la conscience humaine s’est engouffrée dans les enfers atomiques de la nature, qui sont le royaume des Lucifers.
L’humanité tout entière demeure dans l’abîme.
On ne se rend compte que l’on demeure dans l’abîme que lorsqu’on est en train d’en sortir. Nous ne pouvons sortir de l’abîme qu’au moyen de l’Initiation. Il y a dix-huit Initiations, dix-huit naissances cosmiques.
Il y a neuf Initiations des Mystères Mineurs et neuf Initiations des Mystères Majeurs.
L’Initiation, c’est ta vie même. L’Initiation est une chose qui relève de la conscience et du Sexe. Notre conscience est une étincelle détachée de la grande Conscience cosmique. Nous avons eu une conscience minérale, végétale et animale. Maintenant nous avons une conscience humaine. Plus tard, nous aurons une conscience angélique, archangélique, séraphique, etc.
Dire que ceci est bon ou ceci mauvais est une chose facile.
Avoir conscience du bon et du mauvais, c’est très difficile. Dire que deux plus deux font quatre, c’est très facile, mais avoir conscience que deux et deux font quatre, c’est une chose qui appartient aux Dieux. L’ivrogne sait que boire de l’alcool c’est mauvais, mais il n’a pas conscience du fait que boire de l’alcool c’est mauvais. Car, si l’ivrogne avait une conscience consciente qu’il est mauvais de boire de l’alcool, il préférerait s’attacher une pierre au cou et se jeter au fond de la mer, plutôt que de persister dans le vice de l’alcool.
Notre conscience s’éveille progressivement à des états plus élevés de l’Etre et de la vie. La connaissance qui ne devient pas conscience ne sert à rien. Des millions d’étudiants spiritualistes étudient nos oeuvres; mais la connaissance intellectuelle des vérités écrites ne sert à rien. L’important, c’est d’avoir conscience de ces vérités.
Des milliers d’étudiants spiritualistes croient avoir conscience des vérités qu’ils ont lues. Pauvres gens !, ils se trompent. Seuls les grands Maîtres des Mystères Majeurs ont conscience de ces vérités.
Les étudiants des écoles de spiritualité sont des perroquets qui répètent ce qu’ils lisent, sans plus.
Ainsi donc, l’important c’est l’éveil de la conscience. L’intellect est une fonction de l’âme animale. La conscience est une fonction de Dieu.
Il existe une grande montagne, sous laquelle se trouve l’abîme. Celui qui veut sortir de l’abîme doit escalader la montagne. Il y a deux chemins pour parvenir au sommet. Le premier chemin monte en spirale autour de la montagne et se rend ainsi jusqu’au sommet ; le deuxième chemin est le chemin étroit, resserré et difficile, qui mène en ligne droite jusqu’à la cime.
Toute l’humanité souffrante monte par le chemin en spirale. Seuls les Initiés montent par le chemin étroit. Le chemin spiral est très long. Le chemin étroit et difficile est plus court. Ce dernier est le chemin de l’Initiation.
Il y a eu dans l’Antiquité de grandes Ecoles de Mystères. Il y eut les Mystères d’Egypte, d’Eleusis, de Troie, de Rome, de Carthage, de Babylone, des Aztèques, des Incas, des Druides, etc. Seuls les Sacerdotes des castes privilégiées avaient alors accès à l’Initiation.
Notre Seigneur le Christ a ouvert publiquement le sentier de l’Initiation et l’a rendu accessible à tous les êtres humains.
A l’intérieur des Temples de Mystères, on représentait tout le drame de la Passion du Seigneur. La grande oeuvre du Christ, c’est d’avoir représenté ce drame publiquement dans les vieilles rues de Jérusalem. C’est ainsi qu’il a ouvert les portes du Temple à tous les êtres humains. « Demandez et l’on vous donnera, frappez et l’on vous ouvrira ». « Etroite est la porte, et resserré le chemin qui conduit à la lumière, et il en est peu qui le trouvent ». « Des mille qui me cherchent, un seul me trouve. Des mille qui me trouvent, un seul me suit. Des mille qui me suivent, un seul est mien ».
Lorsque l’Age noir est arrivé, les Ecoles de Mystères furent fermées dans le monde physique. Aujourd’hui, nous devons chercher ces Ecoles à l’intérieur, dans les profondeurs de notre propre conscience. Seuls peuvent avoir accès aux Mystères Majeurs ceux qui ont gravi les neuf échelons des Mystères Mineurs.
Le monde se rappelle le Fils de Dieu, mais ne se rappelle pas le Fils de l’homme. Le divin Maître est Dieu et homme. Le divin Maître a ouvert le chemin de l’Initiation à tous les êtres humains.
Il a dû parcourir le chemin, pour nous ouvrir le chemin à tous. Il fut un homme parfait et il était Dieu.
Le sentier de perfection est « terreur de l’Amour et de la Loi ».
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.