Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Les Mystères Majeurs
Le Gardien du Seuil, c’est le Moi humain qui, plus tard, se métamorphose en Moi angélique, divin.
Après la mort, l’Etre abandonne les corps astral et mental en suivant le cours de son évolution interne. C’est ainsi que l’Etre s’immerge, heureux, dans l’infini étoilé. Malheureusement, au seuil du Mystère demeure le Gardien du Seuil, qui est le Moi.
Quand l’Etre revient, pour entrer dans une nouvelle matrice, le Moi va alors constituer notre corps lunaire où astral inférieur. En se réincarnant, l’Etre s’enveloppe d’un nouveau corps mental, d’un nouveau corps astral, d’un nouveau corps éthérique et d’un nouveau corps physique. Ces quatre corps forment une nouvelle personnalité innocente ; malheureusement, le Moi s’empare peu à peu de cette nouvelle personnalité, jusqu’à la contrôler totalement.
L’Etre est pur, le Moi est une larve horrible ; l’Etre est transparent comme le cristal, le Moi est monstrueux comme Satan ; l’Etre ne s’offense de rien, le Moi s’offense de tout. L’Etre est indifférent devant le plaisir et la douleur, devant la louange et le blâme, devant le triomphe et l’échec. Le Moi s’offense de tout, il souffre, pleure, jouit et cherche les plaisirs. Le Moi recherche toujours la sécurité ; l’Etre n’a jamais peur, c’est pourquoi il ne cherche pas la sécurité. Le Moi a peur de la vie, peur de la mort, peur de la faim, peur de la misère, etc. Les hommes s’exploitent par peur, ils vont à la guerre par peur, ils volent et accumulent par peur, ils tuent par peur, s’arment par peur.
L’Etre est au-delà des désirs, au-delà des attachements, au-delà des appétits et des craintes, au-delà de la mort et de l’intellect, au-delà de la volonté humaine, au-delà de l’intelligence ; l’Etre est l’Arbre de la vie.
Le Moi devient intellectuel et il souffre à cause de ses attachements et de ses craintes, de ses jalousies et de ses passions, de son égoïsme et de ses haines (Ne confondons pas le Moi avec le Je Suis, duquel nous parle Jésus ; le Moi est la larve du Seuil, le Je suis est la couronne de la vie, la couronne resplendissante de l’Etre). Le Moi parle d’honneurs, cherche des satisfactions, est sujet au plaisir et au chagrin ; toute imperfection en nous provient de l’horrible Moi. L’Etre est au-delà de la joie et du chagrin, du plaisir et de la douleur, de l’intellect et de la raison.
Pour que l’Etre naisse, il faut tuer le Moi. Le Moi aime exhiber ses pouvoirs. Malheur à l’Initié qui se met à faire des prophéties aux gens, il mourra assassiné pour n’avoir pu se taire. Le clairvoyant ne doit pas s’introduire dans la vie d’autrui, car il peut être assassiné.
A mesure que la Kundalini monte dans la moelle épinière, le Moi meurt et l’Etre naît.
Chacune des trente-trois vertèbres de notre colonne exige certaines vertus, ce qui signifie la mort de certains défauts déterminés, au niveau de chaque vertèbre. C’est ainsi que l’Etre naît peu à peu, vertèbre après vertèbre ; c’est ainsi que le Moi meurt peu à peu, vertèbre après vertèbre. A chaque Initiation quelque chose naît en nous ; à chaque Initiation, quelque chose meurt en nous.
On appelle l’Initiation une naissance. On ne peut naître sans mourir, on ne peut naître sans le Sexe. Celui qui veut naître doit entrer dans le ventre d’une femme, et la femme s’unir à son époux. C’est ainsi seulement que l’on acquiert le droit de naître.
La seule connaissance du processus du Moi ne peut réussir à en finir avec le Moi. L’Etre ne peut naître sans le feu et le feu ne peut être éveillé sans le Sexe. Le Moi ne meurt que sous le fil de l’Epée flamboyante, cette Epée c’est la Kundalini et elle ne s’éveille que par la pratique de la Magie sexuelle avec sa femme ou son mari.
Nous devons tuer le Moi avec l’Epée terrible de la Justice cosmique. C’est ainsi, par la mort du Moi, que la majesté de Dieu peut s’exprimer à travers nous.
L’épée de la justice est la Kundalini ; l’homme peut éveiller la Kundalini grâce à la femme, et la femme grâce à l’homme.
Ce chapitre est tiré des Les Mystères Majeurs (1956) par Samael Aun Weor.