Écrit par : Samael Aun Weor Catégorie : Le Parsifal Dévoilé
Les authentiques doctrines tantriques du Kamasutra de Vatsyayana et le Anangaranda de Kayanamalla, se complètent avec le Vajroli Yoga et le Pancatatwa.
Le Kamasutra hindou légitime n’a rien à voir avec certaines éditions remaniées de type bâtard, adultéré, qui exhibant le même titre, circulent à profusion par là, dans tous les pays occidentaux.
Cette œuvre classique de l’art amoureux hindou se divise en sept parties ; on expose dans la première à la fois l’élan de la vie et les arts et sciences qui sont d’utilité pratique dans la Magie Sexuelle.
N’entrent en considération, en tant que Maîtresses des débutants, que ces femmes qui ont pratiqué la Magie Sexuelle avec un homme.
La disciple doit arriver à posséder soixante quatre arts de base. Entre ceux-ci, le chant, la musique instrumentale, la danse, le tatouage, la confection de lits de pétales de fleurs, l’exécution musicale avec des verres contenant de l’eau pure ; minéralogie, science chimique, organisation de combats de coq, cailles et béliers, technique de travaux littéraires.
L’élève doit obligatoirement apprendre les arts magiques. Il ne s’agit pas seulement pour elle de savoir préparer des diagrammes ou des filtres amoureux d’efficacité ésotérique, mais encore de s’instruire en sages sortilèges et mantras.
Le grand Maître Vastsyayana, dans la deuxième partie du Kamasutra, expose sagement un abondant enseignement ésotérique de l’art d’aimer, se préoccupant très spécialement de cette chose extraordinaire qu’est, en vérité, la division des types de femmes et hommes, selon la taille de leurs parties sexuelles.
Il présente intelligemment trois sortes d’hommes qui sont désignés, suivant leur phallus, comme il suit :
1. lièvre, 2. taureau, 3. étalon âne (grand animal de l’Inde).
Face aux hommes, les femmes sont également classées en trois catégories, selon la constitution de leur yoni (organe sexuel) :
1. gazelle, 2. jument, 3. éléphante.
Cette différenciation des deux sexes donne fondamentalement neuf combinaisons amoureuses qui viennent nous rappeler la neuvième sphère.
1. Jouissance sexuelle élevée : a) lièvre avec gazelle, b) taureau avec jument, c) étalon âne avec éléphante.
2. Unions sexuelles inégales : a) lièvre avec jument, b) lièvre avec éléphante, c) taureau avec gazelle, d) taureau avec éléphante, e) étalon âne avec jument, f) étalon âne avec gazelle.
Les neuf possibilités d’union sexuelle se subdivisent en trois classes, selon la taille des organes sexuels :
1. la proportion de la même taille qui est indubitablement la meilleure,
2. la relation entre organes grands et petits dans laquelle le profit du plaisir est le plus maigre,
3. toutes les autres relations amoureuses qui peuvent être classées simplement comme moyennes.
L’éventuel tempérament des conjoints, qui joue évidemment un grand rôle dans l’acte sexuel, se regroupe en trois sortes : froid, tempéré, ardent.
De telle sorte que les neufs accouplements de la neuvième sphère sont possibles, à savoir :
a) froid avec froid, b) tempéré avec tempéré, c) ardent avec ardent.
Unions sexuelles inégales :
a) froid avec tempéré, b) froid avec ardent, c) tempéré avec froid, d) tempéré avec ardent, e) ardent avec froid, f) ardent avec tempéré.
La durée d’une jouissance sexuelle, soit la possibilité de demeurer longtemps dans celle-ci, ne se base pas pour les Hindous, par exemple, en une activité sensuelle purement animale, mais en ce qu’ils le considèrent comme une question vitale, qui exprime dans l’acte sexuel exécuté une démonstration de culture très développée et plus exquise.
Un conjoint qui n’est pas réellement orienté sur les phénomènes sexuels les plus intimes, est considéré comme étant déficient.
Selon Rasamanjuri, est déficient tout sujet qui dans le jeu de l’amour ne réfléchit pas à ce qui doit se faire et à ce qui doit cesser de ce faire.
Il ressort avec toute la clarté de midi que la durée de la jouissance sexuelle se divise également en trois catégories :
1. rapide, 2. moyenne, 3. longue.
Le secret de la félicité de Dieu consiste en sa relation avec lui-même.
De cette relation provient en accord avec la loi des analogies philosophiques, tout lien cosmique, tout enlacement sexuel.
La jouissance sexuelle est donc un droit légitime de l’homme ; la félicité de Dieu s’exprimant à travers nous.
Mahomet dit : « Le coït est même un acte agréable à la religion, dans la mesure où il se réalise avec l’invocation d’Allah et avec la femme attitrée pour la reproduction ».
Le Coran dit : « Va, prends pour femme une jeune fille que tu caresses et qui te caresse, ne passe pas au coït sans être préalablement excité par les caresses ».
Le prophète souligne : « Vos épouses sont pour vous un champ cultivable. Allez à lui comme il vous plaît, mais réalisez auparavant, un quelconque acte de dévotion. Craignez Dieu et n’oubliez pas qu’un jour, vous devrez vous trouver en sa présence ».
Il est ostensible, selon cette conception, que le délicieux coït avec l’adorable femme est certes une forme de la prière.
Nous nous convertissons en ces instants de joie suprême, en collaborateurs du Logos Créateur ; nous poursuivons la tâche rayonnante, et à chaque instant, recréatrice du maintien de l’univers au sein mystérieux de l’éternelle Mère Espace.
« Faites comme votre créateur, comme un homme puissant en œuvres et force, ayez conscience de ce qui se fait et vous devrez obtenir double jouissance ; une liqueur séminale accrue, et des enfants saints et forts ».
Ainsi a dit Mahomet : « Dix grâces offre Allah à l’homme qui octroie sa sympathie à la femme par des mains caressantes, vingt, s’il la presse sur son cœur ; mais si son embrassement amoureux est authentique, il obtient de Dieu trente grâces pour chaque baiser ».
Kalyanamalla insiste sur l’idée transcendantale que l’accomplissement exact du code de l’amour est beaucoup plus difficile que le pense à tort l’humanoïde intellectuel.
« Les jouissances préparatoires sont déjà compliquées ; l’art doit, en effet, être employé exactement suivant les préceptes, afin d’aviver la passion de la femme, comme on avive un bûcher, et que son Yoni devienne plus mou, plus élastique et adéquat à l’acte amoureux ».
Un auteur sage dit :
* « L’Anagaranga donne une grande importance à ce que les deux composants du couple ne doivent laisser s’introduire dans leur vie commune, aucune tiédeur, lassitude ou satiété dans leurs relations, effectuant la consommation de l’amour avec recueillement et remise totale ».
La forme de l’acte sexuel, c’est-à-dire la position en soi, est appelée Asana. Il faut distinguer quatre modalités :
1. Uttana Danda, 2. Tiryac, 3. Upawishta, 4. Utthita.
Comme l’étude ésotérique de ces quatre Asanas Tantriques est d’un contenu compliqué, à des fins exclusivement pédagogiques, nous nous limiterons dans le présent livre, à transcrire spécifiquement cette position sexuelle, appelée « Upawishta ».
Il est clair cependant que, dans les futurs traités, nous poursuivrons avec l’étude des autres Asanas.
Upawishta signifie : position assise, dont on donne douze sous-postures :
1) Spécialement préférée : Padmasana.
L’homme s’assoit avec les jambes croisées sur le lit ou sur un tapis, prend la femme sur ses jambes et celle-ci enveloppe le corps de l’homme avec les siennes, de telle manière que ses deux pieds font contact avec le coccyx masculin. Ainsi, la femme absorbe le phallus.
2) Les deux assis, et pendant l’acte délicieux, la femme tient d’une main, une de ses deux jambes.
3) Homme et femme enlacent leurs mains derrière leur nuque respective.
4) Tandis que la femme prend en ses mains les pieds de l’homme, ce dernier prend ceux de la femme.
5) L’homme prend dans ses bras les jambes de la femme, les laisse reposer sur l’arc du coude, et entrelace ces bras derrière sa nuque à elle.
6) La posture de la tortue. Les deux s’assoient de manière à ce que se touchent mutuellement, la bouche, les mains, les jambes.
7) Assis, jambes écartées, l’homme fait pénétrer son membre, et comprime entre ses cuisses, celles de la femme.
8) Une posture exécutable seulement par un homme très fort et une femme très légère : l’homme appuie la femme de ses coudes levés, introduit son membre et la fait osciller ensuite, de droite à gauche.
9) La même posture, mais l’oscillation de la femme se réalise d’avant en arrière.
L’Upawishta oriental est merveilleux ; cependant, il est indiscutable que nous, gnostiques, ne sommes pas exclusivistes.
Il est évident que dans l’occident du monde, beaucoup de mystiques préfèrent l’Asana suivant :
1) Femme étendue sur le dos dans le lit, jambes écartées, c’est-à-dire ouvertes à droite et à gauche, avec un coussin mince ou sans coussin.
2) Homme placé sur la femme, mis entre ses jambes, visage, poitrine et ventre masculin, en contact direct avec le corps de la femme.
3) Front contre front, poitrine contre poitrine, plexus contre plexus, tous les centres astraux correspondant superposés, afin de permettre un échange des courants magnétiques et établir ainsi un androgynisme complet.
4) Introduire le membre viril très doucement dans le vagin : évitez les mouvements violents. Le mouvement du Phallus à l’intérieur de l’Utérus doit être lent et délicat.
5) Le coït doit durer au moins une heure.
6) Se retirer de la femme avant le spasme pour éviter l’éjaculation du semen.
7) Le Phallus doit être retiré de l’Utérus très lentement et avec la plus grande délicatesse.
Pierre Huard Ming Wong, parlant de la médecine chinoise, dit : « Le Taoïsme a d’autres influences dans la médecine, comme le prouve la lecture d’une recompilation de traités Taoïste, le Sing-Ming Kuel-Chen, de l’an 1622 approximativement.
« On distingue trois régions dans le corps humain : la région supérieure ou céphalique est l’origine des esprits qui habitent dans le corps. »
« Le coussin de Jade (Yu Chen) se trouve dans la partie postéro-inférieure de la tête. L’os, dit du coussin, est l’occiput (Chen Ku). »
« Le palais du Ni Huan (terme dérivé du mot sanscrit Nirvana) se trouve dans le cerveau, appelé aussi « Mer de la moelle osseuse » (Suei Hai) ; c’est l’origine des substances séminales. »
« La région moyenne est la colonne vertébrale, considérée non comme un axe fonctionnel, mais comme un conduit qui unit les cavités cérébrales avec les centres génitaux, qui termine en un point dénommé « la colonne céleste » (Tien Chu), situé derrière la nuque, à l’endroit où naissent les cheveux ; on ne doit pas confondre ce point avec celui de l’acupuncture, qui porte le même nom. »
« La région inférieure comprend le champ du cinabre (Tan Tien) ; en elle s’assoit l’activité génitale, représentée par les deux reins : le feu du tigre (Yang) à gauche, et le feu du dragon (Yin) à droite. »
« L’union sexuelle est symbolisée par un couple ; un homme jeune conduit le tigre blanc, et une femme jeune chevauche le Dragon vert ; le plomb (élément masculin) et le mercure (élément féminin) vont se mélanger ; et tant qu’ils sont unis, les jeunes jettent leur essence dans un chaudron de bronze, symbole de l’activité sexuelle. Mais les liquides génitaux, en particulier le sperme (Tsing), ne s’éliminent ni ne se perdent ; ils peuvent revenir au cerveau par la colonne vertébrale, grâce à quoi on récupère le cours de la vie. »
* « La base de ces pratiques sexuelles Taoïtes est le « Coïtus Reservatus » au cours duquel le sperme qui est descendu de l’encéphale, jusqu’à la région prostatique (mais qui n’a pas été éjaculé), revient à son origine ; c’est ce qu’on appelle faire revenir la substance (Huan Tsing). »
« Quelles que soient les objections qu’on formule à propos de la réalité de ce retour, il n’est pas moins certain que les Taoïtes conçurent un domaine cérébral des instincts élémentaires, qui maintient le degré d’excitation génésiaque sous le seuil de l’éjaculation ; ils donnèrent ainsi à l’acte sexuel un nouveau style et une finalité distincte de la fécondation. »
« Les pratiques sexuelles ont joué un grand rôle dans le Taoïsme ; les pratiques publiques et collectives, signalées au IIe siècle, disparurent au VIe siècle. »
« Les pratiques privées continuèrent si longtemps que Tseng Tsao (XIIe siècle) leur consacre un tiré-à-part de son Tao Chu. »
« En réalité, Taoïstes comme Bouddhistes, observaient la continence – qui a sa base dans la Magie Sexuelle – mais les premiers la considéraient comme une forme de détachement qui devait les amener à la libération, tandis que les seconds, outre leur aspiration au Tao, se maintenaient chastes pour se concentrer, conserver leur substance et vivre longtemps. »
« Il est impossible que comme cela arriva avec les exercices respiratoires, les Taoïstes se soient inspirés des Traités Tantriques Hindous, quelques-uns furent traduits en chinois à l’époque des Tang, et connus par Suen Seu Miao. »
Le Pao Pu Tseu, contient une section intitulée « l’alcove » (dix-huit chapitres) qui fut imprimée en 1066, et réimprimée en 1307, 1544 et 1604, par Kiao Che King. »
Ces données furent prises de textes inclus dans les Annales des Suei par Tamba Yasuyori, dans son Yi Sin Fang (982-984), imprimé par Taki Genkin (mort en 1857).
« En 1854, ce résumé médical de trente chapitres, contient les secrets de l’alcôve ; il fut réédité par Ye To Heui (1864-1927), qui reconstruisit les textes perdus et en particulier « L’Ars Amatoria » du Maître Tong Hiuan. »
Un grand sage dit : « Par la pratique du Vajroli Mudra, le Yogi fait affluer en lui la Shakti, c’est-à-dire l’énergie sexuelle universelle révélée, de manière à ce qu’il ne soit pas son seul participe, mais son Seigneur aussi.
Dans le Viparitakarani, on dit : « Cette pratique est la meilleure, la cause de la libération pour le Yogi, cette pratique lui apporte la santé et lui octroie la perfection ».
Si nous mettons à nu le Varjroli Mudra, si nous déchirons le voile d’Isis, reste la vérité dénudée, la Magie Sexuelle, le Sahaja Maïthuna.
Le Viparitakarani ésotérique enseigne, de manière claire et précise, comment le Yogi fait monter lentement le semen par la concentration, de façon à ce que l’homme et la femme, en pleine copulation, puissent atteindre le Vajroli.
« OM ! Obéissant à la déesse qui ressemble à un serpent endormi dans le Swaymbhulingam, et merveilleusement ornée, jouit de l’aimé et d’autres ravissements.
Elle est allumée par le vin et elle irradie de millions de rayons. Elle sera éveillée – au cours de la Magie Sexuelle – par l’air et le feu, avec les mantras Yam, Dram, et par le mantra Hum. »
Chantez ces mantras pendant ces précieux moments, en lesquels le Lingam Yoni se trouvent connectés dans la couche nuptiale.
Ainsi, s’éveillera Devi Kundalini, le serpent igné de nos pouvoirs magiques.
Ce chapitre est extrait de Le Parsifal Dévoilé (1972) par Samael Aun Weor.