Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
Le Mexique offre toujours de nouvelles surprises. Dans le musée de la culture aztèque de Mexico, il y a une pierre étrange sur laquelle est ciselée la figure d’un homme décapité ; la tête de cet étrange personnage a été remplacée par sept serpents. Nous voyons le phallus de ce mystérieux personnage en état d’érection. Ce phallus se trouve modestement symbolisé par une palme (symbole de victoire). Les symboles phalliques abondent dans les cultures aztèque et maya.
Dans le temple de Quetzalcoatl, à Teotihuacan, on rendait un culte très spécial au serpent ; sur les murs invaincus de ce mystérieux sanctuaire, est sculpté le serpent à sonnettes. Les Hindous nous parlent de la Kundalini, le Serpent Igné de nos pouvoirs magiques.
Les Aztèques nous enseignent deux choses sur leur étrange pierre : premièrement, la Kundalini a sept degrés de pouvoir ; deuxièmement, la Kundalini est totalement sexuelle.
La Kundalini est la somme totale des sept Serpents, deux groupes de trois, avec le couronnement sublime de la septième langue de feu, qui nous unit avec l’Un, avec la Loi, avec le Père.
Les théosophes nous parlent de la constitution septénaire de l’homme. En considérant ces choses à la lumière des vérités théosophiques, nous soutenons que chaque organe est septuple dans sa constitution interne, métaphysique. Notre moelle épinière ne fait pas exception, elle aussi est septuple. Le long du canal médullaire, il y a sept centres nerveux, qui sont les sept Eglises dont nous parle l’Apocalypse de Saint-Jean. Ces sept Eglises entrent en activité grâce au feu sexuel de la Kundalini. Ainsi, les sept Serpents ouvrent les sept Eglises dans les sept corps.
Le feu sexuel de la Kundalini s’éveille par la Magie sexuelle. Dans l’union du phallus et de l’utérus se trouve la clé du pouvoir, à condition de ne jamais éjaculer ne serait-ce qu’une seule goutte du vin sacré. Chez les Aztèques, on pratiquait la Magie sexuelle afin d’éveiller la Kundalini ; dans les jardins sacrés des temples, hommes et femmes demeuraient des mois entiers à se caresser et à s’aimer, et en connexion sexuelle. Mais ils savaient refréner l’Ego animal, pour éviter l’éjaculation séminale. Ainsi, les eaux pures de la vie se transmutaient en vapeurs séminales, et ces vapeurs se transmutaient en énergies christiques. Les énergies christiques se bipolarisaient en courants solaires et lunaires qui montaient par Ida et Pingala.
Lorsque les atomes solaires et lunaires entrent en contact dans l’os coccygien, alors s’éveille la Kundalini ou Serpent à plumes Quetzalcoatl. Ces sept Serpents sont représentés dans la figure du décapité.
Le premier Serpent appartient au monde physique, le deuxième au corps éthérique, le troisième au corps astral, le quatrième au corps mental, le cinquième au corps de la volonté, le sixième au corps de la conscience, le septième à l’Intime, notre Etre réel interne. Voilà les sept portails de l’Initiation. Les Serpents s’élèvent en ordre successif, ce sont les sept grandes Initiations des Mystères Majeurs. Nous sommes sortis de l’Eden par la porte du Sexe et c’est par cette porte seulement que nous pouvons y retourner, il n’y a pas d’autres portes. L’Eden est le Sexe lui-même.
Les sept Serpents nous donnent pouvoir sur la terre, sur l’eau, sur le feu universel de la vie, sur l’air, sur les tattvas de l’éther.
Les sept Serpents éveillent en nous la télépathie, l’intuition, l’ouïe occulte, la clairvoyance, la vue intuitive et l’omniscience. Les sept Serpents nous convertissent en Dieux. La figure du décapité, qui se trouve au Musée anthropologique de Mexico, est un trésor grandiose de la Sagesse antique.
L’Amour est le fondement de la magie pratique. Dans les temples aztèques, les hommes et les femmes, en s’adorant, éveillaient Quetzalcoatl, le Serpent sacré, le terrible Serpent Igné de nos pouvoirs magiques.
Notre destin c’est de chérir, notre destin c’est d’aimer. Il n’y a rien dans le monde qui puisse contrer la force de l’Amour. Quand deux êtres s’adorent, les théories intellectuelles sont oubliées. Il vaut mieux aimer que lire. Le baiser ardent de deux êtres qui s’adorent a plus de force que les théories des écoles spiritualistes. Deux êtres unis sexuellement dans une transe amoureuse ont le pouvoir d’éveiller la Kundalini et d’ouvrir les sept Eglises de la moelle épinière. Les Dieux eux-mêmes sont fils de la transe sexuelle. Béni soit l’Amour. Celui qui n’a jamais aimé ne sait pas ce qu’est la vie. Il faut aviver la flamme de l’Esprit avec la force de l’Amour. Il faut tuer l’Ego animal.
Nous devons tout d’abord être intensément sexuels, puis nous devons renoncer au Sexe. Nous devons d’abord développer les pouvoirs pour ensuite y renoncer. Mais les gens ne comprennent pas cela et ils veulent monter sur le cheval avant même qu’on l’ait amené. Pauvres gens !, ils comprennent tout à l’envers, ils veulent commencer par les pieds et non par la tête. Certains veulent renoncer aux pouvoirs sans les avoir conquis. Comme ils sont bêtes !. Ils veulent renoncer à ce qu’ils n’ont pas, alors qu’ils sont incapables de renoncer à ce qu’ils ont.
Ce chemin est très difficile, c’est le sentier en lame de rasoir. Seul peut renoncer au Sexe celui qui s’est christifié. Seul peut renoncer aux pouvoirs celui qui se trouve prêt à entrer dans l’Absolu. Jésus le Christ a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », et les gens ne comprennent pas cela.
Les gens ne sont pas intéressés à leur resplendissant Je suis. Au lieu de chercher à l’intérieur d’eux-mêmes, ils préfèrent courir après des imposteurs. Au lieu de chercher à l’intérieur d’eux-mêmes leur resplendissant Je suis, ils deviennent les suiveurs de voleurs mystiques, de bandits déguisés en saints ; de filous qui les exploitent et les conduisent à l’abîme. Voilà ce que les gens aiment. Quels idiots !. Ils abandonnent leur Je suis, le chemin, la vérité, pour courir après des canailles. Mais ils disent qu’ils sont à la recherche de la vérité.
Jésus leur a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». En leur disant Je suis, il ne se référait pas à sa personne. Se désigner soi-même, c’est plus que ridicule, c’est idiot. Il serait donc stupide de penser cela de Jésus. Le Maître nous a enseigné le chemin pour parvenir à la vérité. Dans aucun des quatre Evangiles nous ne découvrons qu’il nous ait indiqué plusieurs chemins. Il nous a seulement dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ».
Entrons par la porte étroite et resserrée qui conduit à la Lumière ; cette porte, c’est le Sexe.
Nous avons connu une pauvre vieille terriblement mystique. Elle regardait le Sexe avec répugnance, comme une chose vulgaire, sale et grossière ; elle se considérait totalement chaste et pure. Mais quand nous avons étudié son Satan (son Gardien du Seuil) pour connaître son degré de purification, nous sommes restés surpris et nous avons dû nous défendre. Ce Satan nous a attaqué de façon horrible ; les désirs sexuels de cette pauvre âme étaient terribles, mais son corps de vieille femme malade ne pouvait plus lui servir pour les satisfactions passionnelles.
Beaucoup disent : le sexe est vulgaire, moi je suis chaste et pur, je suis très spirituel, je ne suis plus attiré par ces cochonneries du sexe. Mais lorsque nous examinons le Satan de ces mystiques supertranscendants, nous constatons que ces âmes sont pleines de désirs sexuels terriblement réprimés. Le Satan est robuste et fort chez les fornicateurs.
Seuls ceux qui réussiront à monter sur l’âne, ceux qui apprendront à dompter la bête, transformeront leur Satan en un bel enfant rempli de beauté. Mais il faut monter sur l’âne, pratiquer la Magie sexuelle, affronter vraiment la bête pour la dompter et la vaincre. C’est la seule manière, de parvenir à la chasteté.
Les pauvres âmes qui regardent le Sexe comme une chose dégoûtante, ce qu’elles font en réalité, c’est défendre leur Satan, en le gardant gros, robuste et fort. Dans leurs nouvelles réincarnations, les mystiques de cette sorte se déchaînent dans les passions charnelles les plus horribles.
A quoi sert d’être un mystique ineffable si Satan est, à l’intérieur, grand, robuste et fort, attendant des opportunités pour satisfaire ses passions ?. C’est comme le Diable disant la messe.
Travaillons avec nos sept Serpents, christifions-nous. Ce n’est que lorsque nous serons des Dieux que nous transcenderons l’acte sexuel. Nous entrerons alors dans la Jérusalem Céleste sur le dos d’un âne, et alors nous serons réellement chastes, car nous aurons tué la bête.
La chasteté est le fondement de la sainteté.
Le très saint tartuffe Estrada, pseudo-maître de l’Ordre du Verseau, fut découvert vautré dans un lit de plaisir avec la femme d’un autre. L’infortuné mari jeta dehors le « saint » homme, mais ce fut la fin de ce foyer. Les ténébreux de l’Ordre du Verseau gardent le silence sur cela ; mais pourquoi le taire ?. Certes, personne ne doit se mêler de la vie d’autrui, personne ne doit juger qui que ce soit, toutefois le cas Estrada est différent. Ce monsieur prêche une doctrine, ses oeuvres sont publiques et doivent donc être examinées publiquement. Nous nous refusons, quant à nous, à cacher les délits, parce que nous deviendrions les complices du délit.
Examinons les fruits des prédicateurs ; ce cas est connu publiquement, c’est un fruit que nous devons examiner « car il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, rien de caché qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu au grand jour, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les pièces les plus retirées sera proclamé sur les toits » (Luc XII, 2-3).
« En vérité, en vérité, je vous le dis, tout homme qui commet le péché est un esclave du péché » (Jean VIII, 34). Le Christ a dit aussi : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits ». Les fruits du sieur Estrada sont ténébreux. Cet homme qui a abandonné son épouse et ses enfants, cet homme qui a dit à Laferrière : « Voici mon épouse, je te la donne si tu veux », cet homme peut-il être un Initié ?. L’école de ce tartuffe peut-elle être un ordre blanc ?. Estrada et ses partisans de l’Ordre du Verseau sont recherchés par les autorités du Guatemala. Pourquoi ?, serait-ce pour leur sainteté ?. Quelle autorité morale permet aux sectateurs de l’Ordre du Verseau de se faire passer pour des saints et des initiés ?
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.