Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
Dans la quatrième Initiation des Mystères Majeurs, l’Initié gagne le Nirvana, il entre dans le monde des Dieux, où ne règne que la félicité illimitée.
En parvenant à la cinquième Initiation des Mystères Majeurs, on arrive à la montagne des Dieux, laquelle comporte deux chemins qui nous mènent au sommet. Le premier est le chemin en spirale, qui nous conduit à la cime en tournant autour de la montagne ; l’autre, c’est le chemin du devoir, long, amer, étroit et difficile, qui nous conduit directement à l’Absolu.
Max Heindel nous parle de la montagne des hommes, mais il ne connaît pas la montagne des Dieux ; la montagne des hommes a aussi deux chemins, le chemin en spirale, par où monte toute l’humanité, et le chemin en ligne droite, étroit, resserré et ardu, qu’empruntent les Initiés ; le sommet de cette montagne, c’est le Nirvana, et pour y parvenir il faut traverser neuf Initiations de Mystères Mineurs et cinq de Mystères Majeurs.
Lorsque l’Initié parvient au sommet de la montagne des hommes, il se trouve devant les deux chemins de la montagne des Dieux. A ce moment-là, un gardien terrible apparaît devant l’Initié ; lui montrant le chemin spiral, nirvanique, il lui dit : « C’est là un bon travail ». L’Initié aperçoit alors les mondes infinis de l’espace, les soleils qui tournoient à travers l’éternité, les Dieux du Nirvana comblés de félicité, heureux dans leurs paradis ineffables. Puis il lui montre le sentier étroit et difficile du devoir long et amer qui nous mène directement à l’Absolu, et il lui dit : « Voici un travail supérieur ; tu dois maintenant décider par lequel des deux chemins tu vas continuer ». Si l’Initié essaie de réfléchir, le gardien lui dit : « N’y pense pas, dis-le tout de suite ! ».
C’est un moment terrible, car de lui dépend notre destin pour plusieurs éternités. C’est le moment le plus terrible de notre évolution cosmique. L’Initié qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité est confirmé trois fois honoré et, après plusieurs éternités de Nirvanas gagnés et perdus par amour pour l’humanité, il remporte enfin le droit d’entrer dans l’Absolu. Ceux qui choisissent le sentier en spirale du Nirvana ont des époques d’activité et des époques de profond repos dans la félicité nirvanique. Ils ne se réincarnent dans les mondes qu’après de très longs intervalles, puis s’immergent à nouveau pendant des éternités dans la félicité infinie des sphères.
Comme ils n’utilisent pas les corps de péché, ils jouissent de la félicité sans limites au sein de la musique des étoiles ; ainsi, à travers des éternités infinies, très très lentement, ils parviennent à l’Absolu. Ce chemin est extrêmement long. Le 19 février 1919, à 15h40, le Nirvana est entré en activité, et aujourd’hui les hiérarchies nirvaniques luttent pour le retour de l’évolution vers les mondes supérieurs.
Il y a des Nirvanis accablés de dettes karmiques qu’ils paient au cours de leurs cycles de manifestation cosmique. Le grand danger de la réincarnation, pour les Maîtres, c’est la chute de leur Boddhisattva ; il y a actuellement dans le monde des milliers de Boddhisattvas tombés, dans lesquels les Maîtres ne peuvent pas s’incarner. Les chutes sont dues au fait que l’âme-volonté n’est pas bien développée, et elle ne grandira pas tant que le désir existera dans le corps astral ; il faut tuer le désir.
Un Maître peut être très resplendissant dans le « Glorian », mais avec son Boddhisattva tombé il ne peut servir l’humanité souffrante ; cela signifie une souffrance horrible pour le Maître.
Le Maître et son Boddhisattva sont une double individualité mystérieuse ; le Boddhisattva qui renonce au Nirvana par amour pour l’humanité a le droit de demander l’élixir de longue vie, grâce auquel il peut conserver son corps physique durant de longues éternités, tout le temps qu’il voudra.
Le Comte de Saint-Germain vit actuellement avec le même corps physique qu’il a eu aux XVIIe et XVIIIe siècles, en Europe. Zanoni a vécu des milliers d’années avec le même corps physique.
Sanat Kumara vit actuellement avec le même corps qu’il avait en Lémurie il y a 18 000 000 d’années. Les grands Maîtres de la « muraille gardienne » qui protège l’humanité vivent avec le même corps qu’ils ont eu il y a des millions d’années. Les Maîtres Kout-Humi, Morya et beaucoup d’autres ont conservé leur corps depuis des milliers d années ; la mort n’a pu les vaincre, et ainsi ils ont évité le danger des réincarnations, de la chute des Boddhisattvas exposés au milieu ambiant, aux tentations, à l’hérédité, etc.
Seuls ceux qui ont une volonté d’acier ne tombent jamais.
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.