Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
De l’Ancien des Jours émane le couple divin, qui est le Christ et son épouse virginale, l’Esprit-Saint, lequel est comme une femme ineffable en tout homme ; cette Mère divine est vêtue d’une tunique blanche et d’un manteau bleu ; la bienheureuse Déesse Mère du monde porte dans sa main une lampe précieuse.
L’homme divin ressemble tout à fait à un Christ et est symbolisé par le phallus en érection, par le sceptre de pouvoir dressé, par la tour, par toute pierre pointue et par la tunique de gloire. Il est l’origine divine. La femme divine est une vierge ineffable ; cette divine Mère est symbolisée, chez les Aztèques, par une vierge mystérieuse ; sur sa gorge est représentée une bouche énigmatique : en vérité, la gorge est un utérus ou est engendré le Verbe. Les Dieux créent par le larynx : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu ».
L’Esprit-Saint est le faiseur de lumière. « Dieu a dit : que la lumière soit !, et la lumière fut ». Le sens ésotérique est : la lumière fut parce que Dieu l’a dit.
La vierge aztèque a quatre mains, ce qui signifie qu’elle reçoit la vie du Père et qu’elle donne vie, par le Verbe, à toutes choses ; elle est la Mère du monde. Deux étranges serpents enroulés forment une tête bizarre ; ces deux serpents sont les deux cordons sympathiques de la moelle épinière ; c’est par ces deux canaux que notre énergie sexuelle monte jusqu’au cerveau. Ce sont les deux témoins de l’Apocalypse, les deux chandeliers qui se trouvent devant le Dieu de la terre, les deux oliviers qui répandent une huile qui est comme de l’or pur, les deux serpents qui s’enroulent autour du Caducée de Mercure.
Les bras de la Déesse sont formés des deux serpents, le Serpent tentateur de l’Eden et le Serpent d’airain qui guérissait les Israélites dans le désert.
La jupe de la vierge aztèque est formée de serpents ; sur sa poitrine figure un serpent, qui signifie la mort : il faut mourir pour vivre, il faut tout perdre pour tout gagner.
Dans le temple des serpents, que l’on appelle le temple de Quetzalcoatl, on adorait l’Esprit-Saint. Avant le lever du soleil, un Sacerdote vêtu d’une tunique et d’un manteau de couleurs blanche, noire et rouge, jetait sur des charbons ardents des escargots réduits en poudre ; on se servait d’escargots marins blancs, noirs et rouges. Le blanc est la couleur de l’Esprit pur, le noir symbolise la chute de l’Esprit dans la matière et le rouge représente le feu de l’Esprit-Saint, grâce auquel nous retournons à la blancheur de l’Esprit pur.
Cet encens montait jusqu’au ciel, le Sacerdote priait alors pour la vie, et les plantes fleurissaient, car l’Esprit-Saint est le feu sexuel de l’Univers. Le rite était accompli dans le temple de Quetzalcoatl avant le lever du soleil, parce que l’Esprit-Saint est le faiseur de lumière ; le prêtre vocalisait les mantras In-En.
Jonas, le prophète, accomplissait aussi le rite de l’Esprit-Saint, de la même manière que les Aztèques, et il utilisait pour cela les mêmes vêtements et fumigations. Il vocalisait aussi les mantras In-En en jetant les « parfums » sur le feu. Ce rite doit être établi dans tous les sanctuaires gnostiques. Les escargots sont en relation avec l’eau de la mer, et l’eau est l’habitacle du feu de l’Esprit-Saint. Ainsi donc, les escargots marins constituent l’encens parfait de l’Esprit-Saint. La Mère, ou Esprit-Saint, nous donne pouvoir et sagesse.
Les symboles de la Vierge sont la Yoni, le Calice et la tunique d’occultation.
En n’éjaculant pas le Semen, la force sexuelle totale du couple divin retourne vers son origine, ouvrant des centres et éveillant des pouvoirs ignés terriblement divins. Sur le mont Horeb, Moïse est parvenu à incarner la Mère et il devint illuminé. D’autres incarnent le couple divin, mais très peu réussissent à incarner l’Ancien des Jours. Ce sont là les trois aspects de la Couronne de la vie : le Père, le Fils et l’Esprit-Saint, la trinité dans l’unité de la vie.
Avant Jésus, de nombreux Bouddhas ont reçu la Couronne de la vie et sont morts crucifiés : après Jésus, quelques-uns l’ont reçue, et beaucoup la recevront dans le futur. L’Esprit de Sagesse se crucifie encore et toujours dans la matière, pour sauver le monde.
Le Saint-Quatre, le Tetragrammaton, est symbolisé par les quatre canines de la vierge aztèque ; c’est le Iod-He-Vau-He, le divin Je suis. Dans la Kabbale, Kether est le Père, Chokmah le Fils, et Binah l’Esprit-Saint. C’est là la Couronne Séphirotique, la Couronne de la vie. Cette triade, plus l’unité, constituent le Saint-Quatre, le saint et mystérieux Tetragrammaton, le Iod-He-Vau-He.
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.